
Soudan – Save the Children – Un espace de paix pour accueillir les enfants subissant la guerre
Quand les enfants du Soudan pleurent, leurs larmes coulent en pluie dans le ciel de nos pays. Nos pays séparés et chacun son malheur, cela ne peut être concevable. Le symbole de vivre ensemble est représenté par la solidarité. Savoir que l’humanité est une unité que la Terre porte.
Les dessins d’enfants prennent le même crayon partout dans le monde pour marquer la guerre en ombres noires sur les murs des puissants, des gouvernements, des grandes villes. À la table des négociations la paix est-elle réellement l’invitée? Elle attend en misère le cœur brisé, les décisions politiques qui nous échappent et le vent fait pleurer nos yeux.
Cet arbre sur la page posée en France et le crayon laissé au Soudan – les cœurs dessinés, l’amour fertile semant la solidarité, notre fraternité, puis si près les armes, les chars, les rafales, les bombardements, un enfant en Ukraine comme au Soudan gomme les explosions, les maisons écroulées pour placer sur la feuille un jardin à l’été venant.

Maram, 16 ans, a confié à Save the Children « J’ai vu ces scènes sur le chemin en m’échappant. C’est le reflet de quelque chose qui m’a rendu triste. J’ai le cœur brisé que nous ayons dû fuir notre maison et venir ici. Si j’avais une baguette magique, je ferais en sorte que tous les foyers soient égaux et qu’aucun ne soit meilleur que les autres. Je veux devenir artiste et souhaiter que nous puissions tous avoir une maison et vivre à proximité les uns des autres ».
Salma, 17 ans, un de ses dessins montre du sang pleuvant sur un soldat alors que le sol est couvert de sang. Elle a dit aux experts de l’organisation, « J’ai dessiné ces dessins parce que je suis attristée par ce qui se passe au Soudan et de voir des maisons détruites. J’ai le cœur brisé pour chaque personne dont la maison a été bombardée et a été déplacée. Si j’avais une baguette magique, je ferais du Soudan un bien meilleur endroit. Je veux être chirurgien, un chirurgien de renommée mondiale, et que ma famille soit détendue, heureuse et obtienne tout ce qu’elle veut ».

Les enfants traumatisés par la guerre sont pris en charge par Save the Children, et Maab Abdelhalim, psychologue travaillant avec Save the Children a expliqué, « Certains guérissent rapidement, mais certains sont gravement traumatisés. Par exemple, Maha, 12 ans, qui errait pendant des jours dans les rues avec ses deux sœurs aînées, a été prise au milieu de l’assaut du souk de Libye et a été perdue de ses frères et sœurs pendant un certain temps. Sa sœur aînée Reem essayait de se couvrir les yeux pour qu’ils ne voient pas les gens tués. Je peux voir dans son comportement, dans sa façon de parler, à quel point cela l’a profondément affectée. Elle n’était pas bavarde et n’avait aucune expression. Elle dit qu’elle est en colère et triste que la guerre ne soit pas terminée ». Puis, ajoute-t-elle , « ces enfants auront besoin d’un soutien psychologique et émotionnel soutenu ».

Arif Noor, directeur national de Save the Children au Soudan, a déclaré « ces dessins indiquent clairement que les enfants souffrent le plus à cause de la guerre. Nous faisons tout notre possible pour aider les enfants à se remettre de ces expériences traumatisantes, mais à mesure que la guerre se poursuit, son impact sur les enfants, aujourd’hui et à l’avenir, ne fera qu’augmenter avec les services de base tels que l’éducation et la santé gravement perturbés ».
Pour soutenir les enfants du Soudan, Save the Children a appelé les donateurs à New York qui le 19 juin dernier ont annoncé financer les efforts de secours vitaux au Soudan à hauteur de plus de 1,5 milliard de dollars. Une cérémonie d’annonce de contributions au niveau ministériel à Genève a été organisée par la Nations Unies et la république arabe d’Égypte, la République fédérale d’Allemagne, l’État du Qatar, le Royaume d’Arabie saoudite, l’Union africaine et l’Union européenne.
Deux mois de guerre – Plus de 1, 9 millions de personnes déplacées dont la moitié seraient des enfants
Deux mois de guerre – Plus de 1,9 million de personnes déplacées, dont environ la moitié d’entre eux seraient des enfants fuyant la guerre, selon les dernières données alerte l’OCHA. La vie à terre, démunis de tout, ils partent sur les chemins laissant derrière eux leurs rues où l’eau s’est transformée en balles réelles en pluie diluvienne, les saisons prenant des airs de chaos politique et climatique, tout s’unit en conflits au nouveau paysage de nos sociétés façonné aux crises mondiales, quand sous les nuages les pays riches consomment les économies de guerre.

La paix en détresse attend les secours, les dessins d’enfants pour unique vérité à la sincérité de vivre quand tout survit. Les artisans de paix sur le terrain recueillent les pages dessinées dans un espace réservé aux enfants et soigneusement conçu pour offrir aux enfants vivant au cœur de conflits la possibilité de se reposer, d’exprimer en sécurité leurs émotions, leur peine, leur espoir. Leurs témoignages précieux sont écoutés par les équipes de Save the Children qui identifient les enfants ayant besoin d’une aide psychologique durable et adaptée à leurs besoins.
Save the Children a ouvert des espaces amis des enfants au Soudan dans différents endroits, comme dans les États du Nil Bleu et du Darfour occidental pour soutenir les enfants ayant souvent parcouru de longues distances dans des conditions éprouvantes pour trouver un refuge. Des enfants qui ont dû abandonner leur maison, leurs affaires, tout leur environnement familier, et partant en urgence sans comprendre pourquoi toute cette violence, comme nous ne pouvons pas définir l’incompréhensible de la guerre quand les bombes tombent et que toute notre énergie est donnée pour survivre.
Des enfants qui arrivés dans les espaces Save the Children ont à leur disposition des chambres, une aire de jeux, des espaces pour dessiner – un environnement pensé pour donner aux enfants un endroit de douceur, de calme, de joie où ils peuvent redevenir des enfants et jouer, imaginer, dessiner, se reposer.
Un personnel expert composé de psychologues, d’experts en protection de l’enfance travaillent auprès des jeunes et mènent des activités de jeux, de dessins pour aider les enfants à extérioriser leurs expériences, les images de la guerre qu’ils gardent en mémoire.

Save the Children est présent au Soudan depuis 1983 et en 2022, l’organisation a pu soutenir 2,1 millions de personnes, dont 1,5 million d’enfants en leur apportant le droit à une éducation de qualité, à un accès à la santé, un soutien en matière de nutrition pour répondre aux urgences.
Actuellement dans un contexte difficile de guerre, Save the Children soutient des enfants et leurs familles dans 5 États, dont la Mer Rouge, Kordofan, Nil Bleu, Gedaref et Sennar. Les personnels leur fournissent des services de santé, de nutrition, d’éducation, de protection de l’enfance. Une aide humanitaire essentielle alors que l’insécurité alimentaire sévit au Soudan.
Ce sont aussi des interventions d’urgence et au mois de mai, Save the Children a mis en place une opération d’urgence pour atteindre au moins 4 100 personnes déplacées dans l’État de Gezira, à 80 km au sud de Khartoum en déployant notamment des soins médicaux d’urgence, dont une clinique de santé mobile.
Save the Children soutient également les réfugiés du Soudan se trouvant en Égypte et au Soudan du Sud.
Un dessin pour la paix – des ailes pour faire voyager notre espoir à travers le monde, démontrer que les enfants sont citoyens du monde.

Si chaque seconde compte pour la paix, chaque crayon dessinant la paix compte. LiberTerra lance cette idée, cet appel à la paix : dessiner la fresque internationale de la paix pour que tous les enfants puissent vivre en paix, puissent bénéficier de leurs droits partout dans le monde, ne plus souffrir de guerres, de pauvreté. Donner aux enfants la possibilité d’entrer avec confiance dans le futur auprès d’adultes écoutant leur voix, respectant leurs choix et marchant avec eux sur une Terre en paix. Un bouleversement climatique nous demande à tous de relever la fraternité pour affronter les enjeux vitaux, garder un monde viable, où l’on n’accepte pas de s’accommoder des guerres, dont celle contre la nature, car nous voulons pour les enfants affirmer le verbe vivre conjuguer par le temps d’aimer.
Fédora Hélène

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