15 août – L’ Afghanistan est devenu le pays le plus répréssif au monde pour les femmes

@liberterradaily

Résister ! Femmes d’Afghanistan. Le 15 août ne sera plus jamais sans la résistance des femmes à travers le monde

Le chaos, la peur a envahi les cœurs, des femmes, des enfants, des hommes fuient, courent vers l’aéroport de Kaboul. Le 15 août 2021 demeure dans nos mémoires ce ciel bleu devenant tristesse. 

La panique, le corps tremblant, prendre la route, les longues heures de marche, ces chemins parcourus par des femmes, des femmes enceintes pour rejoindre un camp de réfugiés. Le sol de poussière, la sécheresse annonçait les jours de désespoir, ce vent brûlant, les rayons éblouissant, cette nuée, cette vague blanche, le visage caressé par ce feu de la peine, épuisées, elles marchent vers la liberté. Elles marchent avant que les barbelés viennent entraver la route, ces files de fer invisibles, les points de contrôle, les talibans armés. Une femme, elle passera cachée par la chance, il lui suffit de cet instant pour que sa vie s’échappe de l’enfer.

Tristesse, c’est ainsi que s’appelle maintenant le ciel bleu d’Afghanistan pour 13,8 millions de femmes et de filles démunies, privées de liberté, enfermées, les larmes pour résistance, et qui ont besoin d’une aide humanitaire pour survivre, quand jusqu’à l’eau, tout de la vie disparaît.

Les mains immobiles, endormies, les femmes cloitrées, l’immense chagrin, et les larmes de souffrance en océan de vie appelant au secours, ce cri de douleur arrivant jusqu’à nous, et nos yeux s’ouvrant et voyant le ciel bleu de tristesse. Mes mains couvrant mon visage, ce geste allant d’une femme à une sœur en Afghanistan, elles aussi. Le sang coulant de leurs yeux teinte le monde de la douleur de l’injustice.

Des hommes à l’obscurantisme interdisent aux femmes et aux filles de vivre. Ils brisent leur esprit. Ce bien commun à l’humanité, est interdit aux femmes d’Afghanistan, comme il l’est en Iran, comme à travers le monde des femmes si belles, à la richesse de l’intelligence, de l’imagination, de la création, leurs mains savantes elles sont chirurgiennes, musiciennes, peintres, auteures, enseignantes, esthéticiennes, journalistes, elles sont toutes les possibilités, la vie.

En Afghanistan, les femmes et les filles n’ont pas accès au savoir, aux études, ne peuvent pas apprendre, découvrir. La parole au silence, les mots jamais écrits, le tableau noir vide, 80 % des filles et des adolescentes ne sont pas scolarisées. L’école reste fermée. Le chagrin dessine dans la paume de leur main le métier qu’elles veulent exercer, et le désespoir, de nombreuses adolescentes subissent une dépression, et des suicides ont été signalés à l’ONU.

Le drame absolu, des filles subissent un mariage précoce et forcé, vendues tant la pauvreté domine, tant la faim s’impose. C’est aussi le travail forcé des enfants, des déplacements forcés, les autorités abandonnent les plus fragiles et les dépenses consacrées aux services sociaux ont été réduites de 81 % en 2022, selon l’ONU. De plus, l’aide humanitaire arrive difficilement auprès de la population, le régime la freinant.

Afghanistan – Tout espace de vie en société est interdit aux femmes

Tous les axes de la société, l’économie, la politique, la science, la culture, les études, le sport, l’art, les femmes en sont exclues. L’espace interdit, marcher seule, pour une femme cela est devenu impossible.

Interdit aux femmesL’écritreau s’impose contre l’humanité

Mi-novembre 2022 – le régime des talibans ferme l’accès aux parcs, aux salles de sport, aux bains publics aux femmes.

21 décembre 2022 – l’université est interdite aux femmes. Mais avant cette interdiction, les talibans avaient déjà interdit aux femmes de poursuivre des études de droit, de commerce, de journalisme, d’ingénierie, de vétérinaire et d’agriculture. D’autre part, il est à noter que la décision aurait été prise de ne plus accorder de bourses aux femmes voulant étudier à l’étranger, et qui leur était impossible de quitter le pays sans un chaperon masculin. De la même manière, les femmes ne peuvent plus se rendre sur leur lieu de travail sans être accompagnées par un tuteur (mahram). Celui-ci est un gardien et doit être un homme de la famille avec lequel la femme ne peut pas se marier. Lors de déplacement la femme est placée sous son autorité.

24 décembre 2022 – les femmes n’ont plus le droit de travailler pour des ONG nationales et internationales. Une interdiction qui entraînera des conséquences immédiates pour les droits humains fondamentaux, pour la santé des femmes et des filles, les services de soins ne pouvant plus être assurés, comme les services pour l’éducation. Les services et la protection humanitaire en subissent les graves effets.

22 août – le Ministère pour la promotion de la vertu et la prévention du vice annonce la création de la police des mœurs féminines pour « guider » les femmes. Les femmes et les filles sont tenues de s’habiller selon la réglementation imposée par le régime. Et, des femmes ont indiqué à Bennett Richard, Rapporteur de l’ONU, que le personnel de la police des mœurs inspectait la tenue des femmes et des filles en pleine rue, soulevant leur burka dans des lieux publics, et ces contrôles ont lieu également dans les écoles.

La négation des droits des femmes, observée dans les années 1990, réapparaît et se prononce sans appel.

Les femmes sont effacées, leur vie est niée, leur liberté emprisonnée, une discrimination lourde, totale, systématique est exercée à l’encontre des femmes par les Talibans. Ce qui soulève alerte l’ONU, « des préoccupations quant à la perpétration de crimes internationaux ».

En bafouant les règles internationales, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’encontre des femmes, les talibans ont bâti le pays le plus répressif au monde pour les femmes.

ONU Femmes présent sur le terrain plaide pour la liberté des femmes d’Afghanistan, alerte sur l’insoutenable qui se déroule sous les yeux des puissants, de la communauté internationale, et la liberté mourant pas à pas pour des millions de femmes et d’enfants. Ce sont seront des générations qui sont touchées et les conséquences dramatiques seront sur des décennies. Chaque seconde compte pour la paix. L’urgence quand le monde a basculé dans une révolution climatique qui se confronte aux décisions politiques accélérant son mouvement.

Aujourd’hui, la paix dans le monde n’est plus quand des millions de femmes, d’enfants sont en grande souffrance, le droit de vie brisé, échoué par l’incompréhensible cruauté que des hommes infligent à leurs semblables, des femmes.

ONU Femmes – Être présent, être auprès des femmes et des filles

ONU Femmes fournit en Afghanistan une aide humanitaire pour garantir des moyens de subsistance et l’accès à des services vitaux pour les Afghanes.

« Il s’agit d’un défi sans précédent, mais notre engagement envers les femmes et les filles Afghanes reste plus fort que jamais. Nous continuerons de rester en Afghanistan et nous continuons d’innover, de réinventer et de repenser. Nous ferons tout notre possible pour assurer la fourniture d’une aide décisive pour la vie des femmes et des filles. Nous devons et nous tracerons la voie à suivre. Pour ONU Femmes, cette voie à suivre sera guidée par deux choses : les voix et les priorités des femmes et des filles afghanes, et nos principes. La lutte pour les droits des femmes en Afghanistan ne concerne pas seulement les droits des femmes et des filles afghanes. C’est un combat pour les droits de chaque femme dans le monde qui a déjà été opprimée ou réduite au silence simplement parce qu’elle est une femme » ONU Femmes Afghanistan, 2023.

Résister – les femmes en résistance, le combat pour la vie par la paix, la force

« Nous savons que ce qui nous est arrivé est inacceptable. Certaines d’entre nous aurions pu quitter le pays mais nous avons pris la décision de rester et de nous battre pour la place des femmes dans la société afghane » a déclaré une femme d’Afghanistan au Rapporteur spécial des Nations Unies.

Un rapport des Nations Unies qui ne peut que constater que les droits fondamentaux des femmes n’ont cessé de s’effondrer depuis 2022. Les salons d’esthétique récemment fermés, les femmes perdent toute identité, jusqu’à ne plus être nommées, perdant jusqu’à leur prénom, elles ne sont plus que celles appartenant à une autorité patriarcale, ce qu’est la culture patriarcale dans sa puissante réalité, la négation du droit de vie.

Des femmes survivent, et magnifiques de courage, les Afghanes ont manifesté en étant entourées par des talibans armés et n’hésitant pas à faire résonner le bruit des fusils pour seule réponse donner aux femmes.

La communauté politique internationale semble perdre toute force de résistance et les sanctions prises à l’encontre des Talibans impactent en premier les plus vulnérables, une population contrainte de subir la pauvreté.

Guerre de la faim – Les puissants ont créé un monde en duel entre profits et survie

La guerre de la faim, c’est au cœur d’une crise humanitaire, d’une terre assoiffée, que les talibans ont pris le pouvoir les armes à la main. Un pouvoir exerçant une autorité absolue et revenant à la politique des années 1990 appliquant les peines de houdoud et de quisas.  Des lois répondant aux actes considérés comme en offense à Dieu et les peines appliquées sont la lapidation, la flagellation, la peine de mort, en cas d’adultère, par exemple. Le vol, la consommation d’alcool sont soumis à des lois condamnant à des peines similaires. Le quisas : le meurtre, ou loi du talion, une fille peut être tuée par son père s’il estime qu’elle a sali l’honneur de sa famille, qu’elle a désobéi aux lois.

Les droits humains sont complètement bafoués, le droit international n’a plus aucune existence, c’est un monde dans le monde, pourrions-nous penser et pourtant. Sur tous les continents, des femmes subissent des violences graves à l’échelle de leur foyer, de leur travail, de la société.

Des gouvernements occidentaux, comme le gouvernement d’Emmanuel Macron, comment pourraient-ils agir immédiatement, efficacement pour libérer des millions de femmes ayant leur vie en péril en Afghanistan, quand dans leur propre pays, des femmes et des filles sont victimes de violences sexuelles et sexistes, de violences conjugales et/ou sexuelles dans l’indicible indifférence et l’impunité des auteurs de violences s’imposant en règle, en raison économique et géopolitique.

Notre civilisation a été fondée par le patriarcat, elle repose sur ce socle portant son édifice.

Des femmes brisées, leur esprit est mis en grande souffrance, leur liberté est volée, leurs corps meurtris, leurs rêves détruis, ce sont les violences conjugales, les violences sexuelles commises par un conjoint, ce qui représente plus de la moitié des viols en France, ce qui élève le chiffre glaçant à plus de 641 millions de viols conjugaux à travers le monde, selon le rapport de l’OMS/ONU.

L’impunité pour règle, y compris en France, le pays des droits de l’Homme, où moins de 1% des violeurs sont condamnés après des années de procédures, d’attente douloureuse et de frais élevés de justice. La France, où toutes les 7 minutes, une femme est victime d’un viol ou d’une tentative de viol.

Le viol constitue un crime – Les violences sexuelles sont un crime contre l’humanité

La Rapport des Nations Unies souligne l’augmentation des violences sexuelles à l’égard des femmes en Afghanistan. Violences qui restent impunies. L’impunité, c’est l’autorisation donnée aux prédateurs de recommencer. Elle domine lors des violences sexuelles liées aux conflits, et persistent comme loi immuable dans de nombreux pays en temps de paix, et en violation du droit international et de la Convention pour l’élimination de la violence faite aux femmes.

Les violences sexuelles tuent, constituent ce droit de vie ou de mort sur des femmes, et le Rapporteur spécial en Afghanistan s’est dit profondément préoccupé par les témoignages indiquant que des femmes ayant subi des violences sexuelles ont été retrouvées mortes.

Lors d’une de ses visites en 2022, il a été informé qu’une jeune femme a été enlevée en plein jour par les autorités, sans qu’aucune explication soit apportée, qu’elle a été violée et rendue à sa famille. Cette jeune femme s’est suicidée à cause de l’atroce que des hommes de violences commettent, de leur impunité, et dans un système culturel d’inversion, où la femme devient la coupable et subie l’exclusion, la douleur incommensurable d’être déshumanisée.

Le viol est un acte de torture, et la non-reconnaissance des survivantes, l’impunité des auteurs de violences sexuelles, forment la négation de vies innocentes et les condamnent par l’injustice, à revivre en permanence la torture qu’elles ont subie, augmentée par la négation de leur vie, les rendant coupable de vivre.

Avant l’arrivée des talibans, les femmes avaient déjà un accès fortement limité aux tribunaux, au droit à la justice. Et, les droits des citoyens, l’accès à la justice, le principe d’égalité devant la loi, l’indépendance de la justice, toujours difficile à réaliser dans différents pays, y compris en Europe, la séparation des pouvoirs demeure fragile dans de nombreux pays. Cependant, elle était garantie en Afghanistan par la Constitution de 2004, aujourd’hui abolie.

Les Nations Unies soulignent que des femmes juges et des juges appartenant à des minorités, comme les musulmans chiites, ont été démis de leur fonction. Par ailleurs, les femmes restent exclues du droit d’être avocates, en n’étant pas autorisées à participer à la procédure visant à faire passer un examen sur les connaissances religieuses des avocats ainsi renouvelés dans leur fonction.  

D’autre part, actuellement en Afghanistan, un juge peut mener une enquête et rendre la décision dans un système judiciaire effondré, où en une journée un détenu peut être condamné et puni par la police et d’autres services de sécurité.

La justice est une valeur primordiale pour que perdure l’humanité

Les lois aux mains des puissants imposant le patriarcat, ce sont des suicides forcés de survivantes de violences sexuelles et/ou conjugales.

Des souffrances incommensurables sont imposées à des millions de femmes à travers le monde en niant ce qu’ils ont subi, les systèmes judiciaires ne pourront conduire l’humanité vers la paix.

Un monde juste ne naîtra pas des mains des puissants par logique qu’ils se sont exclus en premier de la fraternité en possédant le pouvoir. Tous humains, tous égaux est une valeur essentielle qui de facto met fin à la notion du plus puissant que son propre frère, que sa propre sœur.

D’autre part, les violences conjugales et les violences sexuelles sont des violences évitables, et les féminicides par conjoint ou ex-conjoint sont car le droit de vie ou de mort sur une femme fait partie de la structure mentale du patriarcat qui régit les systèmes politiques, économiques et judicaires. Toutes les sphères de la société sont impactées et demeure l’incompréhensible violence envers plus de la moitié de l’humanité.

Un homme plus puissant que ses semblables et s’érigeant en oppresseur, la démocratie n’avait aucune chance de vivre, et ne pouvait être que l’illusion. La démocratie ne peut vivre quand les femmes sont exclues, quand une femme sera nommée ministre et mille autres frappées par les injustices, les discriminations.

Des femmes politiques encerclées par la domination masculine et certaines annulant toujours plus les droits des femmes. La douleur est de constater qu’à travers le temps, des femmes ont été les alliées d’un système détruisant et enfermant les femmes dans l’éternelle prison du patriarcat.

L’incompréhensible cruauté envers les femmes, c’est notre humanité qui est en péril, c’est cette guerre de l’humanité contre elle-même, cette guerre globale contre la vie dont les conséquences sont la nature impactée, les ressources naturelles saccagées, l’eau, symbiose de la vie, dans l’abondance est menacée, et qui est polluée par les produits chimiques dits « éternels ».

Notre civilisation est celle de l’effondrement par le mouvement destructeur qu’elle poursuit et accélère en pensant opposer une force à une autre, confronter le bouleversement planétaire avec un mouvement puissant qui détruit et qui émane de la politique. L’absurde, la géopolitique élance un train à grande vitesse sans freinage possible pour rivaliser avec le mouvement planétaire qui produit le réchauffement climatique en réaction de l’impact des activités humaines sur la nature. C’est la création de la bombe atomique pour le maintien de la paix. Accélérer ce qui détruit peut tous nous perdre.

Afghanistan – Un régime autoritaire sous un climat géopolitique toxique

Les talibans ont pris Kaboul, alors que les tensions internationales sont très élevées, et ils amplifient l’oppression, quand la guerre en Ukraine perdure, que le Sahel est très instable, que les conflits armés s’aggravent, que la crise climatique domine le monde et transforme la terre en poussière.

Des Pyrénées orientales à des territoires en Afghanistan, le sol est modifié par la sécheresse. En Afghanistan, c’est une sécheresse sévère qui dure depuis plusieurs années, et qui impacte toute l’organisation économique, les moyens de subsistance. Les élevages sont lourdement touchés sans eau, sans fourrage, des animaux sont en détresse, des troupeaux ne peuvent survivre.

C’est le présent, et l’avenir selon les rapports scientifiques s’annoncent plus douloureux sous la pression climatique si les responsables politiques et si toute la société continuent à propulser un système prédateur. Le capitalisme vert est une leurre créant une pollution supplémentaire, et aggravant les conditions de vie des plus vulnérables par la course à l’argent, aux profits, et concurrences pour acquérir un nouveau capitalisme donnant déjà ses premiers résultats  : l’enrichissement des plus riches par l’appauvrissement s’accélérant pour plus de la moitié de l’humanité – ce qui produit une aggravation majeure pour la sécurité des droits des femmes dans le monde.

Une économie exclusivement dominée par les empires et la guerre qui les constitue, ce seront des femmes toujours plus en danger, des violences acceptées, et l’homme prépondérant imposant les oppressions, devenant le soldat des conquêtes possédant toute chose et toute vie.

Une économie mondialiste, les conflits entre puissance pour dominer économiquement, et les sanctions économiques visant à affaiblir des régimes autoritaires se retournent contre les populations souffrant déjà de la guerre économique. Concernant l’Afghanistan, on retrouve ces mécanismes économiques, et le Rapporteur spécial se dit « préoccupé » par les « conséquences néfastes des mesures adoptées par la communauté internationale, comme la mise à l’écart de la banque centrale d’Afghanistan du système bancaire international, sur les droits humains et les besoins essentiels du peuple afghans« .

À l’ère atomique cette conception est dramatique et la situation en Afghanistan est un bond en arrière pour les femmes dans un monde où les droits humains sont très fragiles, et élisant en force le retour des empires, du dominateur.

Il ne faut pas considérer la situation en Afghanistan comme unique à ce pays, mais s’inscrivant dans un système géopolitique toxique et s’exprimant par la guerre et le marchand.

Nous pensons notre époque comme très évoluée, et à travers le monde ce sont les lois ancestrales, faisant de la liberté l’ennemi qui pas à pas s’imposent en force.

Limiter la violence faite aux femmes en Afghanistan comme appartenant uniquement à ce pays et comme hors du temps présent, est une erreur. L’extrême pauvreté touche en majorité des femmes à travers le monde et en France, pays riche, 35 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des mères isolées.

Par exemple, en France, les prix alimentaires ont augmenté de 21,2 % en 2 ans et la fortune de Bernard Arnault est passée en 2023 à 212 milliards d’euros ! Elle était à 149 milliards d’euros en 2017.

Accéder aux études supérieures, c’est de plus en plus réservé aux classes aisées et aux hommes. La France, sous l’impulsion du gouvernement d’Emmanuel Macron, fait régresser les droits des femmes et des plus précaires en s’alignant sur un mouvement mondial prenant sa puissance par ce qui détruit.

La France doit être une force de paix, cette volonté de l’universalité. Les pays doivent inspirer la paix partout dans le monde pour vaincre l’injustice, la violence faite aux femmes.

Les violences faites aux femmes en Afghanistan, ce sont les violences faites à notre humanité, et c’est ainsi qu’il faut les comprendre et que ce vent asséchant la terre va amplifier les restrictions, discriminations envers les femmes à travers les différents continents.

L’Afghanistan pourrait devenir la référence, et affirmer que les violences subies par les femmes à travers le monde sont inférieures à celles perpétrées en Afghanistan et ainsi, être considérées comme acceptables. Ce qui aurait pour conséquence de renforcer les discriminations envers les femmes et les filles, et en résulteraient des politiques de violences.

Ce serait abandonner toutes les femmes et les filles, et amorcer une chute vertigineuse des droits humains dans le monde.

L’universalité de la paix ne pourra pas exister si les femmes sont persécutées à différentes échelles. Des femmes sans refuge, cette violence absolue d’exclure les femmes de leur propre planète ! Elles ne sont pas les bienvenues sur terre, le résultat de la démence criminelle du patriarcat.

Puis, comment des gouvernements peuvent-ils interdire le crime, quand il est autorisé envers les femmes, quand le viol est utilisé en arme de guerre.

Les violences faites aux femmes constituent un crime contre l’humanité. Interdites de vivre, autorisées à survivre comme une fleur coupée dans un vase où les tyrans mettent un peu d’eau de temps en temps entre les jours malheureux où elles sont assoiffées.

La force de vivre par l’immensité de la liberté dont la vie se constitue, les femmes sont vivantes, résistantes, luttant et dépassant les pires violences subies durant de longues années. Cette force incroyable, le patriarcat, ce régime politique et mondialiste prive la nature de ses possibilités de naissance, de futurs possibles en paix, ce qui signifie l’émancipation de la liberté à travers le monde.

Yalla, la résistance en force de paix pour tous – l’universalité de la fraternité

La violence envers les femmes est la violence envers les hommes dans une humanité en communion. Des garçons grandissent en subissant les traumatismes de la violence, en recevant l’ordre de devenir des bourreaux, de contraindre leur sœur, comme il ont vu leur mère être maltraitée, comme ils vivent dans un espace d’humiliations excluant les femmes, leur interdisant tout choix, toute participation au pouvoir politique. En faisant disparaître les femmes, les hommes perdent leur humanité, tout appartient au chaos, à la défaite de l’humanité.

En Afghanistan, des hommes accompagnant des femmes arrêtées pour un vêtement jugé trop coloré, ont été battus en pleine rue par des fonctionnaires des talibans. Ils sont punis pour ne pas avoir imposé à une femme la stricte réglementation en vigueur. Des hommes ont également été battus car ils ne pouvaient pas prouver leur lien de parenté avec la femme accompagnée.

Des frères dressés contre leur sœur, des fils contre leur mère, des hommes interdits d’être l’ami, le frère des femmes.

Afghanistan – Enfants brisés

Des filles et de jeunes garçons subissent des violences sexuelles, selon la pratique du batcha bazi, soit l’esclavage sexuel, prostitution de jeunes adolescents, des enfants jouets, des enfants pauvres soumis à l’esclavage pour servir de plus puissants dans une coutume séculaire en Afghanistan, notamment.

Un trafic humain évoluant dans un contexte de crise alimentaire et selon l’OMS, ce sont des milliers d’enfants qui chaque mois sont admis aux urgences pour malnutrition aiguë. L’OMS alerte sur le fait que les enfants vivant dans des zones reculées n’ont pas accès à temps à des soins médicaux. Le manque de médicaments est aussi une lourde problématique, laissant des enfants sans possibilité d’être soignés.

La guerre de la faim, désarmés face à son extrême, des parents vendent leurs enfants pour acheter de la nourriture. Le travail forcé d’enfants, le mariage forcé, ou des parents droguent leurs enfants pour qu’ils s’endorment.

Afghanistan – plus de 90 % de la population souffre d’insécurité alimentaire. Les femmes seules avec leurs enfants sont en première ligne de l’extrême pauvreté.

Ce sont aussi des enfants mendiants dans Kaboul, le rapport de l’ONU compte en 2022, 7 989 garçons et 1736 filles mendiants à Kaboul. Ce sont aussi des enfants en détention arbitraire, et parfois détenus avec des adultes.

L’ONU rappelle enregistrer 1 855 violations des droits de l’enfant en Afghanistan, entre janvier et septembre 2022. La santé physique et mentale d’enfants, et en particulier des filles, est gravement en danger, ajoute le Rapporteur spécial qui souligne l’urgence d’apporter un soutien médical, de renforcer les mesures de protection de l’enfance, et de créer des lieux d’accueil adaptés pour les enfants et leur famille.

Des enfants vivant des déplacements forcés à cause des conflits armés, violences, ce qui constituent 68 % des déplacements, et à cause de catastrophes climatiques, soit 32 % des déplacements contraints. Il est estimé en novembre 2022, à 5,9 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

L’extrême souffrance de femmes et d’enfants appelle à un changement radical de nos sociétés pour marcher vers l’universalité de la fraternité

La culture des maltraitances envers les enfants et les femmes, où ils sont compris comme étant des jouets, est une culture qui se trouve à travers le monde, et garantissant l’impunité des auteurs, puisque cela est considéré comme un droit légitime acquis par et pour les puissants. L’autorité masculine dont découle l’autoritarisme n’est pas un système humain, mais prédateur.

Ce qui se produit à l’extrême en Afghanistan est civilisationnel, et c’est un effondrement civilisationnel qui se déroule actuellement dans le monde. Il a été une culture tirant sa domination par le pouvoir de posséder la vie d’autrui, de la concevoir comme étant un jouet, comme quelque chose qui peut être tuée.

Interdire la guerre pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux enfants, est la première condition. ONU Femmes explique qu’il faudra attendre 300 ans pour l’égalité de genre. C’est attendre l’âge de l’épanouissement de l’humanité par la création d’une nouvelle civilisation dont la première pierre sera posée par le verbe aimer.

Une civilisation qui pourrait ne pas voir le jour, si nos civilisations actuelles ne cessent pas d’alimenter la guerre, et instaurent la cruauté à l’égard de femmes et d’enfants comme un droit légitime exercé par les puissants.

En France, comme dans les pays, maintenant l’impunité conçue et voulue de prédateurs sexuels, le soutien aux auteurs de violences sexuelles par une élite méprisante, un bonapartiste autoritaire, revient à dire aux femmes d’Afghanistan que leur vie ne compte pas, que la vie de leurs enfants ne compte pas.

Nous sommes une humanité et tant que les violences sexuelles et conjugales ne constitueront pas un crime contre l’humanité, elles ne cesseront de s’aggraver à travers le monde.

La pauvreté elle-même constitue ce crime contre l’humanité. Appauvrir des femmes et des enfants, les priver de leurs droits humains, les abandonner à la souffrance, c’est ce monde coupable par manque d’aimer.

Les femmes d’Afghanistan, leurs larmes coulent sur notre visage, inondent les rivières d’espérance, appellent tous à agir pour la liberté, pour le respect absolu des droits humains. La croissance économique n’a pas de valeur quand des enfants meurent de faim, et que la pauvreté n’en finit pas de retourner l’arme contre eux, traumatisant l’innocence, blessant le plus précieux, affamant la vie. 

Fédora Hélène

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