
Enfants israéliens et palestiniens en danger
Le temps de la guerre échappe à celui rythmant le quotidien dans les pays ne subissant pas le chaos de la violence, des bombardements, des hommes armés investissant l’espace civil, le bruit des sirènes, des cris, les pierres s’effondrant au milieu des rues.
Il n’y a plus aucun refuge. Tous les droits humains disparaissent, la confiance en la vie devient le secours, cette étincelle de paix au milieu des fumées noires des immeubles écroulés, des bombes éclatant, d’un volcan se réveillant et coule lentement les rivières de feu dévastant jusqu’au jardin d’enfants.
La guerre détruit, elle n’est rien d’autre. Chaque minute le nombre de morts augmente, et pris dans le tourment des assauts des groupes armés palestiniens en Israël, et des bombardements israéliens sur Gaza, l’enfant ne sait plus le temps des jours de paix si fragiles, il ne connaît que celui des traumatismes de la guerre, que celui de la mort frappant tout autour de lui.
Un enfant dans la bande de Gaza ne voit que le ciel au noir des orages, des brouillards formés par les frappes aériennes, le bruit assourdissant des explosions massives. L’enfant, si vulnérable, a quelques années de vie sur Terre et il affronte déjà le chaos investissant la bande de Gaza. Puis, au-delà de la frontière, un enfant israélien lève son regard sur le ciel commun à notre humanité, regarde apeuré les roquettes explosées. Ils auraient pu se donner la main, rire, jouer ensemble, sans le temps de la guerre. Être frères, car ils sont l’humanité. Chaque enfant est une lumière d’elle, une étoile se plaçant au-dessus de tout.

La Fraternité brisée par la guerre
Les enfants interdits de fraternité par la guerre, les hommes ayant dressé les murs, ayant bâti la violence et ce sont des enfants blessés, tués, martyrisés. L’humanité au chaos, divisée et le ciel pleure les larmes de sang sur les villes, les prairies, les déserts.
Plus le droit de parler de paix, interdit de fraternité, de s’aimer, de réconciliation, on dérive en souffrance, au milieu de la terre surgit un volcan politique, et les mots noyés, un enfant a été tué.
L’humanité en errance, une puissance d’armement en destin d’effondrement, le désert se couvrant des linceuls blancs, la désespérance en éclat, le soleil se réfléchissant sur les voiles blancs, les corps en grain de sable, la paix a disparu.
Les puissants ruinent la paix, pendant que des mères au courage de la fraternité pour préserver l’avenir de leurs enfants, pour les protéger de ce présent au désastre des grandes catastrophes, gardent l’espoir.
Des femmes, des mères marchent pour la paix, pour ne pas lâcher la main de l’espérance. Aujourd’hui, la résilience des femmes est le secours, la parole fidèle à la vie unie aux hommes de paix. Être celui qui croit en la liberté, celui qui sait que la réconciliation est le chemin, le corps de la paix préservant les enfants, l’avenir de l’humanité.
Croire toujours plus en les droits humains quand il est leur effondrement. Renforcer les actes de paix, lever plus haut les mains de la solidarité, et refuser la vengeance, la haine. Élever la justice véritable qui est un don de paix et que les pouvoirs contraignent au silence. Les systèmes judiciaires ne sont pas la justice, mais sont issus de la corruption des systèmes politiques.
Les générations actuelles ont le devoir de libérer la liberté constituant tout le vivant sur Terre, et de faire que l’humain revienne au sens de son existence : être le protecteur de la nature et de son humanité.
La lumière existe, pas le néant
On ne peut mesurer l’intensité de l’obscurité car le néant n’existe pas, il est l’illusion créée par les hommes qui n’aiment pas. On mesure l’intensité de la lumière car elle est une énergie de vie à travers l’univers. La lumière est existence, c’est cette ligne fidèle que les peuples devraient suivre. Relever la paix car elle est la lumière. Le devoir des dirigeants, c’est d’ être des protecteurs et non d’hisser la haine vers le sommet. Il n’en résultera qu’un effondrement civilisationnel. Celui qui est actif et s’exprime par celui dominant : l’effondrement climatique.
Le nombre d’enfants déplacés de force à cause des catastrophes climatiques s’élèvent en six ans à plus de 43 millions, selon l’ONU. Ce nombre sera en constante progression sur les trente prochaines années par l’accélération des conséquences de la révolution climatique, par aussi une convergence des crises dues à un système financier, économique injuste qui accable des populations par la pauvreté. Les populations démunies subissent d’assaut les conflits armés, les pénuries, les crises humanitaires. En cohérence, la nature est également en détresse sur les territoires où vivent les populations vulnérables. Les sécheresses, inondations, mises en danger de la biodiversité sont des facteurs provoquant des pertes considérables pour l’agriculture et les capacités de moyens de subsistance pour les populations locales.
Les petites exploitations agricoles sont en déclin, et les marchés locaux en subissent directement les conséquences et ne permettent plus d’assurer les besoins alimentaires des populations locales ne pouvant se déplacer vers des infrastructures commerciales, ni avoir les moyens financiers d’y accéder. Une population confinée dans la pauvreté, les fortes inégalités par la pression d’un système financier international ne réservant les richesses qu’à une minorité.
Les ressources naturelles se fragilisant, leur accès se limite de plus en plus, et des populations sont privées de leurs droits humains fondamentaux, ne peuvent s’alimenter. Il y a une forte pression des puissances sur les systèmes alimentaires, comme les rivalités politiques, conflits armés possèdent cette arme à l’égard de populations pour contraindre et imposer leur pouvoir. Le chantage aux récoltes, la guerre en Ukraine subit ces rapports de force redoutables, et ce sont en premier des femmes et des enfants qui en sont victimes bien au-delà de la zone de conflit.
Il pourrait être l’analyse aujourd’hui de mesurer la réalité de l’effondrement civilisationnel, sa progression et sa gravité au nombre d’enfants déplacés de force, car cela signifie que nos sociétés n’ont plus comme priorité la protection des enfants, de tous les enfants où qu’il soit. L’objectif des puissants ne semble pas être la protection des droits humains des enfants, de leur environnement pour qu’ils puissent grandir en paix et en sécurité. Ce qui signifie que les dirigeants prennent le risque de déclencher un futur au chaos des guerres, de la pauvreté, des pénuries, et de mettre en péril un futur serein, une paix possible.
Palestine et Israël – Des enfants en souffrance
Des centaines de milliers d’enfants en danger, c’est l’alerte lancée par l’UNICEF le 10 octobre par un communiqué de presse. L’UNICEF indique que selon des rapports des centaines d’enfants palestiniens et israéliens ont été tués et d’autres blessés en l’espace de 72 heures.
L’UNICEF alerte, « nous appelons toutes les parties à ne pas prendre les enfants pour cible et à adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer leur protection pendant les hostilités », soulignant que « le meurtre et la mutilation d’enfants constituent une grave violation du droit humanitaire international ».
James Elder, porte-parole de l’UNICEF a déclaré que « la flambée actuelle de violence liée au conflit continue de faire payer un lourd tribut à la vie des enfants et de leurs familles en Israël et dans l’État de Palestine. Rien ne justifie le meurtre, la mutilation ou l’enlèvement d’enfants. Le temps perdu pour mettre fin au conflit aura inévitablement des conséquences encore plus dévastatrices pour les enfants ».
La mémoire construit le futur, et c’est l’impact des traumatismes de la guerre que des enfants risquent de subir toute leur vie. Comment les puissants pourraient-ils promettre un avenir prospère, de croissance économique, de progrès quand ils bâtissent par les guerres les traumatismes de centaines de millions d’enfants à travers le monde ?
Les enfants sont précieux, tous les enfants doivent être protégés, « chaque enfant, où qu’il se trouve et qui qu’il soit, doit être protégé », affirme le porte-parole de l’UNICEF. L’Organisation onusienne appelle à une cessation immédiate des hostilités et rappelle aux parties « les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire d’accorder une protection spécifique aux enfants ».
Les fortes pressions géopolitiques, les courants d’extrêmes droites et extrêmes religieux accélèrent l’effondrement de nos sociétés se mesurant à la souffrance que subissent les enfants victimes de guerres, pris pour cible.
Les déplacements forcés sont fortement subis par les enfants dépossédés de tout, à la souffrance de l’exil qui ne signifie pas pour eux la fin d’un environnement dangereux, mais la continuité de la violence de la guerre.
Bande de Gaza – des enfants en grande détresse
Selon les estimations de OCHA, les déplacements massifs se sont produits au cours des dernières 24 heures dans la bande de Gaza entre le 10 et 11 octobre. Mercredi 11 octobre, OCHA indique que ce sont plus de 263 934 personnes déplacées et ajoutant qu’avec la poursuite les bombardements israéliens, « ce nombre devrait encore augmenter ». Le 12 octobre, l’ONU annonce que le nombre de personnes contraintes de fuir leur domicile dans la bande de Gaza s’élève à plus de 338 000 personnes.
L’OCHA évalue l’exode à plus de 10% des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza.
Gaza – Une population à bout de souffle – plus de 1,1 million de personnes touchées par le manque d’eau potable
L’UNRWA a exprimé l’urgence de maintenir l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et sollicite de toute urgence 104 millions de dollars pour assurer la sécurité de 250 000 personnes cherchant un refuge auprès des abris de l’UNRWA à Gaza et de 250 000 autres réfugiés palestiniens, dont des femmes, des femmes enceintes, des enfants, des personnes handicapées, des personnes âgées. Une population vulnérable qui a besoin de nourriture, de services de santé, d’un hébergement.
Les estimations d’OCHA indiquent que 74 000 personnes ont trouvé refuge chez des proches, dans des écoles, dans des églises.
Dans un contexte de guerre, de la poursuite de frappes aériennes, la situation dans la bande de Gaza est dramatique pour des femmes et des enfants, dévastatrice quand les plus vulnérables manquent de tout, jusqu’à l’eau.
L’ONU confirme que dans la soirée du 9 octobre, les autorités israéliennes ont annoncé l’arrêt total des approvisionnements de nourriture, de carburant, d’électricité et d’eau dans la bande de Gaza.
Dès le 8 octobre au soir, les autorités israéliennes ont décidé de couper l’eau. L’ONU indique que cette décision va entraîner une pénurie d’eau potable pour plus de 610 000 personnes dans Gaza.
L’ONU informe que les frappes aériennes israéliennes ont endommagé cinq installations de WASH dans le nord de Gaza et dans la ville de Gaza. WASH clé indispensable de l’action humanitaire assurant la sécurité des services de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, notamment pour éviter les épidémies au cours de crises, d’urgences humanitaires. Des installations WASH touchées alors qu’elles apportent des services d’eau à plus de 500 000 personnes.
Les frappes aériennes israéliennes aggravent la situation de jour en jour, l’ONU fait état jeudi 12 octobre des dégâts considérables sur les infrastructures essentielles telles que les installations en approvisionnement en eau. Ce sont actuellement sept stations d’eau qui ont été gravement endommagées par les frappes aériennes, et desservant plus de 1,1 million de personnes.
« Dans certaines zones, les eaux usées et les déchets solides s’accumulent désormais dans les rues, ce qui constituent un risque pour la santé », indique l’ONU.

De plus, des rapports des Nations Unies établissent que les réseaux d’électricité et de communication sont également touchés. Sur place, les agences onusiennes rapportent que mercredi 11 octobre à 14 heures (heure locale), la seule centrale électrique de Gaza ne disposait plus de carburant et a dû être mise à l’arrêt. « Ce qui a déclenché une panne d’électricité immédiate dans toute la bande de Gaza, qui se poursuit toujours », a indiqué l’OCHA. Précisant, « cette panne fait suite à l’arrêt de l’approvisionnement en électricité et en carburant de Gaza par Israël le 8 octobre ».
Les décisions de blocages extrêmes dans la bande de Gaza affectent également les ressources alimentaires, l’UNRWA a annoncé reconstituer les stocks alimentaires pour 150 000 personnes déplacées pour une durée de 10 à 30 jours.
De plus, il est la difficulté d’acheminer l’aide humanitaire par la fermeture des points de passage d’Erez et de Kerem Shalom.
Par ailleurs, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et des agences onusiennes ont demandé des couloirs humanitaires et un passage sûr et sans obstacle pour le personnel humanitaire.
Ce sont onze employés de l’UNRWA qui ont été tués, a annoncé mercredi 11 octobre l’Organisation onusienne. Des travailleurs humanitaires sur le terrain et apportant des services de santé, d’éducation, et une aide d’urgence vitale.
Toute une population, des enfants précieux, innocents subissent une situation catastrophique dans la bande de Gaza. « La situation est dévastatrice » a déclaré mercredi 11 octobre, le Directeur référent du PAM pour la Palestine, Samer Abdel Jaber, indiquant « nous sommes sur le terrain et faisons tout ce que nous pouvons pour être sûrs que les personnes dans le besoin – celles qui ont fui leur foyer, celles qui vivent dans des refuges – reçoivent la nourriture et l’aide dont elles ont besoin pour survivre ».
Gaza – Hôpitaux en danger alerte l’OMS
Actuellement, les hôpitaux de la bande de Gaza «fonctionnent avec des générateurs de secours alimentés par du carburant qui viendra à manquer dans les prochains jours » a alerté l’OMS, indiquant que les réserves de carburant de l’OMS dans le pays sont épuisées.
Le 9 octobre, le Directeur de l’OMS, le Dr Tedros a rencontré le Président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, pour permettre le transport de fournitures sanitaires et humanitaires de l’OMS vers Gaza. Le Président égyptien a accédé aux demandes de l’OMS pour un acheminement par le point de passage de Rafah. Rappelant que les couloirs humanitaires doivent être protégés.
L’OMS indique répondre à l’urgence sanitaire à Gaza en rassemblant du matériel médical à livrer sur Gaza depuis son Pôle logistique mondial de Dubaï (Émirats arabes unis).
Des services de santé en détresse à Gaza, et c’est aussi la sécurité, la santé des otages, parmi lesquels sont des personnes âgées, enlevés en Israël par le Hamas le 7 octobre durant les attaques, qui préoccupent l’OMS soulignant que leurs besoins médicaux et sanitaires doivent être pris en charge « immédiatement », ajoutant, « et nous demandons leur libération en toute sécurité ».
Jeudi 12 octobre, le Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale indique que la situation sanitaire et humanitaire dans la bande de Gaza était de plus en plus critique, et déclare « Il est impératif que l’aide humanitaire – en particulier les soins de santé, les fournitures médicales – soit accessible à ceux qui s’efforcent d’atténuer les souffrances et de sauver des vies ». Une situation « extrêmement critique », selon l’OMS.
Violents bombardements israéliens dans la bande de Gaza
Ce sont des blessés qui ont besoin d’être pris en charge en urgence alors que les hôpitaux manquent de tout, et que l’intensité des bombardements israéliens sont aériens, maritimes et terrestres et se poursuivent sans interruption dans la bande de Gaza. Une vision apocalyptique, des quartiers entiers sont démolis, dévastés, alerte l’ONU.
Pendant que « Les groupes armés palestiniens de Gaza ont poursuivi leurs tirs aveugles de roquette en direction des centres de population israéliens » informe le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
Des frappes israéliennes ont touché au cours des dernières 24 heures, des quartiers proches de l’hôpital de Beit Hanoun et d’un centre de santé à Gaza City rendant leur accès inaccessibles.
« La Société palestinienne du Croissant-Rouge (PRCS) a signalé que quatre de ses auxiliaires médicaux ont été tués pendant leurs services, lorsqu’une ambulance a été prise pour cible dans la région de Beit Hanoun » a annoncé l’OMS.
Le ministère de la Santé de Gaza annonce que 13 hôpitaux et des centres de santé fonctionnent et soignent des blessés, alors qu’ils sont confrontés à un grave déficit en fournitures médicales, aux risques des frappes aériennes et à de nombreuses coupures d’électricité.
L’OMS dresse le bilan depuis le 7 octobre, de 51 attaques faisant 11 morts et 16 blessés parmi les soignants, et touchant 18 centres de santé et 20 ambulances.
Bande de Gaza – Plus de 600 000 enfants sans plus de refuge
L’ONU indique qu’il y a au moins 88 établissements d’enseignement qui ont été touchés, dont 18 écoles de l’UNRWA. De plus, deux écoles de l’UNRWA servent de refuge et accueillent des personnes déplacées. Il y a également 70 écoles de l’Autorité palestinienne servant d’abris, dont une a été détruite.
Depuis 6 jours consécutifs, plus de 600 000 enfants dans la bande de Gaza n’ont plus ni école, ni refuge sûr.
Fédora Hélène

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