Plusieurs pays de la communauté internationale au silence lourd, le gouvernement français sans clarté, sans condamnation forte des bombardements israéliens, restrictions d’eau, des besoins humains fondamentaux.
Afrique du Sud – La voix de la paix s’élève
L’Afrique du Sud a saisi la plus haute juridiction de l’ONU pour que cesse les violences envers les civils à Gaza, pour mettre fin aux bombardements israéliens blessant et tuant des civils. L’Afrique du Sud accuse Israël de commettre un génocide contre les Palestiniens. L’Israël conteste fortement ce fait et le qualifie « sans fondement ». Il est rappelé les attaques menées par le Hamas le 7 octobre faisant 1 200 morts israéliens et des étrangers, et 240 personnes prises en otage.
– Le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud a porté plainte auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre Israël pour « génocide » à Gaza.
La CIJ en quelques mots
La CIJ est l’organe judiciaire principal des Nations Unies. Instituée en juin 1945 par la Charte des Nations Unies. Sa première réunion a eu lieu en avril 1946. La Cour internationale de justice s’appuie sur les règles de l’arbitrage international et de la médiation, intervient en méthodes pacifiques pour solution d’un différend entre États, et en garantissant le respect du droit international.
La Cour se compose de 15 juges élus pour 9 ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les langues officielles sont l’anglais et le français, ainsi il est annoncé solennellement en français : la Cour.
Les décisions de la CIJ peuvent prendre plusieurs années et ne pas être suivies par les États concernés.
En 2023, la CIJ a examiné également un contentieux sur la question de la délimitation du plateau entre le Nicaragua et la Colombie.
En 1999, la CIJ a été saisie sur l’application de la convention pour la prévention du crime de génocide, différent entre la Croatie et la Serbie, dont la conclusion a été rendue en 2015.
Autre exemple, la CIJ a rendu ses conclusions en 2003 sur une procédure contentieuse entre la République islamique d’Iran et les États-Unis déposée en 1992 et portant sur les plates-formes pétrolières.
La demande de Pretoria à la CIJ
La conclusion publiée par la CIJ pourrait intervenir dans plusieurs années, mais l’Afrique du Sud espère concernant les mesures d’urgence, une décision d’ici un mois pour mettre fin aux opérations militaires israéliennes sur Gaza.
L’Afrique du Sud entend saisir la CIJ sur le paragraphe 1 de l’article 36 du Statut de la Cour et sur l’article IX de la convention contre le génocide.
Le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud a déposé auprès de la CIJ, une requête stipulant des mesures conservatoires exposées le 11 janvier 2024 devant la CIJ et énoncées comme nécessaires pour protéger le peuple de Gaza. L’Afrique du Sud indique qu’Israël doit suspendre immédiatement ses opérations militaires à et contre Gaza.
Puis, il est visé l’article 2 de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Pretoria demande en urgence d’ordonner à Israël de cesser également de provoquer de graves atteintes mentales et physiques au peuple palestinien à Gaza, ainsi que d’entraver les naissances. Il est également question de permettre à l’aide humanitaire et aux fournitures médicales d’accéder sans risque et sans entrave à la population.
Par ailleurs, les mesures conservatoires tiennent à interdire le déplacement forcé des populations de Gaza et demandent de rétablir l’accès à l’eau potable et à la nourriture, au droit aux soins et à la santé, à l’hygiène et à l’énergie.
L’Afrique du Sud demande également qu’Israël facilite l’accès à Gaza aux différents experts internationaux mandatés et au recueil des éléments de preuve.
L’Afrique du Sud se fonde sur les principes vertueux de Nelson Mandela : une seule humanité unie
L’Afrique du Sud signifie dans sa requête que « les actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car il s’accompagne de l’intention spécifique requise … de détruire les Palestiniens à Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens ». Puis, l’Afrique du Sud affirme, « à l’égard des Palestiniens de Gaza, Israël manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide ». D’autre part, l’Afrique du Sud exprime également qu’« Israël, en particulier depuis le 7 octobre 2023, manque à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu’à son obligation de punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », ajoutant qu’Israël, « s’est livré, se livre, et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».
La première marche à franchir pour la plainte portée contre Israël a été celle de l’audience publique le 11 et 12 janvier au Palais de la Paix à La Haye examinant les « mesures conservatoires » demandées par l’Afrique du Sud dans sa requête.
Alors que les bombardements se poursuivent sur Gaza au moment de l’audience. L’équipe sud-africaine a déclaré devant le tribunal, « Ce meurtre n’est rien de moins qu’une destruction de la vie de Palestiniens. C’est infligé délibérément, personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés ».
M. Ronald Lamola, ministre de la Justice de la République Sud-Africaine, a déclaré, « en tendant la main au peuple de la Palestine, au-delà des kilomètres, nous sommes pleinement conscients du fait que nous faisons partie d’une seule humanité ». M. Ronald Lamola rappelle que ce sont les mots prononcés par Nelson Mandela. Puis, il souligne que c’est dans cet esprit que l’Afrique du Sud a ratifié la convention contre le génocide en 1998.
L’Afrique du Sud exprime que « la destruction en Palestine et en Israël n’a pas commencé le 7 octobre 2023 ». Pretoria souligne que « les Palestiniens subissent une oppression et des violences systématiques depuis 76 ans ».
Dans son rapport mondial 2024, Human Rights Watch, souligne le refus des États-Unis, ainsi que de nombreux États membres de l’UE , d’exiger la fin du blocus de gaza imposé par Israël depuis 16 ans, et de « reconnaître les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution, qui se poursuivent, à l’encontre des Palestiniens ».
Par ailleurs, l’Afrique du Sud condamne la prise pour cibles de civils par le Hamas et la prise d’otages du 7 octobre 2023. Condamnation réitérée dans une note verbale de l’Afrique du Sud remise à Israël le 21 décembre 2023.
« Il faut toujours tendre vers la justice » Nelson Mandela – Des enfants et des femmes subissent à Gaza le chaos de l’injustice
Gaza – une bande de 365 km², la bande de Gaza une des régions les plus densément peuplée au monde. Ce sont plus de 2 millions d’habitants dont la moitié environ sont des enfants. Gaza, où Israël contrôle les deux points de passage, contrôle les points de passages aériens, terrestres, maritimes, et entrer ou sortir est strictement interdit. L’Afrique du Sud souligne qu’Israël contrôle également notamment, les infrastructures civiles, l’eau, l’électricité, les réseaux internet.
Bombardements massifs et intensifs contre Gaza
Gaza subit une campagne de bombardements la plus lourde dans l’histoire moderne de la guerre – selon un document des services de renseignement militaire américain, l’armée israélienne a largué 29 000 bombes sur Gaza durant les six premières semaines de guerre. (Source – Le Monde)
L’Afrique du Sud affirme que 6 000 bombes ont frappé Gaza durant la première semaine de la réponse d’Israël aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023.
Des bombes de 2 000 livres ont au moins été utilisées 200 fois, selon l’Afrique du Sud. Mme Hassim expliquant qu’elles ont été utilisées, « dans des zones du sud de la bande de Gaza désignées comme sûres, et dans le nord, où se trouvaient les camps de réfugiés ».
Utilisation d’arme au phosphore blanc par les forces israéliennes à Gaza et au Liban – Human Rights Watch a étudié des vidéos
Human Rights Watch a souligné que les forces armées israéliennes ont utilisé des bombes toujours plus destructrices en utilisant illégalement des munitions au phosphore blanc dans des zones densément peuplées à Gaza provenant de tirs d’artillerie au-dessus du port de Gaza, ainsi que sur deux zones rurales le long de la frontière israélo-libanaise, les 10 et 11 octobre 2023.
Human Rights Watch a déclaré dans un document « questions et réponses » sur ce type d’arme, « L’utilisation par Israël de munitions au phosphore blanc lors de ses opérations militaires à Gaza et au Liban expose les civils à des risques de blessures graves et à long terme ».
Le phosphore blanc peut être utilisé en arme incendiaire pouvant brûler des infrastructures, des champs, et des civils. Human Rights Watch rappelle que son utilisation dans une zone la plus densément peuplée au monde, Gaza, met en danger des civils, et viole l’interdiction le droit international humanitaire en exposant des civils à des risques inutiles.
« Chaque fois que le phosphore blanc est utilisé dans des zones habitées par de nombreux civils, cela présente un risque élevé de brûlures atroces et de souffrances permanentes », a déclaré Lama Fakih, de Human Right Watch. Précisant que « l’utilisation du phosphore blanc est illégale et indiscriminée lors d’explosions aériennes dans des zones urbaines peuplées, où cette substance peut incendier des maisons et causer des dommages considérables aux civils ».
Human Right Watch a pu examiner des vidéos, recevoir des témoignages, et a constaté après l’étude de deux vidéos, qu’elles semblent aussi démontrer l’utilisation de projectiles d’artillerie au phosphore blanc de 155 mm, apparemment en tant qu’écrans de fumée, ou à des fins de marquage, ou de signalisation.
Le phosphore blanc s’enflamme au contact de l’oxygène présent dans l’air, et il brûle jusqu’à épuisement. Une réaction chimique pouvant atteindre la température d’environ 815°C.
En contact avec la peau humaine, les conséquences sont dramatiques. Les personnes touchées peuvent avoir la peau brûlée jusqu’aux os. D’autre part, le phosphore blanc peut pénétrer dans la circulation sanguine et toucher des organes.Les traumatismes et handicaps pour les survivants sont catastrophiques. Des brûlures sur une simple surface demeurent dramatiques et peuvent être mortelles. Les plaies peuvent de nouveau s’enflammer en contact avec l’oxygène lors du retrait des pansements.
Human Rights Watch a indiqué que le danger est amplifié dans le cas d’explosions aériennes de projectiles au phosphore blanc, (vidéos mentionnées) « une telles explosion propage 116 morceaux de feutre brûlants, imprégnés de phosphore blanc, sur une zone d’un diamètre compris entre 125 et 250 mètres, selon l’altitude de l’explosion ». Ce qui augmente les risques pour les civils que pourrait entraîner une explosion terrestre.
Human Rights Watch a informé que les autorités israéliennes n’ont pour l’instant ni confirmé ni démenti l’utilisation d’arme au phosphore blanc durant les combats en cours.
Gaza plongée dans l’isolement – Privée d’eau, c’est le risque de mort pour des enfants, la population
Les enfants de Gaza ont soif ! Le risque de déshydratation met les enfants en danger de mort.
L’OMS, l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont alerté les institutions des Nations Unies le 15 janvier 2024, sur le risque de famine gagnant du terrain, sur le manque urgent d’eau potable et sur les épidémies mortelles qui menacent de plus en plus de personnes.
Un enfer pour les enfants, pour les nouveau-nés, ainsi que pour les enfants blessés souffrant. Il est un manque alarmant de médicaments, d’antalgiques, de fournitures médicales pour soigner les blessés et les malades.
L’OMS alerte sur les entraves qui bloquent l’aide humanitaire par le contrôle des points de passage par Israël. Les organismes onusiens alertent sur le manque d’autorisations données pour le passage de camions chaque jour à la frontière, et demandent un assouplissement des restrictions à la circulation du personnel humanitaire et des garanties de sécurité pour les populations accédant à l’aide et pour ceux distribuant les denrées.
La totalité de la population de Gaza dépend de l’aide humanitaire. Ils ne peuvent ni cultiver, ni produire, ni importer de la nourriture. La survie de la population de Gaza est dépendante de l’aide humanitaire. L’OMS indique que « l’aide humanitaire à elle seule ne peut répondre aux besoins essentiels des Gazaouis », et il est très difficile de la faire parvenir. « Des conditions extraordinairement difficiles » souligne l’Organisation mondiale de la Santé. Les quantités livrées sont très largement insuffisantes pour éviter la famine, la malnutrition et la famine.
L’OMS informe de la fermeture de tous les points de passage dans le sud, sauf deux soumis à des contrôles multiples compromettant fortement l’aide humanitaire, le passage des camions. Une action humanitaire se heurtant ensuite aux bombardements et à l’évolution permanente des lignes de fronts déplaçant les points de distribution de l’aide alimentaire pour les personnes. Une situation grave qui met en danger la vie des Gazaouis et du personnel humanitaire des Nations Unies.
« Les habitants de Gaza risquent de mourir de faim à quelques kilomètres de camions remplis de nourriture » a déclaré la Directrice exécutive du PAM, Cindy Mc Cain. Elle souligne que « chaque heure perdue met d’innombrables vies en danger. Nous pouvons faire obstacle à la famine, mais uniquement si nous sommes en mesure de fournir des approvisionnements en suffisance et nous pouvons avoir un accès en toute sécurité aux personnes qui en ont besoin, où qu’elles se trouvent ».
Le dernier rapport du Cadre indique que les bombardements, les opérations terrestres et le siège de l’ensemble de la population ont provoqué une grave crise alimentaire à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aiguë à Gaza.
Par ailleurs, les déplacements forcés de population ordonnés par Israël ont provoqué une concentration de 85 % de la population sur une zone géographique de plus en plus étroite.
Selon la Classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC), entre le 24 novembre et le 7 décembre, il a été estimé que plus de 90 % de la population de Gaza, soit environ 2,08 millions de personnes ont été confrontés à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë. (Article LiberTerra – La famine menace la population de Gaza).
Jeudi dernier, le convoi alimentaire du PAM vers le nord de Gaza a pu livrer des denrées à quelque 8 000 personnes.
Pas de vie sans eau – des enfants de moins de 5 ans en danger
Gaza – ce sont 335 000 enfants de moins de 5 ans très vulnérables qui sont exposés à des risques de malnutrition et qui manquent d’eau potable par l’endommagement ou la destruction des infrastructures et des services essentiels d’approvisionnement en eau.
« Les enfants qui ont un risque important de mourir de malnutrition et de maladies ont désespérément besoin de soins médicaux, d’eau potable et de services d’assainissement, mais les conditions sur le terrain ne nous permettent pas de les atteindre, eux et les familles dans le besoin », a déclaré Catherine Russell, Directrice de l’UNICEF. Alertant que, « une partie du matériel dont nous avons désespérément besoin pour réparer et accroître l’approvisionnement en eau ne peut toujours pas rentrer dans Gaza. La vie des enfants et de leurs familles est en jeu. Chaque minute compte ».
L’UNICEF avertit constamment sur la pénurie d’eau dont souffrent les enfants de Gaza . 3 litres d’eau par jour est le minimum pour la survie d’un enfant, et ils n’ont accès dans le sud de Gaza qu’à 1,5 à 2 litres d’eau par jour. (Article LiberTerra – La famine menace la population de Gaza).
« Les habitants de Gaza souffrent d’un manque de nourriture, d’eau, de médicaments et de soins de santé adéquats. Avec la famine, une situation déjà horrible deviendra tout bonnement catastrophique, car les malades sont plus susceptibles de mourir des conséquences de la famine et les personnes affamées sont davantage exposées aux maladies », a déclaré le Dr Tedros, Directeur de l’OMS.
Israël entrave l’accès à l’aide humanitaire
« Nous avons besoin d’un accès sûr et sans entrave pour acheminer l’aide et d’un cessez-le-feu humanitaire afin d’éviter d’autres morts et de nouvelles souffrances », a indiqué le Dr Tedros.
Les organisations humanitaires informent qu’il est urgent qu’Israël leur permette d’utiliser un port en activité à proximité de Gaza et des points de passages frontaliers vers le nord. En exemple, ils citent le port d’Ashdod, situé à 40 kilomètres au nord, qui donnerait la possibilité d’acheminer une aide humanitaire beaucoup plus importante et de la transporter en camion dans le nord de Gaza, où la population est durement touchée et peu d’aide humanitaire parvient jusqu’à eux.
Aujourd’hui, l’acheminement de l’action humanitaire est trop faible par les entraves s’imposant. « L’aide humanitaire ne représente qu’un mince filet d’eau au regard de la mer des besoins humanitaires » a déclaré Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA.
Il est urgent que les obstacles soient levés et que l’aide humanitaire puisse parvenir aux plus vulnérables. Les représentants des organisations humanitaires demandent de lever les obstacles et restrictions, et de rétablir les échanges commerciaux.
100 jours d’horreur à Gaza
Plus de 100 jours dramatiques, Gaza s’effondre sous les bombardements israéliens, les attaques aériennes, maritimes et terrestres. Attaqués sur tous les fronts, les 2,3 millions d’habitants de Gaza vivent la destruction sans précédent de leurs habitations, de leurs écoles, des infrastructures essentielles, ainsi que l’avocate sud-africaine, Adila Hassim, membre de la délégation l’a exprimée.
Des enfants, des femmes sont tués, des familles décimées, Adila Hassim, a souligné, « Les Palestiniens de Gaza sont soumis à des bombardements incessants partout où ils vont ».
Le 13 janvier, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a déclaré « Les morts massives, la destruction, les déplacements, la faim, les pertes humaines et le chagrin des 100 derniers jours entachent notre humanité commune. »
« Au cours des 100 derniers jours, les bombardements soutenus à travers la bande de Gaza ont provoqué le déplacement massif d’une population en pleine mutation – constamment déracinée et forcée de partir du jour au lendemain, pour ensuite se déplacer vers des endroits tout aussi dangereux. Il s’agit du plus grand déplacement de population palestinienne depuis 1948 », a-t-il déclaré.
Des enfants déplacés de force, « les abris de l’UNRWA, surpeuplés et insalubres, sont désormais devenus des « foyers » pour plus de 1,4 millions de personnes. Ils manquent de tout, de la nourriture à l’hygiène en passant par l’intimité. Les gens vivent dans des conditions inhumaines, où les maladies se propagent, notamment parmi les enfants. Ils vivent l’invivable, alors que le temps presse vers la famine ».
« Il est grand temps de restaurer la valeur de la vie humaine » Philippe Lazzarini
Les oliviers sont morts ce matin, la lumière n’éclaire plus leurs feuillages. Les prières émues, les sourires se sont endormis. Un enfant s’est endormi sous les pierres s’effondrant, les hommes lâchant des bombes en infinie haine. Le brouillard de poussière. La faim, la soif, ils n’ont plus rien, les enfants de Gaza, que l’espoir s’accrochant, oiseau à la branche de l’arbre, avant de tomber lui aussi.
Notre humanité unie, j’entends les silences de l’enfant sans force, regardant de ses grands yeux, le bleu, un instant, d’un dessin, une feuille libre, un souvenir, survivante des tombes des quartiers réduits en cendre.
Une goutte d’eau, et les pleurs, les cris de douleurs, les yeux rougis, une goutte, une larme salée. Les puissants en gloire dans les pays riches ne voient pas sur le haut mur qu’ils ont érigé, la goutte, infiniment petite, coulant le long de la pierre, et marquant à jamais de son empreinte notre mémoire collective, notre histoire commune, notre humanité.
L’enfant de Gaza, enfant de la paix, un jour, à travers le monde, l’art transportera son visage, son corps souffrant, la lumière de son espérance, fragile et fort, il est nous, l’humanité.
100 jours de peine, un enfant israélien, un enfant de Gaza, leur vie évanouie par la violence des hommes. Il vient le chant d’un violon, et les yeux fermés chacun verra la paix avancer doucement, venir du chemin des deuils.
La politique, un jour, le monde en sera libéré. Un souffle nouveau, un air parcourant la Terre, d’une main à une autre, d’un rayon de soleil sur l’ombre, l’humanité vivra sa fraternité.
Mais, avant les bombes tombent sur Gaza, et le silence lourd des pays riches d’argent, et l’infortune attriste la paix.
« La crise à Gaza est un désastre provoqué par l’homme, aggravé par un langage déshumanisant et par l’utilisation de nourriture, d’eau et de carburant comme instrument de guerre. L’opération humanitaire est rapidement devenue l’une les plus complexes et des plus difficiles au monde ; en grande partie à cause de la lourdeur des procédures de d’entrée de l’aide dans la bande de Gaza et d’une myriade d’obstacles à la distribution sûre et ordonnée de l’aide, y compris les hostilités en cours. L’aide humanitaire ne suffira pas à inverser une famine imminente », Philippe Lazzarini.
Le droit international humanitaire bafoué, la justice en colombe touchée en plein cœur, une femme palestinienne accouche dans le chaos. La naissance merveilleuse, n’est plus aimée par les hommes de violences, la folie politique, la haine.
L’amour, demain, relèvera de toutes les peines, et l’arbre sèmera ses racines en Palestine, et naîtra une humanité unie.
Des nouveau-nés meurent, le plus fragile. L’insoutenable, la destruction, des hommes sont ce mouvement qui détruit, quand les artisans de paix sont très émus, ont une immense peine et témoignent du pire qu’ils ont vu, de la guerre, d’un massacre, des enfants de Gaza meurent.
« Malgré des appels répétés, un cessez-le-feu humanitaire n’est toujours pas en place pour mettre fin aux massacres de personnes à Gaza et permettre la livraison en toute sécurité de nourriture, de médicaments, d’eau et d’abris. L’arrivée de l’hiver rend la vie encore plus insupportable. » a déclaré Philippe Lazzarini.
Les puissants ont perdu le sens de la vie. Ils ne possèdent plus sa connaissance. La politique, le capitalisme les a perdus. Ils n’ont plus rien que leur néant, celui qu’ils ont inventé. Leurs costumes riches et propres, les enfants de gaza couverts de poussière. Mais sous la poussière est le visage de l’innocence.
Fédora Hélène
100 jours de douleurs – Le courage des Gazaouis en lumière
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