
Accusations graves contre le personnel de l’UNRWA dans la Bande de Gaza
De graves accusations pèsent contre 12 membres du personnel de l’UNRWA, qui seraient impliqués dans le massacre du 7 octobre contre Israël, « Les autorités israéliennes ont fourni à l’UNRWA des informations sur l’implication présumée de plusieurs employés de l’UNRWA dans les horribles attaques perpétrées contre Israël le 7 octobre », a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA.
Le Chef de l’UNRWA a réagi dès vendredi 26 janvier en annonçant résilier le contrat d’une dizaine de membres du personnel, et diligenter une enquête interne – la recherche de la vérité doit être sans délai, affirme-t-il. D’autre part, il réitère la demande de l’UNRWA pour la libération immédiate de tous les otages israéliens, et condamne fermement les odieuses attaques du 7 octobre.
Philippe Lazzarini affirme que « tout employé de l’UNRWA impliqué dans des actes de terrorisme sera tenu responsable, notamment par le biais de poursuites judiciaires. »
Suspension temporaire du financement de l’UNRWA
De graves allégations en ondes de choc dont les répercussions immédiates risquent d’être pour près de 2 millions de civils piégés dans l’enfer de la guerre dans la bande de Gaza.
En effet, les révélations faites par Israël ont entraîné la suspension de l’aide financière accordée à l’UNRWA pour la population de Gaza traversant une grave crise humanitaire. « Ces allégations choquantes surviennent alors que plus de 2 millions de personnes à Gaza dépendent de l’aide vitale que l’Agence leur fournit depuis le début de la guerre », a souligné Philippe Lazzarini.
Un coup dur porté à la population de Gaza qui porterait les conséquences d’actes de ceux qui auraient trahi les œuvres humanitaires. Le chef de l’UNRWA rappelle que, « quiconque trahit les valeurs fondamentales des Nations Unies trahit également ceux que nous servons à Gaza ».
Le Département d’État américain a temporairement suspendu le financement de l’UNRWA, le temps d’examiner les allégations et les mesures prises par les Nations Unies pour y répondre.
Le secrétaire d’État M. Blinken s’est entretenu le 25 janvier avec le chef de l’ONU, Antonio Guterres, et il a salué l’enquête indépendante et globale de l’ONU pour établir un examen complet de l’UNRWA.
Matthew Miller, porte-parole du ministère américain, a souligné le « rôle essentiel » de l’UNRWA apportant une aide vitale aux Palestiniens. Il a également rappelé le travail humanitaire fait par l’UNRWA qui a permis de sauver des vies.
Les États-Unis fortement préoccupés par ces allégations ont contacté le gouvernement israélien pour obtenir de plus amples informations.
Après l’annonce faite vendredi 26 janvier par les États-Unis de suspendre leur financement à l’UNRWA, plusieurs pays ont suivi cette décision lors de cette même journée, comme le Canada et l’Australie, suivis samedi 27 janvier par l’Italie, le Royaume-Uni, la Finlande, les Pays-Bas, l’Allemagne.
La mairie de Marseille (France) a annoncé suspendre son aide financière à l’ UNWRA.
Financement de l’UNRWA
Les donateurs sont des partenaires gouvernementaux – les États membres de l’Union Européenne ayant contribué à hauteur de 520,3 millions de dollars en 2022 par l’intermédiaire de la Commission européenne.
Les États-Unis en tant que donateur individuel ont versé une contribution en 2022, de 343 millions de dollars, se plaçant comme le 1er pays donateur.
Les États-Unis, l’Allemagne, l’UE et la Suède ont été en 2022, les principaux donateurs individuels, contribuant à hauteur de 61,4 % au financement de l’UNRWA.
Israël opposé à l’UNRWA
Mercredi 20 décembre 2023, Eli Cohen, ministre des Affaires étrangères, a marqué la forte opposition d’Israël à l’encontre de l’UNRWA. Il évoque alors le budget annuel de l’Agence et souligne avoir demandé à la délégation israélienne auprès des Nations Unies de s’opposer à une décision concernant le budget annuel de l’UNRWA pouvant être avancé au début de 2024 au lieu de 2025.
M. Cohen a déclaré le 20 décembre 2023, « l’UNRWA fait partie du problème, pas de la solution » et ajoutant, « Israël s’opposera à toute mesure visant à continuer de transférer de l’argent à l’UNRWA ! »
En 2021, Israël s’oppose à l’UNRWA et exprime son opposition aux déclarations d’alors de Philippe Lazzarini, disant que les écoles de l’UNRWA, « n’ont pas de place pour promouvoir la violence, la discrimination, le racisme et l’antisémitisme ».
Israël considère que l’ UNWRA est hostile envers Israël. En 2021, le ministère des Affaires étrangères israélien, estime selon un rapport de IMPACT-se que les écoles de l’UNRWA diffuserait un message dans les manuels de formation qui « glorifie les terroristes, nient l’existence d’Israël. »
En 1951, l’ UNWRA a établi un rapport répondant au nombre de réfugiés palestiniens selon cette définition, « une personne résidant normalement en Palestine qui a a perdu sa maison et ses moyens de subsistance à cause des hostilités et qui est dans le besoin».
Une crise humanitaire perdurant de décennie en décennie depuis 75 ans. L’impossibilité de paix entre Israël et la Palestine, ce sont des enfants palestiniens qui aujourd’hui vivent le dépassement de la notion de pauvreté, quand il est la privation d’eau mettant la vie en péril.
Depuis 75 ans, des enfants palestiniens et israéliens veulent vivre en paix, celle déchirée par un monde politique et financier international brisant à chaque fois l’aile de la colombe.

Quelque réactions internationales à l’annonce de suspension temporaire du financement de l’UNWRA
En plein hiver, alors que la crise humanitaire s’aggrave de jour en jour, que le nombre de personnes déplacées, de personnes blessées, tuées, ne cesse d’ augmenter, la décision de suspension est comprise par certains pays comme étant cruelle.
L’ ambassadeur Abdal Karim Ewaida qualifie sur Twitter/X , la suspension des fonds comme étant « cruelle et malveillante contre l’UNWRA« .
Médecins du Monde rappelle sur Twitter/X, que « la principale cour des Nations Unies, la CIJ, déclare qu’il existe un risque de génocide à Gaza. C’est le crime international le plus grave. La France a obligation légale d’agir. »

Statement by UNICEF Executive Director Catherine Russell on her visit to Gaza
GAZA, 15 November 2023 – “Today I visited the Gaza Strip to meet with children, their families and UNICEF staff. What I saw and heard was devastating. They have endured repeated bombardment, loss and displacement. Inside the Strip, there is nowhere safe for Gaza’s one million children to turn.
“The parties to the conflict are committing grave violations against children; these include killing, maiming, abductions, attacks on schools and hospitals, and the denial of humanitarian access – all of which UNICEF condemns.
“In Gaza, more than 4,600 children have reportedly been killed, with nearly 9,000 reportedly injured.
“Many children are missing and believed buried under the rubble of collapsed buildings and homes, the tragic result of the use of explosive weapons in populated areas. Meanwhile, newborn babies who require specialized care have died in one of Gaza’s hospitals as power and medical supplies run out, and violence continues with indiscriminate effect.
“At the Al Naser hospital in Khan Yunis, I met with patients and displaced families seeking shelter and safety. A 16-year-old girl told me from her hospital bed that her neighborhood had been bombed. She survived but doctors say she will never be able to walk again.
“In the hospital’s neonatal ward, tiny babies were clinging to life in incubators, as doctors worried how they could keep the machines running without fuel.
“During my time in Gaza, I also met with UNICEF staff who are continuing to deliver for children amidst the danger and devastation. They shared their own heartbreaking stories with me of the impact of the war on their children, of family members killed, and of how they
L’UNRWA, une histoire humanitaire
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient a été créé en 1949 dans le but d’apporter une aide humanitaire et une protection aux réfugiés palestiniens, dans l’attente d’une résolution juste et durable pour leur avenir. L’Agence intervient dans différents domaines tels que l’éducation, la santé, les services sociaux, l’aide d’urgence, et contribue à l’amélioration des camps, d’infrastructures.
L’UNRWA exerce ses compétences dans le domaine de l’aide humanitaire en Cisjordanie, et notamment à Jérusalem-Est, dans la bande de Gaza, au Liban.
L’Agence souligne que depuis 75 ans, ce sont des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens qui ont perdu leur maison, leur culture, des villages, leurs moyens de subsistance du fait du conflit de 1948 perdurant, et qui continuent d’être déplacés de force.
Une urgence actuelle : sauver des vies. Plus de 2 millions de personnes à Gaza comptent sur l’aide vitale de l’UNRWA pour survivre
Les conséquences de la suspension temporaire de financement de l’UNRWA par 9 pays au samedi 27 janvier 2024, pourrait entraîner des conséquences dramatiques pour toute la population de Gaza, dont la moitié sont des enfants de moins de 18 ans. Ce sont des femmes enceintes, des mères allaitantes, des nouveau-nés démunis de tout, dont des enfants blessés et dans un état critique.
L’aide humanitaire n’est pas optionnelle, elle est vitale

Les allégations contre une dizaine de personnes membres du personnel de l’UNRWA vont impacter plus de 2 millions de personnes. Des enfants innocents vont subir de facto la suspension du financement, quand l’argent est le nerf de la guerre, et non de la paix.
Le chef de l’UNRWA souligne, samedi 27 janvier, en régissant sans attendre, l’action immédiate de l’Agence, résiliant les contrats et demandant une enquête « indépendante et transparente ». Il exprime qu’il est choquant de suspendre des fonds accordés à l’Agence, qui sont pour toute une population, en réaction à des « allégations contre un petit groupe d’employés ». Philippe Lazzarini souligne que le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (BSCI), la plus haute autorité d’enquête des Nations Unies, a été saisi de «cette très grave affaire».
L’aide humanitaire ne peut être transférée en urgence du jour au lendemain vers d’autres partenaires, d’autant que l’UNRWA est la principale agence humanitaire à Gaza.
Chaque seconde compte quand des enfants meurent de faim, de déshydratation, et qu’une « famine approche » rappelle le chef de l’UNRWA. De plus, « l’Agence gère des abris pour plus d’un million de personnes et fournit de la nourriture et des soins de santé primaires, même au plus fort des hostilités », indique Philippe Lazzarini.

Puis, il rappelle que la Cour internationale de Justice a ordonné dans son arrêt du 26 janvier, qu’«Israël doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire dont il a un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens dans la bande de Gaza».

C’est au moment où Israël doit veiller au respect absolu des droits humains fondamentaux de la population de Gaza, que l’aide vitale apportée par l’UNRWA risque d’être mise en péril.
L’UNRWA, ce sont « quelque 3 000 employés de base sur 13 000 employés à Gaza » qui continuent de se présenter au travail, « donnant à leurs communautés une bouée de sauvetage qui peut s’effondrer à tout moment en raison du manque de financement », alerte Philippe Lazzarini.
La communauté internationale doit travailler avec les partenaires internationaux et en « particulier l’UNRWA », pour tenir les engagements humanitaires envers les Gazaouis. « Il serait extrêmement irresponsable de sanctionner une agence et une communauté entière qu’elle sert en raison d’allégations d’actes criminels contre certaines personnes, en particulier en période de guerre, de déplacements et de crises politiques dans la région » déclare le chef de l’UNRWA.

Des enfants innocents souffrent, un jour de plus de vie est un espoir pour eux, et certains d’entre eux ont déjà perdu des membres de leur famille. Personne ne peut prendre le droit d’une manière ou d’une autre de condamner des enfants, des femmes, des mères à subir toujours plus de souffrances.
Philippe Lazzarini exhorte « les pays qui ont suspendu leur financement à reconsidérer leur décision avant que l’UNRWA ne soit contraint de suspendre sa réponse humanitaire. La vie des habitants de Gaza dépend de ce soutien, tout comme la stabilité régionale ».

Mettre en péril l’aide humanitaire vitale pour plus de 2 millions de personnes à Gaza, c’est mettre en péril la paix dans le monde entier. L’acception d’une catastrophe humanitaire par la communauté internationale ne pourrait laisser espérer des futurs en paix. Notre histoire en serait marquée de manière indélébile.
Un jour passé est celui qui compte les blessés, les morts – Gaza, je pleure

Au 113ème jour de la guerre d’Israël, la population de Gaza plonge dans une crise humanitaire chaque jour toujours plus grave, et laissant l’espoir en deuil.
La paix en ruine, ce sont des enfants et des femmes palestiniens, qui les premiers, portent les graves blessures de la guerre, subissant un déluge de bombardements, la faim, la soif, l’absence de médicaments, de fournitures médicales alors que des enfants sont grièvement blessés, mutilés.
L’UNRWA indique que la circulation de l’aide humanitaire est toujours entravée par les forces israéliennes, et souligne que les denrées alimentaires, ainsi que l’eau seront prochainement épuisées.
Sous les yeux du monde, les enfants de Gaza sont en grande souffrance. L’humanité s’éloigne de la paix universelle, la conscience de sa fraternité, et aujourd’hui, sous les yeux de la communauté internationale, des enfants de Gaza sont sacrifiés.
Un monde politique qui pourrait atteindre son point de non-retour vers la guerre mondiale si la souffrance des enfants de Gaza se poursuit inlassablement. C’est le monde politique qui s’engage alors dans un mouvement de réponses ultimes mettant la paix mondiale au bord du précipice.
Chaque jour, un autre tourment s’abat sur plus de 2 millions de civils, dont 1,7 million de réfugiés palestiniens. Ce sont des centaines de milliers de personnes, des enfants et leur famille, qui ont trouvé refuge dans les écoles de l’UNRWA. Elles se trouvent surpeuplées, et l’organisme se trouve dans l’incapacité d’assumer une prise en charge humanitaire pour toutes les personnes déplacées. Le manque criant de moyens coûte chaque jour des vies innocentes.
Rien ne pourra consoler la perte de jeunes israéliens à cause de l’attaque terroriste du Hamas, du 7 octobre, et rien ne pourra consoler la perte de milliers d’enfants et de femmes palestiniens depuis 113 jours sous les bombardements massifs israéliens.
Des enfants palestiniens souffrent de la faim, de la soif, du froid, leurs maisons écroulées, ce parent disparu. Plus d’école et sur la page, les crayons de couleur dessinent le bleu du cœur, le ciel en eux, consolant l’enfant blessé, l’enfant mutilé, l’enfant tué.
Tous les enfants sont précieux, sont citoyens du monde, l’humanité. Créer un statut international d’universalité pour tous les enfants, pour le respect immédiat et durable de leurs droits humains où qu’ils soient et quel qu’ils soient.
Suspendre le financement de l »UNRWA, c’est mettre la vie d’enfants en péril. La conscience universelle doit s’imposer pour sauver des vies, la vie.
Fédora Hélène

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