UNESCO – Initiative mondiale inédite pour l’éducation culturelle et artistique – Créer un monde en paix

Donner à notre humanité par sa capacité à créer par sa dimension culturelle, sa création artistique

Créer, ce verbe donne à l’humanité toute sa dimension par la culture, l’art, sens premier du bien commun à tous et unissant les peuples. L’art, par la magie de la pensée, du regard, de la main de l’homme, valeur de liberté et de paix, donne à l’humanité son intelligence créatrice. Chaque être humain possède une identité culturelle, artistique s’inscrivant dans sa communauté, et dans son moi profond par l’expression libre de ses émotions.

L’art et la culture, identité primordiale, sont trop souvent considérés comme réservés à une élite, comme secondaire au sein de la société, alors qu’elle est essentielle et permet de remettre l’humain au cœur de la société. L’être humain n’est pas une mécanique sans intelligence émotionnelle, il n’est pas un outil de rentabilité, de profit, et donner à la culture, ainsi qu’à l’art, ses lettres de noblesse, considérer qu’ils sont une respiration essentielle, c’est respecter les droits humains, la liberté, et rappeler la valeur suprême de la vie, dire que l’on est sur Terre pour réaliser notre vie, nos rêves, créer, avoir le droit à une identité culturelle et artistique.

Tout au long de la vie, l’accès à la culture, à l’art doit être possible, accessible pour tous, compris comme un patrimoine commun, un partage équilibrant la société par sa valeur fondamentale, « cela fait partie de nous, est en nous ». Priver une personne de ce droit fondamental, c’est bafouer les droits humains, c’est l’enfermer dans une détresse. 

Une démocratie saine, c’est une culture libre.  Les  régimes autoritaires interdisent la liberté culturelle et artistique.

Un monde en équilibre grâce à la culture de l’art

Alors que le bouleversement climatique est actif et durable, rompt avec nos repères, forme un important déséquilibre, de fortes inquiétudes pour l’avenir, et que les activités humaines l’ont provoqué, et il est primordial de créer un équilibre par la culture et l’art à tous les degrés de la société. Dans les domaines de l’éducation, de l’économie, du bien-être, de la santé. 

Rééquilibrer les activités humaines, penser selon l’humain et la nature, et non par une volonté de posséder un pouvoir sur toutes choses pour acquérir des richesses stériles et éphémères, cela passe par l’ambition du Cadre mondial pour l’éducation culturelle et artistique adopté à l’unanimité par les  États membres de l’UNESCO le 15 février 2024. 

L’art investit notre environnement par l’architecture, par l’agriculture, il dessine les paysages, les villes, comme la culture s’exprime par les langues, par ce qui inspire un lien fraternel, un partage de l’un à l’autre. 

Être ensemble, fêter ensemble un évènement culturel, penser ensemble une œuvre artistique, ce partage construit notre mémoire collective, permet de transmettre les savoirs, de tisser un fil conducteur de génération en génération, d’évoluer dans la conscience de la paix. 

Être en conscience, placer la conscience universelle au centre de nos sociétés, à l’heure où des conflits majeurs à travers le monde annihilent la liberté, détruisent des monuments du patrimoine universel, effacent une culture, interdisent à des enfants l’accès à l’éducation, à la culture, et de s’exprimer par l’art. 

Un enfant construit sa résilience par la libération de ses émotions, il est essentiel qu’elles soient reconnues, accueillies et comprises.

L’art en langage de paix permet la réconciliation, de lutter contre les fortes inégalités, contre les discriminations. Reconnaître un être humain dans toute sa dimension, dans son droit d’accéder à la culture, mais aussi de la mettre en mouvement, de la rendre vivante et non figée dans des musées, cloîtrée dans des milieux aisés, mais bien comme faisant partie de chacun, de toutes les sphères de la société. 

Puis, le droit d’avoir du temps pour vivre, pour partager, pour réaliser un projet artistique, doit devenir quelque chose coulant de source, un droit inaliénable. 

Le don de la vie est sens de gratuité, de générosité, il ne s’achète pas. Repenser la société pour le bien de l’humanité, donner un pouvoir à son intelligence créatrice, à ce qui la constitue : la liberté de créer.  

Créer est humain, il est nécessaire de protéger ce droit issu de la liberté pour aussi reconnaître notre identité, donner à chacun le droit d’avoir une identité culturelle. 

C’est par des politiques engagées pour la protection des droits humains, des populations autochtones, des populations subissant des conflits, des déplacements forcés, des catastrophes naturelles en valeur accélérée par le réchauffement climatique, que sera la possibilité de perdurer. 

Notre monde bascule et ce qui le fonde, la création, doit revenir notre priorité, c’est-à-dire la vie. La culture, l’art est une de ses expressions libres, une de ses intelligences. Priver un être humain de culture, d’art, c’est le déshumaniser. 

L’initiative de l’UNESCO de valoriser la culture et l’art, de concevoir un programme pour promouvoir la culture, l’art dans toutes les sphères de la société et tout au long de la vie, est une démarche allant vers la paix universelle, ce dont l’avenir a besoin pour assurer sa sérénité, pour le concevoir juste, équitable, respectueux des droits humains.

Engagement mondial pour l’éducation culturelle et artistique

Il a été adopté à l’unanimité le 15 février dernier, par les États membres de l’UNESCO, un nouveau Cadre mondial pour l’éducation culturelle et artistique visant à la mettre au cœur de la société, de l’école et du monde professionnel. Cela implique des formations pour les enseignants, la valorisation du patrimoine, des cultures locales et autochtones, et une meilleure reconnaissance des compétences artistiques et culturelles.

Agir par des actes concrets, L’UNESCO et les Émirats arabes unis ont organisé à Abu Dhabi, la Conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique. Elle a présenté un programme rassemblant autour de cette initiative majeure environ 1 000 représentants de la culture et de l’éducation, dont 90 ministres et 125 référents des États membres, ainsi que des décideurs politiques, experts, ONG, agences des Nations unies, des universitaires, et des représentants du secteur privé.

La volonté est de placer la culture et l’art comme élément d’équilibre de la société, de sa bonne santé sans barrière générationnelle. Les disciplines artistiques doivent être accessibles tout au long de la vie. 

L’initiative nous invite à découvrir la culture à travers une nouvelle compréhension de sa dimension, cassant les murs, frontières et préjugés. La culture et l’art s’inscrivent dans tout notre environnement. Aujourd’hui, la définition de la culture évolue et intègre le patrimoine bâti, le patrimoine naturel et vivant, les expressions culturelles, l’ensemble de l’architecture culturelle et créatrice.

Créer possède une définition large, la culture ne peut être restreinte à un seul domaine, à une seule représentation. À cet exemple, la technologie numérique s’invite et devient un membre de la famille culturelle et artistique. Elle permet le développement de projet, et rend accessible à tous la possibilité de donner corps à son imagination, de partager sa production en cassant les codes et normes sociétales. 

Rencontrer la culture, découvrir la richesse du patrimoine culturel et artistique à travers le monde, échanger, partager – le numérique rend cela possible pour des millions de personnes, sans avoir la notion de frontières séparant, mais d’aller vers ce qui réunit et réconcilie.

Une initiative ambitieuse qui invite les dirigeants et gouvernements à favoriser l’égalité d’accès au numérique, à la culture et à l’art, ainsi que de donner à tous un pouvoir décisionnel au cœur de la société par un projet culturel ou artistique. Un engagement inestimable, car profondément humain.  

Puis, il est également par ce fil conducteur d’émanciper les possibilités de réconciliation par la connaissance multiculturelle et lutter ainsi contre les discriminations et le racisme. La connaissance étant la valeur sûre pour ne pas faire ce qui est destructeur à cause de l’ ignorance, par les barrières qu’elle impose, empêchant de faire confiance à l’autre, d’être dans la tolérance, et d’apprendre des différentes cultures. Nos sociétés ne peuvent que s’enrichir par la valeur sûre de la culture et de l’art, et en établissant une communication bienveillante, luttant contre les discours de haine.

Ainsi, lutter contre le harcèlement scolaire, c’est aller vers une éducation positive, vers l’empathie, et permettre à chaque élève de développer ses compétences en confiance, en prenant aussi conscience de ses émotions. Un épanouissement ne peut être si la culture et l’art sont exclus des apprentissages. Les moyens doivent être mis à disposition des enseignants et des élèves, recommande le Cadre. 

Apprendre en ayant une dimension de choix, de diversité, de découverte pour pouvoir construire un monde plus juste, plus équitable, plus durable par la notion de respect, de conscience, d’intelligence émotionnelle, c’est essentiel.

« Comme l’a encore souligné une étude de l’UNESCO l’an passé, l’éducation artistique donne aux élèves les moyens de développer leur intelligence émotionnelle, leur créativité et leur esprit critique. Elle améliore leur bien-être et leurs résultats scolaires » a souligné Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.

L’éducation évolue vers une nouvelle ère : l’universalité

L’éducation au 21ème siècle se doit d’évoluer pour répondre aux enjeux majeurs nous lançant d’immenses défis pour construire un avenir serein. Il est essentiel de donner à la jeunesse les clés pour réaliser des futurs en paix dans une notion de résilience dans un monde qui bascule. 

La vérité fonde l’éducation pour transmettre un savoir de haute qualité à tous les élèves, pour donner les moyens à l’humanité de s’inscrire dans un mouvement pacifique, de respect des droits humains, des principes d’égalité, en alliance avec l’environnement, dans une démarche de solidarité internationale.

Les conflits armés actuels sur différents territoires, y compris en Europe, démontrent la nécessité d’apprendre la paix, d’en faire une discipline majeure intégrant chaque matière. 

La culture est un vecteur de communication, et un acte de mémoire, un mouvement intergénérationnel. La langue, l’histoire, les sciences sont des matières de mémoire. Ces disciplines se sont construites au fur et à mesure des découvertes, des échanges interculturels, des rencontres et également lors d’événements majeurs comme la seconde guerre mondiale. Cette tragédie a donné la volonté d’établir la paix par la création de la Charte des Nations Unies. 

La culture nous permet de regarder notre humanité avec l’expérience, le savoir acquis pour mieux utiliser les ressources qui s’offrent à nous, les diriger vers un consensus pacifique. L’art pose également un autre regard, une réflexion profonde, intime, nous offrant une compréhension large de notre histoire commune, nous donnant la possibilité de rompre avec un mouvement destructeur, de ne plus être dans la continuité de conflits, mais d’aller vers une nouvelle ère pacifique.

Une chance s’offre à nous dans un moment critique de notre histoire, elle s’appelle la paix, et l’art nous l’enseigne par ce don de notre esprit, de nos émotions, de l’empathie en bien commun permettant à l’humanité de perdurer.

De plus, l’art et la culture possèdent une valeur de gratuité. Ils sont ce qui est issu de l’humain, son prix est inquantifiable, c’est vivre. Revenir à la valeur de la vie pour lutter efficacement contre la pauvreté, les fortes inégalités. 

La culture est souvent considérée comme appartenant à une élite, alors qu’elle est un bien commun qui n’a pas de prix. La notion de gratuité rappelle le fondement des droits humains, et à l’heure où des millions de personnes basculent dans la pauvreté, et dans l’extrême pauvreté à travers le monde, il est plus qu’urgent de souligner la notion de gratuité, d’accès aux droits fondamentaux tels que s’alimenter, boire, l’accès aux soins, à un logement, à l’éducation.  

Promouvoir une responsabilité sociale, nos sociétés en ont un besoin crucial alors que des déplacements de populations sont sans précédent du fait de catastrophes naturelles, de crises humanitaires et de conflits armés. Nos sociétés doivent s’adapter à d’importantes modifications en cours sous la pression des inégalités, d’un monde financier obsolète et injuste. Le temps de réaliser la paix est venu, c’est une question de survie pour les régions les plus pauvres. 

La gratuité de la culture et de l’art représente une pierre pouvant soutenir l’édifice de la société, lui donner tout son sens, la mettre en équilibre. Nos sociétés vivent grâce à la nature, à la liberté  s’épanouissant grâce à la paix. L’humanité n’a pas d’autres choix pour perdurer que de faire la paix. 

La liberté, une valeur affirmée

Le texte établissant le Projet soutenu par l’UNESCO, affirme la liberté pour fondement, et rappelle l’Article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme stipulant que « toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent »

L’humanité n’est pas un automate de production, n’est pas sur Terre pour gagner un enrichissement matériel, mais pour vivre pleinement son humanité, pour donner à la vie ses lettres de noblesse, et aux enfants un monde en paix.

Le texte du Cadre exprime la nécessité d’une prise de conscience internationale sur les défis liés à la pauvreté persistante, à la santé, aux questions de bien-être, du droit à être heureux, de l’augmentation des inégalités, du changement climatique et de la perte de la biodiversité, de la problématique grave de l’eau, des conflits armés provoquant une aggravation majeure des crises humanitaires.

Les graves problématiques actuelles risquent de marquer fortement la construction du futur, notamment par les traumatismes que subissent des enfants victimes de guerre, de la guerre de la faim, de déplacements forcés, de privations de leurs droits humains.

Revenir vers la paix, cela exige des investissements dans les « capacités culturelles », et à repenser « l’offre éducative afin de doter les apprenants de tous âges, tout au long de la vie, des connaissances, des valeurs, des attitudes et des comportements nécessaires pour défendre  la dignité humaine ».

Promouvoir les droits de l’homme, le devoir de protection de la nature, de responsabilité sociale, de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités pour façonner « un avenir sain, durable, inclusif, juste et pacifique », déclare le texte commun aux États membres de l’UNESCO.

La pandémie de COVID révélatrice d’un bouleversement planétaire, de la nécessité de la paix

C’est en mars 2021 que les États membres de l’UNESCO ont décidé d’élaborer le Cadre pour l’éducation culturelle et artistique, après que la pandémie de COVID est rappelée au monde les graves injustices générées par un système capitaliste prônant la rentabilité, la concurrence féroce, la recherche de profits permanents au détriment de l’humain et de la nature, en prenant les ressources sans discernement, comme s’il était une profonde ignorance du vivant et de l’être humain. Quelque chose de destructeur s’est imposé au monde par un système comprenant le vivant en objet, déshumanisant par conséquence pour laisser place au sentiment de pouvoir, à la cupidité, à la haine, à la loi du plus fort.

Le Cadre mondial pour l’éducation culturelle et artistique est fidèle aux engagements pour la paix

Le texte établi se veut fidèle à la ligne de conduite définie dans les Déclarations des Conférences de l’UNESCO MONDIACULT de 1982 et de 2022, définissant la culture comme « l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social et englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeur, les traditions et croyances. » 

Une société humaine est une société culturelle et artistique. L’expression de la liberté adopte la dimension culturelle pour envelopper notre monde et lui donner toute son amplitude, sa conscience universelle.

Le mouvement du corps vit par la danse, le théâtre, comme le corps prend pour exprimer son langage, la voix de la musique, de la poésie, de la littérature, de la liberté de la presse pour transmettre son témoignage. Les médias représentent des vecteurs culturels et artistiques, et par l’accomplissement de la démocratie, un espace d’expression libre pour toute révolution culturelle et artistique.

Féminisme, mouvement de liberté culturelle

Le féminisme s’est construit en une culture de la révolution pacifique et créatrice. Ce mouvement possède un fort potentiel culturel car il est issu du fondement de l’humanité, un corps uni et non divisé. Il intègre les droits humains fondamentaux, la protection de la nature, et constitue un formidable élan libérateur s’associant à l’écologie, aux droits LGBT, à la responsabilité sociale. 

Le féminisme est un mouvement culturel et artistique puissant faisant évoluer l’éducation, mettant en avant le principe du respect des droits humains dans leur globalité, pas un seul droit oublié, mais tous unis. 

Ce mouvement signifie être ensemble pour créer des possibilités, pour une humanité grandie, est l’expression même de la richesse, et symbolise la valeur du patrimoine culturel mondial. La culture révèle l’égalité du genre, fait d’elle une évidence, car elle est l’humanité.

Principes directeurs : les droits de l’homme

Les principes directeurs visés dans le texte promu par l’UNESCO s’inscrivent dans cette dynamique des droits de l’homme, dans la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de la l’homme, de leur donner vie par leur application au quotidien tout au long de la vie dans un Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, aux droits civils et politiques.

L’accès gratuit à la culture

Établir des politiques engagées pour la valorisation des droits humains, encourager l’accès équitable aux disciplines artistiques, en ayant pour devise qu’être un être humain ouvre les droits à l’éducation tout au long de la vie, et qu’aucune restriction ne peut s’y opposer. Le moyen financier ne peut plus être un blocage, comme le droit de se déplacer pour participer à un événement ou projet artistique est entravé par le coût des transports. 

Les plus précaires sont confinés à vie dans la misère et les enfants pauvres pensent que la culture, que l’art, ce n’est pas fait pour eux. La gratuité doit être l’inspiratrice pour l’accès à la culture et à l’art.

Rendre juste, c’est rendre la liberté accessible et ne pas concevoir qu’elle s’achète par l’argent, par un titre, un pouvoir. En chaque enfant demeure un virtuose, le rêve d’une vie et les adultes doivent être dignes de la confiance que leur portent les enfants, qui ne peuvent construire des politiques culturelles, artistiques, des infrastructures. 

Les jeunes devraient être présents en décideurs autour de la table des dirigeants pour réaliser leur société, alors que d’immenses défis se présentent.

Les droits humains constituent un principe de gratuité

L’accès aux droits humains ne peut être conditionné par une valeur financière. La culture et l’art sont des droits humains fondamentaux. Durant la pandémie de COVID, il s’est révélé la souffrance que provoque la privation de culture, d’accès au monde de l’art.

Lors de la pandémie, l’Espagne a fait le choix de laisser la porte de la culture ouverte durant cette période très difficile. Ce fut le bon choix pour protéger la santé psychologique, morale, affective de la population, et la dimension spirituelle de la société.

La liberté culturelle mesure la valeur de démocratie d’un pays. Plus elle est restreinte, plus le régime politique est autoritaire. La diversité culturelle est un bon signe de santé de la démocratie. 

Les possibilités d’expression culturelle peuvent être en présentielles, virtuelles ou mixtes en garantissant « l’inclusion, la non-discrimination, le respect de la diversité ». Les politiques culturelles doivent combattre la violence sous toutes ses formes, et l’exclusion.

Un apprentissage tout au long de la vie demande une implication du monde éducatif, professionnel, et le développement de la culture dans des cadres différents, comme des espaces communautaires, des espaces publics, sur des plateformes numériques, les lieux de travail, les infrastructures de santé.

La culture et l’art en moteur des objectifs de développement durable

La réalisation des objectifs de développement durable d’ici 2030 est compromise par les conflits armés traumatisant des femmes et des enfants, premières victimes de la violation du droit humanitaire international, par l’augmentation de la pauvreté à travers le monde, la mise en danger de la démocratie, les exigences du monde financier compromettant la protection de l’environnement et accréditant les fausses promesses écologiques faites par certains gouvernements. Il est plus qu’urgent de revenir au berceau culturel et artistique fondant la notion de société pour ériger une nouvelle ère civilisationnelle de paix.

Le Cadre rappelle la nécessité de valoriser les efforts faits, les progrès acquis et à venir pour la paix en investissant pour l’ensemble des 17 ODD, et particulièrement dans l’ODD 4 pour garantir l’accès à une éducation de haute qualité, inclusive et équitable tout au long de la vie. 

Les opportunités pour tous, la promotion des initiatives créatrices, de l’égalité économique par la réalisation de l’ODD 8 pour une économie saine, partagée et durable garantissant un travail décent pour tous, et respectueux des choix de la personne, selon la Déclaration universelle des droits de l’homme.

La technologie numérique pensée en soutien et non invasive, non utilisée en moyen de surveillance, de restriction des libertés. Le numérique en espace sûr par le savoir vivre, le respect de l’autre, par des pratiques éthiques et responsables, c’est ce que souhaite mettre en place le Projet pour l’éducation culturelle et artistique.

Mettre en valeur la créativité, la culture et les arts dans les programmes éducatifs, dans la formation, les qualifications et le développement professionnel des enseignants pour développer les compétences, les connaissances pour acquérir la réflexion critique, des capacités artistiques, élargir la découverte de différentes cultures, comme la culture de populations autochtones. Donner un espace de liberté aux élèves, la possibilité du choix, de découvertes multiples, de participer à des projets créatifs.

Les États membres encouragent pour réaliser cet engagement la coopération multipartenaire et de partenariats intersectoriels pour inviter l’art et aller vers la culture et l’art. Promouvoir la rencontre avec le patrimoine culturel, avec des sites mémoriels, avec des communautés locales, des artistes, élagir les espaces et activités culturelles, avec le secteur privé, les fondations, entre autres possibilités.

Financer un programme de paix pour vivre un monde en paix

La culture souffre d’un investissement réduit par de nombreux gouvernements, et souvent les localités ne disposent pas d’un budget suffisant pour investir dans des projets culturels et artistiques. Le Projet tient à mobiliser des financements par le biais de partenariats publics et privés, par des mécanismes de coordination au niveau international, national, régional et local pour développer des infrastructures, favoriser la collaboration pour créer un écosystème culturel et artistique et le rendre durable. 

Donner un nouvel élan à la recherche culturelle et artistique, soutenir la diffusion, la mise en œuvre de projets culturels et artistiques en rassemblant différents partenaires publics et privés pour promouvoir des mouvements artistiques, la créativité. Donner une nouvelle impulsion à nos sociétés par l’énergie de la paix que transmettent la culture et l’art.

Les États membres avec l’UNESCO tiennent à élaborer un partage des connaissances, des progrès, des bonnes pratiques pour mettre en œuvre le Cadre de l’éducation culturelle et artistique.

Un plaidoyer de l’éducation culturelle et artistique au cœur de l’école, de la société

L’école au cœur du Projet pour donner aux enfants toutes les clés pour réussir un avenir serein et en paix, être en résilience et pouvoir trouver des solutions, s’adapter à un nouvel environnement se transformant sous l’effet puissant du changement climatique. Ensemble, être à l’écoute, grandir vers un monde uni, réconcilié, luttant véritablement pour mettre fin à la pauvreté et aux fortes inégalités.

Le Cadre est évolutif, appelle à la réflexion, à une entente internationale, à la prise en compte de toute une jeunesse subissant les traumatismes de la guerre, des crises humanitaires et la crise climatique.

Mettre fin aux politiques divisant les enfants en riches et pauvres, excluant les enfants déplacés, fermant les portes à la paix universelle. 

L’Afrique au cœur

UNESCO  – Audrey Azoulay en mission en Côte d’Ivoire – 12/02/2024

L’UNESCO et les Émirats arabes unis ont annoncé lors de la conférence, une initiative inédite, la mise en place d’un programme de bourses, de mobilité internationale pour les enseignants, ainsi qu’un soutien aux États membres africains.

« Je tiens à saluer l’engagement important qui a été pris par Abu Dhabi et les Émirats arabes unis pour les années à venir. Il nous aidera à agir concrètement, en soutenant les pays qui en ont le plus besoin, en particulier l’Afrique dont l’UNESCO a fait sa priorité » a souligné Audrey Azoulay.

Trois axes principaux ont été retenus pour la réalisation de cet engagement : des subventions seront accordées à ceux mettant en place des projets ambitieux d’éducation artistique dans les régions.

De plus, les enseignants, en particulier ceux des plus de 12 000 écoles associées de l’UNESCO, seront soutenus dans leurs initiatives pédagogiques pour l’éducation artistique. Il pourra leur être attribué dans ce cadre des bourses de mobilité internationale.

L’initiative soutiendra les États africains par la venue d’experts, par le partage de connaissances et par un soutien à l’enseignement, à la formation technique et professionnelle.

« Je remercie nos États membres pour ce nouvel accord mondial qui va permettre d’accroître la place de la culture et des arts dans l’éducation, tout en prenant mieux en compte les technologies numériques », a déclaré Audrey Azoulay.

Une initiative mondiale s’inscrivant dans la reconnaissance des engagements et progrès grâce au travail de l’UNESCO et de ses partenaires, d’une alliance internationale fidèle à la feuille de route de l’UNESCO à Lisbonne en 2006, à l’Agenda de Séoul en 2010, et à la Déclaration de MONDIACULT Mexico en 2022. Un cadre récoltant les fruits de deux années de consultations multipartites, de dialogue et de négociations avec les États membres. 

Fédora Hélène

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