Gaza – La souffrance d’enfants affamés, assoiffés, traumatisés – Tirs sur des Gazaouis ayant désespérément faim – « Profonde indignation » a exprimé Emmanuel Macron

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Gaza tremble de douleur sous nos yeux, c’est toute la Terre qui tremble ; l’inhumanité écroule la paix dans le monde

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La violence terrible, ce que Josep Borrell, Vice-président de la commission européenne, a qualifié de « carnage » dans un message sur X/Twitter, en réagissant aux tirs israéliens lors de l’incident survenu dans la rue de Rashid le matin du 29 février causant un bilan qui s’est alourdi le 1er mars, à 112 morts et 760 blessés, selon le Ministère de la Santé de Gaza.

Des milliers de Palestiniens se seraient rassemblés sur la route de Al Rashid, au sud de la ville de Gaza, autour de camions transportant de l’aide humanitaire quand ils ont été touchés par des tirs et des obus d’artillerie, selon le premier rapport de médias.

L’ armée israélienne aurait reconnu des tirs de ses troupes en déclarant que la majorité des victimes étaient dues à une bousculade et aux incidents de personnes renversées par des camions.

Des tirs israéliens ont été identifiés sur des vidéos de médias comme la vidéo de Al Jazira. Par ailleurs, une équipe de l’ONU s’est rendue aujourd’hui à l’hôpital de Shifa accueillant les blessés.

Emmanuel Macron a déclaré sur X/Twitter, « Profonde indignation face aux images en provenance de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens. J’exprime ma plus ferme condamnation de ses fusillades et appelle à la vérité, à la justice et au respect du droit international ».

Israël demeure obstinément sourd à l’appel au respect du droit humanitaire international, et refuse toujours de mettre en place un cessez-le-feu immédiat et la circulation sans entrave de l’aide humanitaire.

Le Ministère de la Santé de Gaza a annoncé aujourd’hui que 10 enfants sont morts de déshydratation et de malnutrition.

29 février – l’inacceptable carnage

Des centaines de civils palestiniens affamés ont convergé à l’annonce de l’arrivée d’un convoi humanitaire, quand l’incident s’est produit.

L’équipe de l’OCHA a rencontré le 1er mars des personnes faisant parties des blessés alors qu’elles attendaient une aide humanitaire vitale à l’ouest de la ville de Gaza.

La famine menace les Gazaouis souffrant aujourd’hui d’une grave insécurité alimentaire par le blocus observé par Israël sur les convois humanitaires. « Priver des populations d’aide humanitaire constitue une grave violation du DIH », rappelle Josep Borrell.

Vendredi 1er mars, une équipe de l’OCHA, de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNICEF s’est rendle à l’hôpital de Shifa accueillant les blessés de la fusillade, pour apporter des médicaments, des vaccins et du carburant pour garantir un fonctionnement plus stable des services de santé.

L’hôpital de Shifa aurait admis plus de 750 blessés, dont environ 200 sont toujours hospitalisés. Les installations de santé sont en grande détresse, et au moment de la visite des organismes onusiens, l’hôpital a reçu également les corps de plus de 70 personnes tuées.

Les équipes médicales sont épuisées, manquent de fournitures médicales, d’eau, et ont du mal à gérer une situation aussi grave par la réduction des moyens d’accueillir des blessés en soins intensifs.

L’ONU signifie que c’est la première fois que l’organisation des Nations Unies parvient à apporter une aide au nord de Gaza assiégé depuis plus d’une semaine. L’aide humanitaire est toujours victime des blocages israéliens.

Le Secrétaire général aux affaires humanitaires, M. Griffiths a déclaré « la vie disparaît à Gaza à une vitesse terrifiante » et il souligne que depuis le 7 octobre, plus de 30 000 palestiniens ont été tués. Et, il s’est dit « consterné » par le meurtre de centaines de personnes lors du transfert de l’aide humanitaire à l’ouest de Gaza.

Famine à Gaza – 10 enfants sont morts de déshydratation et de malnutrition, selon le Ministère de la Santé de Gaza

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L’OCHA affirme qu’il est urgent d’avoir un accès sans entrave à l’aide humanitaire et notamment dans le nord de Gaza, ainsi que la mise en place de centres de stabilisation pour la malnutrition aiguë sévère et des programmes de traitement ambulatoire.

Chaque jour compte quand des enfants meurent de faim. La guerre de la faim, l’arme destructrice utilisée par Israël.

La population de Gaza sombre dans le désespoir, et l’effondrement de l’ordre social à cause de la pénurie, du blocage de l’aide humanitaire privant les Gazaouis de l’alimentation et de l’eau vitale, ainsi que de soins médicaux, de médicaments.

Le ministère de la Santé à Gaza a déclaré que 6 nourrissons sont morts des suites de malnutrition et de déshydratation.

Gaza, un risque de famine grandit de jour en jour

L’UNICEF alerte le 19 février, qu’il est une forte augmentation de la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes dans la bande de Gaza. Leur santé est actuellement gravement menacée.

Le rapport « Nutrition Vulnerability and Situation Analysis – Gaza » (Analyse de la vulnérabilité et de la situation nutritionnelles à Gaza) souligne que la situation est très grave dans le nord de Gaza, une population quasiment privée d’aide humanitaire depuis plusieurs semaines, souffre d’insécurité alimentaire sévère.

– 15,6 % des enfants de moins de deux ans, soit un sur six, souffrent de malnutrition aiguë. Parmi, ces jeunes enfants, 3 % souffrent de la forme la plus grave de malnutrition qui se révèle dangereuse pour la vie. Des enfants risquent de décéder sans aide de toute urgence adaptée à leur état de santé très fragile.

Ces données datent de janvier 2024, la situation s’est aggravée depuis, et chaque jour la vie d’enfants est en danger par la guerre de la faim.

À Rafah, selon les données, 5 % d’enfants de moins de deux ans souffrent de malnutrition aiguë. Le blocage de l’aide humanitaire impose les pires conséquences et il est vital que l’aide humanitaire circule de toute urgence et soit renforcée.

Plus de 600 000 enfants, soit la moitié de la population déplacée, sont bloqués à Rafah. Ils n’ont aucun endroit sûr où aller.

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Leen, 2-year-old, is getting her middle-upper-arm-circumference (MUAC) measured, her MUAC reads less than 10, indicating sever acute malnutrition and drastic weight loss and muscle atrophy. Before the war, she was actively receiving appropriate medications and physical therapy, which helped her weight reach 11 kilograms and showed signs of health improvement.

However, after her family was displaced from Khan Yunis for 130 days, Leen health sharply declined. Without access to necessary medications or adequate food, she gradually lost weight, eventually weighing just 7 kilograms, said UNICEF.

Leen, 2 ans, fait mesurer son périmètre brachial (MUAC), son MUAC est inférieur à 10, ce qui indique une malnutrition aiguë sévère, une perte de poids drastique et une atrophie musculaire. Avant la guerre, elle recevait activement des médicaments appropriés et une thérapie physique, ce qui lui permettait d’atteindre 11 kilogrammes et montrait des signes d’amélioration de sa santé.

Cependant, après que sa famille ait été déplacée de Khan Yunis pendant 130 jours, la santé de Leen s’est fortement détériorée. Sans accès aux médicaments nécessaires ni à une alimentation adéquate, elle a progressivement perdu du poids, ne pesant finalement que 7 kilogrammes, a déclaré l’ UNICEF.

Le risque de la multiplication des décès d’enfants à cause de la malnutrition et de l’absence d’eau potable

« La bande de Gaza est sur le point d’assister à une explosion des décès d’enfants qui auraient pu être évités, ce qui aggraverait le niveau déjà insupportable de décès d’enfants à Gaza », a déclaré Ted Chaiban, directeur de l’UNICEF pour l’action humanitaire.

L’ONU alerte sans cesse sur le danger pour la vie d’enfants qui représente la moitié de la population de Gaza, si l’aide humanitaire reste bloquée et si les bombardements intensifs israéliens continuent sans répit.

«Nous avertissons depuis des semaines que la bande de gaza est au bord d’une crise nutritionnelle. Si le conflit ne s’arrête pas maintenant, la nutrition des enfants va continuer à chuter, entraînant des décès évitables».

De plus, la santé des enfants pourrait être aussi abîmée durant toute leur vie par les conséquences de la malnutrition catastrophique et avoir des conséquences intergérationnelles. La famine agit comme une bombe à retardement et des enfants pourraient en souffrir toute leur vie, ainsi que la génération à venir.

Le rapport souligne qu’une dégradation si grave de l’état nutritionnelle d’une population en moins de trois mois est sans précédent dans le monde.

Les chiffres tragiques : 90 % des enfants de moins de 2 ans et 95 % des femmes enceintes et allaitantes sont confrontés à une grave pauvreté alimentaire.

95 % des familles sont contraintes de limiter la quantité des repas et des portions et 64 % d’entre elles ne prennent qu’un repas par jour. Plus de 95 % des familles réduisent la quantité de nourriture pour les adultes pour assurer un repas aux enfants en bas âge.

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« Les enfants et les femmes, en particulier, ont besoin d’un accès continue à des aliments sains, à l’eau propre et à des services de santé et de nutrition. Pour cela, nous avons besoin d’améliorations décisives en matière de sécurité et d’accès humanitaire, ainsi que de points d’entrée supplémentaires pour l’aide à Gaza », a déclaré Valérie Guarnieri, sous-directrice exécutive du PAM.

L’accès à l’eau potable est gravement entravé, nombreuses familles ont déclaré avoir accès à un litre d’eau par jour et par personne, quand les normes humanitaires indiquent que 3 litres d’eau par jour et par personne représente la quantité d’eau minimum en cas d’urgence.

La norme générale en cas de situations complexes est fixée à 15 litres d’eau potable par jour et par personne pour répondre aux besoins pour boire, cuisiner et se laver.

Les enfants de Gaza sont assoiffés et affaiblis, et nombreux tombent malades. Le rapport indique qu’au moins 90 % des enfants de moins de 5 ans sont atteints d’une ou de plusieurs maladies infectieuses et 70 % d’entre eux ont souffert de diarrhée au cours des deux dernières semaines, soit 23 fois plus qu’en 2022.

Salma, 4-year-old, is getting her middle-upper-arm-circumference (MUAC) measured as part of her malnutrition screening at a UNICEF-supported pediatrician clinic tent in Rafah city, south of the Gaza Strip. © UNICEF/UNI519942/El Baba

« Les enfants affamés, affaiblis et profondément traumatisés sont plus susceptibles de tomber malades, et les enfants malades, en particulier ceux qui souffrent de diarrhée, ne peuvent pas bien absorber les nutriments. C’est dangereux, tragiques et cela se passe sous nos yeux », a déclaré le Dr Mike Ryan, directeur du Programme des urgences sanitaires de l’OMS.

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La majorité des services d’eau sont très endommagés ou ont été détruits par les bombardements israéliens, les services de santé sont sévèrement dégradés et « il est essentiel que ceux qui restent fonctionnels soient protégés et renforcés afin d’enrayer la propagation des maladies », souligne le rapport.

Cessez-le-feu humanitaire immédiat

L’UNICEF, le PAM et l’OMS demandent un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour sauver des vies et mettre fin aux souffrances. La fin des hostilités devraient être exigées car quelques jours de cessez-le -feu sont insuffisants du fait de l’état catastrophique de la situation humanitaire.

Ne plus mettre en danger la vie d’un seul enfant de Gaza doit être l’objectif à atteindre de toute urgence. Des enfants blessés sont en grande souffrance, ils ont besoin de l’arrêt total des bombardements et de l’entrée de l’aide humanitaire et qu’elle soit renforcée.

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La paix universelle doit être en urgence l’unique objectif de la communauté internationale, alors que le monde risque de basculer dans une guerre totale. 


Fédora Hélène

Toute personne, partout dans le monde, a le droit de vivre dans la dignité, libre de toute crainte et de toute oppression, libérée de la faim et de la soif.

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