Gaza – Des bombes à la famine – Les blessures brutales de la guerre traumatisent les enfants

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Le témoignage bouleversant de James Elder, UNICEF

Gaza, la bonté des Palestiniens éclaire le monde d’espoir

« Je n’étais pas prêt à affronter la dévastation que j’ai vue dans la bande de Gaza il y a quelques mois. J’ai alors écrit qu’au cours de mes 20 années passées à l’UNICEF, je n’avais jamais rien vu de tel, alors que des familles paniquées fuyaient les bombardements les uns après les autres. Le désespoir des familles constamment en déplacement – des familles qui n’avaient déjà rien – était palpable » a déclaré James Elder, UNICEF.

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« Partout où vous regardez dans un hôpital ou une clinique, vous voyez un autre enfant qui porte les blessures brutales de la guerre », souligne-t-il en témoignant de l’atroce que subissent des enfants, « j’ai parlé à un jeune garçon et sa sœur. Le garçon avait perdu un œil. Sa sœur a affiché un beau sourire mais était aussi incroyablement timide parce que son visage a été défiguré par les bombardements ».

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Des enfants sont grièvement blessés, mutilés, et souffrent de malnutrition sévère, du manque d’eau, de médicaments, d’infrastructures sûres et les bombardements, tirs incessants israéliens se font ce bruit envahissant du chaos traversant Gaza en une interminable onde de choc.

Personne ne peut être préparé à autant de désespoir investissant Gaza, et tout être humain doué d’humanité. Il demeure profondément choquant que des mesures sanctionnant Israël soient toujours absentes, alors que l’aide humanitaire continue à être très insuffisante et entravée, que la famine voulue et conçue par l’homme entre pas à pas dans Gaza et des enfants meurent des conséquences de la malnutrition catastrophique.

« Dans la bande de Gaza, plus de 13 800 enfants ont été tués selon les estimations, des milliers d’autres blessés, tandis que des milliers d’autres encore sont au bord de la famine », a déclaré le 16 avril 2024, Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF après sa visite de deux jour au Moyen-Orient.

Elle a également souligné que « le personnel de l’UNICEF n’a pas non plus été épargné par ces violences. Nombre de nos collègues ont perdu leur famille, leurs amis, et leur maison à Gaza », rappelant que « plus de 200 travailleurs humanitaires ont été tués en essayant de sauver la vie d’autres personnes ».

Antonio Guterres, Chef de l’ONU, rappelle le 18 avril devant le Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient qu’il réitère son appel à des enquêtes approfondies sur ces morts tragiques, indiquant que « Près de 200 travailleurs humanitaires, dont plus de 180 membres de notre propre personnel, ont été tués à Gaza« . 

Les enfants de Gaza, le soleil de la vie au milieu du chaos

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Les enfants, leur innocence brisée par la violence de la guerre et leur force de vivre présente dans leur foi en la vie, et leurs sourires si merveilleux se conjuguent ici à Gaza avec la pureté de leurs larmes. Cet incroyable conscience de la valeur de la vie traverse les pires épreuves.  Ils montrent aux puissants, à la communauté internationale, aux dirigeants en vendeurs d’armes, ce qu’ils n’ont pas compris, faute d’aimer.

L’être humain contraint par le système, par l’esprit de domination, par les manipulations politiques ne voient plus la valeur de sa propre existence au cœur de sa propre humanité, la liberté s’éteint par les injustices et il devient celui qui est assimilé, soumis aux mensonges en dogmes justifiant la guerre, quand jamais elle ne pourra l’être. Trouver un sens, une vérité en la guerre, c’est entrer dans l’autodestruction, justifier ce qui détruit.

Les enfants libres ne ressentent que la vie faisant battre leur cœur, et il la voit entière dans l’infinie lumière, sans l’ombre du désespoir que le pouvoir impose, chassant du jour le soleil.

« Alors que les enfants ne sont jamais à l’origine des guerres et ne sont pas non plus en mesure d’y mettre fin, ce sont toujours eux qui paient le plus lourd tribut », a rappelé Catherine Russell.

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Tous les enfants sont citoyens du monde, sont l’humanité, et sont précieux. « Comme nous le savons, les enfants souffrent énormément des guerres. Chacun d’entre nous à l’obligation de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger », a déclaré Catherine Russell exhortant « les parties du conflit à libérer tous les otages israéliens, à mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à permettre un accès humanitaire sans entrave et à cesser les violences commises contre les enfants ».

Les violences envers les enfants, c’est aussi tuer leurs parents, les priver de l’amour de leur famille, du droit de grandir en paix. La plausibilité d’actes génocidaires, c’est aussi de détruire des familles, de traumatiser des enfants en tuant leurs parents sous leurs yeux, de blesser gravement des enfants, des bébés, de déshumaniser des enfants en les affamant, en leur laissant comme avenir le désespoir le plus cirant.

C’est le monde politique qui se perd, celui détournant le regard, tournant les pages de la géopolitique se positionnant hors l’humanité et oubliant que ce sont des vies, des femmes, des enfants, des hommes qui tombent à chaque ligne.

« Rafah est désormais méconnaissable – une ville d’enfants et de familles désespérées. Partout où je regarde, il y a des gens dans les rues, qui se réfugient dans des bâtiments publics ou dans tout autre espace qu’ils peuvent trouver », a témoigné James Elder. « Imaginez un endroit deux fois plus densément peuplé que New York, mais sans les gratte-ciel pour accueillir les gens », a-t-il indiqué.

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La dignité est refusée aux survivants dont 1,7 million d’entre eux ont subi des déplacements forcés, de longues marches en étant démunis, affamés, sans refuge

L’ONU estime qu’environ 1,7 million de personnes, dont la moitié sont des enfants, ont été déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza en raison des bombardements israéliens intensifs, des ordres de déplacements par les autorités israéliennes.

Des conditions de déplacements très traumatisantes pour des enfants confrontés à un environnement dangereux où ont lieu des bombardements israélien, où la nourriture et l’eau potable subissent une grave pénurie, où un refuge sûr est inexistant.

10 April 2024, Khan Younis, Gaza Strip. Widespread destruction in Khan Younis. A UN team (OCHA, UNRWA, WHO, WFP, UNMAS, and UNFPA) visited Khan Younis on 10 April following the withdrawal of Israeli troops from that area. They report profound destruction: every building the team visited and most of the buildings observed were damaged, and paved roads had been reduced to dirt tracks. Streets and public spaces are also marred with unexploded ordnance, posing severe risks to civilians. The team recorded unexploded 1,000-pound bombs lying on main intersections and inside schools. Returnees and a handful of people who remained through the fighting told the team that there they faced dire shortages of food and water, compounded by the loss of critical healthcare services due to the destruction of Nasser and Al Amal hospitals. © UNOCHA/Themba Linden

Des populations déplacées concentrées dans un espace réduit sans nourriture, sans eau, ni protection, survivent après un hiver douloureux durant lequel de fortes pluies ont inondé les abris de fortune, les tentes et drainant dans certains endroits des sortes de rivières sales et charriant des déchets. Les infrastructures ayant été rompues par les bombardements israéliens, les déchets ne peuvent être traités. Ce sont des facteurs multidimensionnels qui impactent directement les conditions d’hygiène devenues déplorables et dangereuses pour la population.

Les enfants survivants, les enfants de l’espoir resteront traumatisés par les conditions de vie très difficiles, mais aussi car la mort est présente dans leur environnement quotidien. Des enfants pleins de vie, de joie de vivre subissent l’extrême violence psychologique, l’angoisse de la mort. C’est un massacre de la vie qui se déroule sous leurs yeux innocents.

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Le confinement de la population sur un territoire très restreint dans des conditions de vie très éprouvantes et l’humiliation par la faim, la soif augmentent le traumatisme des enfants, des femmes et des filles.

« Il n’est pas difficile d’imaginer ce qu’un tel surpeuplement signifie pour l’hygiène de bas » a rappelé James Elder. Il a souligné que « les normes mondiales en matière d’urgence humanitaire stipulent qu’il ne devrait pas y avoir plus de 20 personnes utilisant une seule toilette », et expliquant qu’à Rafah, « il y a environ une toilette pour 850 habitants. Pour les douches, c’est plusieurs fois ce chiffre ».

« La dignité refusée à des dizaines de milliers de jeunes femmes est d’un genre jamais vu auparavant », a déclaré James Elder.

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Plus d’un million de femmes et de filles à Gaza subissent des conditions de vie inhumaines, à des risques sanitaires majeurs en raison du manque d’eau potable, de services d’assainissement de bas, alerte ONU Femmes.

Les familles et les enfants utilisent les toilettes du camp soutenu par le UK-FCDO à Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Le camp soutenu par le UK-FCDO à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, est conçu pour les mères veuves, les enfants blessés ainsi que les enfants et familles vulnérables. © UNICEF/UNI556539/El Baba

Le choc est à chaque pas, le traumatisme envahit l’espace et frappe chaque personne éveillant sa conscience, douée d’humanité. Il est inconcevable que des dirigeants occidentaux aient pu vendre des armes à Israël en sachant que des enfants sont dans une absolue détresse, que des femmes, des femmes enceintes, des hommes et des personnes âgées subissent des bombardements intensifs israéliens et l’entrave de l’aide humanitaire qui signent l’effondrement politique de l’Occident.

Des familles, des enfants sont assoiffés et ne peuvent accéder à l’hygiène faute d’eau, « Aujourd’hui, en moyenne, les ménages interrogés dans la bande de Gaza ont accès à moins d’un litre d’eau potable par personne et par jour », a témoigné James Elder.  Les familles ont moins d’un litre d’eau par jour pour boire, se laver, cuisiner. « L’impact de cette situation sur les enfants est particulièrement dévastateur, car ils sont également susceptibles à la déshydratation, à la diarrhée, aux maladies et à la malnutrition », a-t-il affirmé.

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La guerre de la faim, l’insoutenable violence politique à l’extrême de la violation du droit international humanitaire

« Partout où vous regardez, vous voyez la preuve de la pénurie aiguë d’aliments nutritifs – sur les visages des enfants désespérément maigres, à travers le geste déchirant de la main à la bouche » témoigne James Elder.

La générosité du cœur des Palestiniens, dans la détresse, la fraternité transperce de son rayon l’obscurité – James Elder témoigne, « j’ai parlé avec une famille qui accueillait jusqu’à cinq autres familles et partageait avec elles le peu de nourriture qu’elles avaient. Ils partagent même leurs derniers morceaux de pain rassis ».

La force du témoignage – « Malgré les nerfs brisés et l’anéantissement de presque tout autour d’eux, j’ai vu encore et encore des exemples comme celui-ci – d’une générosité extraordinaire, de gens ouvrent leurs portes », a exprimé James Elder, ajoutant, « Les Palestiniens courageux, généreux et infatigables continuent de se soutenir mutuellement ».

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L’aide humanitaire est toujours entravée 

Antonio Guterres a rappelé devant le Conseil de sécurité que la semaine dernière, un véhicule de l’UNICEF a subi des tirs à balles réelles. 

Le Chef de l’ONU a souligné que l’accès à l’aide humanitaire pour la population à Gaza nécessite « qu’Israël facilité pleinement et activement les opérations humanitaires« . Insistant sur le fait que cela doit être « mis en œuvre immédiatement« . 

L’aide humanitaire se heurte toujours à de grandes difficultés et subit des blocages qui aggravent l’urgence de fournir de la nourriture, de l’eau, des médicaments à la population de Gaza prise au piège. 

Par ailleurs, « les humanitaires ne peuvent à eux seuls répondre à l’énormité des besoins de Gaza » a déclaré Antonio Guterres. Il est primordial que le secteur privé s’engage pour soutenir l’aide humanitaire. Le Chef de l’ONU appelle à la reprise du trafic commercial à Gaza pour augmenter notamment l’arrivée de denrées essentielles, de produits d’hygiène, de produits pour les bébés.  

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Les Palestiniens ont besoin du soutien actif de la communauté internationale 

Il est profondément choquant que les Palestiniens soient abandonnés par certains puissants, et les oligarques milliardaires à travers le monde semblent avoir triste mine face à la générosité des Palestiniens démunis et en détresse.

Joe Biden restera marqué par sous soutien à Netanyahu, autant que les dirigeants dressant des murs contre la liberté et tenant des discours de bonne conscience oubliant qu’elle ne s’achète pas, mais que la conscience se vit et les Palestiniens offrent à l’humanité cette preuve de la bonté, redonnent force et courage aux artisans de paix, aux travailleurs humanitaires, à chacun d’entre nous. Ainsi chacun selon ses moyens peut faire quelque chose pour soutenir les Palestiniens, les enfants en détresse, pour participer à la bonté de la vie, sinon quel sens aurait l’humanité.

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Les dirigeants politiques suivent le modèle de César, sont ces puissants à la politique primitive de la guerre dans une civilisation mécanique, l’invention de la roue multipliée à l’infini, et l’évolution de l’humain restreinte. Le peuple de Gaza signifie que l’humain est tout autre chose que le progrès technologique et l’industrie de l’armement, du nucléaire, des armes toujours plus dévastatrices et des enfants à Gaza ont été grièvement blessés, défigurés par de graves brûlures, des bébés ont été blessés, tués.

La population de Gaza marquera l’histoire par sa bonté, la lumière face à l’obscurité, face à ceux s’obstinant à entraver l’aide humanitaire. « L’une des choses les plus cruelles de ce conflit est que l’aide est disponible. Cette catastrophe nutritionnelle d’origine humaine pourrait être rapidement inversée en ouvrant davantage de passages routiers aux populations confrontées à une famine imminente et en garantissant un accès sûr et sans entrave aux organisations humanitaires ».

Le présent et l’avenir n’oublieront pas les travailleurs humanitaires et les membres de l’ONG World Central Kitchen tués par Israël. La famille universelle de la paix est en deuil.

Malgré toutes les entraves imposées, l’UNICEF et les partenaires des Nations Unies « parviennent toujours à acheminer certains types de fournitures les plus importantes : de la nourriture nutritionnelle pour les enfants les plus vulnérables, de l’eau, des générateurs, des vaccins, des médicaments, des tentes, des couvertures » a indiqué James Elder.

Une aide humanitaire insuffisante tant les besoins sont urgents et considérables. Une aide humanitaire massive doit pouvoir entrer dans Gaza de toute urgence « si nous voulons éviter que davantage d’enfants ne meurent de malnutrition, de déshydratation – des façons horribles de mourir pour un enfant – alors nous devons acheminer davantage d’aide sur les routes », a affirmé James Elder.

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Chaque jour compte quand des enfants meurent de faim. Plus important et essentiel que les Jeux Olympiques motivant l’investissement de près de 10 milliards d’euros pour une fête de la fraternité entre les peuples qui ne peut pas apparaître comme sincère, et qui a perdu tout sens dans un monde politique d’indifférence et de mensonges mettant la vie d’enfants en danger par la guerre qu’impose la politique.

Des enfants sont en grande souffrance à Gaza et de l’autre côté un monde d’argent achète l’apparence de la paix quand les politiques s’éloignent constamment des chemins de paix, de son universalité.

Un cessez-le-feu durable et immédiat à Gaza devrait être la priorité car il serait la réalité d’une éclaircie, d’un espoir pour les Palestiniens. Les politiques devraient travailler pour un cessez-le-feu permanent à Gaza qui aurait une identité de paix réelle, contrairement aux Jeux Olympiques devenu un jeu d’argent pour distraire l’Olympe politique et à Gaza, la paix véritable survit.

L’espoir résiste à Gaza, et une opération militaire à Rafah serait la fin de l’espoir au-delà de Gaza puisqu’il y a une humanité sur Terre et qu’elle ne peut être séparée, même si la politique manipule et laisse penser que l’on ne peut avoir confiance en l’humain.

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Investir en l’humain c’est investir pour l’universalité de la paix qui ne peut être bâtie lorsque des conflits permanents dominent, que la guerre se radicalise, que la violence est l’expression dominante entre les puissances.

Elle ne peut l’être non plus quand les intérêts privés d’oligarques milliardaires gouvernent, commandent des actions gouvernementales, car le politique et la finance fonctionnent en circuit fermé et mettent fortement les droits humains en danger.

Pendant que des civils vivent un enfer à Gaza, des puissances ne prennent en considération que la valeur du système bancaire, de la Bourse et la guerre devient pour des puissances une donnée économique manipulable, de l’argent virtuel, quand ce sont des femmes, des enfants et des hommes qui meurent.

La conscience universelle est fortement impactée par l’effacement de l’humain qu’impose la politique s‘alimentant de la perversité du système qu’elle a généré par l’esprit de dominer en détruisant par la guerre, comme la guerre de la faim induisant la privation d’eau ayant des conséquences terribles à Gaza.

L’OCHA informe que le rapport du 18 avril du ministère de la Santé de Gaza a transmis le tragique bilan de près de 34 000 Palestiniens tués, et plus de 76 000 blessés à Gaza au 195ème jour du conflit. 

Témoignages bouleversants – Les enfants de Gaza se confient à l’UNICEF

Selon l’UNICEF, plus de 13 900 enfants palestiniens auraient été tués « dans des attaques intenses, souvent aveugles« , a déclaré le 18 avril, Antonio Guterres, chef de l’ONU. 

L’UNICEF indique que les données récentes du ministère de la Santé de Gaza fait état de plus de 12 000 enfants – soit près de 70 enfants par jour – blessés à Gaza. L’UNICEF précise que ce dramatique bilan est très certainement sous-estimé.

Des enfants Palestiniens sont des survivants ayant le corps marqué à vie par les blessures de guerre lors de frappes aériennes israéliennes. 

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L’UNICEF a transmis des témoignages bouleversants d’ enfants victimes des forces israéliennes, « imaginez que vous soyez fouillé, laissé entièrement nu et interrogé pendant des heures. Lorsqu’on vous annonce enfin que vous pouvez partir, vous vous éloignez rapidement dans la rue, en priant« . 

Des enfants traumatisés par la violence inouïe de l’occupant qui après une fouille brisant leur dignité, le soulagement de sortir est de courte durée car « on vous tire dessus« . À cet instant, un enfant reçoit une balle qui « traverse votre bassin nu, provoquant de graves lésions internes et externes qui nécessiteront une intervention chirurgicale réparatrice« , et cet enfant grièvement blessé apprend dans ce même temps que son père a été tué.

C’est dans un hôpital de campagne à Khan Younis, que Youssef, âgé de 14 ans, a confié son témoignage à Tess Ingram de l’UNICEF. 

Les récits des enfants à Gaza brisent le cœur –  » Un garçon de 13 ans toujours en convalescence trois mois après une amputation difficile du bras réalisée sans anesthésie« , confie Tess Ingram. 

Ce sont des milliers d’enfants qui ont été grièvement blessés à Gaza au cours des six derniers mois, rappelant qu’une personne sur deux dans la bande de Gaza est un enfant. 

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Le risque d’un conflit régional majeur pourrait s’imposer

Antonio Guterres a alerté lors du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient le 18 avril, que « le Moyen-Orient est au bord du précipice » par l’escalade du conflit qui pourrait devenir un conflit régional de grande ampleur et dévastateur pour les populations et pour « le reste du monde« .

Ce sont des enfants, des femmes, des mères Palestiniens et du Moyen-Orient qui seront les premières victimes de l’acharnement de la violence à un niveau régional. 

« J’exhorte tous les gouvernements concernés à user de leur influence pour promouvoir l’instauration de la confiance, la sécurité mutuelle et la paix régionale« , a déclaré Antonio Guterres lors du Conseil de sécurité. 

Il souligne que « nous avons l’obligation morale commune de promouvoir un effort global de désescalade au Moyen-Orient« . 

Préserver, protéger les enfants, un devoir, l’éveil de la conscience universelle.

Des enfants jouent devant leur tente dans le camp soutenu par le UK-FCDO à Rafah, au sud de la bande de Gaza© UNICEF/UNI556601/El Baba

Le Chef de l’ONU a indiqué que la solution de paix est la solution à deux États.

Une solution retardée par les États-Unis bloquant, jeudi 18 avril, la demande des Palestiniens de devenir membres de l’ONU. Douze membres du Conseil de sécurité ont voté pour, dont la France. 

Antonio Guterres a rappelé la solution pour la paix et la sécurité, « la fin de l’occupation et la création d’un État palestinien pleinement indépendant, démocratique, d’un seul tenant, viable et souverain, avec Gaza comme partie intégrante« , ajoutant que « la communauté internationale a la responsabilité et l’obligation morale de contribuer à la réalisation de cet objectif« . 

Arrêter la guerre est la priorité, et Antonio Guterres a réitéré le 18 avril ses appels à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à la libération immédiate des otages détenus à Gaza. 

Il a rappelé que  » les horribles attaques terroristes perpétrées par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre, notamment des massacres, le recours à la violence sexuelle, la torture et la prise d’otages, constituent un déni intolérable des valeurs les plus fondamentales de l’humanité. »

Puis, il a souligné qu’ à Gaza, « six mois et demi d’opérations militaires israéliennes ont créé un paysage humanitaire infernal. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Deux millions de Palestiniens ont enduré la mort, la destruction et le refus d’une aide humanitaire vitale; ils risquent désormais de mourir de faim« .

À Gaza, « le nombre de victimes est accablant et sans précédent en termes de rapidité et d’ampleur depuis que je suis Secrétaire général« , a-t-il affirmé. 

La paix universelle n’oublie aucun d’entre nous et assure à tous les enfants une reconnaissance de leur dignité, et témoigne que leur vie est précieuse. C’est cet objectif que toute la communauté internationale doit atteindre. 

Plus aucun enfant ne doit un jour souffrir de la guerre, de la violence inouïe d’hommes tuant leurs frères. 

Fédora Hélène

La bonté est au cœur des Palestiniens

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