
Océan, la vie
Plonger au cœur de la vie marine, cette immensité bleue, c’est quitter le monde terrestre pour rejoindre un univers parallèle, celui de l’océan.
Fermer les yeux un instant et les ouvrir sur le merveilleux, quelque chose de grandiose, l’océan.
L’UNESCO s’attache à être l’organisation mère de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques pour la réalisation du développement durable (2021-2030). Ce sont plus de 500 projets qui ont été mis en place à travers le monde et a mobilisé plus d’un milliard de dollars pour améliorer la connaissance et la protection des océans.
L’UNESCO réfléchit au sens profond de l’universalité, et soutient dans le monde entier un nombre important de programmes de coopération scientifique par la valeur de solidarité, de partage de données, et établissant la cartographie des fonds marins en haute définition. L’UNESCO participe à la protection des écosystèmes en favorisant des initiatives innovantes, pluridisciplinaires, des solutions concrètes, et ainsi agit dans la prévention des catastrophes naturelles.
UNESCO – 1 OCEAN, c’est une lueur d’espoir, un travail exceptionnel s’inscrivant dans l’immensité, dans le mystérieux de l’océan qui fascine depuis toujours l’humanité. Mais la beauté de l’océan subit une pollution gigantesque, un réchauffement climatique aux conséquences dramatiques pour sa survie.
L’océan vit un mal-être profond et invisible et nous pouvons regarder l’océan et admirer sa lumière, sans se douter que la vie marine soit en péril. La force de la vie l’emporte, l’océan lutte activement, le monde vivant est en résistance, et les mammifères marins que nous admirons, pourraient disparaître si nos sociétés ne s’attachent pas à poser un regard conscient, à constater, s’émouvoir de la détresse de l’océan.
La pollution plastique, les polluants chimiques, la surpêche, l’acidification des eaux due au changement climatique et la perte de la biodiversité sont des fléaux qui compromettent la santé de l’océan et celle de l’humanité, ainsi que la durabilité du monde vivant.
Dans ce contexte critique, l’UNESCO lance un appel urgent à l’action. Préserver la richesse et la diversité de la vie marine, mais aussi protéger les services écosystémiques essentiels que les océans fournissent à notre planète.
L’océan définit la globalité du monde, tout est lié, issu de la vie, et forme une unité. La symbiose de la Terre, compromettre cet équilibre, déclenche un effondrement climatique, un bouleversement planétaire, et les solutions ne seront que par le partage, par la symbiose de l’humanité.
L’UNESCO, son engagement la nomme : Gardienne mondiale du patrimoine naturel et culture. Sa sensibilité lui confère la conscience de ce qui est le lien immatériel, l’alliance entre l’humanité et la Terre, ressentir la nature, communiquer avec elle, être en symbiose, avoir besoin de cette source pour vivre, de ce cœur qui bat, être un rayon des uns aux autres, dans une valeur inconditionnelle, tous humains, tous égaux.
Avancer vers cette chance de la réconciliation entre l’humain et la nature, et l’humanité avec elle-même, faire corps, parce que « nous sommes sur Terre pour vivre », et ces mots, sont ceux d’une enfant de 8 ans, Anaïs. Les enfants font confiance aux adultes pour leur donner des futurs en paix, une Terre protégée, l’abondance de l’eau, la pureté de l’air, le droit de vivre.
Dans son dernier rapport intitulé, État de l’Océan 2024, l’UNESCO met en lumière les menaces croissantes pesant sur la vie marine, et apporte des solutions, un soutien à la recherche partagée, et exprime clairement que sans une action immédiate et concertée, les conséquences pourraient être dramatiques non seulement pour l’Océan, mais aussi pour l’humanité.
Découvrez pourquoi il est crucial d’agir maintenant pour protéger notre océan, véritable poumon bleu de la planète.

Océan, la vie. Océan en crise, agir maintenant
Imaginer l’immersion totale, confondre notre corps à la respiration de l’océan, ressentir son cœur battre, voir le merveilleux, la puissance de la vie, vivre l’émotion, être en parfait accord avec le vivant, comprendre que l’être humain est en communion avec la Terre, porte son identité. Être amoureux d’elle, en une symbiose parfaite, et comprendre combien le devoir de l’humanité est de protéger le vivant. Le verbe posséder définit alors celui qui possède la vie, être vivant.

Plonger au cœur du vivant
Fabienne Delfour, chercheure, Dr en éthologie et cétologie, a exprimé, qu’il faut aujourd’hui œuvrer pour le vivant. Nos sociétés, les politiques dans leur globalité, ne doivent plus être uniquement dans la résilience, mais aller au-delà, protéger le vivant, être auprès des espaces naturels, voir l’océan avec les yeux de la conscience, en responsabilité, être « au chevet d’un grand malade » affirme-t-elle lors de la conférence de presse présentant le rapport « STATE OF THE OCEAN REPORT 2024 ».
« Il faut y aller ! », affirme Fabienne Delfour. Il faut ressentir la vie, son souffle, son frisson, revenir vers elle dans un objectif positif, en découvrant la confiance en le vivant, en sa capacité d’adaptation.
Rejoindre un mouvement de paix, de liberté pour vivre la chance de perdurer au cœur de la planète bleue, et non d’un désert, dans le long silence que laisse pour mémoire la vie qui s’éteint.
Rendre visible la détresse de l’océan – cet incendie dévastateur qui menace le grand bleu demeure invisible si on s’éloigne de l’attention, et que l’on ne voit de lui que l’étendue en lac calme, que l’image de la tempête, que l’onde de la vague en refrain éternel, sans penser qu’un jour, tout son vivant peut s’éteindre, car nous n’aurons pas entendu ses appels au secours, car nous n’aurons que pris sa bonté, offrant à nous que sa générosité, sa beauté. L’océan est vivant par la Terre mère, la terre nourricière qui jusqu’au bout adaptera son équation pour que perdure la vie.

Rendre visible la détresse de l’océan
Les incendies dévastateurs sont visibles, les forêts en cendre, la terre noire, le silence quand la vie est partie, et près du bois mort, une jeune pousse, l’espoir libre respire, prend une goutte d’eau et file comme un voilier sur l’océan pour rejoindre les rives du vivant.

Faire corps avec l’océan, l’être humain ne peut vivre séparé de sa Terre, ne peut s’épanouir en excluant la nature, en faisant de l’humanité ce prédateur dressant des tours de béton et de verre, le ciel se reflète, devient de verre et le vol des oiseaux se cogne à ce ciel virtuel, faisant de la liberté, l’artificiel.
Nos cités sont la virtualité, excluant le vivant, établissant le contrôle de la nature, et connaissant d’elle ce que l’homme a modifié. Lors de la pandémie de Covid, certains animaux ont pu retrouver l’espace de leur environnement, n’être plus cloisonnés dans un espace dit protégé, quand l’urbanisation entoure celui-ci.
Un espace de liberté pour la nature, le monde vivant, impressionnant de puissance, de diversité, d’accord parfait, une harmonie a coupé le souffle, et sentir en nous vibrer l’appel du large, se rappeler que l’humanité est issue de la Terre, de son océan, de cet extraordinaire qui reste entier à découvrir, et dans notre apprentissage de l’océan, on se sait en symbiose, que l’on soit en plongée, où sur la rive, on possède ce bien immatériel, ce lien invisible, la culture de la vie.

« State of the Ocean Report 2024” – Océan, la puissance de la vie
Océan – Il faut commencer par le voir, le ressentir, le vivre, s’immerger au cœur de son immensité, être saisi par sa beauté, pour donner toute leur dimension aux rapports scientifiques, car les chercheurs ont commencé par être émus par le vivant pour étudier, communiquer, transmettre et permettre la protection efficace de l’océan.

Alexis Rosenfeld – Mémoire et transmission – Plonger dans les profondeurs de l’océan

Alexis Rosenfeld a réalisé avec son équipe, en partenariat avec l’UNESCO, un documentaire exceptionnel, d’une qualité remarquable par sa sincérité, sa précision, par ce qu’il nous apprend, transmet, donnant envie de voir et de revoir. Alexis Rosenfeld a su rendre visible, il offre une chance de découvrir le monde fabuleux de l’océan lors d’un événement époustouflant, la course des sardines, Sardine Run.
Un documentaire qui serait souhaitable de diffuser dans les écoles, tous les enfants devraient avoir la chance de le voir, car c’est découvrir le merveilleux de l’océan. Un film qui participe à la protection des océans en apportant la connaissance par la beauté du vivant. Un environnement pouvant être hostile à l’homme, et au cœur duquel, on est en parfaite communion.
Le documentaire d’Alexis Rosenfeld répond aussi à l’engagement de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation, promouvoir l’écologie au sein des établissements scolaires, comme le recommande le rapport 2024.
Immersion totale au cœur de l’océan

UNESCO – 1 OCEAN – Mission d’exception au cœur de l’océan
Partir pour une mission de plusieurs mois pour découvrir la Grande Migration du Vivant, l’équipe UNESCO – 1 OCEAN, conduite par Alexis Rosenfeld, Photographe et explorateur, passionné et passionnant, raconte et transmet par des images époustouflantes, par une expérience unique, ce qu’ils ont vécu, vu de l’histoire de l’une des plus grandes migrations du règne animal, actuellement menacée par le bouleversement climatique et par l’incessant des projets industriels d’exploitation des fonds marins.
Le Sardine Run – un spectacle naturel exceptionnel
Une expédition au large de la côte sauvage d’Afrique du Sud, où lors d’un rendez-vous annuel, un appel puissant de survie rassemble dans une cohérence parfaite, un ballet à la coordination symbolisant l’équilibre, des dizaines de milliers de dauphins, requins, rorquals de Bryde, fous du Cap, arrivant instantanément dans un mouvement de prédation « sans commune mesure » en pénétrant dans le couloir migratoire où des milliers de sardines forment un essaim gigantesque ondulant dans cet espace se créant à l’arrivée de l’hiver austral, où les courants océaniques induits par le climat le forme.
« En termes de biomasse, c’est la plus grande migration du règne animal », souligne UNESCO – 1 OCEAN.
Quelques milliards de sardines, en jeu d’ombres assombrissant l’eau, commencent un mouvement unique, le sardine run, en présence de leurs prédateurs, et dont le mystère reste entier. Un long voyage de plus de 1500 kilomètres de la baie d’Algoa à la côte Sud du Kwazulu Natal.
Une chorégraphie parfaite entre des milliards de poissons et leurs prédateurs, un élan de survie, la multiplication constante, en la vie rien ne se divise, tout s’unit, et dans cette danse de la chaîne alimentaire, les éléments s’allient, l’océan indien rejoignant l’océan atlantique à la pointe de l’Afrique.
Les sardines récoltent la floraison saisonnière de plancton, et toute la richesse même de l’eau crée ce monde vivant évoluant en confiance, car libre.
Alexis Rosenfeld, cet homme libre au cœur de l’océan, plonge pour que chacun d’entre nous puisse à son tour découvrir le grandiose de l’océan. Utilisant une technologie avancée, il photographie, filme l’extraordinaire auquel il s’unit tout en prenant des risques dans cet univers appartenant à la nature, et parmi lequel les plongeurs s’invitent.
Alexis Rosenfeld confie que contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas le requin qui est le plus dangereux, mais la baleine. Il explique qu’elle n’a aucune empathie pour l’être humain, et qu’un plongeur peut finir dans sa bouche, avant d’être recraché plus loin.
Les légendes se font réalité au milieu des mystères de l’océan. Témoin du merveilleux, il raconte, transmet, devient historien de l’océan, de la vie marine. Ce sont les fous du Cap pénétrant l’océan à près de 100 km à l’heure, et plongeant dans le banc de sardines.
Tout autour de lui des dauphins et requins évoluent, se mêlent à la course des sardines, et dans ce gigantesque mouvement, où l’humain est si vulnérable, l’océan apparaît toujours plus dans son immensité, et prend son identité de fleuve de vie.
La pollution, elle, apparaît comme quelque chose d’incompréhensible, une course industrielle sans limite, la captation des énergies fossiles mettant en danger le cœur battant de la Terre, l’océan. La lutte contre ce qui détruit, demande un investissement concret, urgent pour la protection de l’océan, du vivant.
Une expédition essentielle, « y aller », a souligné Fabienne Delfour, pour soutenir une biodiversité exceptionnelle, la faire connaître, et permettre par la transmission, d’apporter la connaissance sur un environnement accueillant des manchots du Cap, cormorans, albatros, pétrels, tortues luth, fous du Cap, requins, dauphins, otaries à fourrure, sardines, et plusieurs espèces de baleines.
« Une richesse biologique marine spectaculaire », souligne 1 OCEAN, s’est établie aux côtés de paysages magnifiques le long de la côte, le long de canyons, ainsi qu’au large et dont la paix est menacée par les conflits géopolitiques, et un mondialisme entreprenant une autre course, celle de l’exploitation des énergies fossiles.
L’UNESCO et 1 OCEAN partagent une ambition d’agir pour protéger la vie, ce qui définit l’océan dont dépend tout le vivant, et donc l’humanité.
Les pétroliers investissant les lieux à la recherche d’opportunités exploitables en puissance géopolitique intervenant dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie, répondent à une ambition pour les années à venir, qui pourrait être dévastatrice pour la biodiversité, en voulant dominer la production de gaz naturel, et les forages n’auraient alors pas de limite au large des côtes de l’Afrique du Sud.
L’exploitation de gisements de Gaz naturel au large des côtes de l’Afrique du Sud serait un investissement allant dans le sens contraire de la paix, et constituerait, a rappelé Antonio Guterres, Chef de l’ONU, « une folie morale et économique », ce que soulignent également l’ONG BLOOM et The Green Connection s’opposant au projet gazier offshore de TotalEnergies.
L’exploitation du gaz naturel dans un environnement d’une biodiversité grandiose, représente un danger imminent pour les territoires touchés, pour la population locale, mais aussi pour l’ensemble du monde marin, car le vivant s’exprime dans sa globalité, que l’on comprend en regardant la sphère qu’est le globe terrestre, et où tout vit en symbiose. La Terre est ce ventre rond, la naissance de la vie, dans l’espace où les éléments constituent chacun un élément de la symbiose bien au-delà de notre île terrestre.
L’implication des activités humaines exploitant le vivant dans un but de profit provoque un déséquilibre colossal, plaçant l’humanité face à un défi immense, et une inconnue majeure pour sa survie.
Si dans l’incompréhensible de polluer se glisse un système d’autodestruction, c’est bien la liberté qui donne à la vie la chance de s’épanouir, de trouver son chemin, de rééquilibrer l’équation parfaite du vivant, mais pour que cela soit avec nous, l’être humain doit agir sans attendre, et la mission UNESCO – 1 OCEAN travaille dans le sens de l’action en mettant en évidence ce qui met en danger un mouvement migratoire essentiel au sein de l’océan. Et, la transmission de la vie s’opère à ce moment-là, entre les différentes espèces marines.
L’humanité ancrée au cœur de la nature par l’invisible lien qui nous unit, fait que la culture de l’un par la chaîne alimentaire fait la culture de nos récoltes, la possibilité alimentaire pour l’humanité.
Faire lien, un rayon de l’un à l’autre, et 1 OCEAN souhaite transmettre, porter à la connaissance de la population, des décideurs politiques, d’ONG, de la société civile, d’acteurs privés pour agir, mettre en action la protection de l’océan dans sa globalité.

Océan – Être au chevet d’un grand malade
Protéger l’océan, c’est replacer l’être humain dans sa réalité, dans sa dimension, connaissance face à l’immensité, au sens premier de l’universalité qu’exprime l’océan.
« Les connaissances actuelles sont insuffisantes pour éclairer les solutions aux multiples crises océaniques auxquelles l’humanité est aujourd’hui confrontée », alerte Vidar Helgesen, Secrétaire exécutif de la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO.
L’utilisation de produits chimiques nocifs pour les océans, la production de plastique, une industrie polluante, l’homme n’a pris la mesure de son ignorance et a pensé que la progression de la technologie, de la science, de la production industrielle, le rendait surpuissant, maître de son environnement, de l’urbanisation de la planète, de sa volonté de conquérir un idéal économique et politique par l’exploitation constante des ressources naturelles.
Mais, voilà qu’Icare se brûle les ailes, et la société est rattrapée par les conséquences d’actions polluantes depuis l’ère industrielle et s’amplifiant en quelques décennies.
Le rapport de l’UNESCO s’inscrit dans une ambition de solidarité internationale, et il a réuni plus de 100 scientifiques de près de 30 pays pour établir une carte de nos connaissances, rassembler des données, agir ensemble, pour approfondir nos connaissances, mettre en commun les recherches.
La connaissance partagée est ce qui permettra de mettre en place des solutions innovantes, alors que le rapport, résultat d’un travail en commun, révèle les menaces qui pèsent sur l’océan à l’étude de nouvelles données alarmantes.
Une évaluation mondiale avec le soutien de l’Islande, confie à chaque d’entre nous, les éléments de preuves nous permettant de comprendre l’urgence des défis à relever pour protéger le vivant.
Le réchauffement des océans, l’élévation du niveau de la mer, la pollution multiple, l’acidification, la désoxygénation, et l’affaiblissement de la biodiversité, mettent nos sociétés dans un état d’urgence, et l’on pourrait se dire que les dés sont déjà lancés, que les actions ne pourront que ralentir de manière très infime un bouleversement planétaire actif impactant directement le cœur de la Terre, l’océan.
Le monde a compris que la vie est impossible sans l’eau, que l’humanité a besoin de l’océan pour survivre. « Nous avons donc nécessité d’accélérer la mobilisation en cours dans la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030 », a déclaré Vidar Helgesen.
« Nous avons besoin de la connaissance », pour planifier efficacement la protection des actions écologiques. Nous devons concevoir un système « beaucoup plus fort, beaucoup plus rapide et une interaction plus dynamique entre la connaissance des océans, politique et action », a-t-il affirmé.
Une urgence à agir, une urgence de paix
Une urgence qui se confronte à une crise politique internationale, à une géopolitique de conflits, de menaces de guerre, d’amplification de crises humanitaires, de réarmement industriel. Un système en valeur accélérée s’alignant sur un mouvement destructeur, entraînant une globalité des crises et la protection de la nature a besoin d’un mouvement de paix globale et durable.
Des systèmes d’inversion commandent des politiques de capitalisation des ressources naturelles, telles que TotalEnergies avance, quand la solidarité internationale, la communication scientifique doit être sur le partage et lever les boucliers sécuritaires de gouvernements, pour fonder une nouvelle aube s’éveillant sur l’universalité de la paix : un monde, une famille.
« Ce rapport de l’UNESCO montre que le dérèglement climatique a un impact de plus en plus fort sur l’état de l’océan. Température, acidification, niveau de la mer : tous les signaux sont au rouge. Outre la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, nous appelons nos États membres à investir dans la restauration des forêts marines et à mieux réguler les aires marines protégées qui sont des réservoirs de biodiversité essentiels », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Le Rapport sur l’État de l’Océan 2024, « est le résultat d’efforts dévoués de la part d’experts dans la vaste famille de la recherche océanique », souligne Vidar Helgesen. À leur exemple, les décideurs politiques doivent se considérer comme appartenant à une famille et donner de leur temps et de leur engagement pour rendre possible la protection de l’océan, pour dire aux scientifiques que leur travail est précieux, que le travail de chercheurs, de photographes, d’explorateurs est essentiel pour écrire l’histoire de l’océan, mais aussi pour penser ses futurs en paix et libres, possibles.
Investir pour lutter contre la pollution – investir pour vivre !
Réchauffement climatique – les températures océaniques augmentent de manière alarmante
2023 – L’année a été marquée par une augmentation inédite de la température des océans depuis les années 1950, indique le rapport.
Un réchauffement devrait se poursuivre et provoquer des « changements irréversibles » d’ici 2100.
Le récent rapport du GIEC alerte sur le réchauffement mondial de l’océan de la surface jusqu’aux abysses, ayant doublé en 20 ans. Le réchauffement des océans entraîne un réchauffement climatique globale touchant des territoires. Le rapport indique que le réchauffement de l’océan contribue à environ 40 % du réchauffement climatique observé, à l’élévation du niveau de la mer et modifie les courants océaniques. Fabienne Delfour, rappelle, « sans courant, pas de vie ».
L’augmentation des températures de l’océan interagit avec un ensemble d’éléments climatiques, de modifications du vivant, c’est l’équilibre de l’océan qui est touché dans sa globalité et qui implique l’équilibre terrestre. Le Rapport signifie que le réchauffement de l’océan peut entraîner des changements dans les écosystèmes marins, agir sur l’acidification des océans, accentuer la désoxygénation, et provoquer des conséquences dramatiques, telles que la perte de la biodiversité, le blanchissement des coraux, les maladies infectieuses et le changement dans le comportement des animaux, y compris la production.
L’habitat des animaux marins se trouve aussi modifié, et le réchauffement climatique provoque au niveau mondial des océans, des déplacements forcés d’animaux marins, comme des populations peuvent le vivre à la suite de catastrophes naturelles.
Nous comprenons aussi que l’humain et le monde marin subissent le réchauffement climatique de manière similaire, et nos sociétés partagent les fortes inquiétudes des mammifères marins, les difficultés d’adaptation, de résistance, de survie.
« Il est essentiel de fournir régulièrement des données et des informations sur l’évolution du réchauffement climatique et ses impacts sur les paysages marins pour soutenir pour un océan sain et résilient où les écosystèmes marins sont compris, protégés, restaurés et gérés » souligne le rapport, car c’est aussi protéger les territoires et populations, les cultures et l’eau douce.
L’Accord de Paris a mis en valeur l’objectif de limiter l’augmentation des températures sous la barre de 2° C par rapport aux niveaux préindustriels, et aujourd’hui, le constat est sans appel, les températures océaniques ont augmenté de 1,45° C en moyenne, et atteignent des valeurs supérieures à 2° C au niveau de l’océan Atlantique Tropical, mer Méditerranée et océan Austral.
Le processus de l’eau réagissant aux modifications des températures, l’eau rétrécit en gelant et se dilate en se réchauffant, permet à l’océan d’absorber 90 % de l’excès de chaleur que nous produisons.
Les activités modernes impactent la globalité de l’équilibre de l’océan qui permet à la vie terrestre de s’équilibrer.
Vers un avenir bleu : le rôle crucial des aires marines protégées
Les aires marines protégées (AMP) se situent en mer et sur le littoral, et elles ont été mises en place pour offrir un endroit préservé de la pêche, pour renforcer la protection, la restauration des écosystèmes et améliorer la production des ressources marines.
Leur objectif est d’agir en coopération avec différents partenaires privés et publics, acteurs politiques, société civile et usagers dans un but commun : le bien-être de l’océan.
Agir pour la sécurité alimentaire, la protection des côtes, la préservation de la biodiversité, la régulation climatique dans une gouvernance partagée.
Les aires marines protégées pour les animaux vulnérables
Face à des facteurs de stress majeurs émergeant du réchauffement des océans, entraînant également une altération des courants océaniques, des changements dramatiques dans les écosystèmes marins, conséquences auxquelles s’ajoute en cascade une diminution en oxygène des océans, provoquant une aggravation de l’hypoxie et une dépression plus importante, plus de 70 % des espèces en voie de disparition chercheraient refuge dans les zones marines protégées.
Ce sont 1 500 espèces marines menacées qui figurent sur la Liste rouge de l’UICN qui souligne que les changements climatiques ont un impact sur au moins 41 % des espèces marines menacées. Le Dr Bruno Oberle, Directeur général de l’UICN, a déclaré en 2022, « la dernière mise à jour de la Liste rouge de l’UICN révèle une combinaison parfaite d’activités humaines non-durables décimant la vie marine dans le monde entier. », soulignant « nous devons d’urgence nous attaquer aux crises interconnectées du climat et de la biodiversité par des changements profonds dans nos systèmes économiques, ou nous risquons de perdre les avantages cruciaux que les océans nous procurent ».
Le Rapport de l’UNESCO souligne que les « hotspots » de biodiversité marine sont cruciaux pour soutenir à la fois la sécurité alimentaire et la santé globale des océans aujourd’hui et demain.
D’autres refuges sont essentiels contre un océan plus chaud, plus acide et qui contient moins d’oxygène, ce sont les écosystèmes tels que les mangroves, marais côtiers, herbiers marins, le carbone bleu côtier.
Protéger les zones humides, c’est indispensable et pourtant depuis 1970 20 à 30 % de cet environnement a été perdu. Ces dernières peuvent absorber jusqu’à 5 fois plus de carbone que les forêts et constituent donc des havres de paix vitaux pour une grande diversité d’espèces animales et végétales, et représentent un rempart idéal contre le déséquilibre climatique.
Les différentes zones de marais sont un bienfait qui s’offre à nous, et pourtant les programmes politiques n’incluent pas leur protection et restauration dans 60 % des pays.

Océan – Besoin d’oxygène pour vivre !
L’océan produit plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons.
L’océan contient 50 fois plus de carbone que l’atmosphère et en lien avec l’ensemble de la Terre, il échange des quantités très importantes avec cette dernière.
Cette action de l’océan agissant comme un puits de carbone, pourrait augmenter l’acidification des océans de plus de 100 % d’ici la fin de ce siècle. Au cours des dernières décennies, l’océan a ralenti le rythme du changement climatique dû aux activités humaines en absorbant environ 30 % des émissions de dioxyde de carbone.
Par la responsabilité du système de nos sociétés, de la production industrielle mondiale, l’acidité des océans a ainsi été multiplié par 3.
Depuis les années 1960, indique l’UNESCO, les océans ont perdu 2 % de leur oxygène à cause de l’augmentation des températures, des polluants intégrant son environnement, du déversement des eaux usées et du ruissellement agricole.
L’UNESCO alerte : on comptabilise près de 500 « zones mortes », où la vie marine s’éteint à cause de la baisse d’oxygène.
Menace silencieuse – l’acidification des océans et ses implications alarmantes
L’UNESCO souligne que les espèces côtières sont plus fortement touchées par un déséquilibre majeur entraînant une augmentation de l’acidité en haute mer, alors que les zones côtières oscillent entre des taux d’acidités faibles et élevés auxquels sont soumis de jeunes animaux et jeunes plantes trop fragiles pour survivre dans un milieu devenant hostile.
Le fléau de la pollution plastique

La quantité de plastique dans les océans atteint le chiffre vertigineux de 75 à 199 millions de tonnes, ce qui représente 85 % des déchets marins. On estime que 9 à 14 millions de tonnes de déchets plastiques aboutissent dans l’océan chaque année, soit 1 tonne de plastiques se déverse dans l’océan toutes les 3 secondes, selon The SeaCleaners.

La pollution plastique est devenue un sujet majeur de recherche. Des chercheurs de différentes disciplines, ONG, collectifs citoyens, le secteur industriel, des gouvernements interviennent pour établir en cohérence des solutions et récolter des données importantes qui font défaut. La recherche se diversifie et explore différentes techniques pour fournir toujours plus de données pour évaluer l’ampleur de la catastrophe, et pour lutter contre la pollution plastique en trouvant des solutions efficaces.
La recherche a permis d’évaluer que plus de 170 000 milliards de particules de plastique flottent dans l’océan. Une autre étude a mis en évidence le transport atmosphérique de micro et nanoplastiques par les échanges à travers l’interface océan-atmosphère.
Les chercheurs ont estimé que 0,013 à 25 millions de tonnes par an de micro et nanoplastiques peuvent être déversés dans l’océan par le moyen du transport atmosphérique.
La pollution plastique de l’océan est appelée à tripler dans les 20 prochaines années si aucune solution efficace n’y met fin. C’est 23 et 37 tonnes de plastique qui chaque année finira dans l’océan d’ici 2040.

Le rapport de l’UNESCO indique que la production annuelle de plastiques est actuellement d’environ 450 millions de tonnes et qu’elle pourrait doubler d’ici 2045.

L’UNESCO révèle le manque de gestion des déchets et d’infrastructures du traitement des déchets, notamment dans les pays en voie de développement et pour les petits États insulaires.
L’impact du plastique sur la santé des animaux marins est dramatique, et on estime que 94 % des oiseaux de mer du Nord ont ingurgité du plastique et que 86 % des tortues marines avalent du plastique en confondant cette matière avec le zooplancton.
Ce sont aussi des animaux marins piégés chaque année par des déchets plastiques et qui peuvent s’étrangler, s’étouffer, être gravement blessés, attachés et ne pouvant se libérer. Le nombre d’animaux marins ainsi pris au piège est estimé à plus de 1,5 million.
Puis, il est la baisse de 1% à 5 % de la fourniture de services écosystémiques marins à cause de la pollution plastique qui est évaluée à une perte annuelle de 500 milliards à 2 500 trilliards de dollars, alerte The SeaCleaners.

L’ODD 14 demande aux pays membres des Nations Unies de s’engager dans la lutte contre les pollutions marines et d’obtenir des résultats d’ici 2025.
Biodiversité en danger – Protéger les ressources maritimes, les aliments aquatiques
La course des sardines démontre l’intelligence alimentaire de la planète, sa capacité à protéger le vivant, à initier la survie du vivant. La Terre nourricière vit par sa bonté, et l’humain doit s’aligner sur cette compréhension du monde, la valeur de positivé est dans l’apprentissage auprès de la nature, recevoir ce qui est nécessaire et c’est promouvoir l’économie locale, adapter les politiques économiques à l’environnement des populations, à leurs besoins dans le respect d’un objectif de durabilité.
La pêche industrielle, les monstres des mers, lâchant d’immenses filets, détruisant les fonds marins, le navire-usine, « le navire de l’enfer », plus grand chalutier du monde, a été racheté par la compagnie des pêches de Saint-Malo, et il promet de stocker 7 millions de kg de poisson par jour. Une production pour fabriquer du surimi.
Les aliments aquatiques participent à l’enjeu alimentaire mondial. Les ressources aquatiques sont une priorité pour contribuer à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à une alimentation saine.
Le Rapport de l’ONU sur la Sécurité Alimentaire dans le Monde 2022 souligne que les produits de la pêche et de l’aquaculture sont d’une importance cruciale pour la sécurité alimentaire et la nutrition de milliards de personnes dans le monde.
Le poisson et autres aliments aquatiques apportent pour de nombreuses populations dans différents pays, les protéines animales nécessaires et ils contribuent à consommer une alimentation saine et moins coûteuse. Les poissons sont une source unique d’acides gras essentiels oméga-3, sont riches en vitamines, minéraux et protéines animales de haute qualité.
Dans certaines régions du monde, les petits poissons indigènes sont consommés dans leur totalité (la tête, les yeux…) et constituent une source importante de micronutriments.
Cette tradition alimentaire gérée par des technologies de transformation a permis de produire des aliments nutritifs ayant une qualité gustative, comme la poudre de thon. Une recette qui a été ajoutée aux plats traditionnels des repas scolaires des enfants du Ghana et qui contribue à la sécurité alimentaire et à la nutrition.
Pêche responsable et durable – soutenir la pêche artisanale
La pêche artisanale produit la majeure partie des aliments aquatiques de nombreux pays et représente 90 % de tous les travailleurs employés dans la pêche. On estime qu’au moins 40 % des captures proviennent de ce secteur économique, dont environ un tiers de ce montant provient de la pêche locale.
Les pêcheurs artisanaux interviennent en faveur de l’équilibre alimentaire et contribuent au droit à une alimentation de qualité en fournissant 95 % des produits alimentaires aquatiques de la consommation locale. D’autre part, à travers le monde, 53 millions de personnes pratiquent la pêche de subsistance, dont une grande partie de femmes.
Dans le monde, on estime à 58,5 millions de personnes, dont 21 % de femmes, travaillant dans le domaine de la pêche en 2020.
L’océan fait partie intégrante de la vie économique de millions de personnes. Il représente pour des femmes, le moyen de ne pas tomber dans la pauvreté, d’avoir une indépendance, de pouvoir nourrir leur famille, et il contribue aussi à la protection de la santé par une alimentation de qualité.
Une économie locale saine et partagée s’intègre à la nature, renforce son l’équilibre, joue un rôle important dans la protection de la biodiversité. La pêcherie artisanale permet aussi la transmission d’un savoir de génération en génération. Des techniques ancestrales de pêche perdurent par la vie locale, par un contact avec la nature.
Ces populations ont adopté une économie réelle, et non-virtuelle que suit la production de la pêche industrielle abîmant l’océan, nuisant à la biodiversité et aux communautés vulnérables ayant besoin de la pêche artisanale pour survivre.
L’ONU alerte sur la surpêche qui constitue « un défi urgent pour les systèmes agroalimentaires et l’environnement », selon le rapport. Préserver la pêche artisanale, les connaissances des peuples autochtones, leur approche respectueuse de l’environnement centrée sur la durabilité, la préservation de l’environnement pour tous et pour les générations futures, constitue une des recommandations du Rapport de l’UNESCO 2024.
Le rapport de l’UNESCO recommande également aux parties prenantes, décideurs politiques d’agir pour optimiser les ressources, accélérer le changement de comportement. Il est d’agir concrètement contre les inégalités, la concurrence déloyale imposée par la surpêche, en respectant notamment le Programme de développement de Doha de 2001, ayant un mandat de négociation convenu en 2005, lors de la Conférence ministérielle de l’OMC à Hong Kong, appelant à éliminer les subventions à la pêche illégale, non déclarée, et à interdire certaines subventions soutenant la surpêche. L’ONU a lancé un appel mondial dans le cadre des ODD, et l’ODD14.6 répond à l’interdiction et à l’élimination de subventions préjudiciables aux ressources maritimes dans le domaine de la pêche.
ODD 14 – Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources maritimes aux fins de développement durable.
L’ODD 14.2 devait obtenir une avancée significative en 2020 pour rétablir la santé des océans et la productivité des océans.
La pêche artisanale garantit une grande partie des moyens de subsistance de 492 millions de personnes dans le monde, selon l’ONU. La préservation de l’océan répond aussi à l’ODD2 – Zéro faim.
Dans le monde, la consommation de poisson et de produits de la mer a atteint en 2019, un niveau de 20,5 kilos par personne. Une tendance à la hausse est observée de manière continue, alors que dans les années 1960, la consommation était de 9,9 kilos par habitant, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Avec une augmentation de la démographie évaluée à 2 milliards de personnes supplémentaires d’ici 25 ans, en sachant la pression sur l’alimentation déjà en cours, protéger la vie marine devient une priorité pour toute l’humanité.
Les bienfaits des aliments aquatiques, leur capacité unique, à préserver la santé humaine, font de l’océan une ressource alimentaire incomparable pour l’humanité et selon le rapport de l’UNESCO, les ressources maritimes renforcent le système alimentaire, nutritionnel, social et environnemental.
On ne peut pas relever les défis à venir sans l’aide de l’océan. Nous avons besoin de sa puissance de vie, de toute la générosité du vivant.
Récolter des données internationales pour comprendre le changement climatique
La récolte des mesures et données au niveau mondial est essentielle pour comprendre le changement climatique. L’évolution des technologies permet depuis 2005 sous le programme international Argo regroupant plus de 30 pays, dont la France, d’élaborer un système d’observation global des océans, de la Terre et du climat de la planète.
Il a été conçu pour étudier l’océan et l’impact du changement climatique pour tenter de répondre aux questions sur le rôle de l’océan profond, établir un bilan thermique de la planète, sur la désoxygénation des océans et sur les interactions physique-biogéochimique.
L’océan a historiquement été difficile à étudier, et a été très peu échantillonné, du fait de sa complexité, de son environnement difficilement accessible à l’homme, et il faut attendre plus exactement les années 60 pour que l’évolution technologique permette d’effectuer les premières mesures temporelle et spatiale, et pour comprendre comment évoluent les courants.
Les progrès technologiques et l’imagerie conçue par les satellites ont permis des avancées significatives pour comprendre l’immensité de l’océan, le fonctionnement de ce monde dont il reste tout à découvrir.
Le rapport 2024 sur l’État de l’Océan souligne l’importance d’une collaboration internationale pour avancer dans le domaine de la connaissance pour pouvoir plus efficacement protéger l’océan.
La protection de l’océan, du vivant, est un programme ambitieux, certainement jamais égalé, tant il demande de nous dépasser, d’élaborer des stratégies pluridisciplinaires, de documenter, de collecter les recherches au niveau mondial.
La planification spatiale marine (MSP) est essentielle, car elle est se base sur la globalité, des enseignements constructifs pour fonder la gestion durable des activités humaines sur tous les territoires maritimes, sur tous les continents.
Cartographie des océans
Audrey Azoulay a annoncé le 10 février 2022, lors du One Océan Summit à Brest (France), un engagement de première importance, inédit : « cartographier au moins 80 % des fonds marins d’ici 2030 ».

Les atouts de la cartographie mis en avant par l’Unesco :
. Identifier les habitats et les populations de poissons
. Repérer les sites capables d’accueillir des projets d’énergie renouvelable
. Proteger les récifs de corail et les plages
. Protéger les populations côtières – pres de 3 milliards de personnes vivent a moins de 20 km dun littoral et plus de 600 millions vivent a moins de 10 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. L’ambition est de protéger des vies de catastrophes naturelles. Les tsunamis et les inondations côtières sont de plus en plus réguliers et lourds de conséquences, souligne l’ UNESCO.
. Réagir efficacement lors de catastrophes et situations d’urgence. La cartographie du plancher océanique est un outil de haute qualité pour ceux intervenants en cas d’urgence comme il peut letre lors dune marée noire ou de tout autre naufrage.
Cartographier l’océan, une initiative en collaboration entre l’ UNESCO et l’Organisation hydrographique internationale (OHI), avec le soutien de la Nippon Fondation.
Protéger l’océan – agir dans une volonté de complémentarité : apprendre, communiquer, transmettre
L’UNESCO établit des priorités à respecter pour la protection et la restauration des zones côtières et marines. L’objectif est de soutenir le vivant, de préserver la biodiversité, de mettre tout en œuvre pour que l’océan soit productif, sain et résilient.
L’UNESCO recommande aussi de travailler avec la Commission européenne en suivant la feuille de route commune MSP, COI-UNESCO. Il s’agit aussi de créer des interconnexions entre la Plateforme MSP, les sites gouvernementaux, les projets, publications, en symbiose avec les discussions entre spécialistes et différents intervenants. Il est nécessaire d’adopter et de partager ce que l’on a acquis pour mettre en pratique la protection des océans, mener des actions où personne n’est laissé de côté.
Faire évoluer les projets écologiques en dehors de l’Europe, soutenir les pays en voie de développement, établir une science solidaire, en confiance.

Océan protégé pour un monde plus juste, plus équitable, plus sûr
Nous sommes face à une réalité complexe, difficilement accessible à l’homme car nos sociétés ont axé leur évolution sur la virtualité de l’économie prenant la réalité du vivant pour produire un enrichissement conçu par un système politique, et non par la connaissance approfondie du vivant. Il y a actuellement un décalage important entre l’évolution de la recherche sur les 50 dernières années, et l’archaïsme de l’architecture politique provoquant une géopolitique toxique produisant un état conflictuel du monde qui impacte directement l’humain par l’aggravation de crises humanitaires, et la nature par la violence des conflits.
La guerre en Ukraine a touché directement les dauphins. Radio Free Liberty a estimé en 2022 que la guerre en Ukraine a déjà tué plus de 50 000 dauphins. Les explosions sous-marines et la présence de sonars ont causé la mort de dauphins en mer noire. Puis, un rapport du ministère britannique de la Défense publié en juin 2023, alerte sur l’utilisation de mammifères marins tels que les dauphins, phoques, bélugas, comme « soldats », notamment dans des opérations d’espionnage, et dans la détection de mines.
Le récent rapport publié par Greenhousse Gas Accounting of War révèle que l’invasion russe en Ukraine a généré au moins 175 millions de tonnes de CO2. Une étude inédite, la plus complète jamais réalisée jusqu’à présent, a transmis ce chiffre vertigineux qui équivaux « à faire fonctionner 90 millions de voitures à essence pendant une année entière » souligne The Guardian.
Notre monde a besoin en urgence de fonder l’universalité de la paix,
Protéger l’océan, c’est protéger la paix
Notre monde politique a besoin en urgence de fonder l’universalité de la paix, et chacun peut être acteur de cet objectif. La guerre aggrave les crises humanitaires et la crise climatique. La violence provoque des dégâts catastrophiques pour l’humanité et la nature. Nous avons des défis immenses devant nous pour préserver le vivant et notre planète bleue. Les impacts de la guerre sapent les efforts accomplis, mettent en péril la sauvegarde de l’environnement et retardent considérablement la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Nous devons sortir de cette spirale de destruction pour éviter la catastrophe. Le chemin de la paix est celui qu’il faut emprunter.
En ouvrant grands les portes de la liberté, quelque chose d’exceptionnel peut s’offrir à nous, donnant une puissance inégalée à la nature. L’océan attend le feu vert. Il a besoin de nous, et nous avons fortement besoin de lui. L’humanité n’a pas encore connu la réalisation de la liberté pleine et entière. Ce qui paraît pessimiste face à un effondrement climatique peut se transformer en une opportunité, créant une nouvelle civilisation sous l’impulsion de la nature, en alliance avec la Terre. La puissance de la vie nous réserve des surprises inattendues, comblant notre espérance. Il suffit d’une chose : y aller ! Yalla !

Fédora Hélène

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Les dommages créés par un incendie ruinant des milliers d’hectares des précieuses forêts boréales se voient. Les déplacements forcés de populations, des villages, des cultures détruits par les flammes, la chaleur, les particules fines et toxiques dégagées, les fumées épaisses, nous prenons conscience du bouleversement climatique, de l’inaction climatique, des fausses promesses climatiques mettant toujours plus la biodiversité en danger.
Mais, l’océan dans son immensité, les nuances aux reflets du ciel, son monde si puissant, cœur de la vie sur Terre, ces vagues calmes, où en rage, nous ne prenons pas le large, ne voyons pas sa détresse, le silence, les mammifères marins se taisant, ne communiquant plus à cause de la pollution sonore provoquée par les activités des porte-conteneurs, des chalutiers, l’économie marchande délaissant la connaissance pour le profit.
