Murs de guerre, humanité en souffrance : L’enfance sacrifiée à Gaza et au Liban

©️ONU

Quand les innocents paient le prix : Les enfants sous le feu de Gaza au Liban

L’humanité est mise à l’épreuve lorsque des enfants vivent une immense souffrance à Gaza. Netanyahu a plongé la vie pleine d’innocence et de promesses de ces enfants dans un état de survie, les laissant dans une détresse profonde.

L’humanité interrogée quand un monde politique pose sur le merveilleux de la vie, l’obscurité.

La Palestine et Israël n’auraient dû qu’être aimée, et non piégée par l’empire géopolitique établi sans respect de l’humain, et ne protégeant pas les civils, y compris des enfants. 

Dorénavant, il est douloureux de prononcer le nom d’Israël, savoir sa terre ainsi marquée par les actes de génocide contre la Palestine. Le pire ennemi d’Israël n’est autre que Netanyahu lui-même, dont les décisions alimentent la tragédie humaine et la haine au lieu de construire un avenir de paix et de dignité.

Les mains des puissants sur la vie des enfants : la tragédie humanitaire en Palestine et au Liban 

« Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire au Liban. Au cours de la semaine, au moins 80 enfants auraient été tués dans des attaques, tandis que des centaines d’autres auraient été blessés », a déclaré Catherine Russell, directrice de l’UNICEF sur la situation au Liban le 30 septembre 2024.

Dans notre monde actuel, sur plusieurs territoires, des centaines de milliers d’enfants ne vont pas l’école, ne sont pas dans leur foyer, ne dorment pas tranquillement, ne peuvent s’alimenter, boire, être soignés, mais subissent la terrible violence d’un conflit armé, le déchaînement du système géopolitique anéantissant les droits humains fondamentaux. 

Des hommes, puissants par la politique, vont prendre le droit de vie ou de mort à l’encontre de civils, car faire la guerre signifie prendre le droit de détruire la vie. 

Netanyahu a saisi cette puissance destructrice, qu’il justifie comme étant légitime par cette existence militaire, le droit à l’armement, de l’industrie productrice de ce qui anéantit, par cet ordre international de faire la guerre. Et, elle ne peut avoir de limite quand elle est lancée avec la détermination qu’elle produit invariablement : détruire pour dominer dans l’absurde sens où l’existence même de l’humanité devient absurde.

La volonté de Netanyahu s’inscrit dans une ligne historique de conflit qui n’ont pas été résolu par un accord de paix durable et engageant une symbiose entre l’Occident, le Moyen-Orient dans la richesse de sa diversité et culture en berceau de la civilisation. 

La guerre en ombre permanente ouvre les portes du passé et nous ramène à la Première Guerre Mondiale et à la révolution bolchévique de 1917 pour comprendre la géopolitique d’un 21ème siècle commençant de manière chaotique et faisant surgit la mémoire traumatique de notre historie commune. La guerre comme une vague remontant des âges que l’on croyait endormi. 

D’ailleurs, il est de constater la similitude des arguments de Poutine et de Netanyahu, tirant la justification des attaques qu’ils mènent, l’un contre l’Ukraine, et l’autre contre la Palestine et le Liban, de l’histoire célébrée cette année 2024 si particulière, lourde de sens, par les liens marqués par le temps de l’humanité, 80 ans après la Seconde Guerre mondiale. L’histoire et la religion, en deux spectres puissants que Poutine et Netanyahu dressent pour légitimer leurs violences extrêmes, les bombardements ordonnés. Puis, se posant tous deux en « libérateur », trouvant leurs adeptes dans l’intense propagande, l’opacité des actions gouvernementales, des ventes d’armes, et sur la commercialisation du nucléaire civil et militaire. 

Cela pourrait être un parallèle risqué de mettre ses deux oppresseurs face à face, pourtant l’ombre des persécutions passées contre les minorités, les périodes d’exode, la souffrance de l’exil, l’errance de siècle en siècle, l’homme en ennemi, perdant son frère, demeure dans cet espace de la division de lui-même et de la ressemblance entre personnages politiques partageant des traits communs dans la dimension géopolitique et par les liens historiques. Et à l’échelle de la politique conçue par l’empire, il y a la prédominance du soldat, de la fraternité militaire, de se concevoir un peuple par l’existence de l’armée, ou chaque soldat est le fils de la patrie. 

La puissance destructrice de la guerre fait celle du chef politique la décidant

La puissance de l’État réside dans cette emprise de donner sa vie pour son pays, d’appartenir à l’ordre politique décidant des frontières au sang des guerres, des massacres. Le fils n’est plus libre, ni le fils d’une mère, mais il appartient au règne politique. L’État contrôle toujours la population, il y a un ordre dictatorial, et Emmanuel Macron n’est pas différent d’un autre oppresseur. Il se forme une alliance entre puissants, tout autant qu’ils peuvent s’affronter en lançant brutalement des guerres, plaçant les fils de la patrie au front des conflits armés. 

Les jeunes soldats israéliens ont reçu cet endoctrinement absolu, ils s’élancent sur Gaza, et donnent leur vie à cette folie meurtrière dont ils ne pourront sortir sans cauchemars pour mémoire. 

Libérer des otages est vertueux, mais cette cause est hautement manipulée, et ne pourra jamais justifier le massacre de civils, y compris des enfants. En France, une pseudo élite « rouge-brun » soutient les actions de l’armée israélienne à Gaza, et évoque la libération des otages dans le tourment de la cruauté politique si facilement manipulable pour des personnes malveillantes. 

Deux parties construites par la folie politique plongeant l’humanité dans l’absurde se trouvent face à face et ce sont les civils, y compris des enfants qui en souffrent terriblement, qui sont blessés, tués à Gaza, comme le terrorisme islamiste tue, blesse des vies innocentes à travers le monde. C’est le vertige d’une logique de mort effroyable. 

Les hommes en fils de l’humanité unissent leur sang dans les veines de la terre quand sur le sol les soldats tombent pour l’idée de ce « père », le chef suprême, puissant, l’empereur.

La mémoire a identifié une dualité permanente et fait perdurer ce système totalitaire aux régimes et chefs différents, mais se retrouvant sur leurs capacités à détruire la liberté. 

L’apparence de la démocratie par sa virtualité ne lui donne pas naissance. 

Les prisons dressent les murs dissimulant la cruauté des systèmes politiques.  Ce sont des actes de tortures perdurant dans de nombreux pays, des exécutions d’innocents en Iran. Le régime totalitaire des Mollahs mettant en péril les libertés, la vie de femmes opprimées dès l’enfance, des femmes et des filles sont victimes d’atrocités. 

Israël : les prisons de l’enfer 

Puis, se dresse un autre mur en Israël, les prisons oppriment des Palestiniens condamnés sans procès, et subissant des actes de torture, selon les révélations faites par notamment un rapport de l’ONU. Le rapport révèle que des milliers de Palestiniens ont été conduits de Gaza en Israël, « en général menottés et les yeux bandés », et que des milliers de civils ont été emprisonnés en Cisjordanie et en Israël. Ce sont des médecins, des journalistes, des malades, des habitants, des activistes et des combattants qui sont emprisonnés. 

Le rapport de 23 pages évoque des centre militaires où les prisonniers se trouvent dans des cages, en étant souvent dénudés de force et pouvant porter uniquement une couche durant une longue période. Des témoignages difficiles démontrent des conditions de détention inhumaines, des actes de tortures, de violences sexuelles contre des femmes, et des hommes. « Les témoignages recueillis par mon bureau et d’autres entités font état d’une série d’actes épouvantables, tels que la simulation de noyade – waterboarding – et le lâcher de chiens sur des détenus, entre autres, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire », a déclaré dans un communiqué, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk. 

Le rapport dénonce également des violences sexuelles torturantes sur des femmes par des soldats israéliens masculins et féminins. Il est fait état d’électrocution des parties génitales et de l’anus, de fouilles à nu humiliantes et répétées, en autres sévices. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a aussi reçu des informations « concordantes » sur les actes de tortures sexuelles infligées aux femmes palestiniennes. 

Le rapport indique également que les centres de détention militaires sont pires et des enfants y sont emprisonnés, et dans certains cas avec des adultes. Des détenus sont maintenus au secret. 

Au moins, 53 détenus palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes, des centres militaires israéliens. 

Le rapport fait cas également de mauvais traitement à l’égard d’otages israéliens pris par le Hamas et d’autres groupes armés. Il s’agit du manque de nourriture, d’eau, de sanitaires, de lumière du jour et d’air frais. Certains otages ont affirmé avoir été battu durant leur captivité, et ont déclaré que des opérations chirurgicales ou points de sutures avaient eu lieu sans anesthésie. Des violences sexuelles et sexistes ont été signalées. 

Par ailleurs, le rapport informe que l’Autorité palestinienne maintient en détention arbitraire en Cisjordanie des opposants politiques subissant de mauvais traitements. 

M. Türk rapporte que « le droit international humanitaire protège toutes personnes détenues, exigeant qu’elles soient traitées humainement et protégées contre tout acte de violence ou menace de violence. » Il réaffirme que le droit international des droits humains interdit strictement « le viol et les autres formes de violences sexuelles. »

Le Haut-Commissaire a réitéré son appel à la libération de tous les otages détenus à Gaza, et de tous les Palestiniens détenus arbitrairement par Israël. Il demande également l’ouverture d’enquêtes « rapides, approfondies, indépendantes, impartiales et transparentes », sur tous les faits de violences.

Le droit international impose que les auteurs de graves violations soient tenus responsables et que les victimes et leurs familles puissent avoir accès à la justice et à des réparations. 

Le 24 septembre 2024, la mort du troisième médecin de Gaza, détenu par Israël a été confirmée.  Tlaleng Mofokeng, experte des Nations Unies, a déclaré « Le docteur Ziad Eldalou est le troisième médecin dont la mort a été confirmée alors qu’il était détenu par Israël le 7 octobre 2023. »

Affirmant, « À l’approche du premier anniversaire du génocide, je reste choquée par le mépris flagrant d’Israël pour le droit à la santé à Gaza et dans le reste du territoire occupé ». 

Ziad Eldalou était médecin interne à l’hôpital Al Shifa, à Gaza. Il a été arrêté avec d’autres personnels de santé, lors d’un raid israélien, alors qu’il travaillait à l’hôpital le 18 mars 2024. L’ONU informe qu’il est décédé en détention le 21 mars 2024. 

Ce jeune médecin fait partie des 885 travailleurs de la Santé tués à Gaza et en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023. L’Organisation mondiale de la santé a enregistré 1043 attaques contre les établissements de santé dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 

L’experte de l’ONU a déclaré, « Israël doit cesser de détruire et d’entraver le fonctionnement déjà limité du système de santé en Palestine, en protégeant les travailleurs de santé ». Elle a affirmé que « L’exercice de la médecine n’est jamais un crime pendant un conflit, mais l’assassinat ciblé de travailleurs de la santé en est un », ajoutant, « Israël doit s’arrêter. »

L’OMS a déclaré qu’au moins 128 autres professionnels de la santé sont toujours détenus après avoir été arrêtés arbitrairement par les forces israéliennes. L’ONU demande à Israël de libérer immédiatement tous les personnels de santé. 

UNOCHA United Nations

Un monde  politique pense la guerre, est déshumanisant, fait de la vie un enfer, perd le sens de l’humanité dont l’existence devient absurde. 

Tuer est un droit d’État, c’est le sens de la guerre, cet absurde qu’elle sera toujours, cette violence évitable que la civilisation rend inévitable car elle a fondé son mental sur cet axe.  

L’Iran a également ses blessures de guerres, ce traumatisme des peuples, que l’on retrouve en France lors de la Première Guerre mondiale. Un parallèle encore, l’histoire en fil conducteur, quand la guerre entre l’Iran et l’Irak de Saddam Hussein a fait du côté iranien, un million de morts. De lourdes pertes que la France partage lors de la guerre de 1914-1918.

Les sanctions imposées alors à l’Allemagne, se trouveront en modèle exploitées par d’autres puissances contre des pays lourdement sanctionnés par l’Occident, et notamment par les États-Unis. Ce qui fera l’enfermement de la Corée du Nord et de son peuple traumatisé par la guerre de Corée de 1950-1953, et aujourd’hui encore, aucun traité de paix n’a été signé entre les deux Corée laissant la guerre latente perdue dans le temps comme s’il n’était pas de fin. 

La volonté nucléaire de la Corée, posséder la bombe atomique, émane des traumatismes de la guerre, de l’isolement en conséquence, de fortes tensions géopolitiques usant de la menace nucléaire, ce qui est inacceptable et impose une peur aux populations. L’emprise exercée par la menace nucléaire est d’une violence inouïe, d’autant plus qu’elle s’attache à une réalité possible et apocalyptique.  

La guerre de façon probante ne construit pas la paix, mais une future guerre. La peur de la troisième guerre mondiale naît des guerres précédentes, du maintien de conflits armés à travers le monde. Les puissances en rivalité, l’orgueil en raisonnement politique conduit invariablement au mécanisme de conflits devenant inévitables, comme une malédiction, et  prenant leur réalité dans celle de la guerre. La guerre a existé, donc elle existe et elle perdure par la civilisation. Cette conscience est conjuguée au présent par l’esprit qui ne peut se positionner dans un autre temps, mais conçoit le futur par cette pensée.

Dans le temps présent de la guerre que mène Israël, la France ne peut que soutenir fortement la paix universelle, et avoir la volonté de concrétiser la paix durable. Elle ne peut dans ce sens qu’œuvrer en priorité pour la protection des civils à Gaza et au Liban.  

Et, d’ailleurs ceux soutenant Israël, car il est manifesté la volonté de faire tomber les Mollahs, jouent un jeu très malsain, s’attachant aussi au financement des États-Unis, qui d’ailleurs livrent des armes en Israël. Les tyrans prennent toujours un rôle de « libérateur » d’une entité, et manipulent par ce mensonge destructeur. Un despote impose la tyrannie, pas la liberté. 

©️ ONU – Liban 2024

Quand les politiques sont vêtus de cruauté

Des atrocités se déroulent dans les prisons en Iran, et des actes de tortures sont également commis dans des prisons israéliennes contre les détenus palestiniens. 

Des politiques destructrices s’imposent, quand elles ne devraient plus exister et que notre civilisation devrait avancer vers un progrès humain, et non uniquement technologique, scientifique. Ce qui démontre que l’acquis du savoir, n’est pas l’acquis pur de l’humanité, ce qui constitue son cœur, sa possibilité de vivre. L’humanité doit atteindre bien autre chose qui appartient au domaine du mystère de la vie, et elle doit s’en approcher, car elle en est issue. Nous incarnons la vie, autant qu’un arbre, mais la valeur concrète nous échappe, et l’humain conçoit ainsi des guerres, des violences, des atrocités commises par les plus puissants, ceux qui pourtant sont instruits et possèdent le savoir. 

L’armement, la blessure de la paix 

Des livraisons d’armement dans l’opacité des accords commerciaux de Défense avec des pays européens, et on ne peut oublier que la France est la deuxième puissance mondiale de ventes d’armes. Les accords signés peuvent avoir été concrétisés il y a plusieurs années et opérer une réalisation du contrat sur une longue durée. Par ailleurs, par les accords commerciaux, un composant spécifique d’armement peut être livré à un pays A, l’intégrant à son programme d’armement, et le livrer intégrer à un armement à un pays B. 

Le rapport 2023 sur les exportations d’armes établit que la France a vendu sur une durée de 10 ans, à Israël, une valeur de 208 millions d’euros d’armement, dont 25,6 millions d’euros en 2022. 

La puissance de l’armement permet à Israël la possibilité de posséder la région de Gaza, la Cisjordanie, d’instaurer une mise sous tutelle du Liban. La solution à un État, celui d’Israël en dominant régional, étendant son pouvoir de manière régionale au-delà de ces frontières. Un pouvoir acquis par la destruction, le massacre de civils à Gaza. 

« Depuis, un an, les alliés d’Israël continuent de lui apporter leur soutien militaire, alors que des enfants sont tués en masse, que des chars tirent sur des abris pourtant dûment notifiés aux forces israéliennes et que des avions de chasse bombardent des zones préalablement déclarées sûres par Israël » déclare Chris Lockyear, secrétaire général de Médecins Sans Frontières. 

Une guerre de l’anéantissement de la population de Gaza, « À cela s’ajoute un discours persistant qui déshumanise la population de Gaza et qui ne fait pas de distinction entre civils et cibles militaires. Le seul moyen d’arrêter les massacres est un cessez-le-feu immédiat et durable. » 

Un cessez-le-feu durable que ne souhaite pas Netanyahu ayant bâti toute sa politique sur l’anéantissement de la Palestine, sur la soumission du Liban au nationalisme israélien. Le ministre libanais de l’information, Ziad Makary, a rappelé aujourd’hui, lors du Sommet de la Francophonie, que « le Liban est bombardé chaque jour, Beyrouth est bombardée chaque jour », et il affirme « On a peur d’un nouveau Gaza au Liban ». 

©️ ONU

Emmanuel Macron doit revenir au fondement de l’humanité : la liberté 

Le 5 octobre, Emmanuel Macron a déclaré lors de l’émission spéciale de « Etcetera », sur la francophonie, en prononçant que selon lui « on ne lutte pas contre le terrorisme et contre les terroristes en sacrifiant une population civile ». Le verbe sacrifier une population a été prononcé par Emmanuel Macron, et cette action de « sacrifier » signifie ce que prononce l’ONU : un génocide. 

À ce propos, la reconnaissance de la Palestine aurait contribué à la clarté par le choix d’un acte fort humanitaire, avant d’être politique, car quand des enfants meurent sous des bombardements massifs, c’est une reconnaissance de son peuple, de son droit humain à une identité, qui est primordiale. Puis, cette décision détermine la rigueur nécessaire pour s’opposer aux livraisons d’armes à Israël. Et, c’est donc un détachement avec la politique de Biden qui soutient les livraisons d’armes à Israël. Il est nécessaire de décider une transparence sur les ventes d’armes, alors que l’on sait l’opacité qui s’impose toujours à ce sujet. 

Emmanuel Macron a également souligné que la sécurité d’Israël est mise en danger par l’obstination de Netanyahu, « je pense que nous ne sommes pas entendus » affirme le président français qui veut s’inscrire dans une ligne humanitaire pour Gaza. Mais qui jusqu’à présent a maintenu une forte ambiguïté et le gouvernement Barnier penchant à l’extrême droite, éloigne la France de l’œuvre de paix et humanitaire pour Gaza.  

« Qu’on cesse de livrer des armes pour mener les combats sur Gaza. La France n’en livre pas », affirme Emmanuel Macron. Une décision très tardive, arrivant après qu’il soit au 22 septembre depuis le 7 octobre 2023 : 41, 431 Palestiniens tués et plus de 95 800 blessés à Gaza, selon le MoH à Gaza. Après qu’au 16 septembre, il soit le terrible bilan de 280 travailleurs humanitaires tués, que 70 % des infrastructures civiles aient été détruites, que 8 écoles UNRWA sur 10 ont été détruites et que 89 % du territoire de Gaza est sous évacuation des autorités israéliennes, que plus aucun endroit n’est sûr à Gaza. 

Au Liban, durant les six dernières semaines, au 4 octobre plus de 690 enfants auraient été blessés, selon l’UNICEF. « Ce conflit dévastateur inflige un lourd tribut aux enfants », a déclaré Adele Khodr, directrice régionale de l’UNICEF.

Netanyahu répond le jour même à Emmanuel Macron, « Le président Macron et d’autres responsables occidentaux demandent maintenant un embargo des armes contre Israël. Honte à eux. »

Macron revient sur le génocide, « le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié », rejoignant ainsi la forte inquiétude du ministre libanais présent au Sommet de la Francophonie. La France se doit de soutenir le Liban et Emmanuel Macron reprend les mots du ministre libanais, Ziad Makary « le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza. »

Et, la pression contre Netanyahu peut être marqué par la présence des casques bleus entre la frontière du Liban et Israël, mais plus fortement par une mobilisation d’une force française et le danger de l’escalade, c’est de faire entrer l’Europe à l’intérieur du conflit armé au Moyen-Orient, comme force diplomatique, comme effet tampon. Mais cela demande à l’Union européenne de s’unir contre Netanyahu et de prononcer des sanctions contre Israël qui aurait dû être depuis longtemps. 

L’escalade provoquée par Netanyahu engage aujourd’hui l’Europe, exige son positionnement pour établir une priorité : la protection des civils à Gaza et au Liban. 

Les forces de paix en France ont perdu confiance en Emmanuel Macron. Son ambiguïté, marquée aussi par la position des oligarques s’imposant au sein des gouvernements successifs, a fait perdre à la France des mois précieux pour protéger la paix, des vies innocentes à Gaza, et exiger un cessez-le-feu immédiat et durable. Les jeux politiques nationaux, les manipulations électoralistes, la grave erreur de la nomination de Barnier, et pire l’Intérieur aux mains d’un personnage dangereux, Retailleau, n’ont pu que nuire au devoir de paix que la France doit s’obliger. 

La confiance perdue, les propos de samedi 5 octobre d’Emmanuel Macron seront soumis au doute par de nombreux citoyens et par quelques forces politiques. 

Cependant, Emmanuel macron parle d’un « processus de déshumanisation », évoqué par Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, s’est mis en place et il évoque la langue parlée, le fait que les uns et les autres ne se comprennent plus, ne savent plus échanger en hébreu ou en arabe. La langue est un lien fraternel, et elle porte la voix du peuple, de sa culture, de ses racines profondes. La parole, bien de l’esprit, est le fondement d’un droit humain, la liberté d’un peuple à parler sa langue et à la transmettre. 

On pourrait revenir alors sur la richesse d’une société multiculturelle, qui s’enrichit des langues, qui fait de la langue française ce trait d’union, unissant, ce lien fraternel d’une langue à une autre, et au Liban plus de deux millions de personnes parlent le français. 

Et, des positions d’extrême droite, à l’obscurantisme, comme celles du ministre de l’Intérieur, Retailleau, mettent en péril la paix. Les politiques d’assimilation sont dangereuses, et nient un droit humain fondamental, l’identité qui par la richesse de l’humain, ne peut être que dans une société ouverte, diversifiée, où chacun se sait libre et respecté. 

Le contraire des dialogues de haine de Retailleau, qui dans une période très importante comme aujourd’hui, lance un processus de haine, quand la paix est primordiale. 

La cohérence exige alors d’Emmanuel Macron de s’opposer fermement contre le gouvernement Barnier, qui est à l’extrême contraire de ce que doit être la France : la liberté. 

Sans sa valeur primordiale, le discours en faveur de la protection des civils de Gaza et du Liban, prendra fin et de la lueur d’espoir qu’il veut inspirer, il ne restera plus que le désespoir. Ce qui est actuellement. 

Revenir sur les propos d’Emmanuel Macron, « la solution est politique », elle est en réalité humaine. Et, d’ailleurs son affirmation n’est pas pertinente, puisqu’il ne reconnaît pas l’État palestinien, c’est comme si la Palestine était effacée de la carte du monde. Et, c’est parce que c’est politique, que la décision n’est pas prise, affirmée. 

Mais, la politique n’a de sens que si elle sert le bien commun, reconnaît la solidarité internationale, qu’elle ne se contente pas de quelques mots, reprenant ceux de Philippe Lazzarini, mais qu’elle prend sa source dans la volonté même de la France, et de celle d’Emmanuel Macron. 

Liban : La résilience de son peuple confronté à une grave crise humanitaire et aux frappes israéliennes

Destruction following air strike on Beirut southern suburbs on Friday 20 September 2024

Aujourd’hui, le Liban subit les frappes israéliennes de jour comme de nuit, et vit le même processus de destruction que Netanyahu a mis en place à Gaza. 

L’ancien conseiller spécial du Secrétaire de l’ONU, Ghassan Salamé, professeur émérite des relations internationales à Sciences Po Paris et ancien ministre de la Culture au Liban, au micro de France Inter, a déclaré, « C’est une machine de mort qui s’est déplacée de gaza au Liban ». Il informe qu’il y a « 1 000 frappes quotidiennes sur un territoire plus petit qu’un département français, 10 000 km2 ». Des bombardements qui arrivent de nuit comme de jour, sans répit, et les ordres d’évacuation d’Israël dirigent la population vers des zones non sûres et elles-mêmes bombardées. 

« Imaginez, aussi que cela arrive 24 heures sur 24 heures. Imaginez que les régions dites sûres sont frappées, ce qu’on avait déjà vu à Gaza d’ailleurs. Imaginez que les portes de sortie soient fermées parce qu’il y a plusieurs dizaines de milliers de Libanais qui se sont réfugiés en Syrie ce matin et on a frappé le point de passage », a déclaré Ghassan Salamé. 

Le 3 octobre, quelques jours avant sa prise de parole, 37 Libanais ont été tués en une seule journée. 

Actuellement, ce sont 2,2 millions de Libanais qui ont besoin d’une aide humanitaire. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) transmet les chiffres des conséquences des frappes sur le Liban. Depuis le 8 octobre 2023, 1 640 Libanais ont été tués et 8 408 blessés. Les frappes, comme à Gaza, sont également dirigées vers les professionnels de la santé, dont 38 ont déjà été tués, lors des onze attaques de centres de santé au Liban. 

La population libanaise est contrainte de fuir les dangers, et au 28 septembre 2024, 211 319 personnes ont été déplacées de force. 

Liban 2024 ©️ ONU

Les dictateurs sont les premiers ennemis de leur pays 

Netanyahu se fait l’ennemi d’Israël, des marches de la paix ayant eu lieu entre les mères d’Israël et de Palestine, de la volonté de protéger tous les enfants sans dresser de murs les séparant et les faisant grandir dans la souffrance de frères séparés. Tous les enfants doivent pouvoir grandir en paix et sécurité, et aujourd’hui pour les enfants, Gaza est devenue un enfer. 

Israël devra porter cette histoire dramatique durant de longues décennies, celle « Des linceuls blancs des enfants de Gaza ». 

Israël est responsable d’atrocités à Gaza, « Israël doit s‘arrêter », « Ordonnez un cessez-le-feu immédiat. Mettez fin à l’occupation. Mettez fin au génocide » a déclaré Tlaleng Mofokeng. 

Le monde politique accuse une crise civilisationnelle, provoquée par notamment la violence des oppresseurs en décideurs imposant des catastrophes humanitaires, et emprisonnant la liberté des peuples. 

À cet exemple, l’Iran subit une crise politique majeure, une dictature prônée par les Mollahs, mettant en souffrance tout un peuple, brimant une jeunesse iranienne merveilleuse et courageuse. Le pouvoir des Mollahs s’appuie sur la complexité politique, qui intègre l’influence de la Chine et de la Russie en Iran. 

Les murs contre l’humanité dressés les tyrans politiques 

Pour Netanyahu, la mort de civils est le mur à franchir pour arriver à ses fins et dominer la bande de Gaza. Ce premier mur a été franchi par l’armée israélienne. Accepter mentalement le sacrifice de femmes, d’enfants, d’hommes, de civils, ce deuxième mur a été franchi. Et, le troisième mur que franchit Netanyahu, c’est de sacrifier des civils en Cisjordanie, au Liban.

La livraison d’armement à Israël légitimise sa stratégie destructrice dont il a fait part au Congrès américain en disant : donner moi plus d’armes, et je finirai le travail plus vite. Il ne s’est pas caché de ses intentions, et c’est sous les yeux du monde que des enfants sont tués, blessés, affamés à Gaza, et qu’actuellement des enfants sont touchés au Liban, où 2,2 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire pour survivre. 

Il y a une grave complicité internationale au niveau de gouvernements, mais aussi au niveau de certains médias, et d’une partie de la population. Tuer est un droit politique, un droit culturel admis, et le racisme est omniprésent. 

L’autre mur que Netanyahu va franchir, c’est de mettre sa population en danger. Et, les roquettes lancées sur Israël permettent au pouvoir politique d’accélérer les livraisons d’armement en Israël, et de placer le monde dans une économie de guerre. Les puissances internationales vont placer leur propre population sous le joug de l’économie de guerre, du sécuritaire, et ce sont les libertés, les droits humains, les objectifs de développement durable des Nations Unies qui sont aujourd’hui mis en péril si perdure cette escalade en logique de mort. 

L’éveil des peuples pour la paix est une urgence. Ce n’est pas demain, c’est aujourd’hui que des bombes éclatent au-dessus des enfants et écroulent leur maison, leurs écoles, leur ville, leur vie. 

La tragédie des civils pris dans le piège des bombardements, impose l’urgence d’une solution diplomatique. Les enfants de Gaza ont besoin de l’union fraternelle, ce qu’ils vivent, est déchirant, brise le cœur. 

La Palestine est un regard sur l’humanité, sur son sens, sur le droit de vivre, d’être un être humain qui vit, pense, a des projets, des rêves. Et, nous sommes submergés par la vague de politiques destructrices, par le capitalisme qui fait la machine de guerre, l’industrie despotique, mettant l’humain en esclavage. Jamais, l’industrie de l’armement ne sera une réussite, elle est l’abandon de la paix, de son universalité. 

On vit dans un monde où la politique a conçu la possibilité de détruire l’humanité. L’éveil des peuples est essentiel pour préserver le monde vivant.

Fédora Hélène

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