Le Christ transcende la beauté de l’art. Il y fait régner la puissance par la lumière. Il y dépose la paix, la justice, l’infini. Tout est sublimé. La souffrance est dépassée, magnifiquement. Elle disparaît. Seule la Vie triomphe.
La Résurrection devient la naissance du monde.

« Tout est accompli » – sixième parole de Jésus sur la croix.
Mais l’humanité, elle, attend encore de vivre l’accomplissement.
Ce n’est pas l’homme qui a créé la vie sur Terre. Ce n’est pas lui qui a fondé l’équilibre parfait. L’homme n’a pas donné à l’eau sa vie. Il la reçoit. Il reçoit ce qui est nécessaire à sa survie. Il n’est pas celui qui accomplit, mais celui qui vit l’accomplissement.
Et tout ce qui brise l’innocence l’en empêche : les injustices, la guerre, la politique pervertie, la pauvreté, l’exploitation destructrice de la nature, la finance sans âme.
Tant que ces chaînes persistent, l’homme ne peut vivre l’accomplissement. Mais la lumière veille. Et la Vie est l’aube. Le matin frais qui s’éveille, ressort de la nuit, où l’étoile resplendit, car rien n’a été abandonné.
Jésus, le souffle nouveau, la promesse accomplie.

« J’ai soif » – cinquième parole de Jésus sur la croix.
J’ai soif de vie. Cette eau claire, limpide, puissante, cette force du commencement.
Pourquoi l’humain ne revient-il pas à ce qui a commencé ? Pourquoi s’éloigne-t-il de ce qui a été créé et lui donne vie ? Ce qui circule dans son corps, ce qui constitue le sang, lui a permis d’être. Avant toute chose, il fut l’eau. Avant de vivre, l’humanité a eu soif. Cette envie de vivre. Elle n’est pas née du hasard , mais de son propre accomplissement : son appel à la vie.
L’humanité a désiré naître. Elle a exprimé le consentement à la vie. Pourtant, elle donne la mort par les guerres, les souffrances qu’elle a créé. L’injustice, la pauvreté, la condamnation à mort. L’humanité se condamne.
Jésus est crucifié pour que l’humanité ouvre les yeux, ait soif de vivre, pour qu’elle ne se condamne pas à périr.
Jusqu’à la fin des temps, l’humanité tout entière aura conscience de la résurrection, saura que la lumière veille, que l’espérance est en sa demeure.
Cette foi lui est rappelé alors que la terre sur laquelle Jésus a marché, la Palestine, subit une destruction. Que le Liban, où il est venu, souffre. Des bombes israéliennes détruisent des villages, des églises.
Gaza – la guerre
La désolation prend place. Des enfants innocents meurent, des femmes enceintes sont tuées. Les forces israéliennes brûle les champs d’oliviers, l’arbre de vie.
Pâques est cette année, celle qui marquera l’Histoire. Celle qui annonce un appel puissant à la paix, à la réconciliation, au renouvellement de nos sociétés. Elle appelle à réaliser une économie des droits humains, du respect du droit de vivre en paix, d’être heureux. Elle appelle à rompre les chaînes de la pauvreté. Elle montre le plus fragile comme étant le plus précieux.
Les enfants ne font pas les guerres, mais ils en subissent les terribles conséquences. L’enfant orphelin, blessé, c’est toute la société qui est responsable et qui doit devenir sa famille protectrice.
La parole du Christ est vivante et s’intègre au présent. « J’ai soif » sa parole n’a pas une limite dans le temps. L’humain a inventé une valeur de temps : passé, présent, futur, qu’il a déterminé d’après une règle : la mort.
Mais la résurrection nous enseigne que le temps est indéfini. Il est une source qui coule comme l’eau. Elle vient de la terre, empli les cieux et revient à l’océan. Elle est un courant perpétuel. L’eau qui circule dans notre corps est cet infini mouvement de vie.
Le passé n’est pas un temps fini, mais un enseignement. La mémoire constitue le futur. Si le passé mourait, il n’y aurait pas la possibilité d’avoir un futur. Nous devons arrêter de lutter contre le temps. Ce combat ne peut pas exister. De faire du temps un moyen de pression, d’emprisonnement. La richesse achète le temps libre. Et, les puissants volent le temps de vivre de leurs semblables vulnérables.
La pauvreté traumatise le temps de vie. Les trafics humains, les conflits, la haine, la violence, les injustices privent l’humanité de l’eau de vie.
Pâques de cette année dit : renouvelle ton humanité. Accorde la grâce à la paix.
Chaque dirigeant doit s’engager à lutter contre la pauvreté, contre le renforcement de l’industrie de l’armement, contre une politique de la guerre, la finance implacable et mensongère.
Chaque dirigeant doit œuvrer pour les droits humains, la protection des plus vulnérables, l’accueil, la bonté.
La reconnaissance de la Palestine s’impose au monde. Elle n’est plus une option diplomatique, mais une exigence de justice.
La démilitarisation devrait être régionale, y compris en Israël.
Alors, cette terre pourra devenir la première région de paix au monde.
Sa survie sera par cette volonté partagée et accomplie. Il risque d’être bien des souffrances avant que la politique accepte de s’effacer pour laisser place à la paix universelle.
La paix est une réalisation humaine inspirée par la spiritualité. La paix ne s’impose pas. Elle se construit, elle s’élève. C’est un acte humain, porté par une lumière invisible qui traverse le cœur de ceux qui écoutent la liberté.
Soif de vie, soif de justice, soif de liberté, soif d’amour – la paix révèle et sauve.
La paix dépasse les frontières, la politique et la religion, c’est un acte humain.
« Mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » quatrième parole de Jésus
Un cri lancé à l’humanité. Pourquoi l’humanité a-t-elle abandonné la vie ? Pourquoi glorifie-t-elle la cruauté ? Pourquoi l’injustice remporte-t-elle la victoire ? Pourquoi là encore abandonnent-ils alors que la souffrance crie devant eux, devant leurs yeux ouverts, elle saigne d’eau et de sang ?
Pourquoi Jésus intègre le « Je suis ». Je suis cet être humain.
Jésus incarne un homme. Il est né et il meurt. Son sang coule. Il dit : Dieu est en moi, comme il est en chaque être humain. Chacun est libre de s’accomplir. Chaque vie compte.
L’espérance de la Résurrection est pour chacun d’entre nous.
Jésus ne vient pas pour Dieu, mais pour l’humanité. Il vient pour chacun d’entre nous. Il nous confie ce que nous sommes. Chaque vie est précieuse, chaque vie possède le même sang. Et, au-delà de nous, tout être vivant est ainsi conçu.
L’homme qui conçoit tuer l’innocence, c’est l’humanité qu’il accepte de détruire.
Les guerres n’ont pas cessé. Les actes de torture, l’emprisonnement de l’innocent, les trafics humains, la famine, l’oppression de la moitié de l’humanité, les femmes, des enfants au milieu du chaos de la guerre. Des enfants grandissent dans l’insécurité, la peur, la faim.
Jésus supplie l’humanité de ne pas s’abandonner et en mémoire, il leur abandonne son corps et son esprit.
L’humanité est marquée à jamais par la crucifixion de Jésus. Elle garde en mémoire qu’elle sait se détruire, mais que l’amour est en elle, que la vie l’incarne, que son corps porte le cœur sacré qui bat.
La Résurrection est une flamme qui veille pour toujours sur l’humanité.
Aujourd’hui, l’industrie de l’armement produit toujours plus d’ogives nucléaires. Aucune arme nucléaire ne protègera l’humanité. Elle la détruira.
Jésus est venu annoncer l’apocalypse. Il prévient l’humain de la nécessité de croire en lui-même, en sa force d’aimer, de vivre.
L’amour vaincra. C’est la promesse de la Résurrection. N’abandonne pas.

« Femme, voici ton fils. Fils, voici ta mère » Jésus confie sa mère à son disciple Jean.
Jésus confie sa mère à l’humanité. L’homme n’est pas sans une femme. Rien ne peut être divisé. L’oppression que subissent les femmes est inhumaine. Jésus reconnaît sa mère comme ce qui le précède et ce qui lui survit. Et, il la présente à l’humanité comme première.
Les femmes sont les premières à basculer dans l’extrême pauvreté, à être la cible de toutes les violences. Les enfants sont les premiers à voir la violence que subit leur mère et ils vivent avec elle, les injustices.
Comment ce monde pourrait-il être en paix ?

« En vérité, je te le dis : aujourd’hui avec moi tu seras dans le paradis.
Jésus parle toujours de vie. Il assure à tous que la mort ne tue pas l’amour. Que l’âme ne peut être ni jugée, ni condamnée ici bas.
« Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Jésus prononce cette première parole, car la vie ne porte pas la haine. La justice reconnaît l’amour. Elle n’est pas une vengeance. L’injuste brise l’innocence, et non la haine. Jésus dit à son père : Je suis fidèle.
Ce que font les bourreaux ne doit pas emplir ton cœur de haine, mais renforcer ton amour jusqu’à l’ultime. Que la vie triomphe. Personne ne connaît le nom et le visage de ceux qui plantent les clous, mais tous connaissent le nom et le visage de Jésus.
Dieu ne l’as pas effacé. Il n’a pas retiré sa promesse. Il n’a pas laissé l’humanité seule face à la cruauté qu’elle pense et réalise. Et, chaque jour, il lui rappelle par le nom de Jésus, d’anéantir la cruauté. Oublie le nom de la haine et son visage.
Pardonne-toi l’ignorance. Pardonne.

« Jésus poussa un grand cri : Père entre tes mains, je remets mon esprit. »
Tout est à la vie et se remet à elle. Dieu, créateur. L’esprit se concrétise par la matière. Le Mystère est ce qui crée la matière. L’univers est notre corps.
Tout n’est pas vain. Tout est matière.
Jésus est ressuscité.
Fédora Hélène

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