Gaza : les enfants sous blocus, sous bombes, sous silence

Alors que la famine s’installe et que l’aide humanitaire est bloquée, les voix des enfants palestiniens se perdent dans l’indifférence du monde.

Mon cœur pleure pour ta paix, Palestine

Mon cœur pleure. Écrire quelques mots sur une page. Les laisser filer, libres comme le vent.

Celui, froid, aujourd’hui, et une perle de cristal glisse sur ma joue.

Elle témoigne.

Je pense alors : quand mes yeux se teinteront de bleu, le bonheur sera accompli sur Terre.

Je viendrai arroser l’olivier que Dieu a planté dans son jardin, ici, la Terre Sainte, Palestine.

Pas un jour sans les enfants de Palestine. Chaque jour compte quand un enfant meurt de faim.

Où est la France, son Président, ses ministres, députés et sénateurs, assis, le cœur fermé, le ciel désespéré, qui n’entend jamais leurs prières pour la paix universelle ?

Ce matin, encore, le chant de l’oiseau reste au-dehors.

Je lis encore des rapports et des chiffres : plus de 2 millions de personnes sont affamées en Palestine.

Des femmes enceintes et allaitantes, des nourrissons amaigris, des enfants endormis, la lune, elle-même, refuse de disparaître, et pour la première fois sur Terre, la lune et le soleil se sont unis pour la Palestine.

Un jour, on marchera, ensemble, chrétiens, juifs, musulmans et tous, en paix, sur le sol béni. On déposera à Gaza, les colombes. Pour roses blanches, elles fleuriront les champs en ruine, les rues rasées, les maisons effondrées feront de la poussière le plus beau des vergers.

Été 2022 – ©️ UNRWA

Palestine, lumière de justice

Palestine, je ressens en moi vibrer ton appel à la justice. La paix fidèle, couchée à l’instant sur ton sol brûlant harassant les corps fragiles, crie par-dessus le silence assourdissant de puissances internationales, de gouvernements, de dirigeants, de vendeurs d’armes, de financiers, regardant mourir le printemps en ce mois de mai. 

Fragile, comme toi, Palestine, je n’ai que ce crayon entre les mains et mon cœur pour force, comme toi et l’enfant souffrant, je suis ce drapeau blanc déchiré, tombé à terre, sali, et pourtant, vois-tu, la vie bat en nous, éclaire le chemin. 

© UNICEF/Eyad El Baba
 Des civils, dans la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, fuient une attaque de missile

Lumière – L’obscurité ne peut rien couvrir qu’elle-même

La France peut être le phare éclairant le chemin de la paix.

La souffrance des enfants palestiniens, aujourd’hui, toujours plus affamés par un blocus de l’aide humanitaire, qui est d’une cruauté inouïe – ne sera jamais effacée et elle s’inscrit, dès à présent, dans la mémoire de l’humanité. 

Emmanuel Macron a soutenu une aide humanitaire pour Gaza – mais qu’il le sache : la bonté n’est pas un prix, mais un acte profondément humain. 

Semaines d’amusement d’été 2022 de l’UNRWA. Activités des semaines de plaisir d’été (SFW) à l’école préparatoire pour filles « A » de Beit Lahia © 2022 UNRWA Photo de Rami Bolbol.

La France face à son rôle historique

Pourquoi la France n’a-t-elle pas reconnu de manière urgente la Palestine ? Pourquoi des sanctions européennes ne sont toujours pas mises en place contre Israël ? Pourquoi des ventes d’armes européennes se sont poursuivies en Israël ? 

Le droit international est clair : la Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU demande le retrait des forces israéliennes des territoires occupés.

L’article 49 de la IVe Convention de Genève interdit à une puissance occupante de transférer sa propre population civile dans les territoires occupés. Et le Statut de Rome qualifie ce transfert de crime de guerre.

Le poids des armes françaises

La France est le deuxième exportateur mondial d’armes – Macron plaide pour une armée européenne commune – la France étant le seul pays de l’UE à posséder la puissance atomique – le président ne peut nier son pouvoir au sein de l’UE sur la moralité des ventes d’armes à travers le monde, y compris en Israël. 

Il ne peut pas exclure la France et dans le même temps œuvrer pour une défense commune.

Le Pape François avait affirmé dans Vatican News, « la guerre est toujours une défaite ! Et qui profite des guerres ? Les fabricants d’armes ».

Une responsabilité politique incontournable

Emmanuel Macron ne peut que prendre conscience de cette réalité, surtout quand le réarmement est une priorité de l’Union européenne, qu’il est un acteur politique important dans le processus de contrats de ventes d’armes par le fait même de la position mondiale de la France dans le domaine des exportations d’armes.

On ne peut négliger le fait qu’aucune sanction européenne est venue interrompre les livraisons d’armes en Israël.

D’autre part, l’Europe peut difficilement s’imposer comme force de défense dissuasive pour maintenir la paix dans le monde, et ne pas interpeller Donald Trump sur les livraisons d’armes des États-Unis vers Israël.

L’urgence d’un choix moral clair

Aucun pays ne peut être véritablement une force de paix si la question des exportations d’armes n’est pas posée clairement et avec détermination. Faire de la guerre un profit commercial, d’une technologie militaire de pointe le moyen de blesser et tuer des civils à Gaza, de cibler des enfants, des soignants, des travailleurs humanitaires et des journalistes, ne peut qu’aboutir à la mise en péril de l’humanité par cette acception consciente et responsable de détruire une population, une terre.

©️ ONU

L’instabilité française et l’imposture de gouvernance

En sachant que le pouvoir européen est représenté par Ursula von der Leyen, et qu’actuellement Giorgia Meloni a plus de pouvoir au sein de l’Europe que Macron.

Le Président Français endosse le rôle d’intermédiaire entre puissants, comme entre Trump et l’Union européenne. Son devoir serait donc un engagement pour la protection des civils à Gaza, et l’intervention urgente de décisions européennes de mesures économiques et diplomatiques à l’encontre d’Israël, et l’arrêt de toute livraison d’armement en Israël.

Chaque jour compte pour les enfants

Une urgence – chaque jour compte quand des enfants souffrent de la faim, ou meurent sous les bombardements.

France – Emmanuel Macron devrait prendre la sage décision de dissoudre le gouvernement Bayrou, d’extrême droite, affaiblissant les droits sociaux et les droits humains, et augmentant la pauvreté.

Un gouvernement rattaché à un fonctionnement de manipulations, à des réseaux politiques obsolètes sous l’emprise de réactionnaires n’ayant strictement aucune crédibilité internationale – les réseaux giscardistes divisés entre anciens du RPR et de l’UDF – l’aristocratie d’extrême droite, bloquée à l’époque de la « chasse à courre », les puissants de ce monde s’en moquent éperdument.

La France ne représente plus qu’une pierre supplémentaire à l’édifice capitaliste écroulant la paix pour maintenir son pouvoir.

L’aristocratie, c’est le clou planté dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le commerce, à la sueur des esclaves, faisait résonner, au XVIIIe siècle, sur les quais des ports marchands le long des fleuves, le chant des chagrins, rythmé par le bruit des chaînes claquant le sol de France.

La France en crise morale et politique

Une instabilité nationale, un racisme omniprésent dans les rangs politiques du gouvernement, une économie toxique, s’éloignant des objectifs de développement durable des Nations Unies, dont l’ODD 1 est : Pas de pauvreté – pourrait entraîner des conséquences à long terme, et peu souhaitables pour la population, dans un contexte géopolitique alarmant, où la bonté est écroulée par des puissants de ce monde politique, comme Trump.

Les armes ne protègeront jamais l’humanité, mais au contraire, la mettent en péril. La France doit adopter une position stable, volontaire, courageuse et déterminée pour la paix durable.

Pour une France fidèle à sa vocation de paix

L’autoritarisme actuel se développant au gouvernement, sous la coupe de Bayrou, l’homme ayant menti et soutenu Betharram, ne peut œuvrer pour le bien de la France, et être une force de paix internationale.

Emmanuel Macron ne peut vouloir avancer au niveau géopolitique avec le soutien d’Ursula von der Leyen, intervenir auprès de Trump en faveur de l’Ukraine, et abandonner la France à une instabilité croissante, prise au piège de courants politiques obsolètes et réactionnaires au sein même du gouvernement.

Des cercles de pouvoir ayant cultivé des décennies d’affaires et de barbouzeries, et reprenant les thèses lepénistes. Il préside par une bipolarité politique constante.

Fait développé dans l’article LiberTerra : « Vers une reconnaissance de l’État palestinien : Emmanuel Macron face à l’Histoire quand Gaza subit une terrible catastrophe humanitaire ».

©️ UNICEF

Une crise nationale et spirituelle

La propagande nationale peut aller bon train, mais Retailleau en ministre des Affaires étrangères, le racisme omniprésent, attiser la haine, la France s’est enfermée et tombe dans une longue crise globale et existentielle.

La France ne peut pas se limiter à une ambition : être un exportateur d’armes au niveau mondial. Et, faire ainsi de la bonté ce qui se vend par les manipulations géopolitiques dominée par les contrats de ventes d’armes.

« France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »

Une question éminemment politique posée par Jean-Paul II. La reconnaissance de la Palestine aurait dû être depuis longtemps.

Blocus humanitaire à Gaza – La puissance de la cruauté pour politique

L’ONU dénonce, en ce mois de mai 2025, une politique « délibérément » cruelle, décidée par Israël à l’encontre des civils, y compris des enfants.

Depuis deux mois, les Palestiniens subissent une restriction catastrophique de l’aide humanitaire pour leurs besoins vitaux. Les travailleurs humanitaires vivent ce désastre – l’effondrement de la bonté. en étant réduits à l’impuissance.

La déclaration des responsables de l’OCHA, de l’UNICEF, de l’UNOPS, de l’UNRWA, du PAM et de l’OMS affirme que :

« Plus de 2,1 millions de personnes sont à nouveau prises au piège, bombardées et sous-alimentées, tandis qu’aux points de passage, les vivres, les médicaments, le carburant et les fournitures d’abri s’accumulent, et le matériel vital reste bloqué. »

Dès le dimanche 2 mars, les points de passage pour acheminer l’aide humanitaire ont été fermés. Depuis, Israël a plongé Gaza dans l’obscurité totale : plus aucune aide vitale n’y entre. Ni fournitures médicales d’urgence, ni médicaments, ni aide alimentaire.

La directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, alerte :

« Depuis deux mois, les enfants de la bande de Gaza sont victimes de bombardements incessants et privés de biens essentiels, de services et de soins vitaux. Chaque jour qui passe sans que le blocus humanitaire ne soit levé, leur risque de mourir de faim, de tomber malades ou de perdre la vie augmente. Rien, absolument rien, ne peut justifier cela. »

L’ONU indique avoir rompu le langage de prudence propre à la diplomatie, et qualifie désormais la situation à Gaza d’« injustice ».

Tom Fletcher, chef des affaires humanitaires de l’ONU, a dénoncé le 1er mai le fait que :

« Les autorités israéliennes ont délibérément pris la décision de bloquer toute aide à Gaza et de mettre un terme à nos efforts pour sauver les survivants de leur offensive militaire. »

L’injustice tue. L’injustice affame. L’injustice blesse l’humanité tout entière.

Ce que les hommes n’ont pas encore compris.

Il est une haine de l’humain, que la cruauté tenace exprime sans faille : elle prend la vie d’un enfant. Quel qu’il soit, où qu’il soit.

©️UNICEF/UNI726130/El Baba

On divise le malheur : la souffrance de l’humanité.

Le racisme, l’antisémitisme, le patriarcat, les violences, la haine, les féminicides, la pauvreté, portent le même nom : la négation de l’humain.

Il devient celui abandonné, celle pâlissant au désert.

La bonté échoue, quand l’homme s’enferme entre les murs du néant qu’il crée, élit la cruauté maître de sa puissance, justifie le crime.

Ils brisent l’innocence à Gaza, martyrisent des femmes au Soudan, blessent l’Ukraine, assomment d’armes le monde, font couler les peines en Syrie, dévastent la liberté des femmes en Afghanistan, font pleurer l’Afrique, paralysent l’Europe par la guerre.

Ils sont un. Ils sont les hommes. La souffrance est humaine. La bonté crie famine. Elle se lit sur les visages des enfants qu’ils laissent périr.

Les puissances politiques sont les plus faibles.

Elles ignorent comment porter la bonté au sommet du monde, car cela appartient à l’humanité tout entière, réconciliée.

Ne pas diviser la haine. La désigner entière, contre l’humanité.

Condamner la cruauté. Redonner le souffle à l’humanité. Un esprit, un corps, une âme. Diviser les martyrs, c’est les multiplier à travers le monde.

La Palestine, Terre Sainte, nous enseigne, au prix des douleurs, ce que l’humanité doit faire : vivre l’accomplissement de la bonté, la réconciliation.

Gaza en ruine, le sang coulant dans sa terre meurtrie, devenant poussière, interpelle chacun de nous.

Les racines de l’olivier sont aujourd’hui abreuvées par le chagrin, l’eau, et le sang.

La Palestine appelle l’humanité à naître, à voir l’aube, à proclamer l’amour comme source de notre origine.

Ce que nous vivons actuellement dépasse la politique, et questionne l’humanité.

Elle appelle sa spiritualité : à devenir elle-même.

Sa grandeur, sa liberté : à vivre l’alliance entre notre planète – Terre, elle aussi en souffrance – et nous, notre humanité.

Les peuples doivent voir autre chose que des décideurs dominateurs.

Ils doivent sortir de l’individualisme pour réaliser une espérance commune : la vie.

Gaza nous livre cela. Ce message. La Palestine révèle.

Gaza ©️ ONU

Droits humains : le blocus à Gaza sous l’examen de La Haye

La Cour internationale de justice (CIJ) a examiné, le 2 mai 2025, les obligations humanitaires d’Israël. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, rappelle que de nombreuses agences de l’ONU – parmi lesquelles l’UNICEF, l’OMS, le PAM – rencontrent, depuis le 2 mars 2025, de « sévères restrictions d’opération ». Il s’agit de refus de visas, d’une interdiction d’accès à Gaza, et du « blocage général de l’aide humanitaire ».

Le Chef de l’ONU appelle la communauté internationale à agir

M. Guterres décrit la situation à Gaza comme « absolument horrible ». Il dénonce le fait que la population est « assiégée, affamée, privée de secours vitaux ». Il insiste sur le fait que « plus aucune aide humanitaire ni approvisionnement commercial n’est entré à Gaza » depuis le 2 mars.

Antonio Guterres a rappelé, en avril 2025, la 4 ème Convention de Genève. « L’article 55 impose le devoir d’assurer les approvisionnements en nourriture et en médicaments. L’article 56 impose le maintien des services médicaux et de santé publique ». Les droits humains des civils à Gaza sont bafoués.

Le chef de l’ONU appelle la communauté internationale, gouvernements et dirigeants à agir : « Il est temps de mettre fin à la déshumanisation, de protéger les civils, de libérer les otages, d’assurer l’aide vitale et de rétablir le cessez-le-feu ».

M.Guterres décrit la terrible réalité, « Gaza est un champ de mort et les civils sont pris dans une boucle mortelle sans fin ».

Gaza ©️ OMS

Gaza – Un territoire anéanti

Les moyens de subsistance ont été anéantis par les forces israéliennes :

95 % du bétail est mort ; les infrastructures agricoles sont détruites ; les champs de culture ont été anéantis ; 25 boulangeries soutenues par l’ONU ont fermé ; impossibilité pour les familles de conserver de la nourriture ou de cuisiner ; les stocks alimentaires sont épuisés, les cuisines communautaires ferment les unes après les autres ; les hôpitaux subissent les mêmes restrictions, aggravées par le manque de médicaments, d’énergie et de fournitures médicales d’urgence.

Une famine créée par l’homme

La moitié de la population présente à Gaza, ce sont des enfants. Fin avril 2025, une nouvelle évaluation de l’IPC a confirmé que beaucoup d’enfants souffrent de malnutrition aiguë.

C’est la famine qui entre dans Gaza – une famine créée par l’homme.

Des enfants affamés subissent des « bombardements continus », souligne le chef de l’ONU.

Gaza 2025 ©️ ONU

Des humanitaires pris pour cible

Les travailleurs humanitaires internationaux sont empêchés d’entrer dans Gaza, rendus impuissants. Beaucoup ont été délibérément pris pour cible. António Guterres rappelle que plus de 418 travailleurs humanitaires ont été tués, dont 295 étaient employés par l’ONU.

Netanyahu : sa volonté déclarée de détruire la Palestine

Le 5 mai, sur son compte Twitter/X, Benjamin Netanyahu a posté une vidéo dans laquelle il affirme vouloir mener une “opération musclée à Gaza” et y installer durablement les forces israéliennes.

Un rappel des réservistes a été ordonné pour répondre à cette volonté déclarée de destruction. Netanyahu rompt ainsi avec le plan de désengagement de Gaza de 2005, établi par Ariel Sharon.

Ce plan de paix international prévoyait dès 2003 la création d’un État palestinien, dans la complexité d’accords souvent trahis, parfois gelés.

Un appel à la paix universelle

Aujourd’hui, Gaza vit la douleur d’une paix brisée, déchirée. Elle appelle le monde à prendre conscience, à œuvrer pour la paix universelle, à protéger les enfants palestiniens.

L’humanité est spirituelle, une et unie.

En anéantissant la Palestine, en traumatisant et déshumanisant des enfants, Israël blesse le monde entier, blesse la paix fraternelle, universelle.

Fédora Hélène

Les enfants participent à des activités artistiques et sportives organisées par les équipes de l’UNRWA dans une école endommagée de l’UNRWA à Nuseirat, dans les zones du milieu. © 2024 Photo de l’UNRWA

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