
La Flottille de la Liberté en mer pour Gaza
Le 1er juin 2025, depuis le port de Catane, en Sicile, la coalition la Flottille de la Liberté (Freedom Flotilla Coalition – FFC) a lancé une nouvelle expédition maritime en direction de Gaza, en défi au blocus israélien.
Le navire civil Madleen, chargé d’aide humanitaire, incarne un acte de résistance pacifique et de solidarité internationale envers la population palestinienne.
Malgré les menaces qu’Israël pourrait faire peser sur l’expédition, les militants à bord – parmi lesquels une coalition d’activistes, de journalistes, de médecins, ainsi que des personnalités telles que Greta Thunberg, militante climatique, et Rima Hassan, députée européenne – poursuivent leur route avec une détermination intacte : briser le silence, porter secours à la population de Gaza et défendre le droit international.
À bord, l’engagement de toute une équipe lance un appel à la solidarité internationale sous l’égide de la paix universelle, où chacun est un représentant de la liberté.
La paix, sa force, est la marraine et bonne étoile de ce périple qui œuvre pour la reconnaissance de la dignité humaine. Elle secoure tous.

Les blocages israéliens et la mobilisation
Le navire humanitaire fait face aux blocages que l’armée israélienne pourrait déployer pour arrêter la Flottille de la Liberté.
La députée européenne Rima Hassan publie sur les réseaux sociaux un journal de bord tenant informés et appelant à la mobilisation citoyenne pour protéger le navire et sa mission des potentielles actions israéliennes.
Dans des vidéos publiées sur son compte, elle souligne que « la Flottille navigue en toute légalité dans les eaux internationales, conformément au droit maritime et humanitaire international » et exhorte à partager, à visibiliser le navire humanitaire, à interpeller les autorités pour demander : « un passage sûr pour le navire », ainsi que « l’entrée libre de l’aide humanitaire à Gaza », et « le respect du droit international par Israël ».
Une alerte lancée alors que la députée européenne informe qu’une intervention israélienne pourrait se produire dans les jours à venir, « l’armée israélienne aurait annoncé le déploiement d’un commando maritime pour nous arrêter ». Une stratégie politique des autorités israéliennes qui mettrait de facto fin à la mission humanitaire de la Flottille pour Gaza.
Dès le 4 juin, dans un communiqué, la Flottille de la Liberté a condamné « fermement l’intention déclarée d’Israël d’attaquer la Madleen ».
Le communiqué explique que le navire a été survolé le soir à 23h12, heure locale, par un drone, « suivi, plusieurs heures plus tard, par deux autres drones ». Informée tardivement, l’équipe à bord a appris qu’il s’agissait de drones de surveillance grecs et/ou Frontex.
Même si ces drones n’ont pas représenté un danger pour la vie de l’équipage, leur présence a soulevé des points d’inquiétude et rappelé l’attaque, le mois dernier, à Malte, contre le navire Conscience qui a été bombardé par un drone israélien.

Rappel – le droit international valide la navigation du navire Madleen
Le 2 juin 2025, à Genève, des experts de l’ONU ont appelé à garantir un passage sûr au navire de la Flottille de la Liberté naviguant vers Gaza.
Ils ont rappelé que le navire transporte des fournitures médicales d’urgence, de la nourriture, du lait infantile, et des produits essentiels pour les enfants de Gaza.
Les experts ont déclaré : « la population de Gaza a désespérément besoin de l’aide humanitaire pour ne pas être anéantie, et cette initiative constitue un effort symbolique et puissant pour fournir cette aide. »
Les enfants de Gaza en détresse
L’UNICEF a souligné le 28 mai 2025, « l’horreur absolue » : au total, plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés depuis octobre 2023. Et pose cette question terrible : « combien d’autres petites filles et petits garçons devront encore mourir ? »
Un million d’enfants à Gaza sont affamés par les mesures du blocus israélien auquel s’ajoutent les attaques à proximité des centres d’aide humanitaire, dénoncées par l’ONU qui souligne que ce fait pourrait constituer un « crime de guerre ».
Le 3 juin 2025, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré dans un communiqué : « les attaques meurtrières contre des civils en détresse essayant d’accéder aux maigres quantités d’aide alimentaire à Gaza sont inconcevables ». Les attaques israéliennes tuent et blessent des civils, à proximité de centres de distribution de l’aide humanitaire à Gaza.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU a informé que « pour le troisième jour consécutif, des personnes ont été tuées autour d’un site de distribution d’aide géré par la “Fondation humanitaire de Gaza” ». Fondation privée et controversée. L’ONU a reçu des informations indiquant que des dizaines d’autres personnes ont été tuées et blessées. L’Organisation a rappelé que les attaques dirigées contre des civils constituent une grave violation du droit international et un crime de guerre.

L’importance cruciale du navire Madleen
L’arrivée à Gaza du navire Madleen est essentielle. C’est une aide humaine apportée à une population vulnérable en détresse, à des enfants en souffrance.
Entraver sa progression et la réalisation de sa mission humanitaire serait un acte cruel.
« Le peuple gazaoui a le droit de recevoir de l’aide acheminée par ses propres eaux territoriales, même sous l’occupation, et le navire de la Coalition a le droit de passer librement dans les eaux internationales pour atteindre la population de Gaza », ont clairement rappelé les experts de l’ONU.
La Flottille de la Liberté est une action humaine qui s’inscrit naturellement dans la bonté. Elle fait partie de nous, de notre humanité.
Inspirer la justice et la liberté, alors que « Israël impose un blocus à Gaza depuis 17 ans », rappellent les experts de l’ONU. Un blocus qui depuis le 2 mars 2025 est « total et absolu », soulignent-ils. Israël empêchant pendant plus de 80 jours l’entrée de l’aide dans Gaza, et ne l’autorisant que très récemment, mais de manière très insuffisante. « Un accès au goutte-à-goutte à cette aide », précisent-ils.
L’arrivée de la Flottille de la Liberté sera une respiration vitale pour des femmes et des enfants. « Israël doit respecter le droit international et les ordonnances de la Cour internationale de Justice, afin de garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire ».

Les décideurs politiques, les gouvernements doivent se mobiliser pour la protection du navire humanitaire. La coalition de la Flottille de la Liberté publie sur Instagram : « il est temps pour les gouvernements mondiaux de s’intensifier ». Et leur demande de « protéger leurs citoyens à bord du Madleen » et de cesser de permettre les crimes de guerre d’Israël.
« Plus de 600 jours après le début de la campagne de famine et des violences génocidaires d’Israël contre le peuple palestinien à Gaza, la situation a atteint le paroxysme de l’horreur », ont déclaré les experts de l’ONU.
Ils ont également insisté sur le fait que la Fondation Humanitaire de Gaza, soutenue par Israël et les États-Unis, utilise l’aide comme une arme de guerre, dont les dégâts sont visibles.
Une évolution de la situation de la Flottille de la Liberté d’heure en heure
La députée Manon Aubry (LFI) alerte sur Twitter/X, le 6 juin, que « l’embarcation humanitaire, la Flottille de la Liberté, pourrait être interceptée par Israël dans les prochaines 48 heures. »
Le média Blast transmet l’information : « des sources diplomatiques françaises se sont ouvertes en off à Blast », en indiquant que « la France suit avec attention la situation du voilier, du fait de la présence à bord de six ressortissants français ». Les diplomates précisent : « En cas de besoin, nous nous tenons prêts à porter assistance à nos ressortissants. »
Six Français sur 12 personnes sont à bord du navire.
La géopolitique actuelle est sous l’emprise de fortes tensions et de rapports de force. Israël mesure certainement son intérêt à intercepter le navire humanitaire et ne peut se positionner en allié de la mission humanitaire de la Flottille de la Liberté.
Israël sait que tous les regards sont braqués sur ses actes à Gaza et que l’arrestation de la Flottille de la Liberté pourrait constituer un incident diplomatique.
Un moment délicat, alors qu’Emmanuel Macron pourrait reconnaître dans quelques jours la Palestine, lors de la Conférence pour la solution à deux États, au siège des Nations Unies.
Stratégie – Israël réagira-t-il fermement ?
Il est probable que Benjamin Netanyahu réagira fermement, mais de manière calibrée, à une reconnaissance officielle de l’État de Palestine par Emmanuel Macron. Cependant, un rapport de force frontal au sens diplomatique fort (rupture ou dégradation brutale des relations bilatérales) reste peu probable à ce stade, pour plusieurs raisons :
Israël reste soucieux de préserver ses alliances européennes, notamment avec des pays comme la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et puissance nucléaire.
Malgré des divergences croissantes, les relations France-Israël demeurent importantes dans les domaines sécuritaire, économique et scientifique.
D’ailleurs, aucune sanction européenne n’est actuellement appliquée contre Israël. Ce qui pourrait affaiblir la reconnaissance de la Palestine. Un acte symbolique uniquement sur le papier.
Cependant, la France a soutenu l’intégration de la Palestine dans les instances multilatérales, comme en 2011, en votant en faveur de son adhésion à l’UNESCO.
Un mois de juin crucial pour la paix
Ce mois de juin est crucial, et celui de tous les dangers pour la paix. La Conférence internationale sur la reconnaissance de l’État de Palestine, initiée par la France, est prévue du 17 au 20 juin au siège des Nations unies à New York. Elle sera coprésidée par la France et l’Arabie saoudite. Elle vise à établir la paix durable en soutenant une solution à deux États.
Elle demandera un cessez-le-feu permanent à Gaza, malgré la complexité extrême qui entoure cette initiative pourtant essentielle pour la préservation des vies civiles.
Gaza – le Conseil de sécurité n’adopte pas un cessez-le-feu en raison du veto des États-Unis
Le 4 juin 2025, le Conseil de sécurité s’est réuni concernant un projet de résolution sur Gaza demandant un cessez-le-feu immédiat, alors que la situation humanitaire est catastrophique.
Une résolution vitale qui n’a pu être adoptée en raison du veto des États-Unis. Un texte qui a reçu 14 voix pour et une voix contre, celle des États-Unis. Le texte exigeait également la levée de toutes les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Cette résolution humanitaire, présentée par dix membres non permanents, posait aussi la question de la distribution de l’aide en toute sécurité pour les civils et les travailleurs humanitaires.
En outre, le projet de résolution rappelait une exigence du Conseil de sécurité : la libération « immédiate et inconditionnelle » de tous les otages détenus par le Hamas.
La représentante des États-Unis s’est inscrite dans le discours de Trump, soutenant la politique de Netanyahu. Elle a encouragé les États membres à soutenir la Gaza Humanitarian Foundation pour la distribution de l’aide humanitaire aux habitants de Gaza.
L’Algérie s’est adressée aux Palestiniens, après le veto des États-Unis, en leur affirmant : « Vous n’êtes pas seuls », précisant : « L’Algérie n’abandonnera pas la Palestine. »
Puis, le représentant de l’Algérie a déclaré : « Le silence ne peut pas tenir les mourants par la main », ajoutant : « Nous devons parler haut et fort pour la mémoire, pour notre conscience morale et pour l’esprit humain. »
Selon lui, « le Conseil aurait dû agir pour imposer un cessez-le-feu à Gaza. » Il a également déclaré, « nous reviendrons ».
Le Royaume-Uni alerte sur une situation « intolérable »
Le Royaume-Uni a souligné « la situation intolérable à Gaza », en affirmant qu’elle « doit cesser », et en insistant sur la « situation humanitaire catastrophique pour les Palestiniens à Gaza ». D’autre part, il rappelle qu’Israël met en avant son nouveau système d’aide humanitaire, mais « des Palestiniens voulant désespérément nourrir leur famille ont été tués alors qu’ils essayaient d’atteindre les quelques centres d’aide autorisés par Israël. C’est inhumain. » En outre, il s’insurge contre la volonté d’Israël « d’étendre ses opérations militaires à Gaza et de sévèrement restreindre l’aide ; cette décision est injustifiable, disproportionnée et contre-productive ».
La France vote pour la résolution humanitaire
La France a exprimé : « La France a voté : oui. » Et elle regrette profondément que la résolution n’ait pu être adoptée et que « le Conseil soit empêché d’assumer sa responsabilité, malgré la remarquable convergence de la plupart ». Le vote étant de 14 voix pour sur 15.
La France appelle « le gouvernement israélien à respecter ses obligations internationales afin que l’aide humanitaire parvienne immédiatement, de manière massive, en toute sécurité et sans entrave à la population dans toute la bande de Gaza ». La France renouvelle également sa confiance aux organismes humanitaires de l’ONU pour leur parfaite capacité à acheminer l’aide.
La position française sur la solution à deux États
La France a rappelé soutenir la solution à deux États : Israël et la Palestine, « pour deux peuples qui ont un droit égal à l’existence, à la sécurité, à la dignité ». Le représentant français a souligné que la France copréside, avec l’Arabie saoudite, la « Conférence sur la solution à deux États », qui se déroulera prochainement.
La Slovénie et la Palestine appellent à la fin des souffrances
La Slovénie a déclaré : « Plus de souffrances humaines, plus d’utilisation de nourriture comme une arme, ça suffit, ça suffit ! »
L’Observateur palestinien rappelle que cette résolution aurait permis de « mettre un terme à cette atroce situation humanitaire, mettre un terme au génocide, libérer les otages et les prisonniers ». Et d’exiger également « la fin de la famine délibérée qui a fait que l’ensemble de la population civile, plus de 2 millions de personnes, dont un million d’enfants, est au bord de la famine ».
Il a rappelé que « Gaza est le seul territoire au monde où l’ensemble de la population est menacé par la famine ». Il souligne également que l’entrave à l’aide humanitaire, telle qu’elle se produit à Gaza, est unique dans l’histoire contemporaine.
Il s’est indigné que le Conseil soit paralysé et ne puisse agir pour des millions de vies humaines en souffrance à Gaza.
La solidarité mondiale et l’isolement des États-Unis
La solidarité internationale est manifeste pour la Palestine. Les États-Unis se trouvent isolés avec Israël. Le veto imposé confisque l’espoir des Palestiniens, et avec lui, celui de la solidarité internationale.

La Flottille de la Liberté, symbole d’espoir humanitaire
La paix a une voix. Elle est humaine, et cela constitue sa force. La Flottille de la Liberté est une action légitime pour les Palestiniens et pour tous. Elle brise le lourd sentiment d’impuissance ressenti par les travailleurs humanitaires, mais aussi par les citoyens marchant pour la paix en Palestine, et par tous ceux bouleversés par la situation humanitaire terrible à Gaza.
Le soutien à la Flottille de la Liberté n’est pas politique, il est humain. Partager, rendre visible l’action humanitaire, interpeller les décideurs politiques, être une voix de liberté, parce que c’est ce que nous sommes, ce qui définit l’humanité.

Quand la guerre anéantit la vie
La liberté est le sens de la vie sur Terre. Les bombardements massifs israéliens ont touché la vie en plein cœur. La vie humaine et celle de la nature, par la destruction des oliviers, des champs de culture, de l’élevage.
Tout périt quand la guerre fait rage, quand la cruauté devient le langage de puissants ordonnant alors invariablement la destruction.
Israël frappe le Liban, la France réagit
Israël est entrée dans une volonté de détruire, et aujourd’hui, le Liban subit des frappes israéliennes.
Dans un communiqué, la France condamne les frappes israéliennes qui se sont abattues sur Beyrouth le 5 juin dernier. La France appelle Israël à « se retirer au plus vite de l’ensemble du territoire libanais ».
L’appel à la paix universelle
L’appel à la paix universelle est la voix vitale de ce mois de juin 2025.
Fédora Hélène
Suivre la Flottille de la Liberté : https://freedomflotilla.org/ffc-tracker/

Copyright ©️ LiberTerrra 2025 – Tous droits réservés – Tous droits de production et diffusion réservés
