Pas d’eau, pas de vie – Israël mène une guerre contre les enfants palestiniens – L’inaction de l’Europe effondre les droits humains

Blocus, bombardements, déplacements forcés : Israël assoiffe Gaza, l’Europe temporise

Depuis plus de cent jours, Israël impose un blocus total du carburant à Gaza, paralysant les infrastructures essentielles à la survie : hôpitaux, usines de dessalement, réseaux d’assainissement. L’UNICEF alerte : sans une levée immédiate du blocus, « les enfants commenceront à mourir de soif ». Sur fond de famine, de bombardements et de silence diplomatique, cet article dénonce une stratégie de destruction systématique du peuple palestinien et l’inaction des puissances occidentales, en particulier de l’Union européenne.

Plus de 100 jours de blocus du carburant à Gaza : crise majeure de l’eau – les enfants en danger de mort, alerte l’ONU. L’eau est vitale. Pas d’eau, pas de vie.

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Les hostilités se poursuivent à Gaza

Les hostilités se poursuivent à Gaza, où des civils continuent d’être blessés et tués, alerte l’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Des personnes se rendant vers les centres de distribution de l’ONU affrontent les frappes à proximité, ainsi que le danger des routes sous le feu, désignées par les autorités israéliennes aux travailleurs humanitaires de l’ONU pour collecter les camions transportant l’aide.

Risquer sa vie pour un peu d’aide

Aujourd’hui, à Gaza, des personnes affamées risquent leur vie pour rejoindre les zones de distribution d’aide humanitaire. L’insécurité est permanente, la faim persiste dangereusement, et la soif pourrait, d’ici quelques jours, devenir la nouvelle arme des autorités israéliennes.

Les restrictions d’eau sont en place depuis octobre 2023, et elles n’ont cessé de s’aggraver, mettant en danger la vie de nourrissons. Posséder un litre d’eau potable par jour est un bien précieux à Gaza, alors que, pour vivre décemment, 50 litres d’eau par jour et par personne sont nécessaires pour boire, cuisiner et assurer l’hygiène.

Muhammad, 11-year-old, queuing between gallons of water, waiting his turn to fill clean drinking water for his family, that was displaced to Rafah, south of the Gaza Strip because of the ongoing war.

L’eau : miroir de l’injustice mondiale

Dans les pays riches comme les États-Unis, le Japon, l’Australie ou la Suisse, la consommation d’eau par personne et par jour se situe entre 160 et 250 litres, selon les données de l’OMS. En France, la moyenne est comprise entre 130 et 160 litres d’eau par jour et par personne.

À Gaza, un enfant pourra disposer de moins d’un litre d’eau par jour, car les autorités israéliennes imposent une restriction de l’eau, menant une guerre cruelle contre des civils, dont des enfants.

L’eau souillée, menace d’épidémie

L’eau potable est rare, et celle s’écoulant sur le sol réduit en poussière, aux débris des bombardements, aux déchets, à la mort, est hautement polluée. Elle représente un danger constant d’épidémies, de maladies infectieuses et dermatologiques, touchant principalement les enfants et nourrissons.

Une situation alarmante que la population de Gaza subit depuis plus de 600 jours.

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Sans carburant, plus d’eau

L’approvisionnement en eau potable, on l’aura compris, est vital. Il nécessite le fonctionnement des infrastructures d’assainissement et de distribution. Or, le blocus du carburant met directement le réseau d’approvisionnement dans l’incapacité de résister aux fortes tensions déjà existantes.

Un blocus inhumain : l’UNICEF alerte de manière majeure. Si Israël poursuit le blocus des livraisons de carburant, qui dure depuis plus de 100 jours, notamment pour approvisionner les usines de dessalement, « les enfants commenceront à mourir de soif ».

« Les maladies progressent, le chaos s’installe »

Dès à présent, James Elder de l’UNICEF souligne que « les maladies progressent et le chaos s’installe » à Gaza. Le chaos signifie l’effondrement de la vie. Les autorités israéliennes commettent un génocide.

James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a déclaré : « Dans une guerre déjà marquée par sa brutalité, Gaza est désormais au bord du gouffre. Actuellement, seuls 40 % des installations d’approvisionnement en eau potable sont encore opérationnelles à Gaza », soit 87 sur 217. Il prévient que « sans carburant, toutes ces installations cesseront de fonctionner d’ici quelques semaines ».

Une situation extrême : la vie sans sanctuaire

La douleur domine à Gaza, et l’ombre de la mort persiste, tenace, par la cruauté des actes des autorités israéliennes. L’électricité est coupée depuis le 7 octobre 2023. Le carburant est une question de survie pour les hôpitaux, les centres de soins de santé, pour générer de l’eau potable et la distribuer, pour permettre la circulation des produits alimentaires.

Une crise de l’eau créée par l’homme, et évitable. Une stratégie de déshumanisation d’une brutalité absolue a mis en place l’effondrement de la société civile, de la sécurité, sans autres ressources de subsistance pour la paix, tuant et blessant des travailleurs humanitaires de l’ONU, ainsi que des soignants, médecins, ambulanciers. Des hôpitaux attaqués, la vie n’a plus de sanctuaires.

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L’eau, dernier refuge menacé

L’eau, dernier refuge accueillant le droit de vivre, est à son tour hautement menacée par Israël. Gaza est en péril. « Aujourd’hui, on voit un grand nombre d’ânes qui marchent et qui remplacent les camions. C’est le dernier souffle d’un système qui s’effondre. Un chien, un âne peut à peine porter 500 litres. Vous le voyez se tordre sous le poids de 500 litres. Un camion prend 15 000 litres, et même les ânes ralentissent. Il y a à peine assez de nourriture pour les faire survivre. C’est donc l’eau qui est en cause, ce qui est sans précédent », témoigne M. Elder.

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La faim, arme de destruction lente

La faim est une arme puissante de destruction lente.

La guerre entre Israël et l’Iran, les frappes israéliennes et américaines sur des sites nucléaires en Iran, la gravité de ce basculement dans le danger nucléaire, la brutalité des puissants se disant « artisans de paix », d’un régime tyrannique à un État génocidaire, a presque fait oublier ce qui se passe à Gaza.

Ne pas oublier Gaza, alors que la guerre entre Israël et l’Iran a pris fin, l’armée israélienne « se concentre de nouveau sur Gaza » a déclaré le chef d’état major israélien. Une déclaration qui appelle la communauté internationale a tout faire pour imposer un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza.

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Une situation catastrophique et permanente

La situation est catastrophique. Toujours. Durant les derniers jours écoulés, des centaines de civils palestiniens sont morts en tentant de rejoindre les points humanitaires pour s’alimenter.

Le blocus est conçu pour déshumaniser totalement. L’aide humanitaire ne rentre pas, et quand l’aide arrive en très faibles quantités, les civils se font tuer en tentant d’y accéder. La mort est forcément là, et cible des enfants. « Ce sont des conditions créées pour tuer », a déclaré Jonathan Whittall, chef du Bureau de l’OCHA. Il témoigne de l’horreur : « Ce à quoi nous assistons est un carnage. C’est la faim utilisée comme une arme. C’est un déplacement forcé. C’est une condamnation à mort pour ceux qui tentent simplement de survivre. »

L’humanité appelle à la paix profonde

À Gaza, l’humanité appelle à la paix profonde, s’élevant largement au-dessus du monde, car elle sauve la vie ; sa force naît de son souffle.

Les autorités israéliennes affirment le contraire et font de l’humanité : l’ennemi qu’Israël tue. Le souffle de la vie, survivre, est transformé en destin macabre. « Le simple fait de survivre est devenu une condamnation à mort », alerte encore Jonathan Whittall.

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« La situation des Palestiniens à Gaza est indescriptible, atroce et inhumaine. » Antonio Guterres, Chef de l’ONU

Une scène d’apocalypse à l’hôpital Nasser

Depuis l’hôpital Nasser à Deir al-Balah, où il s’est rendu dimanche, il décrit une situation apocalyptique décidée par le pouvoir israélien. Des corps jonchent les couloirs : plus de 400 personnes ont été tuées en quelques jours. « J’ai rencontré certaines des personnes blessées ces derniers jours dans les lits et les couloirs de l’hôpital de Nasser qui débordent. »

Se nourrir équivaut au risque de mourir. Quelle population pourrait supporter un tel degré de cynisme ? Combien de populations, dirigeants et gouvernements sont dans le déni, ferment les portes de l’empathie, pourtant essentielle à notre propre dignité et à notre capacité de survivre ?

Survivre dans le monde de la mort

Survivre dans un monde de mort, où seuls les extrémistes, suprémacistes, décident qui a le droit d’y vivre : est-ce possible ? Dans un univers cruel, inventé par des tyrans, il est dit à l’humanité : « En ces jours-là, les hommes chercheront la mort et ne la trouveront pas ; ils souhaiteront mourir, mais la mort s’enfuira loin d’eux. » (Apocalypse 9,6)

Netanyahu promet à ses alliés le pire destin. Ils devront survivre dans l’univers cruel qu’il fonde contre les innocents. Ils y construisent leurs richesses et leur pouvoir, mais combien celui-ci sera-t-il l’incarnation de la cruauté et du mensonge ?

Défendre Gaza : un devoir pour l’humanité

Défendre Gaza est un devoir pour la paix de tous, pour donner à l’humanité la possibilité de survivre par la bonté, le respect de la dignité humaine. En suivant les extrémistes durs, en étant dépourvus de courage pour faire la paix, les dirigeants promettent à l’humanité : l’Apocalypse. Gaza en est le témoin.

Les travailleurs humanitaires de l’ONU sont prêts à tous les efforts pour distribuer l’aide. Ils ont les compétences pour le faire. Mais, « les autorités israéliennes nous empêchent de distribuer les systèmes que nous avons mis en place et que nous connaissons », dénonce Jonathan Whittall. « Nous pourrions atteindre toutes les familles de Gaza, comme nous l’avons fait dans le passé, mais nous sommes empêchés de le faire à tout moment », réitère-t-il.

Le carnage organisé

Les opérations militaires israéliennes se poursuivent au sol et dans les airs. « Ce que nous voyons, c’est un carnage. C’est la faim militarisée », témoigne-t-il. Les déplacements forcés continuent, des enfants meurent sur les routes. Israël a mis en place « une condamnation à mort » des civils palestiniens. « Tout cela, combiné, semble être l’effacement de la vie palestinienne à Gaza. »

Jonathan Whittall exhorte la communauté internationale à agir pour mettre fin aux crimes perpétrés contre les Palestiniens. « Nous devons voir des pressions politiques et économiques concrètes de la part des États pour y mettre fin. » Les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sont évitables. Faire mourir de faim et de soif des enfants n’est pas une loi, mais un crime.

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L’Europe face à ses responsabilités

L’Union européenne ne peut en rester aux déclarations politiques. Elle doit passer à l’action et condamner fermement les actes d’Israël. La rupture de l’Accord d’association UE-Israël est la base essentielle pour réaliser un agenda de sanctions européennes, politiques et économiques.

Israël viole l’article 2 de l’Accord d’association UE-Israël

La violation de l’article 2 de cet accord par Israël rompt de facto ce dernier, puisqu’il stipule que « toutes les dispositions du présent Accord sont fondées sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques ».

L’accord a été réexaminé par la Commission européenne, qui reste « timide » dans son évaluation, souligne Amnesty International. La directrice du Bureau européen de l’organisation a déclaré : « En dépit de sa formulation timide, la Commission européenne énonce une évidence : Israël ne respecte pas les obligations en matière de droits humains qui lui incombent au titre de cet accord. »

Mais cette reconnaissance est insuffisante, car elle maintient un lien économique, mais aussi spatial et militaire.

Une parole trop faible face à l’évidence

Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, a déclaré au micro d’Euronews, en marge du Sommet de l’OTAN : « Nous nous sommes mis d’accord pour faire pression sur Israël, afin qu’il entame un véritable dialogue, et nous nous sommes déjà mis en accord sur la manière d’améliorer la situation en adaptant une approche progressive. » Ajoutant : « En voyant des gens qui se font tirer dessus alors qu’ils cherchent de la farine et de la nourriture, c’est intolérable. »

Elle affirme qu’à la suite de la reconnaissance de la violation de l’article 2 par Israël, « l’étape suivante consiste à prendre des mesures ».

Une position de la Commission européenne qui peut être considérée comme choquante. Une parole qui distille un long silence et l’inaction de la communauté internationale face aux agissements d’Israël à Gaza.

Silence occidental, soutien indirect

Une parole qui rattache Israël à la politique de l’OTAN, soutenant les frappes américaines sur l’Iran. Les enfants de Gaza sont invisibilisés de la table des décideurs de ce monde, dont Donald Trump et le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ayant félicité Trump par SMS pour les frappes en Iran.

Un état du monde qui dit clairement qu’Israël possède déjà Gaza par la force, et que la solution à deux États apparaît comme dépassée. La Conférence des Nations Unies a été annulée, et pour cause. Des fonds privés américains et israéliens pourraient être les nouveaux gestionnaires de Gaza dévastée.

Une paix vidée de son contenu

La Conférence pour la paix à Gaza ? Annulée. En réalité, elle consacre par défaut un seul État : Israël. Les faits sont clairs : il ne s’agit pas d’une volonté de paix, mais d’un projet d’annexion totale. Les possessions visées ne sont pas uniquement politiques : elles sont géographiques et géologiques.

Israël considère déjà comme sienne la totalité de la façade maritime de Gaza. Ce contrôle est stratégique : accès aux ressources, possession des richesses énergétiques, asphyxie économique de Gaza, et effacement de la souveraineté palestinienne.

Une stratégie israélienne extrémiste, une réaction européenne progressive

Car si Kaja Kallas dit vouloir établir des mesures contraignantes contre Israël de manière « progressive », elle semble oublier qu’Israël a pris, contre Gaza, des mesures extrémistes, agressives, totales, dans une stratégie de destruction, qui n’est toujours pas véritablement condamnée par l’Union européenne et certains pays européens.

La progressivité des mesures qui seraient prises dans le futur laisse aussi entendre la continuité des exportations d’armes vers Israël.

Quand l’Europe abdique ses valeurs

L’Union européenne s’éloigne drastiquement des valeurs humanistes en ne sanctionnant pas Israël de manière immédiate. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a déclaré : « Nous ne commerçons pas avec un État génocidaire. »

Emmanuel Macron affirme, lors d’une conférence de presse au Sommet de l’OTAN, la nécessité d’un « durcissement des armées européennes ». Et il sait que dans cette volonté, il ne peut exclure Israël.

Le renforcement militaire d’Israël en fera bien le dominateur régional, et donc de Gaza. D’ailleurs, Emmanuel Macron appelle à la démilitarisation du Hamas, qui sera en réalité celle de la Palestine.

La paix contournée, la Palestine symbolisée

L’ambition n’est donc pas la solution à deux États, et la reconnaissance de la Palestine ne pourrait être que symbolique. Le courage de faire la paix voudrait que les efforts portent sur la mise en place d’une neutralité régionale, et non pas de faire du génocide à Gaza la victoire d’Israël.

Il est évident que la reconstruction de Gaza pourrait prendre des décennies, et que sa population est traumatisée à vie, en particulier les enfants, qui forment l’avenir de la Palestine.

La guerre contre les enfants

L’UNICEF souligne : « Gaza traverse actuellement le moment le plus critique depuis le début de cette guerre contre les enfants ». Et l’organisation dénonce les « meurtres quotidiens de filles et de garçons à Gaza », y compris ceux qui ne sont pas recensés.

En outre, un blocus reste en place, l’aide humanitaire est confisquée. Même si quelques fournitures arrivent, elles restent largement insuffisantes. Les civils se font tuer pour rejoindre les centres d’aide, et « une crise délibérée de carburant prive les Palestiniens de l’élément le plus essentiel à leur survie : l’eau ».

Israël manipule avec cynisme l’aide humanitaire

En résumé, l’aide mineure qu’Israël fait entrer dans Gaza ne sert pas à sauver les Palestiniens, mais à les effacer à quelques pas de celle-ci. De la même manière, les livraisons de fournitures médicales essentielles sont destinées à tenter de soigner des civils grièvement blessés, qui, de toute façon, sont privés de nourriture, manquent d’eau, et risquent d’être de nouveau blessés en sortant de l’hôpital. C’est un jeu cruel, sans fin, où l’objectif est de tuer.

Des enfants affamés, assoiffés, mutilés, orphelins et gravement traumatisés. Depuis janvier 2025, plus de 110 enfants âgés de 6 mois à 5 ans sont hospitalisés chaque jour pour malnutrition. De plus, des enfants, des adolescents, ainsi que des adultes, souffrent de stress aigu et de stress post-traumatique.

Une alerte grave de l’ONU

Sheema Sen Gupta, directrice de la protection de l’enfance à l’UNICEF, lors du débat public du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 25 juin 2025, portant sur les enfants et les conflits armés, a déclaré : « À Gaza, ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut », affirmant que « nulle part ailleurs dans le monde un nombre aussi élevé de violations graves n’a été enregistré depuis que le Conseil a mis en place le mécanisme de surveillance et de communication, il y a vingt ans ».

Un tel drame constitue un effondrement des droits de l’enfant pour toutes nos sociétés, et pas seulement là-bas.

Les bombardements, drones, explosions, frappes dans des zones peuplées sont la première cause de mort d’enfants dans les conflits. Les enfants sont blessés, tués et mutilés à plus de 70 % par le feu des armes.

Les exportations d’armes vers Israël tuent et blessent des enfants à Gaza. Il est impératif de cesser toutes les ventes d’armes à Israël. Et, de ce fait, les échanges et accords dans les domaines spatial et militaire avec Israël, au niveau européen, doivent prendre fin.

Protéger les enfants au cœur du chaos, « cette mission n’a jamais été aussi urgente qu’aujourd’hui », affirme Sheema Sen Gupta.

Gaza, en grande détresse

Gaza est démunie de tout. Son agriculture a été saccagée par Israël, les moyens de subsistance sont anéantis, tout contribue à l’effacement des Palestiniens et de leur Terre.

La nature est détruite, les infrastructures en ruine, plus de 50 000 enfants blessés et tués – un chiffre qui augmente chaque jour, c’est ainsi qu’Israël possède Gaza.

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La menace ne vient pas que de Russie

Si Emmanuel Macron conçoit que la Russie est une menace pour l’Europe « ce pourquoi nous réarmons tous, c’est parce qu’il y a cette menace à nos frontières », la cohérence voudrait qu’Emmanuel Macron considère Israël comme également une menace.

Un État génocidaire ne peut pas être aligné sur un mouvement de paix mondiale, ni être considéré comme loyal.

Les interactions avec la Russie et Israël présentent des similitudes troublantes, notamment dans la vision de la guerre que chacun mène : l’un contre l’Ukraine, l’autre contre la Palestine, le Liban et l’Iran.

Tous deux manipulent l’Histoire, instrumentalisent la Seconde Guerre mondiale, utilisent des références bibliques pour légitimer la possession de territoires ; tous deux ont menacé des sites nucléaires, ont établi des rapports de force basés sur le nucléaire, et Netanyahu a déclenché la possibilité de frapper des sites nucléaires.

Deux guerres, une même logique de domination

Il sera toujours une erreur grave de séparer le conflit marquant l’Ukraine de celui qui dévaste Gaza.

Si l’on ne fait pas confiance à Vladimir Poutine, on doit observer la même vigilance envers Benjamin Netanyahu.

Pour dominer comme Israël l’entend, il aura besoin du soutien des États-Unis, mais aussi de l’Europe. Et cela se jouera sur les fortes pressions économiques, énergétiques, militaires et nucléaires.

Israël et la Russie se rejoignent sur des points communs. L’Europe joue le côté pile et face d’une géopolitique toxique et machiavélique. Un jeu dangereux.

L’ambition de créer une unification entre le Proche-Orient et le Moyen-Orient sous domination américaine et donc israélienne – un occident colonisateur dominant l’énergie et les routes de la soie, commence par un génocide à Gaza.

Marquer la Terre sainte, la posséder totalement, envoie un signal fort de « tout est possible » à Israël avec le soutien des États-Unis et de l’Europe.

Un monde bouleversé

Dans un monde en plein bouleversement climatique, et dont la terre et l’eau sont lourdement polluées, il est nécessaire pour les puissants et très riches, pour le système bancaire international infiltré au cœur de gouvernements, comme en France, de maîtriser les ressources énergétiques, naturelles et marines.

La souffrance déchirante des enfants de Gaza, n’arrête pas la détermination d’Israël, qui se projette sur plusieurs générations de domination des territoires et de leurs richesses.

La pensée est sur l’héritage patrimonial d’une lignée de la bourgeoisie internationale, une noblesse impérialiste qui signe la fin du système républicain et donc des droits de l’homme et du citoyen.

Le rêve de démocratie n’aura pas lieu dans ce contexte historique qui se dessine et inaugure une nouvelle ère politique fondée sur la puissance militaire et nucléaire. L’ère atomique poursuit sa course. Nos sociétés ont un point de départ : la Seconde Guerre mondiale dont le monde ne s’est pas encore remis.

Un point de départ affilié à l’ère industrielle du XIXe siècle. Les dirigeants sont l’ancien monde faisant le nouveau monde. Ils utilisent les mêmes armes : la destruction et la pauvreté.

Si les peuples se retirent de l’échiquier et n’ont pas le courage de lutter pour la paix et la liberté, l’ère de la réconciliation ne fondera pas l’avenir.

C’est le temps de l’engagement

Les citoyens doivent s’engager pour la paix, et ne plus penser que les gouvernements gèrent tout à leur place.

Aujourd’hui, travailler pour cette société de l’économie de guerre, c’est travailler pour la guerre, c’est participer à ce qui détruit. C’est cet héritage que le patrimoine actuel construit, non la survie de l’humanité par la paix.

Agir pour protéger la vie des des Palestiniens

Face à plus de 100 jours de blocus du carburant, Gaza n’est plus seulement affamée : elle s’asphyxie. Les enfants meurent de faim, de blessures, et bientôt, si rien n’est fait, de soif. Les infrastructures vitales sont brisées, les hôpitaux paralysés, et l’eau potable est devenue un luxe mortel. La communauté internationale, et notamment l’Union européenne, détiennent le pouvoir de briser cet engrenage mortel : cesser les exportations d’armes, imposer un embargo immédiat, conditionner tout accord économique et militaire au plein respect du droit humanitaire, et rétablir sans délai l’accès au carburant et à l’eau.

Ce n’est pas seulement une question politique ou économique : c’est un impératif moral. Défendre Gaza, c’est défendre l’humanité.

Fédora Hélène

Free Palestine

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