Nommer la Palestine sans la libérer
La reconnaissance de la Palestine revient au cœur du débat international. Plusieurs pays européens, sous la pression de l’opinion publique, évoquent un geste symbolique, présenté comme un pas vers la paix. Mais quelle paix peut émerger d’un territoire en ruines, vidé de ses institutions, affamé, bombardé, étranglé par le blocus et occupé par l’armée israélienne ? Et surtout, quelle liberté reste-t-il à un peuple que l’on dit reconnaître tout en maintenant sous contrôle ?
Reconnaître un État, ce n’est pas simplement signer un document : c’est honorer un droit fondamental à l’autodétermination, à la souveraineté, à la dignité. Or, ce qui se joue aujourd’hui autour de la Palestine ne relève pas de la liberté, mais d’un équilibre diplomatique fragile, où les puissants tentent de maquiller leur silence passé sous les habits d’une reconnaissance tardive.
Cette reconnaissance, si elle ne s’accompagne pas de sanctions claires contre Israël, de justice pour Gaza, et d’un engagement ferme à garantir la souveraineté réelle du peuple palestinien, n’est qu’une illusion. Elle nie la souffrance vécue, les crimes perpétrés, les enfants affamés, les hôpitaux détruits, les mères enterrant leurs fils sous les pierres.
La liberté ne peut coexister avec l’occupation.
Et la reconnaissance d’un peuple n’a de sens que si elle redonne à ses enfants le droit de vivre en paix, sur leur terre.
Clair-obscur
Aux teintes d’un doux coucher de soleil dans la nuit, dans un monde où l’obscurité n’existe pas. Je pourrais parler de la Terre, de cette création, de la vie. et que rien ne peut éteindre la lumière. Le jour habite la nuit.
Une vague en tristesse. Le monde politique, obscur et sinistre, où le mensonge devient intelligence, transforme l’espoir en désespoir.
Ignobles, ils servent sans relâche la machine, celle qui, sans plus un seul être humain, continuerait à tourner.
Celle qui fait de l’État l’immense banque des milliardaires, aux milliardaires ministres et présidents, érigés en dieux, décidant de l’enfer où grandissent les enfants et de leur mort aussi, tombant affamés à Gaza.

« When I hug my little sister, I feel happiness sweeping through my body, making me forget the horror of war and destruction around us. I love her very much and I love her smell,” Mohammad said. Photo ©️ ONU Que sont-ils devenus ?
Les enfants merveilleux, leurs sourires étincelants, tout a disparu.
Leurs petits corps fragiles sont marqués par les blessures, les cicatrices profondes de la famine.

Affaiblis, ils s’éteignent dans le silence qui oublie leur nom et leur visage, à l’ombre des puissants. Les dieux oppresseurs s’autoproclament « sauveurs », quand, au matin, et jusqu’à la fin du soir, quelques sacs de farine entrent enfin dans Gaza.
Mon cœur en peine dicte quelques mots, si impuissants face au désastre, au monstre politique.
J’ai alors cette triste sensation de m’avouer aussi être cet enfant, ces mères, ces sœurs et frères de Palestine.
Nous, dont le nom et le visage ne sont plus rien qu’un outil de la matrice.
Et, si nos mains quittent le jardin, ne labourent plus la terre, n’espèrent plus cultiver l’olivier, récolter et remplir les paniers de fruits, de bonté en abondance, nous laisserons alors la colombe brisée, la paix échouée.
Au-dessus de nos têtes, les ciels traversant les siècles ne portent pas la trace de notre passage, de nos guerres et désastres.
Ils nous enseignent qu’ils ne dessinent que la paix, en mémoire, et que l’ombre soudaine,le jour finissant, ne vient que de la cruauté qui affame des enfants.
L’apocalypse redoutée est sous nos yeux. Et pourtant, le politique se fait toujours charmant, prometteur des jours sombres, fabriquant les armes, appauvrissant les champs.
L’été était à l’hiver sous un soleil radieux et nul ne vit venir le vent soufflant, l’enfant mourant, de la main des démocraties.
Les oppresseurs se penchent au-dessus du berceau : la Terre Sainte, Palestine.

La terre tremble de chagrin à Gaza
Nier le génocide à Gaza est une peine , le chagrin qui blesse l’âme. Le souffle de l’espoir nous rappelle de redevenir les artisans de paix, de ne pas salir les larmes par la haine, d’être la patience souveraine, la mesure et l’équilibre. De savoir que le temps des faux prophètes ne se combat pas avec les armes de leur monde, mais par la lumière qui ne s’éteint pas.
Emmanuel Macron n’est pas le « sauveur » de la Palestine. Il garantit les conditions imposées par Israël, dans une reconnaissance qui n’est que fracture de la fraternité, et possession durable de Gaza.

Cette domination israélienne traumatise l’avenir de la Palestine, elle meurtrit plus que le sol, déjà réduit en ruines : elle détruit la vie des enfants, des filles, des femmes, des mères endeuillées, des frères enterrés, des survivants affamés, privés de nourriture, de celle du corps et de celle de l’esprit.
Que sont-ils devenus tous ces enfants lumineux espérant la paix à Gaza ?

Reconnaissance sous conditions : Le Hamas ne doit rien diriger et toute autorité palestinienne serait sous contrôle.
La bande de Gaza est matériellement anéantie (infrastructures, hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité, institutions civiles), alors il ne reste rien qu’un territoire administrativement vide, militairement écrasé, et entièrement dépendant de ce que décideront les puissants. Qui gouvernera ? Qui reconstruira ? Et surtout : au profit de qui ?
Jean-Noël Barrot y répond partiellement et marque l’indignité, comme l’a fait le Premier ministre Bayrou courtisant le CRIF en étant accompagné de son gouvernement. Il donne aux autorités israéliennes l’exclusivité de la Reconnaissance de la Palestine par les conditions imposées ne trouvant que pour résistance un peuplé lourdement traumatisé. La bourgeoisie internationale domine, et les enfants affamés périssent.
Un vide de pouvoir pour quelle “solution” ?
Dans les faits, Israël contrôle déjà les frontières, l’espace aérien, les communications, les ressources. En excluant le Hamas sans solution politique réelle, on crée un vide de souveraineté, que l’occupant ou ses alliés peuvent remplir à leur convenance, en invoquant la « sécurité ».
Le danger, c’est que ce vide permette : une occupation militaire prolongée de fait, ou même officialisée, la mise en place d’une “administration civile internationale” pilotée par Israël et ses alliés, ou un repeuplement organisé sous contrôle, sans droit au retour pour les réfugiés, voire, à terme, un changement des frontières, justifié par le “besoin de sécurité d’Israël.
Quelles frontières demain ?
Aujourd’hui, la ligne verte de 1967 (base du droit international pour un État palestinien) est déjà largement violée par la colonisation en Cisjordanie et Jérusalem-Est. À Gaza, si l’on impose une “reconstruction” sans souveraineté palestinienne réelle, alors :
Gaza pourrait devenir un protectorat israélien déguisé, ou un territoire “pacifié” par des puissances arabes alliées à Israël. Les frontières deviendraient des lignes mouvantes, selon les intérêts stratégiques israéliens.
En clair : plus l’ONU tarde, plus les frontières futures seront décidées par les vainqueurs, et non par le droit ni par les peuples.
Ce que les puissants proposent, ce n’est pas une souveraineté palestinienne retrouvée, mais une autorité fantoche, sous tutelle, gérée et approuvée par des intérêts extérieurs.
Une Palestine sans le Hamas, c’est une nécessité. Mais cela se fera dans une Palestine sans voix indépendante, sans armée, sans contrôle de ses frontières, sans droit réel de reconstruire, sans autonomie sur son sol, ni sur ses ressources, ni sur sa justice.
Une Palestine soumise. Un territoire sous gestion indirecte israélienne, reconstruit à l’image de ses vainqueurs, où l’on autorise ce qui ne dérange pas l’occupant.
C’est cela que masque le discours de Jean-Noël Barrot et d’Emmanuel Macron : une paix factice, qui exige d’un peuple qu’il abdique toute résistance, sans garantir ni justice, ni liberté, et surtout pas le droit de se gouverner lui-même.

La démocratie directe ne sera pas en Palestine. Le gouvernement israélien est le gagnant par la cruauté pour arme de guerre contre des enfants, tout le futur de la Palestine.
La reconnaissance solennelle de la Palestine ne peut qu’inclure des sanctions économiques et politiques européennes contre Israël, et la Déclaration des crimes contre l’humanité et actes de génocides infligés à peuple de Gaza. On ne peut reconnaître un État tout en tolérant qu’il soit anéanti.
La Reconnaissance des souffrances et douleurs émane de l’esprit de la liberté, et ne peut inclure celui de complicité au mal fait.
La Reconnaissance de la Palestine, implique la reconnaissance de sa vie.
Témoignage d’une femme enceinte à Gaza « Ma tension artérielle était déjà faible et je m’évanouissais souvent. J’avais la tête qui tournait et j’étais prise de vertiges. Je n’avais aucune énergie, je ne pouvais même pas me tenir debout toute seule. » Précisant, « j’étais littéralement affamée ». Propos recueillis par Human Rights Watch.
Un rapport accablant confirme la violation des droits humains fondamentaux des femmes enceintes à Gaza, perpétrée par le gouvernement israélien.
- Selon Human Rights Watch (HRW), ces violences constitueraient des atteintes graves au droit international humanitaire, mettant en danger la vie des femmes enceintes et de leurs nouveau-nés.
- L’organisation qualifie ces actes de « crimes contre l’humanité » et d’« acte de génocide».
On reviendra sur ce sujet primordial dans Liberterrajournal.com – n’en déplaise à Aurore Bergé.
Emmanuel Macron, je vous laisse à cette réflexion. Le droit à la vie ne se négocie pas : il se reconnaît.

Coucher des soleils
Coucher des soleils
Dans un univers imaginaire,
d’autres mondes lucides
à l’harmonie de la paix,
sans plus de guerre ni de peine,
comprenant le miracle de la vie
sacrée et infinie sans larmes
que l’eau en cascade de lumière.
Chaque goutte est étincelle,
du sel brillant en cristaux
transparents, en sable fin,
des rivières en promesses,
des mers toujours naissantes.
Le désert ne serait que le gardien
du paradis, dissimulant,
dans son mouvement, le jardin
d’Éden, la renaissance,
le printemps fleuri.
Tout est caché à l’homme
ne tenant que les armes
qu’il ne puisse que détruire
lui-même dans sa course perdue
aux richesses matérielles,
son désir de conquête de la matière.
Les soleils veillent.
La lumière, en éclats de vie,
résiste à toutes les tempêtes
que l’homme sème sur Terre.
De la faim à la soif,
de l’arme suprême et nucléaire,
il creuse la tombe des défunts
qui, enfants, devaient vivre.
L’humain a inventé les puissants,
ses dieux,
et de leurs mains,
il brise sans tarder
la chance de savoir aimer pour vivre.
Quand l’amour quitte un homme,
le chaos se répand.
Son désert est celui-ci :
le néant qu’il invente.
Alors que celui que la lumière crée
porte un trésor caché,
l’océan qui jadis était,
et qui demain naîtra.
Fédora Hélène

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