Enfants de Gaza : oubliés, sacrifiés, abandonnés

La bande de Gaza est l’épicentre d’une tragédie humanitaire : des milliers d’enfants vivent sous la menace de la famine, des bombardements et des déplacements forcés. Les agences des Nations unies et les ONG humanitaires appellent à leur protection immédiate.

La paix universaliste est vitale

Un enfant orphelin, affamé, à Gaza. Il souffre dans un enfer créé par la politique, par des hommes sans conscience de ce qu’ils infligent. Lui, il est précieux. Lui, il compte.

Si les enfants étaient, partout, aimés, respectés et protégés par les dirigeants, jamais Gaza n’aurait connu l’enfer. Ce que vivent les enfants là-bas est insoutenable.

Ils ont besoin de paix pour vivre. De la force de la réconciliation. De guérir de leurs blessures. D’être enfin libérés du joug politique et de décennies de conflits.

Comment nos yeux pourraient-ils s’ouvrir sur un monde où des enfants souffrent cruellement de la guerre, de la pauvreté, de la famine, si ce n’est par le courage de croire qu’un jour l’humanité bâtira la paix universaliste ?

L’obscurité pourrait rester première et nous faire tomber. Nous sommes si impuissants face à la violence des bombardements, des conflits, des actes terroristes, face à la terreur imposée par le pouvoir politique, face à ce qu’un État est capable de faire subir à une population, à des enfants innocents.

Mais nous persistons à croire en la liberté, en la réconciliation, en la fraternité, car nous savons que l’universalisme est notre chance de bâtir la paix durable dont les enfants ont besoin pour être enfin libres.

La paix universelle accorde le droit à la renaissance pour chaque enfant. Le droit au nouveau jour, le droit de vivre en paix, le droit à une nouvelle terre, celle d’un premier jour.

Ézéchiel, au temps ancien, évoque Israël, mais aujourd’hui, cela porte toujours plus une dimension universaliste.

L’humain qui fait de son frère l’ennemi ne revêt qu’une guerre : l’humanité contre elle-même.

©️ ONU

La réconciliation, un chemin de plus en plus étroit

Aujourd’hui, la réconciliation semble impossible, et tout laisse craindre de nouveaux conflits, de nouvelles vies innocentes brisées, une Histoire de l’humain qui nous semble être une continuité de la cruauté, de guerres.

La paix devient le plus difficile à accomplir et demande à chacun d’entre nous d’aimer la vie, d’aimer cette Terre, la nature tout entière, ce temps offert, et d’y consacrer son âme, de réaliser l’espérance, et de ne pas précipiter les jours vers l’apocalypse.

Fais des armes un fleuve de paix, en les anéantissant. C’est ce qu’Ézéchiel nous confie.

photo ©️ LiberTerra

Le cri de l’UNICEF au Conseil de sécurité

Lors du Conseil de sécurité de l’ONU du 7 août, Catherine Russell, directrice de l’UNICEF, a déclaré : « Les enfants ne sont pas des acteurs politiques. Ils ne déclenchent pas les guerres, et ne peuvent les arrêter. Mais ils en subissent cruellement les conséquences, et se demandent pourquoi le monde les a abandonnés. » Reconnaissant : « Il faut le dire clairement : nous les avons abandonnés. »

Chaque jour, près de 30 enfants sont tués à Gaza. « Imaginez cela : une classe d’enfants décimée, jour après jour, depuis près de deux ans », s’indigne-t-elle.

Catherine Russell témoigne de l’horreur que vit la population à Gaza. La semaine dernière, des Palestiniens ont été tués alors qu’ils attendaient une distribution d’aliments. Parmi les rescapés, il y avait une femme, Donia, qui cherchait un peu de répit après des mois de faim et de bombardements.

« Sur son lit d’hôpital, Donia, grièvement blessée, serrait contre elle la chaussure de son fils Mohammed, un an, tué dans ce dernier incident quelques heures après avoir prononcé ses premiers mots. »

Gaza : chaos, famine et déshumanisation

Des enfants orphelins sont perdus au milieu du chaos. Seuls, si petits, et autour d’eux le mouvement d’une foule affamée, apeurée, déshumanisée, brutalisée par des ordres de déplacement forcé contraignant une population très affaiblie à partir sur les routes de la mort.

Des obus tombés, des débris figés dans la poussière, des eaux usées ruisselantes, des murs effondrés : le paysage de Gaza est celui du traumatisme à vif.

Le monde moderne, façonné par la science, les technologies, une industrialisation massive, des puissances bancaires à la démesure des milliards de dollars, une richesse augmentant au prix du sacrifice d’enfants sur des territoires en guerre, subissant des crises humanitaires… Et à Gaza, les enfants sont brisés par un génocide.

Richesse et destruction : un système au service de la guerre

La courbe des richesses boursières ne cesse de progresser, les très riches prospèrent de manière inédite, et aux pieds de cet empire financier et politique, gagnant par l’économie de guerre et la production d’armes, gît le corps d’un enfant à terre, blessé ou tué, affamé et assoiffé.

Les ventes d’armes en Israël, la continuité des accords commerciaux, d’une diplomatie se parant de fortes pressions et d’opacité, des dirigeants faisant de la rhétorique, la politique manipulant les mots et transformant la réalité en suivant la ligne d’intérêts, de profits et de pouvoir… Tout, dans le monde des puissants, a oublié les enfants.

©️ UNICEF

Un pouvoir incapable de protéger les enfants

Les gouvernements ont un pouvoir démesuré, mais une extrême faiblesse pour concrétiser la paix et protéger les enfants dont ils ignorent le nom et le visage.

La guerre est le langage politique, commercial, financier qui forme les États capables du pire. Aujourd’hui, sous les yeux de tous, le gouvernement agressif d’Israël prouve ce qu’est l’État : une machine de cruauté contre le peuple, capable de déclencher un génocide sans être arrêtée dans sa course infernale vers l’horreur.

Nationalisme et impunité

Israël attaque des êtres humains, des enfants. Mais comme il s’agit d’un territoire spécifiquement touché, la majorité reste impassible, fait comme si rien n’était et pense qu’on devrait encore laisser faire.

Le nationalisme est la pire des choses : il fait oublier l’existence de l’humanité.

La volonté de Netanyahu s’est fixée sur un point simple : son gouvernement a pu décider de bombarder massivement jour après jour des zones civiles, ordonner un blocus, affamer une population, blesser et tuer des enfants, sans qu’aucune sanction ne soit prise.

Le silence complice des puissants

Netanyahu a toujours été considéré et reçu, comme il a survolé la France sans la moindre difficulté. Ses amis et alliés ont continué à prospérer, à influencer des postures politiques au niveau européen et international. La réalité : les autorités israéliennes ont eu le droit de commettre des actes génocidaires.

En France, une ministre du gouvernement Bayrou, Aurore Bergé, a proposé une loi pour restreindre le droit de prononcer le mot « génocide ».

Le Premier ministre François Bayrou a tenu son discours devant le CRIF, sans que l’intense souffrance des enfants de Gaza ne trouble la conscience des présents.

L’indifférence d’une élite déshumanisée

Certains salons mondains, nourris de la haine cultivée depuis la guerre d’Algérie, se sont réjouis du décompte des morts à Gaza.

« Imaginez un quiz dont la question est : « Depuis le début de la guerre, si 55 000 personnes sont mortes à Gaza, dont 55 % de civils, ça fait combien de Gazaouis qui sont morts ? 10,5 %, 24,6 %, 1,3 % ou 5,5 % ? Quel est le bon chiffre ? ». Sur l’écran où figure le graphique, le chrono défile, le suspense est à son comble. Qui va trouver la bonne réponse pour être l’heureux gagnant ? », explique l’article de L’Humanité.

L’extrême droite, d’un catholique sectaire et réactionnaire côtoyant l’aristocratie, a déployé toute son indifférence, sa violence si bien dissimulée sous les toges romaines et les costumes luxueux.

La bourgeoisie internationale n’a pas posé un seul regard de compassion sur la souffrance des enfants de Gaza.

« Nous trahissons les enfants de Gaza »

Catherine Russell affirme :

« La vérité est simple : nous sommes en train de trahir les enfants de Gaza. Et à travers leurs yeux, notre inaction est une trahison de leur droit d’être enfants… L’Histoire nous jugera sévèrement. Et les enfants aussi. »

Aujourd’hui, plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés à Gaza, dont près de 33 000 blessés.

Le week-end dernier, au moins dix enfants ont été tués alors qu’ils allaient chercher de l’eau potable.

La famine utilisée comme arme de guerre

Tom Fletcher, responsable de l’UNICEF, rapporte que des responsables israéliens ont qualifié l’aide humanitaire à Gaza de « décision catastrophique », affirmant que la famine était « justifiée et morale » tant que les otages n’étaient pas libérés.

Il a rappelé qu’« utiliser la famine comme méthode de guerre constituerait un crime de guerre » et exhorté le Conseil de l’ONU à tirer ses « propres conclusions » sur le respect des obligations humanitaires par Israël.

Une aide humanitaire entravée et mortelle

La Chine a accusé le « mécanisme militarisé de distribution de l’aide des États-Unis et d’Israël » de violer les valeurs humanitaires.

La France a dénoncé une gestion « inacceptable » et « incompatible » avec le droit international. L’Algérie a parlé de « pièges mortels ». La Russie a vu dans le système de la GHF un « symbole d’humiliation de la dignité humaine ».

Le représentant de la Palestine a conclu : « Imaginez ce que c’est que d’être parent à Gaza. Vous savez que la moindre maladie, la moindre blessure, peut être fatale pour votre enfant. »

© UNICEF/Abed Zaqout
 Une mère s’occupe de sa fille à l’hôpital Nasser de Khan Younis, au sud de Gaza.

Tous les chemins mènent à la mort

Pour lui, de nombreux civils sont soumis à la « roulette russe » pour obtenir de l’eau ou de la nourriture. Des enfants affamés et assoiffés n’ayant pour espérance d’avenir que l’obligation d’emprunter les chemins de la mort.

L’observateur palestinien, ému, a déclaré : « À Gaza, tous les chemins mènent à la mort. Notre rôle, notre responsabilité, notre devoir légal et moral est d’en ouvrir un qui mène au salut. » Affirmant : « Israël veut que ce chemin soit de quitter Gaza. »

L’appui américain au mécanisme de la GHF

La déléguée des États-Unis a rappelé que le mécanisme de la GHF correspond à la directive du président des États-Unis, et elle a vanté le système mis en place, en le qualifiant d’« innovant ».

En outre, elle a critiqué les représentants de l’UNICEF, jugeant que leurs positions nuisent à la crédibilité de l’ONU.

Allié, Israël a souligné le bilan positif réalisé par la GHF, affirmant : « Il est temps de faire cesser la désinformation. »

L’accord du 10 juillet et l’aggravation de la crise

Le 10 juillet, un accord a été conclu entre Israël et l’Union européenne pour renforcer l’aide humanitaire à Gaza. La France a demandé à Israël de respecter ses engagements, rappelant que l’aide doit être assurée par l’ONU et ses partenaires.

Depuis le 10 juillet, les conditions de vie à Gaza se sont aggravées. La situation humanitaire est catastrophique et de plus en plus d’enfants souffrent intensément de la faim.

©️ ONU

« Ce n’est pas de l’aide, c’est un massacre organisé »

Le 8 août, Philippe Lazzaroni, chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a estimé à propos de la Fondation pour Gaza et des largages aériens : « Ce n’est pas de l’aide. C’est un massacre organisé. »

Le même jour, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a déclaré que le plan du gouvernement israélien « visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée doit être immédiatement stoppé ».

©️ ONU

Une nouvelle escalade dangereuse

L’ONU considère comme « terrifiant » le plan israélien de prise de contrôle de Gaza. Miroslav Jenča, sous-secrétaire général des affaires politiques des Nations Unies, a déclaré lors du Conseil de sécurité du 10 août : « Il s’agit d’une nouvelle escalade dangereuse du conflit. »

La presse palestinienne visée

Gaza est abandonnée et les témoins – des journalistes palestiniens – sont tués.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a condamné : « Le meurtre par l’armée israélienne de six journalistes palestiniens en prenant pour cible leur tente, ce qui constitue une grave violation du droit international humanitaire. » Depuis le 7 octobre 2023, au moins 242 journalistes ont été tués à Gaza.

Sans journalistes, pas de témoins pour diffuser des informations au niveau international sur les conséquences à venir de l’exécution du plan d’occupation de Gaza par les autorités israéliennes.

Enfants en danger, infrastructures détruites

Des enfants en grande souffrance, alors que le plan israélien se développe à Gaza, sans que personne ne puisse les protéger au milieu des ruines où règne le chaos.

Un territoire en poussière, des infrastructures civiles effondrées, et les livraisons de matériel d’urgence – comme des tentes pour abriter des familles – restent bloquées depuis le 2 mars.

Nombreux sont les enfants à Gaza qui n’ont plus aucun abri. Les chaleurs d’été, les pluies, le froid de l’hiver : toutes les saisons représentent pour eux un danger majeur.

Hôpitaux débordés et famine meurtrière

Les hôpitaux sont épuisés, surchargés, et les soignants donnent chaque jour au-delà de leurs possibilités pour sauver des vies.

Les patients et blessés sont allongés sur le sol, dans la rue, tant le point de rupture a été atteint.

Des enfants souffrant de malnutrition sévère et aiguë – la forme la plus mortelle – ne peuvent accéder à des centres de soins de santé ; d’autres meurent à la porte de l’hôpital.

La famine continue à s’aggraver. Le ministère de la Santé a annoncé cinq nouveaux décès entre le 5 et le 6 août, portant le total à plus de 200 décès, dont la moitié sont des enfants. Des chiffres minimisés du fait de la situation apocalyptique à Gaza.

©️ OMS

Le blocus israélien, une machine de déshumanisation

La faim a des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale et augmente le risque de maladie et de décès.

Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes handicapées et celles souffrant de maladies chroniques subissent l’affaiblissement de leurs défenses immunitaires, ce qui entraîne des risques accrus de morbidité et de mortalité excessives.

Le 5 août, des équipes médicales d’urgence ont été repoussées à l’entrée de Gaza et n’ont pu accomplir leur mission auprès des plus vulnérables.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que plus de 100 professionnels de santé – dont des chirurgiens et des médecins spécialisés – ont été interdits d’entrée à Gaza depuis mars 2025.

Carburant en rupture, vies en sursis

Le blocus ordonné par Israël, les entraves à l’acheminement de l’aide vitale, des fournitures médicales et du carburant font dominer l’horreur et excluent toute chance de soins pour de nombreux civils, dont des enfants.

Le manque de carburant est criant. Les travailleurs humanitaires et professionnels de santé alertent que plus de 100 bébés prématurés sont en danger imminent faute d’alimentation électrique pour les unités néonatales et de soins intensifs.

De plus, le benzène utilisé pour faire fonctionner ambulances et équipements a atteint un niveau critique.

Depuis plus de dix jours, Gaza est isolée. Presque plus personne ne rentre. Tout devient de plus en plus angoissant à l’annonce du plan israélien.

ONG et ONU menacées d’expulsion

Le 7 août, les agences des Nations Unies et plusieurs ONG ont averti que, sans action immédiate et efficace, Israël pourrait radier dans le mois à venir la majorité des intervenants humanitaires des ONG internationales.

Il est urgent que les dirigeants aident les agences de l’ONU et les ONG à atteindre la population de Gaza et de Cisjordanie qui a besoin d’un soutien urgent et vital.

Le droit international humanitaire bafoué

Nous nous souvenons de l’accord du 10 juillet signé entre Israël et l’Union européenne pour le respect du droit international humanitaire.

Un mois après sa signature, le résultat est l’abandon pur et simple de ce droit par Israël.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que de plus en plus de personnes sont tuées et blessées et n’ont plus aucun refuge.

Des civils meurent le long des routes, à proximité des centres de distribution de l’aide, dans un refuge de fortune au milieu des décombres, en se rendant à l’hôpital, ou encore dans la mer en tentant de pêcher pour nourrir leur famille.

« La situation est au-delà de la catastrophe », alerte l’OCHA.

Nouvelles ordonnances de déplacement à Gaza

Le 7 août, l’armée israélienne a émis deux ordonnances de déplacement couvrant cinq quartiers des gouvernorats de Gaza et de Khan Younis. Les jours à venir sont essentiels et la communauté internationale se doit d’agir d’urgence pour exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent, ainsi que le retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza.

Le gouvernement agressif israélien, qui fait entendre qu’il ira jusqu’au bout de la destruction qu’il a entreprise, ne considère pas la vie des enfants de Gaza, de la population de Gaza. Netanyahu blesse l’humanité.

Un plan inhumain et destructeur

Le plan inhumain du gouvernement israélien poursuit un objectif : posséder Gaza par la force et la destruction.

« Si les plans sont mis en œuvre, ils déclencheront probablement une autre calamité à Gaza, se répercutant dans toute la région et provoquant d’autres déplacements forcés, des meurtres et des destructions – aggravant les souffrances insupportables de la population » a déclaré Miroslav Jenca.

Il a souligné que la seule façon de stopper « l’immense souffrance humaine à Gaza » est par un cessez-le-feu immédiat et permanent. Puis, il a affirmé : « Gaza est, et doit rester, partie intégrante d’un État palestinien. »

Gaza face à « l’enfer »

« Gaza fait face à l’enfer » a déclaré le délégué algérien, qui dénonce la volonté d’Israël d’imposer un contrôle militaire total sur la bande de Gaza. Selon lui, l’objectif d’Israël est précis : « Pousser tout un peuple hors de sa patrie. »

Le délégué du Royaume-Uni a déclaré lors du Conseil que l’opération militaire d’Israël « n’est pas un chemin vers la résolution, mais une voie vers plus d’effusion de sang. »

©️ ONU

Une population brisée et un avenir en ruines

La volonté d’Israël est sous nos yeux : la destruction de Gaza, une population traumatisée, un avenir avançant parmi les ruines. La liberté de la Palestine est sévèrement traumatisée, ses enfants brisés.

Jamais le gouvernement israélien n’a voulu un futur en paix pour la Palestine et Israël au cœur d’une réconciliation pour le bien des enfants dans leur identité universelle et humaine.

La destruction de Gaza a été conçue, la déshumanisation des enfants palestiniens a été une entreprise politique. Des enfants abandonnés, sacrifiés, dès le premier jour, les dirigeants n’ont pas pensé aux enfants de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem-Est, ni aux enfants du Liban, et d’Israël.

La seule promesse qu’ils ont faite, c’est celle de la guerre. Ce sont des actes génocidaires qui se déroulent lentement, de manière lancinante, frappant chaque jour et redoublant de cruauté. Le corps très fragile d’un enfant affamé, perdant le souffle de la vie, c’est cela la politique du gouvernement israélien.

Un plan pour hisser le drapeau du pouvoir

Il est inconcevable qu’il puisse présenter un plan pour Gaza et qu’il puisse le mettre à exécution. Un plan pour hisser le drapeau du pouvoir de Netanyahu et de ses alliés dans le ciel de Gaza.

Il est profondément choquant que le gouvernement israélien participe aux tables de négociation pour la paix, quand chaque jour, il la piétine. Ce sont des générations qui risquent de voir leur liberté s’éteindre, leur culture perdue, leur histoire succombant sous les ruines de Gaza.

Soyons clairs : on ne tue pas des enfants pour leur construire un avenir. On n’abandonne pas des enfants pour les aimer. Israël n’a pas prévu l’avenir des enfants palestiniens.

Un plan politique rejeté

L’observateur permanent de l’État de Palestine a rappelé le plan adopté lors de la Conférence internationale de haut niveau sur la Palestine, qui établit que l’Autorité palestinienne reprenne ses fonctions gouvernementales et de sécurité dans la bande de Gaza, et que le Hamas remette ses armes.

Mais Israël refuse que l’Autorité palestinienne gouverne à Gaza, et la fin du régime du Hamas, prévue par le plan pour la Palestine, n’est pas soutenue par Israël.

L’objectif du gouvernement israélien, selon l’observateur, c’est « la destruction du peuple palestinien par le biais de transferts forcés et de massacres pour faciliter son annexion de ses terres. »

La position israélienne au Conseil de sécurité

Lors du Conseil de sécurité, le délégué d’Israël a déclaré que le cabinet de sécurité israélien a adopté la mise en place d’une administration « civile non israélienne et pacifique » gouvernée ni par le Hamas ni par l’Autorité palestinienne, soulignant que le plan d’Israël, « ce n’est pas une conquête », car Israël « n’a pas l’intention d’occuper définitivement Gaza. »

Il reconnaît donc l’occupation actuelle et le fait qu’Israël a déjà pris possession de Gaza par la destruction. Refusant la solution à deux États, Israël apparaît bien, par son plan dont il est le seul décisionnaire, comme le dominant s’imposant par la terreur qui règne dans la bande de Gaza.

Les bombardements massifs, la famine qui grandit de jour en jour, les déplacements forcés ordonnés contre une population très affaiblie, et contre ceux grièvement blessés, contre des patients allongés dans les rues sans pouvoir atteindre un hôpital surchargé et détruit par l’épuisement total des soignants et le manque criant de moyens. Les médecins aussi ont faim à Gaza.

Un cynisme sans limite

Le cynisme du gouvernement israélien n’atteint, lui, jamais son épuisement. La liberté de la population de Gaza, de ses enfants, est lourdement traumatisée et pourrait l’être pour des générations.

L’escalade militaire à Gaza, qui pourrait être dans quelques jours enclenchée par l’application du plan d’Israël, marquerait infiniment l’Histoire de l’humanité. Tout doit être mis en œuvre pour travailler à établir la paix : rien ne doit permettre au gouvernement agressif israélien d’infliger encore l’horreur à Gaza. Des enfants souffrants attendent que le monde les protège.

©️ ONU

Appel à cesser les transferts d’armes

Le 12 août, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Michael O’Flaherty, a demandé aux États membres, y compris la France, de s’abstenir de transférer des armes à Israël – des armes qui risquent d’être utilisées en violation des droits de l’homme.

Il a déclaré : « Je réitère mon appel aux États membres à faire de leur mieux pour prévenir et traiter les violations des droits de l’homme internationaux et du droit humanitaire dans le contexte du conflit à Gaza », précisant : « Cela inclut l’application des normes juridiques existantes pour s’assurer que les transferts d’armes ne sont pas autorisés lorsqu’il existe un risque qu’ils soient utilisés pour commettre des violations des droits de l’homme. »

Il a également souligné que « le conflit à Gaza a atteint des proportions désastreuses et continue de causer d’immenses souffrances humaines. »

Le contrôle total de Gaza avant la Conférence de l’ONU

Israël veut que Gaza soit sous son strict contrôle avant la Conférence des Nations unies pour la solution à deux États et la reconnaissance de la Palestine, notamment par la France.

L’Australie a également annoncé son intention de reconnaître la Palestine, comme le Royaume-Uni et le Canada.

Netanyahu s’est engagé dans un processus de destruction devenu son maître et dont il ne peut plus s’échapper. Il demeure dans une logique d’extension future d’Israël sur des territoires du Proche-Orient. La Palestine, Terre Sainte, est son objectif premier.

Un futur rêvé malgré l’horreur

Jérusalem sera reconnue capitale universelle dans un futur portant la réconciliation pour souffle salutaire de l’humanité, après la destruction et l’immense souffrance des enfants palestiniens qui marquera l’Histoire.

Aujourd’hui, ce qui est pensé comme utopique sera demain une réalité puissante, une énergie vitale pour la vie de l’humanité.

Silence – Ils ont abandonné et trahi les enfants palestiniens

La politique, c’est de la rhétorique. Des mots manipulés qui font le malheur du monde.

Les dirigeants parlent, signent des accords qui deviennent des mirages en papier, évanouis dans le désert qu’ils créent.

Promesses vides et catastrophe humanitaire

Le 10 juillet, Israël a signé un accord avec l’UE pour respecter ses engagements humanitaires à Gaza et renforcer l’aide vitale.

Le 10 août, la situation humanitaire à Gaza est « au-delà de la catastrophe », indique l’OCHA.

En août, dix enfants ont été tués alors qu’ils venaient chercher de l’eau potable.

©️ ONU

Les mots s’épuisent

Les mots s’épuisent pour témoigner, informer, transmettre l’horreur que vivent les enfants palestiniens.

Une civilisation moderne, scientifique, technologique, des pays extrêmement riches, des banques atteignant des milliers de milliards de dollars, une bourgeoisie internationale dirigeante… et aux portes de cet empire titanesque, des enfants meurent, sacrifiés, dans le silence.

La plage de Gaza n’entend plus que les pleurs sortant de l’enfer créé par l’homme. Les rires d’enfants, la joie, tout de l’innocence a disparu.

Un monde dévêtu d’amour

L’homme a dévêtu le monde d’amour.

Ce qui se passe à Gaza révèle la réalité de nos sociétés : ce que des puissances peuvent faire, ce que l’État incarne.

Ce sont ces hommes politiques qui gèrent la société atomique, celle fondée après la Seconde Guerre mondiale, qui jette son ombre sur les rivages et efface la lumière de la paix.

Ne pas recommencer

En septembre, personne ne devrait recommencer à alimenter une telle société, coulant les rêves d’humanité, l’espérance de la paix universelle, de la fraternité universaliste.

Car nous sommes des êtres humains avant toute nationalité, et que sans l’amour, notre monde est déshumanisé et mène à un seul chemin : la mort.

La réalité du néant inventé par l’homme, c’est la cruauté qu’il impose. L’extrême pauvreté siège à Gaza.

Le gouvernement agressif israélien a semé les pierres de la pauvreté, le chaos d’un monde où l’amour a disparu.

©️ ONU

L’humanité concernée

Cela concerne l’humanité.

Les politiques qui appauvrissent des populations amènent le désastre et l’effondrement.

Seule la bonté doit être la ligne de conduite, la paix, la boussole.

L’économie de guerre et le réarmement massif conduisent au chaos.

Celles et ceux qui ont connu l’extrême violence de la guerre, les traumatismes à vif, savent que les conflits armés ne servent jamais la paix.

Chaque jour compte quand des enfants meurent de faim. Aujourd’hui, mercredi 13 août, le ministère de la Santé a annoncé le décès de cinq personnes en raison de la malnutrition et de la famine. À ce jour, 227 personnes, dont 103 enfants, sont décédés des conséquences liées à la famine.

Le Programme alimentaire mondial a alerté que la malnutrition et la famine sont au plus haut niveau depuis le début du conflit.

L’Agence des Nations-Unies de secours et de travail pour les réfugiés de Palestine ( UNRAW) a déclaré hier que presque toute la population de Gaza souffre d’un traumatisme. Elle rappelle également que les civils sont affamés, tués et que des familles ont tout perdu.

L’UNRAW a souligné que la volonté politique, le leadership peuvent mettre fin à la guerre. Les dirigeants doivent avoir le courage de faire la paix.

La Cisjordanie et Jérusalem Est ne sont pas épargnées.

L’OCHA informe que le 12 août, qu’une communauté bédouine palestinienne en Cisjordanie a été déplacée de force par la violence des autorités israéliennes et des colons israéliens. Les forces israéliennes ont attaqué la communauté d’Ein Ayoud près de Ramallah et l’expulsion immédiate de près de 100 résidents palestiniens a été ordonnée.

Le 10 août, des femmes et des enfants ont été forcés de quitter leur village, sans qu’il soit un ordre officiel d’expulsion. Des familles n’ayant aucun autre abri.

Au cours du week-end dernier, des violences similaires ont été commises contre des civils palestiniens qui ont été menacés et contraints de partir en 24 heures.

Une communauté présente depuis plus de 40 ans, qui affronte quotidiennement les violences et intimidations des colons et des forces israéliennes.

En 2024, le ministère de la Santé palestinien a rapporté 717 morts, dont de nombreux enfants. Des organisations telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont documenté des cas où des enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou des colons armés. Par ailleurs, de nombreux enfants palestiniens sont détenus par les forces israéliennes, souvent dans des conditions dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme, ce qui constitue une violation grave du droit international relatif aux enfants et à la protection des civils en situation de conflit.

Les enfants du silence

Toute une région est menacée par la violence des forces israéliennes et des colons.

La volonté politique doit être celle qui lutte pour la liberté des populations traumatisées, pour le droit de vivre en paix de tous les enfants et de leurs familles. Aucun enfant ne devrait être chassé de sa maison, de son village, ni abandonné sur le bord de la route, sans abri, sans respect de ses droits humains.

Quel avenir pourrions-nous espérer d’une telle violence contre des enfants qui sont le futur du monde ?

La paix n’est pas une opinion, ni une option : elle est vitale, autant que l’eau, qui est aussi confisquée et utilisée comme une arme de guerre.

Il est urgent d’arrêter cette destruction et de réfléchir à bâtir un monde où de telles atrocités ne seront plus jamais possibles.

Fédora Hélène

©️ LiberTerra

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