Bayrou et Macron cèdent à l’extrême droite : l’Aide médicale d’État menacée

Un gouvernement qui cède à l’extrême droite

À quelques jours du vote de « confiance » dédié aux manipulations politiques, le gouvernement d’extrême droite catholique de Bayrou manipule une fois de plus, sans dignité, et se range toujours davantage à l’extrême droite, reniant ainsi les valeurs humanistes que chante Emmanuel Macron dans la fable de ses discours.

L’AFP informe que Bayrou, occupé avec ses pots de peinture à 40 000 euros dans son bureau Henri IV à Pau, peaufine une mesure pour réduire la protection de la santé des sans-papiers.

L’Aide médicale d’État (AME), droit humain fondamental, sera réduite par des normes indignes et fallacieuses, qui n’ont pour but que de séduire toujours plus l’extrême droite.

Des décrets en effet d’annonce, confiés aux technocrates, se perdent dans le labyrinthe des ambitions funestes de politiques cherchant à charmer l’indécence pour éviter leur chute.

Prêts à tout pour rester au pouvoir, ils usent selon leur habitude de la culture des maltraitances à l’égard des plus vulnérables.

Bayrou se revendique chrétien par l’utilité de cour, par les privilèges, repensant les États généraux. Il est le clergé, qui des parades aux cabales, hypocrite et menteur, séduit la mesquinerie du roi.

Les conventions internationales bafouées

La décision de réduire l’aide médicale pour les personnes sans-papiers ne peut être considérée seulement comme une mesure budgétaire ou politicienne. Elle heurte directement les principes inscrits dans les grandes conventions internationales que la France a ratifiées et qui ont valeur juridique supérieure aux lois nationales.

La Déclaration universelle des droits de l’homme (ONU, 1948). Son article 25 est sans ambiguïté : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. »

Priver une partie de la population vivant sur le territoire de l’accès aux soins constitue une violation manifeste de ce droit universel.

Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ONU, 1966). Ratifié par la France, il stipule en son article 12 : « Les États parties au présent Pacte reconnaissent le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre. »

Les États s’engagent donc à garantir l’accès aux soins sans discrimination fondée sur la nationalité ou le statut administratif.

La Convention européenne des droits de l’homme (CEDH, 1950) et la jurisprudence de la Cour de Strasbourg. Si la CEDH ne consacre pas explicitement le droit à la santé, la Cour européenne a jugé que l’article 3 (interdiction des traitements inhumains et dégradants) pouvait être violé si une personne étrangère est privée de soins essentiels mettant en danger sa vie ou sa dignité.

Le droit humanitaire et la protection des personnes vulnérables

Même en temps de guerre, le droit international humanitaire, issu des Conventions de Genève (1949), protège le droit aux soins des blessés et des malades, sans discrimination. Comment, alors, justifier qu’en temps de paix un État refuse des soins vitaux à des personnes présentes sur son territoire ?

La majorité des enfants migrants fuient la guerre, la persécution ou la pauvreté extrême, et beaucoup voyagent sans leurs parents 

Une régression contraire aux engagements français

Réduire l’aide médicale d’État, c’est placer la France en contradiction avec ses engagements internationaux et ses obligations constitutionnelles, puisque le Préambule de 1946, intégré à la Constitution, affirme que la Nation « garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé ».

Au-delà des textes, c’est une question de dignité humaine : l’accès aux soins ne peut être transformé en outil de contrôle migratoire ni en terrain de surenchère politique avec l’extrême droite. Refuser un traitement, un vaccin, une opération vitale à un être humain parce qu’il est sans papiers, c’est porter atteinte à l’essence même du droit humanitaire.

Une France qui s’éloigne de ses idéaux

La France peine à devenir le phare de la paix dans un monde troublé et instable.

Les crises humanitaires s’aggravent, y compris en France, et le jeu politique cynique vise à affaiblir les droits humains pour satisfaire les finances des milliardaires, millionnaires et actionnaires augmentant leur fortune sous la présidence d’Emmanuel Macron.

Le gouvernement s’accroche aux politiques réactionnaires pour garder le pouvoir.

La dissolution de l’Assemblée nationale, un gouvernement à la noyade, un président sous la coupe de Sarkozy, de Gérard Larcher, de Bayrou et de quelques oligarques milliardaires : où est le peuple dans cette Assemblée héritée du système monarchique ?

Macron – le Thatcher à la française

Macron, le Thatcher à la française, vacille dans un soviétisme travesti, celui qui a toujours séduit l’Occident par l’industrialisation massive, réduisant l’humain à un simple outil.

À l’image de Margaret Thatcher, il impose une vision néolibérale où la rentabilité prime sur toute considération sociale. Comme la « Dame de fer », il fait des services publics un champ de bataille idéologique, où hôpitaux, écoles et transports sont transformés en marchés soumis à la logique des actionnaires.

Mais derrière ce visage libéral se dessine un autre paradoxe : un étatisme technocratique qui rappelle certaines logiques soviétiques. Surveillance numérique, centralisation autoritaire, bureaucratie des décrets et verticalité du pouvoir : l’appareil d’État se déploie comme une machine impersonnelle, où l’individu est réduit à un rouage, soumis aux normes et aux statistiques.

La convergence du néolibéralisme et du soviétisme

Cette étrange convergence a toujours fasciné l’Occident : l’efficacité de l’industrialisation massive, héritée du modèle soviétique, et la brutalité économique du capitalisme néolibéral. Macron, en technocrate, en hérite et les combine.

D’un côté, il prône la dérégulation, la compétitivité mondiale, les accords de libre-échange, la casse du droit du travail. De l’autre, il gouverne par ordonnances, verrouille les contre-pouvoirs, impose une centralisation quasi monarchique, utilisant l’outil numérique et sécuritaire pour contrôler les populations.

L’humain réduit à l’outil

Dans cette fusion des extrêmes, Thatcher et le soviétisme, c’est toujours l’humain qui disparaît. L’ouvrier, l’enseignant, le soignant, le précaire, deviennent des variables d’ajustement.

L’homme et la femme, porteurs de dignité et de liberté, sont transformés en statistiques de productivité ou en chiffres du chômage. Deviennent des numéros d’immatriculation dans la matrice de l’État.

L’argent domine et devient l’être. Les injustices détruisent, effacent des vies, des mémoires, des projets, des rêves.

Celui prédateur se plaira dans ce système d’inversion destructeur imposant une hiérarchie à la culture des maltraitances, de la perversité narcissique.

Peu importe la violence qu’ils emploient pour aboutir, ceux sans scrupules, qui écrasent l’autre pour réussir, deviennent le mal triomphant, nourri par le portefeuille des privilégiés.

La République se déshumanise et se corrompt dans ce mélange toxique d’autoritarisme bureaucratique et de brutalité capitaliste.

Urgence d’une France à relever

Il est urgent de relever la France de l’obscurité dans laquelle elle sombre.

La véritable prospérité réside dans l’accueil de la bonté, car elle émane du mouvement de la vie, de son énergie vitale : la liberté.

Emmanuel Macron affaiblit cette prospérité par sa négation des droits humains, et chaque jour, la France devient ce bateau ivre qui se perd dans le brouillard.

La monarchie travestie en République

Emmanuel Macron ne sait pas créer. Il perpétue un système monarchique, car la République s’inspire de ce passé dont elle est issue.

Les réformes sécuritaires : un glissement vers l’autoritarisme

Depuis les années 1980, plus de vingt réformes sécuritaires et migratoires ont été votées, contribuant à une restriction constante des libertés et à un affaiblissement de l’État de droit : Loi « Sécurité et Liberté » (1981, Peyrefitte) : durcissement des procédures pénales et extension des pouvoirs de police.

Loi Pasqua (1986, puis 1993) : restriction du droit d’asile, durcissement des conditions de séjour pour les étrangers.

Loi Debré (1997) : accentuation du contrôle des étrangers, obligation pour les hébergeurs de déclarer les personnes sans-papiers.

Lois Sarkozy (2003, 2006) : renforcement des expulsions, création de quotas d’immigration, durcissement du regroupement familial.

Loi Hortefeux (2007) : instauration du « test ADN » pour le regroupement familial, limitation accrue de l’immigration.

Loi Besson (2011) : simplification des procédures d’expulsion et extension de la rétention administrative.

Loi Asile et Immigration (2018, Collomb) : réduction des délais de demande d’asile, doublement de la durée de rétention administrative.

Loi Immigration (2023-2024, Darmanin) : remise en cause de l’Aide médicale d’État, restriction des droits sociaux et des régularisations, assimilation croissante avec les thèses de l’extrême droite.

Ces réformes, répétées et cumulées, montrent une dérive continue qui fait basculer la Ve République vers une VIe République de fait : garante de la domination de l’aristocratie, de l’art subtil des corruptions, et de la progression de l’extrême droite.

La République instrumentalisée par l’obscurantisme

Elle est intime car elle maintient dans l’ignorance, la division, l’obscurantisme. Et, qu’ainsi, les populations sont facilement manipulables. Il suffit d’agiter le chiffon rouge, la haine de celui étranger à Rome.

Les textes fondateurs trahis

Or, ces politiques sont en contradiction directe avec : La Déclaration universelle des droits de l’homme (1948, ONU) : article 14 sur le droit d’asile et article 25 sur le droit à la santé. La Convention européenne des droits de l’homme (1950, CEDH) : article 3 interdisant les traitements inhumains et dégradants. Le Préambule de la Constitution française de 1946 : qui garantit à tous la protection de la santé, le droit au travail et à l’éducation.

Ces engagements sont systématiquement bafoués par les réformes sécuritaires et migratoires.

La régression démocratique mondiale

Dans la mouvance Trump, la régression des démocraties flatte des populations très orgueilleuses pensant être supérieures au reste du monde. C’est le principe aussi du néolibéralisme, qui est actif sous Emmanuel Macron.

Mais c’est la position des faibles, et la France ne peut se réduire à cette malédiction, à la médiocrité de sacrifier l’universalisme pour des pourparlers de marchands de bazar dans les sphères élyséennes.

Vers une libération inévitable

Plus les jours passent, plus le départ d’Emmanuel Macron devient une évidence, une libération.

Fédora Hélène

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