
Une histoire de mémoire, de transmission et de résilience. De l’Ukraine à la France, des survivants de la guerre à nos sociétés contemporaines, ce récit éclaire la liberté, la foi et l’humanité confrontées à l’exil, à la violence et à l’injustice. Entre silence et témoignages, il raconte la valeur de chaque vie, la force de l’amour et la nécessité de protéger les enfants, aujourd’hui plus que jamais.
Enfants de la Résistance et de la mémoire
J’ai eu la chance, enfant, de rencontrer la directrice de l’école de Beauvallon, à Dieulefit, un nom lourd de symbole.
La Résistance, les secrets gardés, les liens du silence.
Marguerite Soubeyran a accompagné mon père, enfant, après la guerre. Les réseaux résistants, les faux papiers, les solidarités qui passaient de main en main : ils soutenaient la liberté.

Leur raison d’être : défendre la vie des enfants.
Marguerite Soubeyran, Juste parmi les nations
Je revois sa silhouette, ses cheveux blancs, une personnalité alliant force et sagesse. Elle échangea avec mon père. Et je découvris l’ecole. J’avais tant entendu l’histoire de ces lieux de la mémoire d’un enfant devenu adulte. La piscine ouverte au soleil, les classes, elles aussi ouvertes sur le dehors. Tout y était différent de l’école aux hauts murs gris de la banlieue parisienne où j’allais. Je rêvais, à peine âgée de cinq ans, de m’y enfuir, de franchir le grand et haut portail de fer. La clé de la liberté en moi, mais la serrure de la porte restait obstinément fermée.

À Beauvallon, les enfants fragiles jouaient dans un jardin sans grillage, au chant des cigales, à la chaleur d’été. J’étais triste aussi pour ces quelques enfants restés pour les vacances, ceux aux parents lointains et absents. Les enfants, parfois blessés par des traumatismes, venaient comme cet oiseau se poser un instant sur la branche solide.
Quel chagrin cachait mon père ? Ses yeux noirs, son teint hâlé, ses cheveux bruns et frisés, ce charme du sud, des pays méditerranéens. Le silence et les secrets. Moi, qu’on appelait « l’Algérienne ». La terre et les larmes brûlantes de l’amour impossible, de l’enfant né au début de la guerre. La pauvreté et les heures ouvrières, la Résistance, ils pensaient sauver la vie, et la leur aussi, en partageant le pain qu’ils possédaient. Les prisonniers partis le ventre vide et le cœur plein. Les enfants échappés et retenus. Le cœur serré, la peur dépassée : pour respirer, il fallait avancer, oser l’espérance et combattre en résistance.
Mémoire en résistance, libre de vivre – Marguerite Soubeyran et l’enfant devenu mon père

Les jours se sont éteints. Cette après-midi à Beauvallon et ce nom que son cœur chantait : « Dieulefit », « que c’est beau », disait-il. Ce nom qui enchante, ce Dieu qui fit ce jardin, ces belles âmes sauvant des enfants.
Beauvallon, l’école de la liberté
L’histoire des secrets qu’ils ont emportés avec eux, de Paris à Dieulefit, raconte cette gauche populaire qui rêvait d’un monde fraternel et libre.
La valeur de l’école de Beauvallon résidait dans le droit absolu de vivre libre. Les fondatrices portaient des valeurs de tolérance, de respect des différences, de lutte contre les discriminations, contre les inégalités, contre l’ordre établi et la brutalité d’un système scolaire enfermant.
Un enfant va à l’école pour apprendre, non pour être noté, classé, puni.
L’école n’est pas une prison. Elle n’a pas à reproduire la loi du plus fort, ni à conformer les enfants à un système capitaliste, patriarcal, d’exploitation de l’humain et de la nature.
L’école ne doit pas devenir un lieu d’endoctrinement où l’on fabrique une masse salariale docile, obéissant aux règles du pouvoir bourgeois, habituée dès la petite enfance à la sonnerie de l’usine, à la verticalité d’une hiérarchie administrative tyrannique.
Et pourtant, le politique – autocrate, souvent – veille depuis les ministères de l’Éducation à ce que la démocratie ne se déploie jamais vraiment.
Beauvallon, c’était l’école des Justes. L’école du respect de l’humain. L’école qui savait accueillir l’enfant dans son développement, sa liberté, ses droits fondamentaux. Pas de harcèlement institutionnel, créé par l’autorité adulte. Pas d’humiliations devant une classe parce qu’un enfant n’a pas eu la note attendue, parce qu’il est arrivé cinq minutes en retard, parce qu’il n’a pas rendu un devoir calibré comme une pièce mécanique. Pas de commentaires négatifs couchés sur des bulletins scolaires comme des stigmates. Ces lignes, toujours d’actualité ailleurs, n’existaient pas à Beauvallon.
Apprendre l’empathie, l’entraide, les arts, s’ouvrir au monde, à la nature, aux enjeux environnementaux, à la justice sociale, à la lutte contre la pauvreté. L’apprentissage de la solidarité, de la confiance et non de la rentabilité, de la concurrence, du profit et des dialogues de méfiance les uns envers les autres.
La force des créatrices de Beauvallon tenait dans leur compréhension profonde de la liberté, dans la confiance qu’elles plaçaient en l’humanité, et dans leur courage à protéger les enfants, jusqu’à lutter, au péril de leur vie, contre la barbarie nazie.

Transmission et courage féminin
D’une femme à une femme, d’une mère à une mère, d’une grand-mère à une enfant, d’une enfant à devenir une femme.
La transmission générationnelle, être auprès des anciens et des parents, donner le temps de la rencontre, du savoir vivant. L’école doit laisser respirer cette liberté, ainsi que toute la société. Le droit au temps de la rencontre, du partage, de la sérénité. Le temps de la liberté de sa propre histoire, de la mémoire collective, de la descendance. L’enfant n’apprend pas uniquement à l’école, mais aussi au-dehors. L’histoire est vivante par le témoignage transcrit, la libération de la parole, le temps d’écouter, de recevoir et de comprendre.
Communiquer en confiance, se réunir, c’est un travail essentiel. Moins de temps d’école pour plus de savoir, de vivre ensemble au cœur de la société, de découvrir sa richesse et ses secrets. Ouvrir la parole tue.
L’école ne peut s’adapter au capitalisme dévastateur, ni être dans la continuité de ce qui met en souffrance l’humanité et la nature.

Découvrir le temps de vivre pour avoir le temps d’apprendre
Prendre le temps de rencontrer son histoire, celle des pays, de l’Europe, du Nord et du Sud, de nos racines. Marcher dans ce jardin de culture, d’arts et d’histoire. L’école-garderie devrait prendre fin. Elle épuise, enferme, et ne fonde pas l’harmonie. Elle n’apprend pas : elle endoctrine, dicte la pensée.
Apprendre est un bien commun qui traverse toute l’existence, dans toute la sphère qui nous entoure. La jeunesse le sait et demande une école nouvelle pour créer sa société.
Ma grand-mère venue d’Ukraine n’a pu aller à l’école à cause des persécutions lors de la Révolution de 17 en Russie.
Ces femmes ont enseigné la force de la vie, que chacun de nous peut percevoir et intégrer en apprenant d’elles.
Ma grand-mère m’a transmis son témoignage vivant de la Révolution de 17. Elle racontait les discriminations, l’interdiction de travailler, les menaces pesant sur sa propre grand-mère, sage-femme, frappée d’interdiction d’exercer lorsque la Russie dominante imposa son diktat, la loi du parti. Ma grand-mère comprenait parfaitement le russe, langue des autorités, langue de l’oppression, mais aussi langue apprise par ces cultures croisées et soeurs. Ces familles passant d’une frontière à l’autre et sachant déjà que l’abolition des frontières sera l’avenir quand l’homme aura cessé la guerre, l’orgueil de puissance.
Mais avant que nous puissions être citoyen du monde, il y a ces temps d’opposition menant à là désolation.
Dans ces années de peur, de basculement et de répression, de nombreuses conversions avaient été une obligation de survie. On dissimulait son identité, on s’inclinait devant la foi officielle pour protéger la vie.
Le différentiel entre le savoir de sa grand-mère, sage-femme, et la pauvreté où l’exclusion l’avait plongée était immense. Interdite d’exercer, parce que son identité ne convenait pas au parti. Pourtant, malgré les interdits, malgré le danger permanent, les familles venaient la chercher en secret pour accoucher les femmes. Elle risquait à tout instant d’être arrêtée.
Elle continuait pourtant, dans cette clandestinité courageuse : soigner les femmes, secourir les malades, affronter les épidémies, le typhus, entre autres. Ma grand-mère l’accompagnait parfois. Elle avait vu, enfant, cette résistance, cette fidélité au vivant. La vie précieuse valait plus cher que tout : c’était la liberté au prix du verbe vivre, au-delà de la peur, de l’oppression, de l’autoritarisme.
Silence, exil et foi
Plus tard, en France, le silence ne l’avait jamais quittée.
Mon grand-père lui a fourni un faux certificat de baptême pour la protéger. Elle venait d’Ukraine, où sa région, alors polonaise, lui avait donné sa nationalité. Une terre de frontières mouvantes, de vies sans certitude.
Était-elle issue d’une famille juive s’étant convertie à l’orthodoxie ? Chez elle, jamais de sapin. Jamais de crèche. Mais ce silence, immense. Elle n’a jamais revu sa famille. Elle n’a jamais su ce qu’ils étaient devenus.
Le silence, encore. Ce silence imposé par les persécutions, par la nécessité d’être conforme au pays, par la peur de l’antisémitisme, décennie après décennie. Devenir orthodoxe. Oublier.
Dans les territoires de l’Ukraine occidentale, alors polonais puis annexés par l’Empire russe, de nombreuses familles juives vécurent au rythme des frontières mouvantes et des politiques d’assimilation imposées par les États. Au XIXᵉ siècle, les autorités tsaristes mirent en place des mesures coercitives destinées à réduire la présence juive : limitation du droit de résidence, interdiction de certains métiers, dont celui de sage-femme dans plusieurs provinces, taxation spécifique, réquisitions et recrutements militaires forcés. Dans ce contexte, la conversion à l’orthodoxie fut souvent utilisée comme stratégie de survie : elle permettait d’échapper aux pogroms, d’obtenir des papiers, d’accéder aux professions interdites et de franchir des frontières autrement infranchissables. Ces conversions étaient parfois officielles, parfois purement administratives, parfois encore secrètes, les familles continuant de pratiquer certaines traditions juives dans l’intimité.
Au tournant du XXᵉ siècle, les régions polono-ukrainiennes furent le théâtre de vagues de violence : pogroms, guerres, répressions politiques qui poussèrent de nombreuses familles à masquer leur origine. Certaines prirent des noms plus « orthodoxes », d’autres acceptèrent un baptême pour protéger leurs enfants. Pendant la période soviétique, l’identité religieuse devint un motif de surveillance supplémentaire : déclarer une ascendance juive exposait aux discriminations du régime, tandis qu’être orthodoxe offrait une apparence de conformité. Ainsi, de nombreuses lignées juives se mêlèrent ou se fondirent dans la population orthodoxe, et des générations entières grandirent sans connaître l’histoire réelle de leurs ancêtres, protégée par un silence nécessaire à la survie.
La pauvreté, les conflits armés, le racisme et l’antisémitisme contraignent à l’exil : exil de sa terre, exil intérieur, aussi, ce silence qui s’installe, cette mémoire volée.
Alors, enfants de migrants, enfants des tragédies du siècle : qui sommes-nous ?
Israël fut la promesse d’une liberté et d’une universalité. Jérusalem, elle, attend encore d’être accomplie.
Je lis l’incompréhension à travers la lumière de la foi. Tracer cette courbe, cette vallée où loge l’humanité.
Je rencontre le Christ, j’ancre en moi son nom, fidèle à un baptême universel qui signifie : réconciliation.
Je suis l’un et l’autre pour n’exclure personne. Accueillir comme la vie accueille. L’humain reçoit la vie, mais il ne la crée pas. Il n’est pas la valeur suprême de la création. Nous sommes l’un de ses enfants. Et, en son commencement, elle unit les hommes et les femmes. Elle ne divise pas.

Humanité, paix et justice
La valeur de chaque vie
Chacun est précieux. Chacun a le droit d’être aimé et respecté, accueilli, libéré de la pauvreté, de l’humiliation par la faim, de la violence de la haine, du racisme et de l’antisémitisme.
La richesse de notre histoire est dans le mystère. De ma famille et le silence, de ceux orphelins qui cherchent leur terre et les leurs.
L’enfance et la liberté
Enfant, je devais partir en Israël pour vivre avec ma mère. Si nous étions arrivées là-bas, des drames n’auraient pas été.
Je n’aurais pas subi ce déchirement de l’âme, les violences intrafamiliales et conjugales, un prédateur me hurlant des injures antisémites, donc celles qu’il criait en allemand. Ses injures racistes, tout haïr de l’autre , la haine déshumanisante.
J’aurais échappé à cet exil prolongé que mes grands-parents ont traversé.
Je ne me sentirai pas étrangère sur ma terre de naissance, car l’État et sa justice ne m’ont jamais respectée, et ils ont regardé faire un prédateur de leur monde.
Plus de six années d’une plainte pour violences conjugales, sexuelles, psychologiques, physiques, coercitives, financières et antisémites. Mon histoire volée, ma mémoire blessée.
France de violences et d’injustice
L’injustice frappe des milliers d’enfants et de femmes. En France, toutes les 3 minutes un enfant subit des violences sexu – elles, et toutes les 2 minutes 30 une femme en est victime. Seuls 0,6 % des agresseurs sont condamnés… et ce, sur une période de dix ans.
Je suis moi-même victime : un agresseur hurlant des injures antisémites, dont en allemand, d’une gravité extrême ; la justice informée ; le témoignage des enfants ; une plainte déposée depuis plus de six ans… et rien. J’ai publié des témoignages pour que la justice soit enfin à la hauteur de notre humanité.
Une France fragilisée par la corruption et la pauvreté imposée
La France que j’aime de tout mon cœur est-elle ma terre ? Ai-je le droit de vivre ? Quelle est cette France de violences où persiste l’extrême droite ? Où demeure la loi du népotisme, d’une certaine bourgeoisie malsaine, d’une aristocratie ignoble valorisant la chasse à courre, traquer et tuer un animal prisonnier de la perversité du pouvoir de cette noblesse corrompue.
La perversité narcissique en culture soutient Netanyahu piétinant le rêve de paix universaliste.
Israël, marquée à jamais dans son âme par la cruauté des massacres contre des enfants palestiniens. Gaza souffrant. Les larmes en rivière d’abondance, car la justice ne cède pas.
La justice humaine portée par la liberté et nos vies à l’âme spirituelle. Nous sommes juifs, chrétiens, musulmans, nous sommes un peuple, une humanité.
Ce qui coule dans mes veines est ce sang. Voilà qui je suis. Juste humaine.

La mémoire et la laïcité
La laïcité portait ce droit d’être nous, ensemble, en communauté solidaire et fraternelle. Unir nos voix.
Dans la cour de l’école de Beauvallon, il était des enfants libres, des enfants aimés et la nécessité de protéger leur vie.
Je suis ce milieu, ce cœur uni d’Israël à la terre de France. De l’étoile à la croix, rassemblées, lumineuses. Sans plus les blessures qui détruisent des vies. Sans plus de haine, ni de violences, ni de manipulations de la terre bénie.

L’eau, symbole de vie et d’universalité
Cette eau baptise chaque être humain, donne à chaque pêcheur la nourriture essentielle. Elle verse la pureté sur nos corps, réconforte et guérit de l’épuisement.
L’eau vient de l’espace, de cet infini. Elle a constitué la possibilité de l’épanouissement de la vie sur terre. Aujourd’hui, en détresse, elle forme la crise climatique et sera l’évidence de paix.
Le prix de la division et de la guerre
Partager, car le bouleversement climatique vient de la division, de l’acharnement des puissants à faire la guerre au monde vivant. Ils commercent, vendent la nature qui ne leur appartient pas. Ils taxent les produits alimentaires, fabriquent des crises humanitaires, bloquent les ressources naturelles en les soumettant au pouvoir qu’ils donnent à l’argent.
Les condamnables, ce sont les plus riches, certains dirigeants et gouvernements liés à l’oligarchie coupable.
Je refuse de sacrifier un seul enfant de France
Celui qui aujourd’hui appauvrit l’enfant, quand hier les Justes protégeaient tous les enfants, dont ceux fragiles, ceux persécutés.
En 2025, en France, trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté. Cette politique cynique devrait cesser immédiatement, si la conscience collective se révélait.
Le malsain et la perversité de certains politiques, n’ayant jamais travaillé, assistés de leurs partis, de l’État, accrochés à la corruption, architecture même de la politique française, ravagent le pays. Les ignorants bourgeois, maîtres de la rhétorique creuse, passant leur vie à manipuler, à déverser leur haine et leurs frustrations dans la politique, à nourrir leur complexe de supériorité, leur besoin de paraître et de pouvoir malsain, détruisent chaque jour la démocratie.
La France maintient encore en 2025 des partis néofascistes, renforcés sous Macron, jusqu’aux bancs de l’Assemblée nationale.
La réalité est que la voix de la France ne compte plus de la même manière sur la scène internationale : trop de perversité politique, trop de commerce d’armement pour prétendre être un leader de paix, de diplomatie d’excellence, de loyauté. Trop d’autoritarisme, trop de perversité narcissique au sein d’une Vᵉ République catastrophique à abolir, avec une administration despotique à refonder. Sans oublier la faillite de l’Éducation, son système archaïque et épuisé.
La paix : un devoir
Enfants de France, soyez assurés d’être aimés et respectés. Soldats, femmes et hommes, leur vie précieuse, que la diplomatie d’excellence, la force politique par l’intégrité et le dévouement pour la paix universaliste protège et ne sacrifie pas.
Belles vies, aucun ne partira sur les chemins de guerre, de la mort guettant, de la blessure transperçant, des mères en souffrance, de leurs enfants perdus.
À l’heure nucléaire, d’une armée de l’espace, de nos sociétés pouvant s’effondrer comme brûle la paille, le travail difficile pour la paix est un devoir. La guerre est possible, mais la volonté doit s’affirmer pour créer une civilisation nouvelle, libérer de cette tragédie de frères devenant ennemis par la folie d’oppresseurs. Quand la guerre est passée, demeure son cortège funeste en mémoire : ces hommes et ces femmes cassées, ces enfants endormis à jamais, enveloppés dans le linge blanc, de Gaza à l’Ukraine, du Soudan au Congo. Alors un cri sort de nous pour supplier la paix et dire dans un long chagrin : qu’aurions-nous pu faire pour ne pas répandre ce chaos ?
Faire la paix, ce courage que les dirigeants doivent porter au niveau international, ce courage qui exige de sortir de l’emprise du mensonge : l’argent. L’armement fait fortune. Quelle tristesse, quelle détresse de notre humanité. Nous comptons le pain au prix des armes vendues. Comment notre esprit pourrait-il entreprendre de créer la paix, enchaîné au profit, à la rentabilité, à la concurrence, au froid cynique des richesses éphémères ?
Délivrer notre humanité de l’empire de la finance internationale, des oligarques, multinationales, des entrepreneurs en prédateurs, ne voyant plus la semence de leur cœur, sa lumière leur donnant vie et qu’ils enferment dans l’obscurité du pouvoir. Ils ont posé la pierre, condamné leur propre joie, leur propre lumière. Des enfants meurent de faim. La finalité des richesses d’argent brise l’innocence, rend le monde invivable. Dépose tout pouvoir pour retrouver la vérité. L’enfant pauvre tient en lui la richesse du monde.



Retrouver la paix : l’exigence, non le rêve
La France, où exercent des médias d’extrême droite, aux mains de quelques milliardaires et de marchands d’armes, de ceux qui manipulent et épuisent la liberté par leur domination perverse.
« Accepter de perdre ses enfants » : une annonce contre tout principe démocratique.
Miser sur les actions militaristes pour s’enrichir, passer ses journées en rentiers tout en installant l’exploitation et la misère économique.
Une France au SMIC dans un pays construit pour les très riches, par un État créant un véritable apartheid social.
La mémoire vive et traumatisée, et mes grands-parents m’appelant de cette voix en prière : « Ils ont oublié la Résistance. Nos chemins choisis pour la liberté, pour sauver des gosses. Une jeunesse qu’aujourd’hui ils accusent, quand ce sont eux, politiques sans parole et sans courage, une droite qui devrait avoir honte, qui propulse ce que nous avons combattu : la misère et la guerre. »

Une enfance dans la neige et la blancheur
Soyons la paix. La Résistance au milieu de l’hiver glacial.
La guerre et les plaines gelées d’Ukraine. Le ciel blanc sauvant le drapeau de paix déchiré, noirci à la poussière des bombardements, au vent ondulant sur une terre appelant à la renaissance.
Une enfant marchant dans cette immensité, sans savoir ni lire, ni écrire, et ressentant la douleur du monde, consolée par l’unique beauté de la blancheur immaculée des neiges.
Le froid transperçant et blessant, les enfants pauvrement vêtus. Il n’est pas de maudire la froidure, mais de réparer l’erreur civilisationnelle infligeant la pauvreté.
Unir nos voix pour anéantir la pauvreté, la guerre de la faim, ce qui blesse l’enfant.
Ouvrir les portes du possible, de l’amour infini et éternel, à l’image de la goutte d’eau tombant sur nos fronts, ce baptême universel de l’eau vivante à nos corps fragiles.
Qui es-tu ? Humain. Cela suffit.

Le mal ne triomphera pas, l’amour vaincra
Alors que les groupuscules d’extrême droite défilent à nouveau dans les rues de Paris, les fantômes de l’Histoire reviennent. Le vent néofasciste souffle, ramène la haine, l’impunité politique, la violence contre les plus pauvres. Dans cette obscurité qui s’épaissit, une mémoire demeure : celle des enfants traînés dans la rue, des étoiles tombées du ciel, des Justes qui ont protégé la vie. Et le Chant des partisans, murmuré par la Seine, rappelle que la liberté n’est jamais définitivement acquise.
Un vent néofasciste qui revient
Quand le vent néofasciste souffle, que l’extrême droite revient, que ce mal rampe à nouveau. Ce mal-être, cette maltraitance des plus pauvres.
La haine cupide, volant jusqu’à la tirelire des enfants.
Les oppresseurs politiques, leurs violences d’agresseurs, leurs titres comme garantie d’impunité.
La perversité politique se forge dans la corruption, le mensonge et les manipulations qui épuisent celles et ceux qui restent humains, sensibles, dotés d’intelligence émotionnelle.
Quand les racistes drapés à droite, faisant l’éloge de Pétain, reviennent au pouvoir, misogynes et cyniques, alimentant par leurs actes violents leurs frustrations, leur narcissisme, leur besoin de paraître. Leur indifférence morbide déshumanisant les causes vertueuses : la lutte contre la faim, la pauvreté, les violences faites aux femmes et aux enfants, la lutte résistante contre la maltraitance de pouvoir que subissent les enfants pauvres et leurs familles. La France abandonne ses engagements auprès des Nations Unies pour la réalisation des objectifs de développement durable.

La pauvreté et la faim ne sont pas des fatalités, ce sont les conséquences directes d’un système politique qui abandonne les plus vulnérables au bord du chemin. L’ODD 1 et l’ODD 2 rappellent une vérité essentielle : aucune société ne peut être libre quand des familles vivent sans toit digne, quand des enfants se couchent le ventre vide, quand la nourriture devient une marchandise plus qu’un droit. L’insécurité alimentaire, aggravée par les conflits, le dérèglement climatique et l’inflation spéculative, trace une géographie de l’injustice où les plus pauvres paient le prix des violences économiques. Réduire la pauvreté et garantir l’accès à l’alimentation, ce n’est pas seulement atteindre des objectifs onusiens : c’est reconnaître la dignité humaine comme fondement politique. C’est protéger les enfants avant les marchés, la vie avant les bénéfices, la terre avant les guerres. C’est faire de la justice sociale un acte urgent, immédiat, vital.
2025 – Près de trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté en France, pays, où les très riches enregistrent un record d’augmentation de leur fortune.

Aujourd’hui, dimanche 23 novembre, il neige à Paris, et 3 000 enfants dorment dans la rue en France. L’UNICEF ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. C’est indigne de notre pays. Emmanuel Macron, pleinement conscient et responsable, persiste dans sa rhétorique froide et sa diatribe, humiliant les pauvres, victimes d’un système prédateur qu’il a contribué à renforcer. L’argent despote assure au président, qui n’a jamais eu à travailler pour subvenir à ses besoins alimentaires et qui n’a jamais été confronté aux violences extrêmes de la misère, une impunité totale. Il ne connaît pas la fragilité à laquelle sont exposées les mères isolées, souvent survivantes de violences, ni l’angoisse de leurs enfants. Il ignore ce que signifie subir des mesures qui affaiblissent les droits sociaux et qui pèsent sur celles et ceux qui devraient être protégés.

« Pognon de dingue » : certainement voulait-il parler de sa caste, des loups de la finance, d’un système bancaire destructeur, des voleurs de vie.
Pourquoi ne donne-t-il pas à tous les mêmes cartes que reçoivent le népotisme, les réseaux politiques, les héritiers millionnaires devenus ministres, ou ceux qui alimentent la corruption mondiale par le veau d’or ?
Le marché de l’emploi est actuellement sur son lit de mort – En dix ans, les gouvernements successifs ont manipulé la création de seulement 2 millions d’emplois précaires au SMIC pour 68 millions d’habitants, alors qu’il y a plus de 9 millions de pauvres dans le pays.

Pauvreté en accélération : la vie en danger, la liberté menacée
L’aristocratie économique mondiale n’est plus un vestige du passé, mais une réalité obsédante : selon Oxfam, la richesse des milliardaires a bondi de 2 000 milliards de dollars en 2024, soit l’équivalent de 5,7 milliards par jour, un rythme trois fois plus rapide que l’année précédente.
Les 1 % les plus riches, eux, ont accumulé plus de 33 900 milliards de dollars depuis 2015, un montant que Oxfam estime suffisant pour éradiquer la pauvreté 22 fois.
Et tandis que ces fortunes explosent, les plus fragiles paient le prix : des millions de mères isolées, des jeunes précaires, des femmes subissent le poids écrasant de l’injustice sociale. Ce système prédateur, où la richesse est en grande partie héritée, fondée sur les connivences et les monopoles (Oxfam indique que 60 % de la fortune des milliardaires vient de l’héritage ou de privilèges), façonne une caste qui se reproduit sans remettre en cause ni ses privilèges ni son pouvoir. En laissant prospérer cette oligarchie, on nourrit non seulement des autocrates potentiels, mais on légitime aussi un monde où les droits des femmes reculent, où la violence structurelle s’installe, et où la démocratie s’affaiblit devant l’influence des élites héritières et rentières.

Emmanuel Macron a profondément déçu celles et ceux qui espéraient un renouvellement démocratique. Depuis 2017, il a ouvert les portes de l’État à des figures issues des réseaux sarkozystes, dont l’influence a marqué une droitisation continue du pouvoir. Après l’effondrement électoral des Républicains, le chef de l’État s’est appuyé sur eux au Parlement, intégrant leurs orientations sécuritaires et conservatrices, au point d’en reprendre l’agenda. Cette convergence politique bénéficie objectivement à l’extrême droite, les Républicains ayant noué localement et idéologiquement des passerelles avec le Rassemblement national, héritier direct du Front national.

Emmanuel Macron devrait entendre l’humanisme frapper à la porte fermée. La fraternité manifester. Il devrait rêver les rues et les places prises d’assaut par un peuple pacifique protégeant la liberté, la joie de vivre et voulant une économie solidaire, le partage en bonté pour règle de leur honneur.
La maltraitance par la pauvreté siffle le départ des années sombres
Quand ce marasme revient et s’assoit sur les bancs des Assemblées et des ministères.
Quand ces donneurs d’ordres prennent le pouvoir, alors surgissent les violences policières graves : éborgner, mutiler, blesser grièvement.
Ils accusent sans dignité les jeunes manifestants écologistes, inventent « écoterroristes », saccagent la liberté.
Ils rêvent de bagnes et de prisons pour enfants. Et la propagande, financée par des milliardaires héritiers, propage l’autoritarisme.
Alors vient un pays qui se courbe, se plie à l’obscurantisme.
Des conséquences géopolitiques : la perte de la grandeur de la France, une diplomatie d’excellence qui s’effondre. Vendre des armes n’est pas un paramètre de dignité politique respecté par tous. C’est l’appât du gain, le commerce de la guerre , alors que des populations civiles s’écroulent sous des bombes, comme à Gaza.
L’Ukraine a un besoin urgent de paix. De ce travail éprouvant, et non d’être une place pour le marketing militariste. Des contrats sur dix ans qui risquent d’endetter l’Ukraine pour de longues années. Une population qui souffre déjà d’une crise humanitaire, de la guerre et de la corruption.

La paix universaliste est la mère des peuples. La France devrait travailler à en devenir le leader. Être ce phare éclairant ses rivages accueillant les naufragés, les opprimés, protégeant ses propres enfants de la souffrance de la pauvreté, de l’exclusion, de cet exil intérieur dans son propre pays.
La terre de naissance de nos enfants doit être aimée et fertile pour donner naissance à des futurs prospères de paix et de liberté.
Les fantômes de l’Histoire
Les groupuscules d’extrême droite, néofascistes, défilent dans les rues de Paris. Les nationalistes reprennent la route du mal.
Ils hurlent le nom de la « France », qui devient alors celui de la tristesse, de la négation de l’humain, de l’effondrement de la liberté.
La joie de vivre par la fraternité vitale, l’harmonie entre les peuples, l’équilibre sur le sol de son propre pays, le chant de la liberté, tout a disparu. Tout devient le silence de l’angoisse.
Ils ont oublié, les fachos, les enfants traînés dans la rue, l’amour mourant, le train de l’enfer qui part, les étoiles tombant du ciel, la nuit profonde : elles s’accrochaient aux petites vestes, et leur lumière devenait leur condamnation.

L’enfant Juste, mémoire vivante
Ils ont oublié leurs soutiens morbides à Netanyahu écroulant l’espérance d’Israël.
Ils ont oublié le Juste, l’enfant merveilleux, son regard intense de vie, son pas sur terre marquant le sol, l’empreinte de l’innocence gravée dans la poussière.
Quand souffle le vent, il revient. Le petit pas se dessine. Il apparaît soudain. Il nous dit doucement : j’étais là, j’étais vivant.
Hier, les fascistes criaient aussi. Ils l’appelaient l’étranger. Ils hurlaient le silence des ténèbres contre l’enfant qui portait contre son cœur la petite étoile jaune, resplendissante de lumière, descendue du ciel pour pleurer sur sa tombe.
Ils ont oublié.

Le chant qui refuse l’effacement
Et le Chant des partisans se murmure, glisse le long des quais de Seine.
Paris le chante. Paris le transporte. Paris appelle les étoiles de lumière à briller haut dans le ciel, à ouvrir les portes de la liberté.
Alors, le visage de l’enfant apparaît : le Juste parmi les nations. L’innocence du monde.
Fédora Hélène

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