Haïku – L’instant du souffle, le regard

L’instant du souffle, le regard

Dans un monde de guerre, d’injustices, la liberté perce la froideur avec la douceur de la fleur traversant la terre gelée.

La poésie nous sort de l’eau glacée, prise par l’hiver, recouverte de blancheur, d’une pureté rare que seule la nature possède.
Elle est le mystère, cette goutte divine qui coule sur nos lèvres, prononçant ces mots reçus d’elle.
La communion : nous et la terre, l’air et l’eau. Le vivant.
La guerre menace, tue, et au-dehors, le ciel est libre.

Le chat contemple la cité. Calme, il parcourt les rues, se pose, prend le temps de regarder chaque chose. Les passants s’arrêtent. Ils s’invitent dans cet espace de fraternité, deviennent libres, respirent, s’apaisent.

Le chat les relie à la nature ; ils partagent un regard, un dialogue affectueux. Un sourire illumine le visage, les mains caressent le pelage soyeux, le regard s’émerveille de sa couleur, la voix l’appelle, la douceur rythme le mouvement. L’onde de l’air suit le doux sentiment. Tout s’allie. Tout est harmonie.

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Quelle société voulons-nous habiter et avec quels vivants ?

La société qui intègre la liberté comme mesure du temps s’enrichit de créations, d’imaginations, de possibilités d’innovation, d’une culture d’abondance par la bonté du geste, la douceur de la parole.

Les activités humaines deviennent alors limpides, en osmose avec le vivant, et l’homme trouve son sens : être le protecteur de la beauté du monde, de la richesse du langage, de l’immensité de la liberté.

Être libre, c’est être en lumière. C’est vital.

Les sociétés actuelles calculent le temps en valeur de rentabilité, de profits, dans un mental en permanence accéléré par la compétitivité, déesse du siècle de l’argent, nouvelle guerre absorbant toute paix.

Le travail est mesuré en temps. L’humain, prisonnier du salaire, est enfermé dans ce qui est devenu sa prison et creuse sa tombe.

Employer une personne huit à plus de dix heures par jour, quand la réelle concentration de travail dépasse rarement quatre heures, c’est imposer un enchaînement de la liberté. Les emplois sont conçus comme des condamnations, des temps d’enfermement. Pendant près de quarante ans de sa vie, une personne répète chaque jour un schéma mental similaire. Les possibilités d’émancipation sont très limitées et l’égalité des chances est un mensonge.

Le temps est soumis à un contrôle permanent, subi par la majorité de la population, et ce dès l’enfance.

L’humain est devenu l’ombre de la machine industrielle. La numérisation le place en valeur descendante. Son humanité devient un handicap, alors qu’elle est la vie.

Le capitalisme guerrier est destructeur tant il annihile l’humain. L’IA est alors utilisée dans un système de production industrielle intensive, prenant le mouvement de la guerre. Le choix proposé est l’affrontement comme réponse à l’effondrement en cours.

Le pouvoir politique maintient son emprise par la peur et l’épuisement : de la liberté, du droit de vivre, de créer, de penser.

Un peuple fatigué pense moins, aime moins, résiste moins. Il devient consommateur. Il obéit à des normes et à des interdits absurdes, jusqu’à devenir le gardien de sa propre geôle.

Le système administratif est l’émanation de la tyrannie politique, poussée jusqu’à la folie. Il n’incarne pas l’organisation de la société, mais l’illusion, elle aussi portée jusqu’à la déraison. Les taxes jouent ce rôle, rapportant toute action à l’argent. Toute réponse est confrontée à l’impôt légitimant la puissance des possédants au pouvoir et signant la faiblesse du peuple.

L’impôt qui érige et ruine selon le bon vouloir du pouvoir. L’hôpital public en subit l’oppression. L’impôt fabrique de la pauvreté, car il n’est pas conçu par l’objectif du bien commun. Le discours politique sincère sera celui proposant une refonte profonde de l’économie. Le reste n’est que le passage éphémère de la réthorique politique qui dresse les murs contre la liberté. Chaque nouveau mot des dirigeants posent une pierre de plus sur l’édifice de l’oppression.

Il paralyse la bonté, bien commun fondamental : l’esprit. La politique interdit à la civilisation d’être époustouflante d’amour et de lumière. Elle bâillonne la justice.

Un monde que le pouvoir entrave dans l’accomplissement de sa création. Un monde qui cherche un autre chemin, pour se libérer de la contrainte industrielle et de la guerre menée contre la nature dont nous faisons partie.

La liberté, souffle de vie

La liberté en respiration, marcher, regarder le chat, s’arrêter et dialoguer avec l’animal, celui cher à nos yeux. Pourrions-nous vivre sur une terre désertée par le monde végétal et animal ?

Ne plus entendre le chant de la nature, ne plus ressentir le vent, ne plus aimer. Ce serait cela une terre de pierre et de sable, La poussière en désert. Être aimé par la Terre, mais s’interdire de l’aimer. Ce qui produit la guerre.

Le regard a disparu. La nature s’est tue. Le chat couché au sol accorde les battements de son cœur à ceux de la Terre. Nos mains plongées dans la terre relient nos veines à la vie tout entière.

La nature et nous, dans une réconciliation accomplie. Le chat, libre dans la cité, nous transmet l’essentiel : regarder avec amour pour bâtir le reflet de la lumière.

Regarder avec douceur, instaurer la paix, partager par l’esprit de liberté, respirer pleinement.

Fédora Hélène

Galerie Nomade – Le chat paisible

Mémoire d’âmes 

L’enfant, douceur en silence
Le calme des jours
L’harmonie des notes
La mélodie féline s’écoute

S’échapper du temps
Le bruit s’est enfui
L’usine a fermé
L’ennui en nuage

Le chat passe libre
La cour solitaire
Le bitume gris
S’éprend des jonquilles

Un sourire dessine l’air
L’atelier respire
Le bois et l’acier
L’outil s’apaise

La lumière traverse la pièce
Les couleurs d’automne
Les senteurs anciennes
Le chat allongé, endormi

Les aiguilles figées
L’horloge sonne
Le bon temps
Mémoire d’âmes

Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fedora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène
©️ Fédora Hélène

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