Des soignants des hôpitaux Lariboisière et Fernand-Widal à Paris font l’objet d’agressions, insultes et crachats, lors de leur trajet professionnel partant de la gare du Nord ou du métro Barbès et rejoignant les établissements de santé où sur les trajets de retour.
L’hôpital Lariboisière est situé dans le 10 ème arrondissement de Paris à 300 mètres de la gare du Nord et à 200 mètres du métro Barbès. Des trajets d’effectuent les soignants de ces deux points de transports en commun leur permettant de se rendre sur l’hôpital où de rentrer chez eux et où ils sont victimes d’agressions notamment par des toxicomanes confie à France Info, Christian Le Bivic, du syndicat CFDT de l’hôpital Lariboisière.
Des agressions rapportées lors d’une réunion CHSCT le 26 mars, soulignent les syndicats.
Yann Flecher, infirmier et délégué syndical CGT à Lariboisière témoigne auprès de France Info, « Je me suis fait insulter vers 19h dans la rue Guy-Patin, la rue qui conduit de Lariboisière vers Barbès ». Et concernant ses collègues féminines, il déclare « J’ai une collègue de mon syndicat qui elle s’est fait cracher dessus lors d’un retour chez elle, elle était avec d’autres collègues, et leur état de soignant était clairement visé. »
Christian Le Bivic du syndicat CFDT évoque également » des groupes de 20 ou 30″ . Des groupes présents dans les rues alors que les gestes barrières sont à respecter pour éviter la propagation du coronavirus et que les mesures de confinement ne permettent pas des rassemblements ni une présence continuelle dans les rues, surtout en région parisienne où la pandémie de coronavirus est particulièrement grave.
D’autre part , selon Christian Le Bivic, une soignante s’est fait « arracher son sac à dos ».
Des agressions récurrentes principalement entre 18 h et 22 h obligent les soignants et surtout les femmes à être accompagnés par des agents de sécurité privés durant leurs déplacements dans ce périmètre entre l’hôpital et les points de transports en commun. Des agents de sécurité qui interviennent depuis mardi soir.
Le délégué syndical CGT déclare à France Info, « la réaction de la direction va dans le bon sens. Mais je trouve dramatique que, nous soignants, qui trimons toute la journée pour sauver des vies, on en vienne à devoir être accompagnés par des agents de sécurité pour accéder à la gare du Nord ou au métro Barbès. »
L’ AP-HP souligne que ce dispositif de sécurité vient en complément de la présence de la police dans les périmètres de ses quartiers où les agressions ont lieu. La CGT indique à France Info que les forces de l’ordre ont été renforcées depuis la réunion du 26 mars.
L’hôpital Fernand-Widal se situe quant à lui à 14 minutes à pied du métro Barbès.
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