Un soleil radieux, une douce chaleur d’été accueillaient les Normands venus au bord de mer pour le plaisir de retrouver la nature après la période de confinement. 

Les amoureux de la mer retrouvent des longues étendues de liberté, une  mer paisible formant un immense lac. La nature a commencé à reprendre ses droits et de petites dunes se sont dessinées au delà des murs limitant la plage et laissant place à une  promenade goudronnée le long des plages.

Chaque bancs s’y alignant sont dotés d’un nom. On peut y lire « banc de l’amitié », « banc de la joie », « banc des rêves », « banc de la chance », « banc des amoureux », et ainsi de suite et chacun y saisit son émotion du moment. 

Sur Ouistreham, une jeune femme nous confie le bien être retrouvé sur ses longues plages où des phoques viennent s’y prélasser. Et, curieux de voir des humains, ils ont tendance à s’approcher quand la mer monte nous explique-t-elle. Il faut cependant les observer à une distance raisonnable pour ne pas les perturber dans leur espace naturel . 

La mer qui commence à monter en fin de soirée, attire les fans du coucher de soleil, des pique-niques au bord de mer et les pêcheurs venus s’installer sur la plage. 

Préparant leurs lignes, ils confient que le poisson se fait nettement plus rare maintenant et qu’avec de la patiente, ils pourront peut-être pêcher un bar.

Mais pour eux, le principal c’est de se retrouver tous ensemble. « Après le confinement, ça fait du bien de sortir et de se retrouver« , « Retrouver la nature et être ensemble, c’est ce qui est important, le principal. Si, on pêche un bar ce sera en plus  » nous dit un autre pêcheur qui précise « Mais, il faut de la patience, il n’y a plus de poisson, plus comme avant » . 

Le mot juste, être ensemble, prendre le temps de se ressourcer entre amis, en famille près de la nature. 
Le déconfinement a été un appel à replonger dans la société de l’argent sans que les gens puissent prendre le temps  de se retrouver pendant une journée. De souffler, de respirer après avoir affronter pour beaucoup un questionnement profond sur la réalité de notre système qui s’éloigne de plus en plus de ce qui équilibre, de ce qui apporte un bien être, un respect de la vie, de la nature, de l’humain.

La côte Normande accueillait les impressionnistes par la sérénité que dégage le charme de cette région, les couleurs apaisées d’un ciel lumineux jouant avec les ombres des gris et bleus quand le soleil est légèrement voilé. Puis,  laissant de nouveau être l’or des nuances du soir. 
Devant tant de beauté si simple et qui émerveille, tous avaient envie de garder l’infini de cet instant en lui.

Il suffit d’être entouré de ceux que l’on aime, qui nous sont chers, qui laissent en nous une belle mémoire en prenant le temps de vivre ces merveilleux instants. 

La nature, être ensemble, les enfants heureux de respirer et de voir une alliance entre nous, laTerre et la sincérité s’épanouir.

Puis, on imagine ce que serait la nature si l’homme faisait une année de silence, abandonnait l’intensité de son commerce, cessait ces marchandises à n’en plus finir. S’il voulait simplement une fois se donner réellement le temps de vivre, d’être libre, de construire des partages locaux et solidaires avec les autres régions et pays.

Quand les gens se diront c’est possible, faisons le en sortant de l’endoctrinement que l’on subit depuis l’enfance.

Les enfants seraient plus heureux de retrouver la nature, d’ apprendre autrement. Il faudrait pour cela que les adultes aient envie de transformer profondément notre société sans compter des milliers de milliards d’argent mais en comptant sur la force de leur humanité et sa dimension de liberté.

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