Toutes nos condoléances aux familles des trois victimes assassinées jeudi 29 septembre en la Basilique Notre Dame à Nice par un assaillant tunisien âgé de 21 ans .

La douleur
Tout est si paisible ce matin
Le silence au cœur
Si près de l'autel
J'ouvrais la fenêtre de ma maison
Je respire l'air froid
Une chance de ressentir la vie
Ce matin, je ne savais pas si tôt
Encore loin du monde, un réveil
Et la violence cruelle assassine la paix
Elle frappe lâche
Mon cœur pleure ces larmes de sang
Une colombe est morte ce matin
Encore et encore la violence cruelle
Assassine la paix
Ma foi en moi, je pleure
Ma foi en moi, en douleur
Ma foi en moi, en secret
Ma foi en moi, je vis
Le temps d'une prière croyant ou pas
Ce temps apaisé loin de tout bruit
Ce temps à l'écoute de l'espoir
Son eau ruisselle, console les drames
S'écoule sur ma main portée à mon visage
Cette paix qui répare les champs de bataille
Un silence
Il n'est que la parole de l'être
Libre, libéré ce matin en une église
Que le sable au creux des mains
À la lumière des temples, des églises
Des mosquées , des synagogues
Traversant notre ciel
De printemps, d'hiver
Une étoile en nouveau jour
Ce matin, je n'aurais voulu
Qu'entendre nos voix unies
Sculptant les vitraux
En nouveaux prophètes
Conter notre avenir
A la flèche au-dessus des toits
Chanter la paix
Ce matin, la Terre a tremblé
Sous nos pas divisés, épuisés
Près de l'autel il ne fut pas
L'encens et une flamme
En secours de nous tous
À terre des flaques de sang
L'innocence est morte
S'en va notre monde
Un peu de lui meurt
À chaque fois que l'homme tue
Ce matin, j'ai ouvert la fenêtre
Tout est si paisible, le silence au cœur
Si près de l'autel où fleurit l'olivier
Je respire l'air froid, ressens la vie
Une chance avant que
Le chapelet compte
La dernière prière
©Fédora hélène
