« La Familia grande » – Camille Kouchner et le courage de témoigner, le courage de la liberté

Ce jeudi 7 janvier sort aux éditions du Seuil, le livre de Camille Kouchner « La Familia grande » qui révèle les violences qu’elle a subi de manière indirecte et surtout les violences que son frère jumeau , Victor, ainsi appelé dans le livre, a subi , et les mots courages s’écrivent, décrivent la violence, cette violence lancinante conçue , voulue par les adultes, ce vol de la liberté d’enfants, d’une enfant, Camille Kouchner.

Olivier duhamel, politologue, de réseaux et d’influences, tout tombe et sombre , la sinistre réalité se fait jour, de ces jours que l’on oublie pas, de ces heures de douleurs vécues qui dictent l’encre imprimant les pages, les laissant noircies par l’enfance volée, ce vol qui n’est pas d’argent mais de vie, on vole la vie et elle crie au secours, prononce sa clarté, la vérité, et l’enfant si magnifique y paraît enfin à la lumière de la liberté.

Une liberté que la violence détourne, emprisonne dans le mensonge, la liberté sexuelle qui devient la violence sexuelle, celle considérée comme normale, celle qui détruit un être humain, un enfant , une femme, celle qui imprègne le monde, toutes les classes sociales. Il est considéré normal de tuer par la violence sexuelle au sein de la culture du viol et du patriarcat, une violence qui laisse la victime vivante, rien n’y paraît, il n’est pas la plaie d’un coup de couteau, et pourtant la blessure tue.

L’impunité gagnée par cet invisible, par la souffrance qui se fait silence, par le corps qui se sauve et donne toutes ces forces à cela, se sauver ou mourir et « je suis morte », peuvent se dire les victimes dans ce secret des violences tues . Le viol, les violences sexuelles sont un crime, un crime qui laisse entre la vie et la mort, et la force , l’énergie de vie est là, permet de témoigner, de dire, d’écrire, de peindre les murs sombres, noircis d’une nuit profonde, infaillible, qui s’éternise et la justice s’y est effacée, la lumière n’est plus et l’indifférence gagne, il ne faut pas déranger.

La victime doit prouver, dire, raconter, elle est l’accusée et l’innocence se brise encore, tant d’inhumanité a peint notre société avec la plume d’une civilisation qui conduit le rythme infernal de la guerre contre l’humain, contre la nature et dans le monde entier, ce sont des millions de victimes, de femmes et d’enfants, qui subissent des violences inouïes et cruelles , qui sont oubliées, oubliées par cette négation, l’absurde , le néant qui habite des femmes et des hommes de nos sociétés se parant de ses élites en demi-dieux qui ne sont que mensonges, et violences . Violence , ce mot qui se divise en portant en ces lettres le mot, viol.

Des hommes pervers, cruels, violent la vie de ceux fragiles, libres et merveilleux de rêves, d’envie de vivre, de passions à réaliser, et tout ce beau échoue car la violence prédomine.

Le riche est ce pouvoir, il prend tout, tout lui appartient, et il est le maître, celui aux titres, celui qu’on écoute, qui influence la société, poursuit un système dévastateur, le renforce, l’accomplit, lui donne une valeur et tout est faux, si faux. Tout est mensonge, artifice, et la vérité , elle, elle meurt .

Ce sont 165 000 enfants victimes chaque année de violences sexuelles , dont 130 000 filles et 35 000 garçons. Le silence de plomb traverse rapidement telle une balle et foudroie le cœur de ces enfants blessés qui n’ont que rarement le droit à la justice pour les protéger, et respecter leur droit au bien-être, à la santé, leur droit de grandir en paix et en sécurité.

Tout le système se fait le tissage du cauchemar et les institutions qui sont le pouvoir, les intellectuels, tout ce tout qui constitue nos sociétés commet une maltraitance à l’égard des enfants victimes qui ne sont pas écoutés, respectés , aimés.

Notre société manque cruellement d’amour. Nous avons tant besoin de lui, il appelle et c’est lui, l’amour que les victimes clament et non la haine lorqu’elles témoignent, luttent, en se défendant seules, en défendant la vie et l’avenir pour que plus qu’ un seul enfant, pour plus qu’une seule femme vivent l’atroce de la violence sexuelle, de la violence qui est établie dans nos sociétée, en reine.

La haine, les victimes l’on subit. Elle est ce fouet qui les a battu presque jusqu’à la mort, avec ce jeu de prédateurs, « je te tue ou pas » , « je te laisse en vie, mais » , cette atroce violence, manipulation que des hommes que l’on nomme prédateurs , exercent.

Ce presque jusqu’à la mort, c’est « je te conduis à la mort » qui est l’acte réel de certains hommes violents et la victime est en vie uniquement par la force du soleil en elle, l’amour.

L’amour sauve, il sauve et donne vie. Les victimes ne comptent que sur elles-mêmes car souvent la justice est ce mur qui abandonne, se joue des délais de prescriptions, de l’indifférence, des plaintes classées sans suite, des plaintes oubliées, échouées sans penser qu’ une plainte, c’est un être humain en grande souffrance qui veut vivre, veut être à cette force, au courage de témoigner et qu’il serait de l’écouter et de le respecter.

Puis, il est également à chacun d’être un rayon de soleil qui soutient une victime, secourir, c’est sauver une vie . Le nombre d’adultes qui accusent la victime, la salissent, l’excluent car elle ose dire, témoigner , cela ne doit plus être concevable car ce comportement apporte une souffrance considérable aux victimes et contribuent à maintenir la criminalité de prédateurs, à mettre une victime en danger, à la tuer à petit feu.

Des conséquences graves sont pour la santé des victimes, des traumatismes lourds et une mémoire traumatique qui rappelle la violence subie, qui affecte les souvenirs, le bien-être. Et , il est ces vies en puzzle où les pièces manquantes dans cette mémoire que les prédateurs abîment sont autant de douleurs. Le souvenir revient et s’efface , puis un autre prend la place, un rien l’évoque, une odeur, un mot, un geste, puis il s’efface et revient de nouveau effondrant parfois l’enfant qui le revit, l’enfant devenu adulte et la mémoire continue à être cet incessant souvenir qui surgit et disparaît sans fin.

Des femmes subissent plusieurs violences sexuelles dans leur existence et chaque fois, le droit à la résilience n’existe pas , ni celui à la justice et en ne comptant que sur elles-mêmes , elles avancent, construisent, bâtissent par cette source vivifiante de l’espoir , l’espoir de ne pas céder, de lutter et de dire aux prédateurs que tôt ou tard, ils seront face à leurs actes, que tout peut très vite changer et il nous appartient de tout révolutionner pour aimer plus fort la vie, et vouloir plus que tout, donner un bel avenir aux enfants.

Mais, au moment où sort le livre de Camille Kouchner , des adultes continuent à soutenir des prédateurs , cela est encore. Des enfants et femmes victimes sont diffamés, niés et leur mémoire effacée , c’est la négation , c’est détruire une vie , c’est d’une inhumanité folle et des milliers de victimes le vivent.

Mouvement Les Colleuses

Le mouvement des Colleuses affichent qu’il y a au moins 3 enfants par classe qui sont victimes d’incestes et qui sont rendus invisibles. Dans plus de 80 % des cas , les violences sexuelles sont commises par un proche et en 2019 en France – 1 % des violeurs sont condamnés. Un chiffre glaçant, un chiffre qui signifie qu’après des années de procédures éprouvantes , les victimes subissent une autre violence, celle qui nie les droits humains.

Mouvement Les Colleuses

C’est à cause de nos systèmes qui entravent la liberté, la vie que l’ONUFemmes évaluent qu’il faudra encore 100 ans pour que les enfants et les femmes soient protégés, respectés que le patriarcat , la culture du viol ne soient plus à tuer des vies.

La liberté sexuelle pour cacher , manipuler ce qui est en réalité , des violences sexuelles. La justice manipulée qui devient l’injustice et les larmes coulent en encre sur les textes devenant notre mémoire collective, cet effort de mémoire essentiel pour casser cette logique où tout recommence.

Les victimes oubliées

Aujourd’hui, nombreuses victimes vivent un traumatisme, ce rappel de la douleur car le livre de Camille Kouchner, c’est un livre courage pour des milliers de victimes, qui trouvent à travers ces pages , ce qu’elles ont elles-mêmes vécu.

Des victimes qui ont la force de pardonner pour vivre au cœur de l’orage, pour ne pas laisser la haine être la victoire, pour donner à l’amour son triomphe , pensant ne jamais revivre l’horreur, qu’elle va cesser, que le prédateur va comprendre le mal qu’il fait et qu’il va arrêter . Les victimes seules face à un bourreau, survivent et pardonnent pour être en cette survivance . Mais souvent les prédateurs voient le pardon qui leur est accordé comme une permission pour recommencer, salir, diffamer leur victime. Un pardon pour vivre est donné par la victime, un pardon volé par un prédateur pour tuer sa victime.

Des prédateurs, conscients et responsables, qui calculent leurs actes et savent avant la victime ce qu’elle va subir. Ils regardent leur proie souffrir, expriment leur bien-être dans leurs actes déments de violences sexuelles ; ce terrifiant de prendre conscience que ces hommes pervers se font du bien quand ils attaquent un enfant, une femme.

Les hommes violents anéantissent la vie et il serait temps de dire également qu’il est bien un environnement qui les laisse faire , les accrédite, les légitimise et leur donne la possibilité de ne jamais arrêter, de recommencer sans cesse leur violence.

Ce jour des victimes ont mal, se souviennent , savent qu’un homme cruel se nourrit d’un environnement nocif, toxique, constitué de mauvaises personnes qui savent ses actes criminels et qui les soutiennent, accusent les victimes . « Beaucoup de gens savaient » explique Camille Kouchner. Oui, c’est vrai, beaucoup savent et laissent faire.

Ces personnes soutenant un homme qui met en souffrance des enfants, commet des violences sexuelles, doivent être mises face à leurs responsabilités, c’est la moindre des choses !

Tout un milieu politique nocif domine. La manipulation, le sans limite, ce sentiment de pouvoir , de puissance par la garantie de l’impunité deviennent les dramatiques règles du jeu . Des drames qui touchent la vie d’enfants, de femmes, de familles qui sont rendues invisibles dans ce système de nos sociétés qui vivent sans éveil de la conscience, dans cette auto-destruction permanente, lente.

Ceci est concernant des violences sexuelles et également dans les cas de violences conjugales où l’apparence encore une fois , le mensonge destructeur détruisent des victimes qui n’ont rien demandé, qui se sentent anéanties aussi par ce mensonge qu’est le pouvoir, l’art de la manipulation, et à devoir prouver sans cesse, raconter, dire encore et encore, se heurter aux dysfonctionnements lourds de la justice que la CEDH dénonce, comme le fait également Amnesty et des associations, collectifs féministes. L’ONU déclare qu’ aucun pays n’a jamais véritablement respecté les Conventions internationales pour l’élimination des violences faites aux femmes, aux filles, aux enfants.

La perversion de la loi sur la définition du viol, une perversité, méchanceté que l’on retrouve dans la société et il est beaucoup de souffrances , trop de souffrances de victimes inoccentes. L’hypocrisie en lâcheté, l’indifférence qui signifie l’inhumanité et cela ajouté aux délais de prescription qui ne protègent qu’ un pouvoir masculin nocif , qui représente le pouvoir au sein de nos sociétés et il doit rester maître du jeu. Les lois ne sont pas un hasard, et elles sont conçues par le pouvoir politique depuis des décennies et demeurent souvent à ne servir que la culture du viol. Ce qui a pour conséquence que le respect des droits humains envers les femmes et les enfants , cela ne sera pas avant 100 ans, comme l’évalue l’ONUFemmes.

100 ans – Nous ne pouvons nous dire en démocratie, respectueux des droits humains , si nos sociétés accceptent qu’un homme puisse martyriser une femme, un enfant.

Nos sociétés qui éclatent à la lumière de la vérité et pourtant il est toujours des adultes soutenant des pervers comme un cercle infernal sans fin.

Aujourd’hui, 7 janvier. Aujourd’hui et demain des victimes sont niées, diffamées, des plaintes au silence, et beaucoup savent qu’elle est la violence inouïe dont un homme peut faire preuve de manière récurrente à l’égard d’enfants, d’adolescents-es, de jeunes adultes et de femmes.

L’ignorance, le mensonge, le culte du patriarcat et de la culture du viol persistent à travers le monde, y compris en France. Nous sommes le 7 janvier 2021 et il y a de très nombreuses victimes, des femmes , des enfants qui ont le courage de témoigner, de porter plainte, d’avancer avec le sourire, la tristesse, la colère et surtout un immense chagrin car la justice n’est pas, n’existe pas.

Refondre profondément la justice , c’est aussi refondre notre société, être chacun un rayon de soleil pour donner aux enfants un avenir meilleur, serein, où ils n’auront à subir les violences sexuelles, les violences faites aux femmes et aux enfants à travers le monde.

Un grand merci à Camille Kouchner pour son courage, son témoignage, et il est de dire aux victimes qu’elles ont le droit d’être heureuses, le droit de témoigner, de libérer la parole. Qu’elles sont ces étoiles dans le ciel, une lumière qui nous dit toujours que l’amour est plus fort que tout.

Qu’il est de dire « Je ne céderais pas » , #Neplusrienlaisserpasser, #Arrêtonsles, #Stopimpunité – Ni pardon Ni oubli

© Fédora Hélène

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Extrait – Le Point :

« En écrivant, Camille Kouchner tâche de s’affranchir du secret et du silence. Mais, au-delà de l’inceste, elle décrit un monde de vérités alternatives et d’injonctions contradictoires, un milieu qui se contemple lui-même, qui se regarde vivre, qui admire très complaisamment son impertinence supposée et sa prétendue liberté. Une « familia grande », une famille élargie qui n’en est pas une. Une vie artiste et affranchie des conventions bourgeoises, mais dans une double villa avec piscine où prolifèrent les nounous, les cuisinières, les gens de maison. Une communauté féministe, mais dont une jeune femme est bannie pour avoir déposé une main courante après avoir été agressée par un invité pendant son sommeil – quelle « vulgarité »… Un monde où la liberté sexuelle s’apprend à marche forcée : on envoie une femme mûre à l’aîné pour le déniaiser, on s’indigne de ce qu’à douze ou treize ans la cadette soit encore vierge. Camille Kouchner doit mimer devant la « familia » un acte sexuel alors qu’elle est à peine pubère, on l’incite à masser et caresser les adultes ; la photographie de ses fesses, prise par son beau-père, est affichée en grand sur les murs de Sanary.

« Sois libre », donc. Mais sois libre à notre façon : les enfants sont moqués si leurs goûts les dirigent vers où leur âge, leur pudeur, leur milieu même les portent. Camille, jeune fille de la grande bourgeoisie, élève à Henri-IV, veut suivre des cours de piano ? On le tolère, mais on le tourne en dérision. « Tout est dit, rien n’est expliqué », répète-t-elle. Il faut admettre tout et tout comprendre, fuir comme la peste les jugements moraux, ne jamais manifester de chagrin ni de trouble. « 

Sur France Culture, la psychiatre Muriel Salmona dénonce « Une impunité effarante« . Tout révolutionner ! Refondre profondément la justice , il y a urgence !

Les victimes étouffées, plus jamais ça . Honte à jamais à toutes celles et à tous ceux qui soutiennent des violeurs , nient, effacent, étouffent les victimes; qu’ils soient face à leurs responsabilités, c’est la moindre des choses.

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