Quand la paix sera-t-elle notre monde ?

Les larmes des enfants, de leur mère, ce sont elles le combat pour la paix. Cette eau qui rendra possible un monde en paix, parce qu’elle est la parole de l’innocence qui ne s’efface pas.

Ferme les yeux, bascule dans la paix, vois l’enfant qui est en toi. Vois ses sourires, ses rêves qui construisent ton avenir. Il est la source de toute ta vie. Cet appel profond à aimer, à croire possible les mots d’amour s’écrivant par-dessus les drames, laissant passer à travers le rideau, la lumière. Cette peur du noir, elle s’échappe d’un cauchemar quand tu perçois le monde et ses ivresses de violences.

Elle pensait la paix, la dessinait et puis, il est le drame de ces hommes coulant, pierre au fond de l’eau. Il revient ce mot écrit à la vie, je t’aime. Je t’aime loin des bombes, des fracas. Loin des rivières asséchées quand un homme ne pleure plus, qu’il part vers ses ivresses de violences, vers la folie, sa main fermée en poing prête à blesser l’oiseau en plein vol, éteindre son chant.

Je comptais les marguerites, les pétales et jamais, il n’ était celle arrivant à « pas du tout ». La vie est tout et jamais il n’est oublié ce sourire d’enfant, les larmes innocentes, ce paradis que berce la Terre quand les chagrins clairs appellent la paix à la pointe des blessures.

Chante un peu de toi à travers les mots de liberté, éveille ce petit chemin de paix, ce regard du haut des dunes quand la mer immense te dit que tout est possible et te laisse sur le rivage les perles de ta mémoire, toi enfant courant si libre.

Les coups injustes et toi, tu étais si petit face à la colère des hommes, leur rage. Tes yeux bleus se couvraient d’orage, mais je te donne un peu de moi pour ouvrir les rideaux et voir demain, ton avenir serein.

Il était une fois, la vie n’est pas cette petite mort, tout reste vivant en toi. Retrouve ta voix qui parlait tout bas aux silences du monde qui portent notre espérance, un monde en paix et l’aube des jours sans peine. L’enfant tué par les armes des pouvoirs, des guerres, en ange gardien te demande : ne renonce pas à aimer, à croire possible la paix et cette chance de vivre, de lutter contre les injustices qui brisent ta voix et transforment le lac calme, en colère.

Un combat pour la paix et demeurer cette flamme quelque part. Perdue s’il le faut, mais rien ne s’efface des émotions, des envies de grandir sur une Terre libérée de nos systèmes qui nous perdent, ce suicidaire de l’économie, ce non-partage qui détruit. L’argent ne coule pas dans nos veines, ne vois que l’eau pour sang, cette force de vivre qui patiente, brave les siècles d’ignorance, et aujourd’hui Gaza pleure et nous.

Étoile Yémen est l’oubliée et nous. Nous ne pensons pas notre humanité en frères et sœurs. J’écrirai dans un coin de ce monde, ce rayon, c’est un peu de mon cœur comme une pluie fine passe et console mes yeux.

Donner sa vie à la naissance, ce que nous sommes. Se détacher de tout, se rassembler, s’aimer. Ce secours quand les pierres étouffent les corps sous les décombres, les bombes et ce silence dans nos rues désertes de drapeaux blancs alors que la violence saisit nos villes.

Ces femmes battues, violées et mortes sous les coups, croyons-nous porter la paix ? Cette nuit sans ombre, à la lune morte qui ne voudrait que rencontrer une marée humaine battre le pavé pour toi, paix.

Sortir de nos murs, des pouvoirs, des ordres et envahir les places de liberté. Ce chant, l’entends-tu ? Il hisse le La d’une voix fraternelle et demain, crois-tu qu’il sera l’hymne de notre souffle, notre humanité.

Je poserai sur la table cette simple fleur tombée au jardin. Ouvre tes yeux, elle était à terre, ce recommencement qui met fin à l’été et je compte les hivers qui s’éloignent du petit chemin de paix.

J’ai posé la fleur sur mon océan, et voguent les mots plus loin. Cette voile blanche qui sauve des naufrages et j’écris notre passage sur le journal de bord. File les gouttes une à une formant une chaîne solidaire partout sur cette Terre, être un en ce tout de nous. En osmose avec l’air et le vent transportant au fond des océans les âmes belles, migrants périssant en mer, où est notre humanité ?

Une frontière. Ce mot n’a pas de sens, que la limite, notre sensibilité qui nous sépare du mal que les puissants sèment, et l’enfant se noie et nous.

Quand on partait main dans la main et sans jamais avoir faim que d’amour et soif de ces toujours, ces étés qui demeurent en nous. Ces baisers, et cet adieu, je referme le coffret à bijoux des colliers en ribambelles, ornant, glissant le long des corps dansants. Ces fêtes, avant le deuil, pleurent les enfants et nous. Les armes en arc sans ciel, sans couleur et je m’évanouis aussi.

Seulement aimer, marcher sans s’arrêter, revenir et cet enfant qui, lointain, regarde. Il était nous. Crois-tu que je pourrais me reposer, reprendre la route, et réciter les prières les yeux clos ? Donne-moi ta main, ne plus avoir peur, reviennent les étincelles éclairant le petit chemin de  paix.

Je ferme les yeux, je te vois. Ce terrain pauvre couvert de sable et de pierres, c’est aussi chez moi. Je voudrais qu’aucune naissance ne soit au cœur des tremblements, la guerre. Elle est enceinte, et le feu éclate. Quels sont ces hommes de violences ? Je sers fort ce sable contre moi. Soit l’or, et nous. Cette espérance de paix sera-t-elle poussière ? Quand la paix sera-t-elle notre monde ?

Quand la violence est le langage des hommes, il ne peut pas y avoir de paix ; j’avais pensé aimer.

Cet enfant, et nous.

©Fédora Hélène 

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