Jerôme Rodrigues, figure des Gilets Jaunes, a de nouveau été blessé lors de la manifestation contre la réforme des retraites du 28 décembre . Une blessure touchant une seconde fois l’oeil très gravement blessé en janvier dernier.
Jérôme Rodrigues s’est directement exprimé suite à cette blessure par le biais des portables filmant à ce moment là . Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux .
Jérôme Rodrigues y déclare » Ce qui s’est passé ? On nous empêche de manifester. » et dit avoir reçu « un coup de bouclier » « Je prône le pacifisme, je demande à ce que tout le monde soit tranquille. je manifeste. » Puis ajoutant après le choc de cette blessure, mais gardant son incroyable force, debout et s’exprimant « La police mutile. La police justifie aujourd’hui son régime spécial de retraites en mutilant. «
Jérôme Rodrigues avait été gravement blessé sur cet œil lors d’un rassemblement à la Bastille le 26 janvier.
L’IGPN est saisi de cette affaire et le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme ».
Une enquête qui est également pour un deuxième manifestant blessé le 26 janvier dernier .
Le drame des blessés , des mutilés
Un drame certain pour notre pays de vivre ces violences, de porter irrémédiablement dans notre histoire toutes ces personnes gravement blessées, mutilées.
Un drame car la mémoire collective va se construire sur le traumatisme de ces violences. Le choc de voir par notamment les vidéos, et il est primordial d’informer, mais il est certain que ces états de chocs répétés depuis plus d’un an, laisseront des séquelles dans la construction collective de notre société à venir.
Les enfants entendent, perçoivent , d’autant les adolescents et ceux manisfestant d’autant plus, et il sera une conscience que la paix n’est pas en harmonie dans notre pays contrairement à ce que l’attrait de la surconsommation peut laisser croire.
il sera particulièrement choquant de convecoir mentalement pour des jeunes en plein développement, qu’on continue comme si de rien n’était et qu’à côté de nous et dans nos mémoires est le fait incontestable que des manifestants ont été mutilés.
Il serait beaucoup plus sain que la solidarité soit et que les citoyens refusent qu’ils soient en accord ou pas avec les manifestations, qu’un manifestant pacifique soit gravement blessé et jusqu’à être mutilé.
La passivité des adultes et leur indifférence sont assez terrifiantes quand ils ne se mobilisent pas massivement pour dénoncer et refuser que cela se passe dans leur pays pour la dignité de sa démocratie.
Nous sommes un des pays fondateur de l’Europe et nous nous couvrons de honte à vivre ces violences, ce drame de personnes mutilées.
Puis, il reviendrait à dire que la peur de manifester est normale, que la punition de la blessure est logique, et c’est construire une société spychopathique qui justifie la violence d’un ordre établi que l’on élabore pour les enfants et notre vie à venir.
Un monde en reflet de cette théorie quand la France est dans ce flou de procédures judiciaires, de plaintes émanant des blessés qui n’aboutissent pas.
Il est cette jeune femme de 19 ans très gravement blessée à la tête lors d’une manifestation des Gilets jaunes le 8 décembre 2018 à Marseille.
Elle avait été rouée de coups et très grièvement blessée à la tête par des policiers.
Et son avocat déclarait à Médiapart que deux policiers apparaissant sur les vidéos « n’ont toujours pas été entendus plus de dix mois après les faits. »
La jeune femme témoignait » Ils sont arivés, une dizaine sur moi, et ils m’ont fracassée. »
Comment pouvons -nous nous sentir bien dans un pays qui accepte de telles violences ?
Comment pouvons-nous faire comme si de rien n’était et de ne pas écrire d’une voix forte, tous ensemble, « Oui, il y a des violences policières sur des innocents, personnes pacifiques et c’est intolérable » . Tout comme ces violences le seraient de toutes les manières car la justice ne peut se comprendre par une brutalité violente.
Une peur, les gens vivent une tension, une peur dans ce pays et la présence de Casterner qui ne démissionne pas est très choquante .
le Défenseur des droits, Jacques Toubon
Jacques Toubon a rendu plusieurs rapport démontrant la dangerosité du Flash-ball changeant de nom mais pas la gravité de son utilisation.
Le courage de Jacques Toubon, son combat vertueux et qui n’est absolument pas soutenu par les gouvernements préférant la brutalité.
Il faut rappeler que le défenseur des droits s’est « saisi d’office », fait rare, suite au classement sans suite de la plainte par le parquet de Strasbourg, d’un jeune de 15 ans très gravement blessé par un tir de LBD.
Des mineurs blessés et la France entre dans le cadre du non respect de la Convention des droits de l’enfant en classant la plainte sans suite.
Le Défenseur des droits qui avait été saisi en 2016 par le collectif « Stop violences policières » à propos d’abus des forces de l’ordre durant les manifestations contre la loi Travail.
Loi Travail, le déclencheur
Loi déclenchant l’escalade des réformes pour mettre la France en conformité avec un capitalisme international et faire de notre pays, une province boursière d’un système européen puis entre des blocs capitalistes dominant, la Chine et les États-Unis.
Réaction politique
Jean Luc Mélenchon réagit sur Twitter et se dit « écœuré » par cet acharnement contre Jérôme Rodrigues.
Il nomme aussi directement le préfet Didier Lallement comme responsable d’une violence démesurée contre les manifestants.
La préfecture de police répond quant à elle sur Twitter que « les forces de police font usage de la force strictement nécessaire. »
Jean-Luc Mélenchon et les cadres de la FI avaient demandé la démission du préfet de Paris, Didier Lallement, suite au rassemblement anniversaire des Gilets Jaunes à Paris le 16 novembre dernier et l’escalade de violences qui avait eu lieu place d’Italie.
Le préfet Didier Lallement qui n’était pas passé inaperçu avec sa réflexion déplacée à une femme s’adressant poliment à lui et à qui il avait répondu quelques heures après la manifestation » Et, bien, nous ne sommes pas dans le même camp, madame. »


Didier Lallement préfet de bordeaux
Retour en 2018, les Gilets jaunes manifestent partout en France tous les samedi et à Bordeaux, les rassemblements mobilisent des milliers de manifestants.
La place Pey Berland, place de la mairie de Bordeaux, est le Front, la ligne principale faisant face à Alain Juppé, soutien inconditionnel d’Emmanuel Macron.
Lors des rassemblements, la place est recouverte d’un épais brouillard de gaz lacrymogène, les manifestants donc beaucoup de personnes âgées luttant contre la pauvreté s’y retrouvent et des jeunes restant stoïque face aux lancements des palets de gaz lacrymogènes atterrissant sur la place occupée par les Gilets jaunes et tous ceux venus soutenir le mouvement.
Il sera cette jeune femme pacifiste de 19 ans, assise dans le calme qui recevra un tir de LBD dans la cuisse et des gaz lacrymogènes en pleine figure et notamment dans sa bouche alors visée.
Des rassemblements qui duraient environ plus 2 heures dans ce face à face entre le peuple et le pouvoir.
Dans les rues adjacentes, la lutte se poursuivait dans la soirée, les tags s’inscrivant sur les murs, le bruit des affrontements faisaient place au vacarme habituel de la circulation.
Les bourgeois avaient mis en pause lors divertissement du samedi après midi dans le triangle d’or qui appartenait alors au peuple révolté.
Et, voilà, Didier Lallement se dressant en Jeanne d’Arc à travers les couloirs du temps pour servir l’ordre au pouvoir.
Puis le rapport de l’ OGLP ( L’Observatoire Girondin des libertés publiques) , accable Didier lallement, sa gestion de crise, sa politique du maintien de l’ordre.

Rapport de l’OGLP
Un rapport d’une soixantaine de pages établi par ce collectif qui regroupe La Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France, Greepeace, Médecins du monde entre autres qui relate une enquête sur le maintien de l’ordre à Bordeaux du 17 novembre 2018 au 16 février 2019.
Son titre est sans appel : Une politique d’intimidation.
Une politique d’escalade de la violence y est analysée et rapellant dès ses premières lignes « le droit de manifester est un droit fondamental et une condition essentielle à la démocratie. »
Le rapport mentionne « la disproportion manifeste de l’usage de la force » notamment entre les 1 er et 8 décembre« . Puis, il précise « La communication agressive déployée par l’ensemble des pouvoirs publics a mis en échec toute tentative de pacification«
Ce qui alors nest pas uniquement de la responsabilité de Didier Lallement mais aussi de l’ensemble des politiques responsables et autoritaires.
Entre ceux dans l’exagération de leur soutien à Emmanuel Macron et ceux observant un silence en approbation sans grand courage mais correspondant bien aux compromissions politiques.
Le rapport rappelle également le « bunker » des forces de l’ordre » mis en dispositif pour empêcher tout déplacement vers la mairie.
On se souvient de ce dispositif allant bien au-delà du mois de décembre et les touristes photographiant ce mur de grillage en métal gris allant du mur de la cathédrale Saint André jusqu’à son opposé.
Ce souvenir de Bordeaux avec l’Hôtel de ville apparaissant en quadrillage à travers ce « bunker » gris.
Et, nous revenons au brouillard irrespirable piégeant tous les gens présents et que relate le rapport « C’est alors que sans sommation, une pluie de grenades lacrymogènes s’est abattue sur les manifestants, rendant l’air irrespirable. » décrit un témoignage
De très nombreux témoignages sont :
« J’ai cru que j’allais y rester. Un palet de gaz lacrymogène a attéri devant moi et me retournant pour partir, un autre est venu face à moi . je n’arrivais plus à respirer. Il y avait tellement de gaz lacrymogènes que je n’y voyais rien. je me suis juste dit qu’il fallait que je me concentre et que je ne tombe pas. »
Le rapport évoquant dans chaos de la violence policière, la solidarité des gens formant une « chaîne humaine pour permettre aux pompiers d’accéder au blessé« .
Le rapport fait également état de « très nombreuses grenades de tous types » qui ont été lancées. » grenades de désencerclement, grenades lacrymogènes, grenades lacrymogènes assourdissantes et à effet de souffle (GLI-F4) et grenades assourdissantes. »
Puis, il sera à Bordeaux également le drame de blessés graves.
Cet homme, pompier volontaire, qui tombera dans les rues bordelaises , ce jeune homme l’oeil en sang, un gilet jaune aura la main arrachée en pensant ramasser une grenade lacrymogène et il s’agissait en fait d’une grenade GLI-F4. Il sera aussi un homme de 60 ans, Guy , également mentionné dans le rapport et gravement blessé à la joue par un projectile.
Puis, « Hors la place Pey Berland des groupes de police, notamment de la BAC, ont empéché certains-es manifestant-es de quitter ces lieux, en se positionnant notamment rue Maréchal Joffre , tirant au LBD 40 sur des manifestants-es hors de la zone de tension« .
Le rapport mentionnant rien que pour ces deux dates de début décembre « le degré de la force employée contre les manifestants-es , la gravité des blessures et leur nombre, l’arbitraire des ciblages policiers ont largement compromis la possibilité d’un apaisement des manifestations des gilets jaunes.«
Un épais rapport relatant page après page de l’agressivité de la gestion de crise, politique du maintien de l’ordre.
Didier Lallement était préfet de Bordeaux, Alain Juppé maire de Bordeaux, et Alain Rousset, socialiste, président du Conseil Régional, les deux figures politiques locales.
Loïc Prudhomme, député FI, dit avoir reçu des coups de matraque. Le préfet Didier Lallement soutient les forces de l’ordre et au mois de mars 2019, une pétition est lancée pour demander sa démission

Didier Lallement, préfet de Paris
Le pouvoir politique choisira une autre alternative pour Didier Lallement et le nomme préfet de Paris en Conseil des ministres le 20 mars 2019
Le préfet Didier Lallement dont la politique du maintien de l’ordre resurgit à Paris.
Sa démission est de nouveau démandée par les cadres de La France Insoumise.
Il serait alors de nombreuses démissions à attendre en bis répétita dont celle de son écho Christophe Castaner …

Paix et liberté
la France aura du mal à honorer les préceptes de paix qui sont les siens, sa volonté de valeur de paix et de liberté , valeurs qui s’inscrivent au coeur de l’ONU, d’Amnesty International, présents au Forum mondial Normandie pour la Paix en présence de pluiseurs Prix Nobel de la paix , en continuant dans cette voie de brutalité et violence envers le droit de manifester et rappelé comme droit essentiel à la démocratie.
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