L’art de rue dénonce les violences faites aux femmes

L’artiste engagé italien Alexsandro Palombo a réalisé des affiches dénonçant les violences faites aux femmes.
Celles-ci ont été placardées dans les rues de Milan dans le but d’une campagne choc intitulée « Just because I am a woman » Juste parce que je suis une femme. Art de rue exposant le visage tuméfié de personnalités féminines issues du monde politique pour dénoncer les violences conjugales, les violences sexuelles. Les affiches sont accompagnées d’un message
« je suis victime de violences domestiques » « j’ai été violée » entre autres.

En France, le nombre de femmes victimes de violences est bien au delà du chiffre de référence qui est de 220 000 par an de femmes victimes puisque nombreux cas de violence, ne sont pas portés à la connaissance des rapports d’évaluation. En France, le nombre de féminicides en 2019 est de 150 femmes tuées par leur conjoint ou ex conjoint.
En 2015, en Italie le nombre de femmes tuées par un partenaire était de 70.
Il est de 65 féminicides en Italie en 2017. La France est le deuxième pays d’Europe après l’Allemagne à avoir le plus fort taux de féminicides en Europe. En ce qui concerne l’Italie, le terme féminicide a été adopté dans le droit italien en 2013.
Ce nom de féminicide, qui signifie l’anéantissement d’un être humain car il est une femme, a été employé pour la première fois en 1976 par la militante sud africaine Diana Russell.

La France et le non respect des droits des femmes

La France après plusieurs plans contre les violences conjugales, sous l’impulsion du Conseil de l’Europe s’engageant dans la lutte contre les violences faites aux femmes dès 2010 ainsi que sera l’engagement de l’Onu, n’a toujours pas intégré dans le droit français le terme « féminicide ».
Des conventions initiées par l’Onu et le Conseil de l’Europe pour lutter contre toutes les violences faites aux femmes, que la France en tant qu’État membre et ratifiant la Convention d’Istanbul se devait de respecter en s’engageant par tous moyens à protéger les femmes pour qu’elles puissent vivre en paix et en sécurité.
Puis, en 2019, les violences à l’égard des femmes sont d’une telle gravité , que la France se doit de réagir et de démontrer à la communauté internationale ses efforts significatifs pour répondre positivement à ses engagements. Ainsi, le grenelle contre les violences conjugales et le fait que les violences faites aux femmes soient déclarées cause nationale devenaient une nécessité pour que la France démontre à la communauté internationale qu’elle tient ses engagements.
Des efforts pour sauver des vies et faire que des êtres humains que sont les femmes puissent vivre libres, en paix et en sécurité.
En 2020 tel n’est toujours pas le cas puisque le 13 janvier 2020, il était 5 féminicides en France.
Il est également les violences sexuelles et sexistes, les différences de salaires, les différences de soutien financier quand le chef d’entreprise est une cheffe d’entreprise, les différences de droits à la retraire qui sont 40 % en moins pour les femmes, une des plus forte différence d’Europe.

Des violences criminelles à l’égard des femmes

Les féminicides, les viols conjugaux, l’extrême de la violence des conjoints et ex conjoints par cette légitimité qu’accorde la culture patriarcale de considérer un être humain comme un objet de possession, une femme comme une poupée de chiffon qu’un homme peut violenter comme il l’entend, sont les multitudes de violences que subissent les femmes et qu’elles doivent dépasser pour vivre en faisant souvent le deuil de toute reconnaissance de ce qu’elles ont subi et de la reconnaissance de leur humanité.
Un être humain car faut-il le rappeler, une femme est un être humain qui devient la propriété d’un homme prédateur quand celui-ci nourrit sa personnalité psychopathique de haine dans un culte dément de légitimité par la culture patriarcale.
Le droit à la cruauté prend place et détruit toute justice, toute liberté, toute identité dûes à un être humain.
L’inacceptable est toujours non seulement en France mais dans le grande majorité des cultures.

La France ancrée dans une culture patriarcale, une culture des maltraitances à l’égard des femmes, une culture du viol, répond t-elle à la Convention d’Istanbul de 2011 qui donne pour obligation à un État de lutter contre toutes les violences faites aux femmes ?
« Il incombe à l’Etat, sous peine d’être en faute, de lutter efficacement contre cette violence sous toutes ses formes en prenant des mesures pour la prévenir, en protégeant les victimes et en poursuivant les auteurs ». La Convention d’Istanbul est claire.
De plus le GREVIO vient par son dernier rapport sur la France mettre en évidence les lacunes qui persistent toujours dans le droit français.
Il est notamment pointé du doigt la perversité de la définition du viol et les dysfonctionnements de la justice que la France fait peser sur les épaules des victimes.
Il ne peut pas y avoir une lutte sincère, forte contre les violences faites aux femmes, s’il n’y a pas une remise en cause de la justice dans notre pays.
Le Grenelle des violences conjugales ne peut être significatif et véritable si la loi reste statique et profondément patriarcale car fondée par une forte culture patriarcale.
Une culture qui nie la femme en tant qu’être humain libre, dans toute la valeur de son humanité.
Il est une appartenance à une culture esclavagiste que d’accepter qu’une société puisse dévolariser un être humain en ne respectant pas son identité, sa liberté pleine et entière.
Une culture qui saccage, détruit des vies par le refus de se libérer de ce fardeau de décennies d’éducation.

Une doctrine violente à l’égard des femmes construite sur un mensonge et qui se réfère à une histoire très ancienne de maltraitances envers les femmes pour toujours se justifier d’être une normalité, une acceptation, une soumission inculquée aux femmes dès l’enfance et qui construisent l’idée qu’elle pourra être une proie. Et, qu’elle devra se taire.

Une libération de la parole depuis peu qui demeure à la virtualité des mots qui s’envolent mais que les écrits, actions féministes, témoignages de victimes viennent sceller au cœur de notre société pour que plus jamais un être humain soit traité avec autant de violence, de barbarie dans une indifférence sociétale, une acceptation culturelle.

Une société peut-elle accepter qu’une femme enceinte soit martyrisée ?

C’est pourtant ce qui est et l’absolu drame des viols conjugaux qui sont des crimes, la force des témoignages les révèlent.
Des drames qui brisent l’humanité d’êtres humains parce qu’elles sont des femmes au cœur de leur vulnérabilité, de ce qui leur est le plus précieux au monde, puisqu’elles subissent la violence d’un crime que l’enfant qui est en elle vit par ce traumatisme d’une grossesse qui est alors considérée comme ayant été vécue en temps de guerre, tant l’idée de mort est cruellement imposée par un prédateur à une femme qui porte la vie.
Une culture de la cruauté que mettent en exergue et réalité quotidienne les prédateurs mais aussi la justice car c’est tout un système qui génère une telle violence sur des êtres humains.
Des femmes et des enfants subissent quotidiennement cette cruauté.
Des traumatismes emprisonnant des vies et qui sont aggravés par le système judiciaire qui fait peser son dysfonctionnement sur les victimes et il l’est à le rappeler tant cela peut être un traumatisme supplémentaire pour les victimes.
C’est ainsi que des prédateurs maintes fois dénoncés restent dans une impunité ou des condamnations epsilon qui en rien leur font prendre conscience, donnent reconnaissance aux victimes, droit à la résilience.
Un simple petit vendeur de cannabis sera plus fortement condamné qu’un prédateur sexuel qui souvent reçoit le bénéfice du doute, des obligations de soins, qui nous le savons sont inefficaces par principe puisqu’on ne peut obliger une personne à se soigner et que la méchanceté est une folie consciente et non une maladie.
D’autre part, les personnalités psychopatiques réalisant des actes criminels ne souffrent pas.
Il est la notion de faire souffrir mais pas celle de souffrir.
Une puissance acquise par un prédateur et qui lui donne à ses yeux la valeur de son existence.
Se soigner reviendrait à la rompre et donc à concevoir dans son mental qu’il n’existe plus.
Une personnalité psychopathique est manipulatrice et le psychiatre, le soignant deviendront un défi, un jouet à posséder.
L’espoir que le prédateur reconnaisse sa victime comme un être humain est infime.
Il lui faudrait la volonté de se déconstruire pour se reconstruire tout en sachant que la limite dépassée par l’acte criminel ne peut jamais rendre la vie.

Libérer la parole, la force du témoignage


En France, il faut une véritable libération de la parole. Que les victimes aient le droit de dire une parole dans toute son ampleur.
Et, il faut du courage pour témoigner, une force dépassant la peur et le fait qu’un temps de votre vie, vous a été volé par la violence.
D’exposer de nouveau votre vie, elle qui a tant déjà été violée.
La lutte des femmes dans le monde révèle une force de vie extraordinaire, l’immensité de la liberté.
Ces femmes parlent de leur corps, de leur esprit, de leur mémoire de tout ce qui constitue un être humain.
Il est à en prendre conscience et d’en comprendre, d’en mesurer la souffrance qu’elles vivent, le sacrifice qu’elles font pour que demain les enfants ne subissent pas une société bâtie avec en elle une part de cruauté.

Justice as-tu perdu le chemin des victimes dans la souffrance ?


Parler, libérer la parole, n’a qu’un sens virtuel puisque nombreux prédateurs en France et dénoncés vivent dans l’ impunité par les dysfonctionnements de la justice et sa culture patriarcale qui la fonde.
Par la lourdeur traumatisante des procédures, leur temps très long, par le coût des avocats, par l’injustice qui pour les victimes persiste.
Il est une lueur d’espoir aujourd’hui par le grenelle contre des violences conjugales et la réactivité de Marlène Schiappa qui peut être critiquée mais elle fait qu’un lien entre la victime et la justice peut être, même si celui-ci reste très fragile tant la confiance a été rompue.

La confiance en la justice n’est plus ?
Des plaintes pour violences conjugales non instruites pendant des mois, des faits dénoncés qui ne donneront même pas le droit à la victime de déposer une main courante, des policiers qui peuvent être très à l’écoute comme agressifs et provoquer un traumatisme.
Au petit bonheur la chance, des procédures lourdes et traumatisantes, tel est le droit à la justice pour les femmes victimes en France.
Libérer la parole si cette liberté est sincère, elle doit libérer la parole par rapport à tout ce qui donne droit à un prédateur de détruite une vie.

Les politiques qui n’ont jamais pris au sérieux une femme victime de violences, des prédateurs dans des cercles politiques et qui y sont protégés, tant la violence politique forme elle-même un système de domination et de possession sur la vie des autres, ne peuvent plus être les éléments constructifs de notre civilisation.
Une justice nouvelle a fondé pour un monde meilleur, respectueux du bien être par ce bonheur de la liberté.

Les femmes acquièrent leur liberté et leurs droits par la lutte.

Le féminisme dévalorisé dans la culture française pour que les femmes elles mêmes ne puissent y accéder.
Le féminisme jugé excessif est en réalité le minimum qui doit être pour lutter pour la reconnaissance de toute vie à vivre en sérénité, bien être sans être à une guerre permanente même si elle se fait silence par la souffrance des victimes.
La guerre contre les femmes n’a jamais cessée, le viol est toujours une arme de guerre qu’il soit sur les territoires en guerre ou dans nos cités à la paix d’apparence.
La paix sera quand toute vie sera égale à la liberté et qu’une femme n’aura pas à subir parfois dès son enfance des violences cruelles qui lui volent sa vie.
Quand un enfant qu’il soit fille ou garçon sera respecté par la plus grande des lois et la seule, celle qui respecte la vie.
Les femmes se battent pour être à la vie, pour être vivante en la vie et non morte en subissant l’intense souffrance qu’imposent des prédateurs.

Le droit au bonheur, le droit de vivre en paix et en sécurité, le droit au respect de son corps humain, le droit de ne pas vivre dans la peur, les femmes doivent conquérir ce début de 21 ème siècle pour permettre à celui-ci d’être pour la première fois de l’humanité à une chance unique de réconciliation pour être à l’universalité de l’humanité.
La nature nous montre ce qu’est de ne pas respect celle de la vie. Le réchauffement climatique n’est pas un hasard. La biodiversité menacée, les animaux mourants par ces incendies géants qui s’aggravent par la main de l’homme, c’est l’être humain n’offant pas à sa propre humanité le sens de la vie, la liberté.

© Fédora Hélène

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Victime ou témoin de violences faites à une femme : Pour toutes violences faites à une femme

  • 3919 Fédération Nationale Solidarité femmes
  • Arrêtons les : Réagir, Agir, Ne plus laisser faire , un site mis en place par le gouvernement pour parler avec un policier ou une policère de façon anonyme si la personne le souhaite.

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