Ce n’est pas une phrase que l’on peut prononcer facilement, de façon éphémère, dans le cadre d’un effet d’annonces qui laissera la pauvreté être et reprendre d’autant plus belle son cours, une fois l’épidémie passée. Ce nous tous ensemble que Emmanuel Macron prononce se construit pendant des années au coeur de ceux et celles qui ont la volonté d’aimer, de lutter contre les souffrances. Il n’apparaît pas soudain lors d’une communication politique avant des élections.
Ce Nous Tous Ensemble n’est pas un élément de langage, il est une réalité difficile à accomplir. Elle demande de la persévérance, de l’espérance pour tenir sur la durée car elle ne peut être que si elle s’inscrit dans le temps.
La solidarité n’est pas un discours, elle est des actes forts. Forts d’humanité, de choix pour aller vers ce but.
Emmanuel Macron continue t-il d’imposer le 49.3 ?
Continue t-il à soutenir Agnès Buzyn pour la mairie de Paris alors qu’elle quittait le navire en pleine épidémie et nous pouvons le supposer n’ayant rien fait !
Qui peut oublier son mépris , son indifférence face aux luttes de tous les soignants ?
Emmanuel Macron lui-même ayant laissé une situation catastrophique s’installer à l’hôpital public.
Ce n’était pas lui « le héros » qui donnait tout pour sauver l’hôpital, c’étaient les blouses blanches à qui enfin il rend hommage.
Comment pourrait-il faire autrement ?
Il est face a une obligation mais quand il avait le choix de bien agir, il ne l’a pas fait.
« Sauver des vies » , est le message des soignants et des manifestants-es les soutenant depuis des mois.
Emmanuel Macron reconnaîtra, peut-être, aussi les violences policières à leur encontre et ceux poursuivis en justice, les condamnations sévères qui ont été contre eux.
Il se souviendra des graves blessés, mutilés qui ne doivent pas interpréter son discours de la même manière que les macronistes.
Il donne pour la santé quoi de plus normal et cela aurait dû toujours être le cas. Alors, il n’aurait pas eu besoin de son discours d’hier et les soignants aurait été épargnés de bien lourdes épreuves qu’ils portent depuis des mois.
Maintenant, reporter des échéances pour ceux vulnérables et les entreprises peut soulager mais cela ne résoudra rien si un capitalisme acharné persiste après cette épidémie.
Les scientifiques alertent pour que soit un changement profond de notre système politique, financier, de production. Pour que la solidarité soit, que le changement soit, les mots rentabilité, compétitivité doivent être bannis. Si les prédateurs demeurent le système, cette épidémie n’aura été que leur arme.
Des enfants vivent dans la pauvreté en France et Emmanuel Macron ignore ce qu’est le budget d’une famille subissant la souffrance de la pauvreté.
Quelle aide immédiate leur apporte t-il pour avoir une nourriture saine durant ce temps d’épidémie où le corps a besoin de forces et d’une bonne alimentation.
Que fait-il pour les étudiants pauvres qui ne mangent pas à leur faim ? Pour qu’ils bénéficient d’ une alimentation saine leur permettant d’avoir une bonne santé chaque jour et non à être fragiles quand une épidémie survient.
Ces mères isolées, petits retraités qui ne mangent pas a leur faim, quelle protection pour leur santé ?
Comment vont-ils se nourrir pendant cette épidémie ?
Il est également à suspendre les aides sociales versées à ceux qui ne paient pas la pension alimentaire pour leurs enfants et qui aujourd’hui les abandonnent encore ! Ce sont aussi ces mesures la solidarité car elle ne peut pas être injuste !
L’injustice crée le bouleversement que nous vivons. Rétablir l’équilibre de la justice exige de nous cette innocence qui ne voit pas les barrages mais uniquement l’aboutissement.
Détruite la pauvreté sera l’aboutissement de la liberté. La liberté qui nous permettra de pouvoir vivre notre futur.
© Fédora Hélène


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