L’heure du peuple a sonné. Cette heure, elle est celle de la liberté qui passe par les fenêtres de ce peuple de France qui , formidable, à la force de savoir s’unir, de savoir se comprendre, et revenir à ces fondamentaux. Être solidaire et être un grand peuple, celui qui fait l’histoire des révolutions, des chemins qui se bâtissent à l’ouvrage de la résistance.
Ce peuple qui peut entendre la voix de la souffrance et décider de la porter, de la secourir et de sauver.
Un peuple que j’aime. Il faut aimer les gens pour avancer vers ce qui nous donne espoir, ce qui peut nous permettre d’ouvrir nos fenêtres et d’applaudir ensemble la vie, ceux et celles qui donnent tout d’eux-mêmes pour aimer au delà d’un métier. Une vocation sauver la vie, des vies, car il est le regard d’un être humain, qu’il est de l’aimer en fraternité, solidarité et être alors à son humanité.
Qui aurait cru possible que ces mots se lèvent unanimes ?
Les soignants les criaient dans nos rues, militants-es, manifestants-es, guerrières et guerriers de paix, tous solidaires par leurs actions, grèves et manifestations, ils étaient là et chantaient « On ne lâche rien ». Ils ont tenu parole par leurs actes nos soignants, ceux qui nous protègent. Ceux qui veillent sur une mère, une sœur, un père , ils sont là et ils ne lâchent rien. Qu’importe les conditions, ils avancent et ils apportent le meilleur d’eux-mêmes pour soigner.
Nous le voyons cet amour que l’on croit trop souvent invivsible.
Emmanuel Macron disait que l’ennemi était invisible, mais l’ami, lui, est visible , et il est tous ceux qui nous offre leur cœur, ce qui les fonde, ce don de vie, pour nous soigner, prendre soin des autres. Ils sont médecins, infirmiers-res , aides-soignants-es, personnels d’entretien, ils sont un, ils sont ce Nous Tous Ensemble.
Cet ennemi invisible révèle l’ami visible
Il nous faut s’attacher à lui et ne plus nous perdre dans la folie du capitalisme, de l’argent. Il nous faut suivre ce phare, celui qui allumait un immense SOS sur la façade du CHU de Caen.
À vous tous, toutes, soignants, tout ce peuple qui vous applaudit à la fenêtre à 20 heures, vous dit « Je vous aime » et cela est notre chance d’apaiser les souffrances, d’abattre l’injustice et de sauver au delà du coronavirus, notre humanité malade .
© Fédora Hélène
LiberTerra entretien avec un soigant – Témoignage
Emmanuel Macron a annoncé des mesures prioritaires pour l’hôpital , « un état d’ urgence sanitaire » pourrait être officiellement déclaré, le Conseil des ministres de ce mercredi établit les lois de ce texte. D’autre part, les mesures engagées pour redonner sa force à l’hôpital public, les soignants les sollicitent depuis de longs mois, et ils vivent les conséquences de ne pas avoir été entendus à temps.
Un ou une soignant se confie à LiberTerra
Une priorité soigner mais on oublie pas
- « Aujourd’hui, sur l’hôpital toutes les réunions syndicales sont supendues . Tout fonctionne au ralenti. On se concentre sur le soin. On espère tous que ce que notre Président a dit ne soit pas oublié. Il faut une véritable prise de conscience suivie d’actes pas que de mots . Les soignants sont dans le soin. C’est vraiment en eux. Ils ont tout suspendu. On est plus dans un état de revendications. Mais, on oublie pas. C’est légitime. On ne peut pas oublier tous les mouvements qu’il y a eu avant l’épidémie. Mais la priorité, c’est le soin. D’ailleurs, il y a des soignants qui sont au syndicat et qui sont prêts à être dans les services pour soigner s’il est décidé de les rappeler.
Le soin est en soi , c’est l’unique préoccupation
- « Tout à fait. Quand on est dans le soin, on ne pense pas à autre chose. Actuellement, pour le syndicat, c’est chacun reste chez soi dans la mesure du possible. On travaille en téléservice. Et, on pense à notre disponibilité pour venir aider, soigner. Des personnes qui sont infirmiers-res peuvent être remis dans les services si bnécessaire. Actuellement sont des médecins qui étaient à la retraire et qui sont revenus à l’hôpital pour soigner. C’est notre priorité . Pour nous, c’est vraiment important. Cela fait partie de nous.
Manque de moyens à l’hôpital public
- « Les soignants avancent. Il est un élan de ce qu’ils sont, de toutes leurs motivations. Ils font abstraction de tout pour un seul but, soigner. Actuellement, ils font avec les moyens du bord mais ils avancent . Il manque des masques, du gel hydroalcoolique . Mais, encore une fois, les soignants avancent, ils restent forts et ils ne se posent pas de questions. On soigne. Les questions viendront après. »
Être soignat, une vocation
- « N’importe qui ne peut pas être soignant. On ne fait pas ce métier juste comme ça. Ce n’est pas possible. C’est vraiment en nous, c’est notre empreinte . On va jusqu’au bout pour sauver des vies. »
L’hôpital est en souffrance
- « Si on est dans cette situation ce n’est pas un hasard. Il y a des politiques catastrophiques qui ont conduit l’hôpital dans un état d’urgence invraisemblable. Être en rupture de masques, c’est incensé ! Il y avait des casernes qui fabriquaient du matériel médical et qui ont été fermées. Puis, il y a des fermetures de lits, une gestion de rentabilité sur la santé qui a provoqué un déséquilibre . Sans oublier, les dégâts causés par le numérus clausus qui sont indéniables. On en paie les conséquences maintenant. »
Agnès Buzyn sème la polémique, une crise politique.
– « C’est un peu facile qu’elle vienne ainsi parler ! Pendant des mois, elle n’a rien fait. Puis, la situation est suffisament anxiogène, ce n’était décent de sa part d’avoir accentué cet état anxiogène. Elle aurait mieux fait de se taire. »
Alerte sur ce qui se passe à Mayotte
– « Personne n’en parle pourtant la situation est catastrophique, là bas. Il manque de tout, de matériel et de soignants. Et le pire est lors de cette épidémie. Nombreux soignants contractuels ont rompu leur contrat et sont partis. Il y a là bas, une rupture de soins et ce sont des populations vulnérables qui en subissent les conséquences. Des Comoriens y arrivent et ils ne pourront bénificier de conditions de soins justes et répondant à l’urgence de l’épidémie. Ce qui se passe à Mayotte est vraiment grave. »
Des personnels soignants qui savent qu’ils sont soutenus par la population et ils ont besoin que nous soyons solidaires et que chacun respecte les consignes pour ralentir les coronavirus.
À 20 heures tous aux fenêtres pour applaudir le dévouement, le courage des soignants-es , ce qui les imprègnent profondément en eux, sauver des vies .
© Fédora Hélène Carion
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