Depuis le 19 mars, la Normandie est considérée par l’ARS comme étant une zone à risque du fait du nombre de cas dans l’Eure, la Manche et la Seine-Maritime. Depuis le 24 février 586 personnes sont positives au Covid-19 en Normandie, en sachant que les tests ne sont systématiques depuis près de 15 jours et sont réservés aux personnes à risque , femmes enceintes, personnes âgées en Ehpad. Des tests de dépistage qui augmentent avec l’arrivée de nouveaux patients .
L’ARS Normandie annonce que le pic de l’épidémie arrivera certainement courant de la semaine prochaine.
Progression du coronavirus en Normandie au soir du 24 mars : 75 nouveaux cas testés positifs au Covid-19
Dépistage positif en Normandie sur la donnée des personnes testées dans le cadre restreint et défini par le gouvernement
- 233 cas dans la Seine-Maritime, et sont 38 nouveaux cas
- 147 cas dont 17 nouveaux cas dans le Calvados
- 107 cas dans la Manche dont 10 nouveaux cas
- 71 cas dans l’Eure dont 9 nouveaux cas
- 28 cas dans l’Orne dont 1 nouveau cas
En Normandie, 16 personnes sont décédées à l’hôpital dont 6 dans la journée du 23 mars
Au 24 mars au soir sont hospitalisées en Normandie : 161 personnes, dont 97 personnes en Seine-Maritime . 41 personnes placées en réanimation. Et, 32 personnes sont sorties de l’hôpital
La région Normandie qui touchée plus tardivement, a eu le temps de se préparer au pic de l’épidémie, précise la directrice de l’Agence régionale de Santé Normandie, Christine Gardel, qui déclarait à la presse dont à FR3 Normandie, « Un soutien avec une cellule d’écoute va être mise en place pour le personnel soignant , nous avons aussi du renfort de retraités médecins et infirmiers et des étudiants volontaires, un peu plus de 40 personnes. Par ailleurs, samedi, le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a réaffirmé que la stratégie de gestion de masques de protection visait à fournir prioritairement les professionnels de la santé amenés à prendre en charge des patients COVID-19 en ville , à l’hôpital et dans les structures médico-sociales accueillant des personnes fragiles, ainsi que les services d’aide à domicile et les tranporteurs sanitaires. »
Le ministre de la Santé qui avait précisé lors de la conférence de presse qu’il était les masques FFP2 réservés aux personnels hospitaliers en priorité. Olivier Véran qui avait appelé les collectivités et personnes à pouvoir donner aux hôpitaux les masques dont ils disposaient. De ce fait, l’ARS Normandie et les préfectures de la région ont collectés 250 000 masques qui ont été pour les professionnels libéraux
Normandie – 1 142 000 masques ont été livrés sur 11 structures de santé GHT Groupement Hospitalier de Territoire . Puis, seront 500 000 masques chirurgicaux et FFP2 , distribués en pharmacie en direction des professionnels de santé . Par ailleurs, la Région Normandie , les départements du Cavaldos, de la Manche et de l’Orne font la commande de 2 millions de masques pour les soignants.
La France est dans une urgence invraisemblable de manque de moyens et doit passer par différentes procédures pour obtenir un nombre de masques assurant la sécurité en pleine pandémie, en sachant que la population n’en bénéficie pas !
Préparation des services de réanimation
Christine Gardel déclare à la presse et sur FR3 Normandie, « Nous avons des lits en réanimation, nous avions 240 et aujourd’hui nous en avons 300, avec une marge supplémentaire de 116 lits, il est possible que ce ne soit pas encore assez, nous mobilisons les cliniques privées. Le coronavirus à la particularité d’entraîner, pour les formes graves, des hospitalisations allant jusqu’à trois semaines dans un service de réanimation. Il est possible que nous accueillons des malades venus du Grand Est. Nous allons augmenter les sites de prélèvements pour tester les patients, au total il y aura 26 sites en ville comme la clinique Saint-Martin à Caen par exemple, qui va pouvoir jouer un rôle majeur avec le CHU de Caen, Rouen, La Havre et prochainement Elbeuf. Nous essayons de récupérer des respirateurs au niveau national, je ne sais pas de combien on en dispose précisemment actuellement. Nous allons développer la télé consultation. Une centaine de tablettes ont été achétées par l’ARS et seront mises à disposition des professionnels de santé, des téléconsultations simples ou bien aidées par un infirmier qui se rendra au domicile du malade. Pour éviter que les patients symptomatiques aillent au cabinet du médecin. »
Les différents déplacements d’une région à une autre a bien évidemment transportés les possibilités de contamination.
Nous pouvons souhaiter que la population n’oubliera pas ce que signifie le capitalisme, les politiques de profits et les fermetures de lits, de services, d’hôpitaux, de moyens pour le bien-être de l’être humain et donc du respect de son environnement . Nous souhaitons que le moins de gens possible soit malade et que demain, nous serons nombreux à ne pas endormir notre conscience. La priorité, c’est la vie, la réalité et non l’imaginaire de profits.
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