Hier, j’ai posé dans ta main une couleur, tu l’as mise dans ton cœur et ton rêve a dessiné la courbe de mon corps. Tu as doucemment glissé un baiser dans mon cou, tu as pris ma main, y a laissé ton souffle. Il a sur la toile nue posé un fusain.
J’ai pris le trait et donné forme à ce que ton regard cache quand en secret tes yeux imaginent ce jardin et ondulent les fleurs à la bise légère. Ce n’étaient que mes cheveux caressant ton visage quand endormi sur l’herbe, tu te souviens de cet été. Je passerai demain les ombres, les ocres et les rouges. Ma liberté s’épanouit et la teinte de ma pastel s’est inspirée de ce matin où l’on se réveille à la belle étoile. Je me suis endormie tout contre toi. Puis, tu frisonnes quand du bout de mes doigts , j’affine ce ton de perle, la douceur de ta peau. Dis-moi mon amour, demain , je dessinerai un peu de toi , je viens de faire l’esquise de cet un peu de moi, que tu entrevois entre la lumière à contre-jour et le rideau de la fenètre volant à l’air . Tu l’as laissé ouverte, crois-tu comme l’oiseau en hiver , qu’un jour je reviendrai dans la chambre où tu attends ? Tes regrets sur la page que tu n’arrives pas à écrire et tu as juste à l’encre noire signé , « Je voulais écrire le nom de celui qui t’a tant aimé, celui qui t’aime puisque ma main a tenu la tienne, puisque j’ai vu ton sourire et que pour la première fois et la dernière, je fus aimé. »
© Fédora hélène

©Fédora hélène – avril 2020 – Tous droits de reproduction et de représentation réservés
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