Les élections présidentielles de 2022 réveillent les convoitises et il est de tirer sur Mélenchon, d’être contre le NPA, d’oublier l’écologie et de fabriquer un candidat au fascisme nouveau et resplendissant, garantissant la puissance de l’État, le blanc et le catholicisme, l’argent et la bourgeoisie.
Ça flatte bon l’orgueil et les cupidités, le racisme accepté, le patriarcat et la culture du viol pour un 18 ème siècle revenant riche des colonnies.
Et, cela s’appelle le jour, le monde d’après, le nouveau esclavagisme moderne pour chanter demain la fleur au fusil !
Rassasier jusqu’à bout de l’écoeurement à l’écoute de Zemmour et Onfray
La contrainte et non le consentement, tout s’est mis au ralenti le temps du confinement et entre deux eaux des drames de ceux décédés du coronavirus, de l’échec du gouvernement.
Cet État qui soupire, ne lâche pas la mise, son précieux pouvoir, cet héritier à la longue traîne d’une culture ancienne, à l’archaïsme du pauvre et du riche. La politique se vend en mat publicitaire, dressé pour être un pays puissant, au PIB des fortunes milliardaires, cet État qui résiste face à toutes les tempêtes, à celle du bouleversement planétaire qui verra l’effondrement des États.
Mais, il tient bon car l’argent arrose ses mensonges, entretient les langages, le vieux usé des bourgeois et les autres les esclaves, tous dans le même bateau, mais certains périront avant les autres, dit-on.
On est convaincu que la richesse protège , est une société dans la société, qu’elle permet de vivre libre, éloignée de ce que subit la population, éloignée de la soumission, d’une vie à payer sans réaliser un rêve, sans accéder au bonheur mais se contenter d’en voir une simple lueur qui l’instant d’après disparaît.
C’est l’extrême joie de mettre un enfant au monde et de ne pouvoir lui garantir un avenir serein, une Terre où il pourra respirer. Ne pouvoir lui offir les ciels d’azur et ne lui donner que sa fore, son amour puissant pour qu’il soit heureux sur ce voilier de notre amour qui navigue entre les flots violents des vagues érigées en lames par des prédateurs.
Ce monde de prédation tenace et qui prend sa puissance dans la haine et la violence, qui disserte philosophie et histoire par un langage élitiste, mettant le « pauvre » à sa juste place de soumis, de spectateur contemplatif, admiratif du discours des possédants, des dominateurs imposant par leur verbe, leur autoritarisme, leur enfermement de la liberté, leur vision a unique couleur ; une France dans un occident riche, blanc et catholique où la femme est le « marivaudage » et #MeToo, le déplacé, comme le suggère Onfray. La femme doit quitter #BalanceTonPorc qui ose combattre la culture du viol, le mari célèbre violant sa femme en devoir conjugal, en poupée de chiffon qui doit accepter l’ivresse puante du soir qui se couche et viole dans le bon ton de l’acceptation, de ne dire mot et de rester morte avec l’apparence du vivant , avec ce silence qui tue les rêves, qui assassine la liberté, le pauvre et la femme resteront à leur place.
La « valetaille » comme disait la haine d’un faschiste pour parler du peuple derrière ses mondanités d’escroc, écoute les discours de ceux qui lisent et écrivent à la plume de leurs certitudes, du mépris, de l’arrogance, de la culture apprise en ne prenant pas le risque de vivre.
C’est le ton donné en France et les vieux barons accourent aux préchoirs , on vend la soupe souveraine, on vend la littérature jusqu’au ridicule de l’auto-flatterie, les citations de camelots, le par cœur est au livresque mais pas aux véritables, pas à ce qui vit, pas à un enfant qui a soif, une femme criant sa liberté, l’homme traversant les océans pour être libre.
On pense enfermés dans sa liberté de confort, son fascisme en costume du dimanche, sans plus aucun regard vers l’imagination, le nouveau monde vient de mourir sous les beaux mots de la langue française, du calcul du discours, de ce que l’on remarque alors qu’on ne voudrait plus jamais les entendre.
Onfray, Zemmour, et tant d’autres au col blanc de la droite et d’une fausse gauche qui se plait si bien couchée, si paresseuse sous les jupons bourgeois de ceux qui veulent être le roi et qui ne sont que la cour. On ment si bien aux pauvres !
On étouffe, on étouffe, laissez-nous l’air libre, respirer, enfin et nous semblons exister que lorsque nous marchons sur le sable et que tout de nous s’effacce, s’oublie. On n’existe pas et la parole résonne de ces gens là, alors qu’il est qu’une envie forte, ne plus jamais les entendre, s’évader de ce pays qui engrange le malheur comme une valeur, où des millions d’enfants pauvres ne comprennent pas leurs mots mais vivent chaque jour leur terrifiant sens.
L’écoeurement, écoeurée par leurs mots et leur fausse politesse.
Zemmour et Onfray s’alliant de tendres congratulations dans cette revue du « Front populaire ». On achète la nostalgie, les cœurs qui pleurent les jours heureux, on pense une France blanche et catholique, on disserte sans cesse dans un narcissique autoritaire, le « pauvre », quel mépris , vient à leurs lèvres distinguées riant des critiques, ils ont l’habitude et du moment qu’on parle d’eux !
Citons les, lâchons leur verbe :
« Mon cher », « Je suis tout à fait d’accord avec vous », « Merci », « Vous avez raison », « Michel a eu une bonne intuition », « C’est un plaisir de discuter avec vous », « On aime débattre ensemble »
« On est pas du tout adversaire, on est très proche » , « Mon cher », « C’est vrai ». Cnews, le débat « intelligent », « remarquable », « respectueux » que célèbre la Dépêche du Midi en citant des internautes.
On dit que nous devons plus accepter l’intolérance après la terrible mort de George Floyd, mais pas en France où d’ailleurs les rassemblements en hommage à sa mémoire et contre le racisme ont été interdits alors que partout dans le monde de grands rassemblements ont eu lieu .
Seules près de 300 personnes se sont rassemblées à Bordeaux sous la surveillance de la police et quelques personnes ont pu se rassembler devant l’ambassade des États-Unis.
La honte cette interdiction de manifester contre le racisme, et des gens sont tout contents d’un débat si gentil, si bien comme il faut dans cette hypocrisie lamentable qu’ils confondent avec de la bienveillance, dans le racisme larvé qu’ils tolèrent.
Accepter au 21 ème siècle un Zemmour qui lance que « Le catholicisme, c’est la France », « C’est l’église qui fait la France » et qui flatte Onfray en disant , « Vous êtes enraciné » et précisant que « C’est ça la gauche, qu’ils ne vous pardonneront pas », « C’est vrai » répond Onfray qui malin n’avait pas oublié d’affirmer qu’il est français depuis « 10 siècles » et qu’il est descendant des « Vikings », quelle gloire !
Onfray qui déclare concernant Zemmour qu’il est «Toujours impeccable historiquement », « Merci », lui répond Zemmour.
L’histoire de France serait-elle donc la diatribe de Zemmour ?
Pendant ce temps, la réconciliation véritable s’enfuit loin de leurs bouches parlant, car l’aide aux réfugiés réunis tous les cœurs, toutes les générosités sans s’allier à ce discours éceourant de « préférence nationale », niant toute notre fraternité universelle, ignorant que des êtres humains fuient pour vivre et non pour être emprisonnés, nous pour rejoindre une autre souffrance ou la mort pour seul accueil en pleine mer.
Vivre ce droit fondamental, sens de notre humanité, de notre cœur qui bat et qui ne se détermine pas par l’absurde des frontières politiques, des richesses économiques, oubliant que nous sommes tous des réfugiés sur l’immensité de la Terre, des réfugiés en sursis face à l’urgence climatique.
La pandémie nous a rappelé notre vulnérabilité à tous, et le terrifiant de la pauvreté qui laisse des populations aux mains des épidémies évitables et plus de 3,5 milliards d’êtres humains sans accès à l’eau potable.
Pas un mot d’ailleurs pour notre environnement et la nécessité de vivre en osmose avec notre Terre. Pas un mot pour l’anéantissement de la pauvreté. Pas un mot pour l’accés gratuit à la santé pour tous car un corps est la vie et non la démence de l’argent inventé par des fous intelligents.
Mais, j’avais oublié la « préférence nationale » est la solution donc tout est réglé ! S’il y a un misérabilisme cruel, c’est bien celui là et non les pauvres achetant pas cher comme le prétend Zemmour.
Les populations pauvres qui sont celles qui polluent le moins, consomment le moins, contrairement aux snobs, parvenus et autres nantis à crédit de la bourgeois bien pensante, de ceux qui pensent que posséder, dominer, c’est la réussite ; l’argent en moteur d’une vie et jugeant le pauvre du haut de leurs turpitudes cachées sous le tapis comme la vilaine poussière.
Ce débat n’était pas respectueux et poli, il était pour moi écoeurant !
Puis, les deux élites piaillent sur le « pauvre » qu’il faut « éduquer », penser au « pouvoir d’achat du pauvre » lance Onfray
, et Zemmour souriant, « Les classes populaires sont droguées aux pris bas » et Onfray récitant l’histoire de son grand-père qui n’avait qu’une paire de chaussures mais de qualité alors qu’aujourd’hui avec la Chine, le pauvre a dix paires de chaussures pourries et toxiques, selon Onfray et dans cette évidence ,il faut produire français et acheter plus cher mais de qualité !
Voilà la solution économique, un retour sur une bourgeoisie dominante et industrielle et le pauvre heureux de son unique paire de chaussures en écoutant disserter les « élites » intelligentes qui ont tout compris et qui elles consomment grandiose comme à l’ombre des millions de chevaux de course, en pique-nique élégant et verbe prétentieux se donnant également des « Mon cher », « Tu es si brillant », « Merveilleux », « Fantastique » aux tons des mensonges, compromissions, champagne et comptes bancaires d’une vielle Normandie de manoirs à l’ombre des pommiers.
Puis, « le pauvre » éduqué partira à vélo avec le sourire vers son jour de congé durement gagné pendant que sans compter Zemmour et Onfray mangeront des mets de qualité entre blancs éduqués, cultivés, catholiques ou athées de salons bourgeois, en « marivaudage » selon Onfray, de femmes soumises leur sauteront sur les genoux toutes heureuses car elles ont eu de bonnes notes à l’école et reniant tous combats féministes comme certaines Centristes catholiques jusqu’à l’extrême droite , et tout se confond, s’allie, et surnage en acceptant finalement les prédateurs comme valeur.
Elles seraient ces bourgeoises à la mollesse servile, à l’ennui, à cet endoctrinement qui annihile, bien à leur place en se moquant du terme « féminicide » et ce demandant qu’elle est cette étrange curiosité, croyant encore qu’une femme est assassinée par amour, violée par devoir conjugal, et qu’elles sont aimées par des hommes qui les méprisent et les trompent avec le contraire de ce qu’elles sont dans cette hypocrisie feutrée, ses mensonges cupides car la place fait gagner de l’argent, la bourgeoisie promet des comptes bancaires et privilèges.
L’écoeurement !
Pendant que la liberté amaigrie, l’imagination de créer une nouvelle civilisation est bâillonnée, ils croient qu’ils vont instaurer cet enterrement de l’avenir en se reposant sur une lâcheté, ce mou flou à la Onfray se couchant faute de volonté, d’envie de liberté forte, entière, cet envie de vivre profondément à grande respiration.
Mais Zemmour a la solution pour relever cette France qui ne sera plus jamais une des premières puissance ni à son colonialisme et quel regret pour eux et ceux qu’ils vont fédérer.
La solution pour sauver la France , Zemmour la détient, «la solution, la préférence nationale » et Onfray dans sa splendide du mou flou , laisse passer en sortant les paradis fiscaux comme résistance aux propos de Zemmour qui trouve la solution pour la propérité de la France en disant que « L’ISF , c’est ridicule » et que tout « passe dans les allocations familiales et pas dans les hôpitaux ». Donc les soignants ont la réponse à leur problématique et peuvent arrêter toute mobilisation.
Onfray se tient un peu sur ses remparts de « gauche » en soutenant le retour à l’ISF, sur la répartition des richesses et rapellant les paradis fiscaux mais il ne bondit pas de sa chaise si confortable lorsque Zemmour déclare que le pauvre « Il a déjà plus » que les milliardaires avec toutes les retombées sociales dont il bénificie selon Zemmour.
Mais rassurez-vous Zemmour parlent des allocations familiales pour les étrangers ! Tiens, revoilà l’écoeurement !
Puis entre tous ces mots, on entend entre Zemmour et Onfray, la fable du corbeau et de son beau plumage, « Je suis tout à fait d’accord avec vous », « vous avez raison » . Puis, le pauvre qui achète pauvre « c’est du misérabilisme », selon Zemmour.
Zemmour pour finir va-t-il écrire dans la revue d’Onfray ?
« Oui, on pourrait prendre date pour qu’Éric nous fasse un papier » répond Onfray.
Et, il ne faut pas oublier, le grand ! Revoilà le général de Gaulle et son bien blanc bien catholique ! Ils se réfèrent tous deux du Général de Gaulle, d’une vieille France coloniale !
On prend de la grandeur en évoquant le nom de de Gaulle, souligne la journaliste qui semble ravie du débat si poli.
Nous voilà rassurés, Zemmour et Onfray s’accordent et Zemmour souligne « On a en commun de dire son fait à l’islam »
Une France bien blanche, bien catholique, bien bourgeoise, une industrie florissante du 19 ème siècle, les femmes en ravissantes soumises stupides qui se tairont à jamais, les pauvres éduqués à acheter pour que la bourgeoisie gagne son argent et en échange, ils promettent de battre la Chine mais sans perdre les millions pour acheter et contenter leur orgueil cupide.
Ils en élite mangeront de la qualité, se vêtiront de beaux tissus, marcheront fiers dans la rue, défileront la médaille au vent souverain des cours volées au roi.
La lâcheté pour baïonnette pour garder le rang, la méchanceté en politesse, le sordide du racisme pour paraître grandi, supérieur et la femme poussée dans les orties du patriarcat , de la culture du viol et qui serait ravie des parures offertes par des pauvres types qui détruisent la liberté.
Mais comment réussir une France riche, puissante pouvant écraser l’autre ?
« La solution, c’est la préférence nationale » dit Zemmour.
Ah ! Oui « Mon cher », « C’est un plaisir de discuter avec vous » entre Onfray et Zemmour , c’est une histoire d’amour qui commence et Zemmour tout sourire, réjouit et si flatté, il va pouvoir écrire dans la grande revue du siècle des rois, des bourgeois, du simplisme du pauvre et du riche au bénitier illuminé par cette vieille France qui retrouve sa gloire passée, débordant de médiocrité souveraine , de convergence des droites princières. Les bourgeois dorent leurs boutons.
Nous sommes rassurés et voyons dans cet éblouissement l’avenir d’une « civilisation magnifique » comme dit Zemmour, de guerres et de marchands, de clous et d’ ouvriers mourant de peine, fiers d’aller à la mine et de leur maisonnette, tout était si riche, tout était à grandir et le Front populaire, la masse du passé, c’était le peuple ouvrier luttant et gagnant quelques droits , ceux de mourir moins tristes mais épuisés, l’usine pour toute vie.
Tout n’est que sable alors des livres en commerce, vendant la philosophie de bazar pompeuse et certaine d’être le modèle, finira en sable, des mots évanouis dans une profonde nuit.
Et, les pas des pauvres sur le sable des nouvelles terres pour promesses de survivre, donneront toujours naissance à la résistance pour combattre l’intolérance, la pauvreté, l’injustice, l’indifférence, le racisme pour offrir à l’avenir le sens de la liberté.
© Fédora Hélène

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