L’arrestation brutale, extrêmement choquante de Farida, infirmière, lors de la manifestation des soignants à Paris le 16 juin.
Le fait que l’infirmière aurait jeté des cailloux en direction des forces de l’ordre ne peut absolument pas justifier de quelque manière la brutalité de son interpellation.
La vidéo faite par Rémy Buisine de Brut montre un policier tirant les cheveux à cette infirmière. Elle est traînée au sol par un policier qui lui tire les cheveux. Elle se retrouve plaquée contre un arbre, menottée dans le dos, elle demande clairement sa Ventoline étant asthmatique et il semble visible que plusieurs policiers font peser leur poids sur son corps sur ce qui pourrait être un plaquage ventral. Farida a du sang sur le visage .
Ces policiers peuvent-ils justifier la légitime défense pour expliquer cette violence ? L’usage disproportionné de la force semble encore s’imposer et les droits humains voler en miettes.
Farida représentait-elle une menace grave pour les forces de l’ordre ou un tiers au moment où elle subit cette brutalité ?
Les cailloux de la rage
Farida a été placée en GAV au commissariat du VII ème arrondissement de Paris pour outrage, rébellion et violence sur personne dépositaire de l’ordre publique, annonçait un journaliste du Monde.
Un rassemblement devant le commissariat en présence de personnalités de la France Insoumise c’est effectué pour demander sa libération.
Le grave de ce fait d’ outrage et rébellion dont usent les autorités avec une aisance sans être choquées, sans être révoltées de ce nom de justice qui noie tout son sens entre les mains de la violence injuste.
Les cailloux de la rage qui auraient été lancés par une infirmière qui a assumé les soins précieux à l’égard de malades lors de la pandémie de coronavirus et qui a été contaminée par le Covid-19, cette femme que nous ne connaissions pas avant cette interpellation brutale.
Un prédateur tirant les cheveux à une femme, et c’est la police qui est appelée au domicile.
Un homme qui tire les cheveux, pousse une femme, la balance, se jette sur elle, combien de femmes ont vécu cette violence traumatisante ?
Qui est cette femme, qui est cet homme, une victime et un agresseur, les violences faites aux femmes, un engagement pris par l’ONU pour anéantir ces violences au cours de la nouvelle décennie et Emmanuel Macron ne peut oublier qu’il est aussi son engagement contre ce qui blesse, traumatise une personne vulnérable, une femme, un être humain.
Cette interpellation est extrêmement choquante. Emmanuel Macron en dehors de son discours hallucinant du dimanche 14 juin, aurait très certainement dû réagir spontanément face à ces images qui blessent toutes les femmes, les hommes et les enfants qui ont pu voir ce qui fait partie de la France, la violence. Le déni, l’omerta, la violence, la haine ne voileront jamais ce qui fait chanceler la liberté.
La haine prend place, la violence, la brutalité, et un caillou lancé par une femme, David contre Goliath, qui vient de vivre les épreuves d’une pandémie, qui a été confrontée à l’épuisement, à des émotions intenses et à la maladie.
Les cailloux de la rage lancés en désespoir, en courage, en espoir, ceux qui tombent à terre. Une blouse blanche en symbole de paix, de fraternité, de solidarité.
Farida est infirmière et elle était aux côtés des malades lors du Covid-19. Elle a vu des patients mourir, a tenu le choc face à la fatigue, face à des journée de plus de 10 heures comme tous les soignants ont fait.
Farida est épuisée, elle a eu le coronavirus, sa fille rappelle qu’elle mesure 1, 55 mètre , sa force physique est impactée, sur la vidéo elle semble loin des forces de l’ordre, ce geste nous pouvons tous comprendre qu’il peut être issu d’un épuisement, d’une colère légitime et plus lancé dans le vide lors d’un moment de désespoir , de choc que pour nuire à autrui. Il suffit d’être humain pour le ressentir, le voir sur les vidéos. Farida a soigné, donné toutes ses forces pour sauver des vies. Elle a prouvé par des actes d’une volonté forte qu’elle a traversé l’épreuve de la pandémie et qu’elle est certainement à bout ! La brutalité qu’elle a vécu, nous sommes libres de la ressentir comme une injustice.
La France est en train de s’écrouler sous le poids de politiques sécuritaires menées par cupidité et mensonges politiques.
La refondation de la police, de la justice est primordiale.
Blouse blanche – Le drapeau blanc de notre chance : la réconciliation
Des policiers plus loin ont posé leur casque à terre face aux blouses blanches. Un élan de paix, de fraternité même s’il reste d’un côté de l’autre de la route marquant encore une frontière quand il faudrait se rejoindre, se tendre la main. Puis est le caillou de la rage, la violence qu’a subi Fariba reste en mémoire, dans nos yeux, frappe nos émotions.
Soulagement – Farida est sortie de GAV ce mercredi et sera convoquée au tribunal le 25 septembre 2020.
Les moyens ne manquent pas d’un coup au sein de la justice ! Dommage pour les femmes victimes d’agressions que cela est malheureusement rarement le cas et les agresseurs sont ravis des dysfonctionnements de la justice.
Sinon, à tout hasard, tirer les cheveux en réponse punitive , est-ce normal ?
À plusieurs kilomètres de l’interpellation brutale de Farida – L’essentielle réconciliation
Loin de toute réconciliation, il est le caillou, la rage, la révolte de soignants pour l’espoir, la paix en drapeau blanc, en sos. La violence brise, saccage et ce ne sont pas des uniformes, ce sont des hommes.
Une fois l’uniforme enlevé, les violences demeurent en tête, marque à vie. Jamais ils n’oublieront Farida souffrant sous le joug de la brutalité qui enterre notre 21 ème siècle, qui le maintient dans le sombre, dans ce qui effondre et nous revenons à : ce qui détruit ne sauve pas.
Donnons tout son sens à ce dramatique évènement qui est survenu à Paris, une femme à terre et ne voyons que ce fait sans être de quelques partis, mais simplement humains.
« S’il vous plaît, je veux ma ventoline » Farida
La violence qui brise la manifestation pacifique des soignants
La violence sans répit , la discorde apparait alors qu’il était une manifestation pacifique des soignants

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