Je voulais dire plus jamais ça Je voulais dire Livrer plus qu'un message Laisser frapper les mots Sortir le beau du cœur Te montrer le plus merveilleux Ne jamais pâlir Je voulais dire Sans pleurer pas une larme Sans inscrire le mot peine Des douloureux drames De ce qui brise la vie Je voulais dire les reflets d'or Les fils tissant l'avenir Aux sourires sans faille Aux élans forts qui traversent Les routes aux épreuves Où tu marches dans le vide Susprendue entre la vie et la mort Je voulais dire le plus beau De mes souvenirs en secret Conter les caresses des je t'aime Celles qui couvrent le corps De l'étendue des émotions éternelles Je voulais dire tout ce qui donne Sans masque ni mensonge Sans violence sans folie Loin si loin de ce qui assombrit Je voulais dire pour que l'indifférence Ne soit plus l'âme des hommes Celle qui oublie le fragile, la tendresse Et, terrasse le cœur mis à terre Je voulais dire que le viol est un crime Ne ferme plus jamais tes yeux J'ai ma parole pour te citer le sordide Un homme qui se fait ennemi Qui tue une femme Un homme qui agresse au coin de sa haine Je voulais dire le viol est un crime Et, il faut vivre, hisser la voile Renaître des flammes Être le possible du printemps La fleur au champ éprise de liberté Je voulais dire n'oublie pas La mésange , l'hirondelle Elles chantent de plus belle Pour que pousse le bonheur Je l'arrose de mes mots en son Je déclare messagère en silence Tous les airs de la survivance Je voulais dire le viol est un crime Ne rime jamais la souffrance avec ce qui abandonne Le combat à chaque instant Ne lâche pas une seconde Ne lâche pas le combat À chaque seconde dans ma peau animale Je manifeste contre les malheurs Je manifeste contre les sauvages Je reprends ton rap Écoute mes mots voici les tiens « Papa pète un plomb et j'vois ça J'sens ça en moi Sauvage sans loi Le cœur glacé Le foie niqué Brûlure dans l'oesophage J'recommence à paniquer J'gratte ce texte Au-dessus d'un océan de nuages Mes larmes montent et pleuvent sur mon visage » Ne pleure pas ta beauté Dessine les éclairs au-dessus des naufrages Et porte la grande voile tes rêves, ton cœur amarré Ne coule pas l'âme Laisse ce sauvage au cœur glacé Ce barbare qui fait peur aux enfants Ce pervers jamais las de violer Il est un navire qui chavire pour ce dément Je voulais te dire, il est des chants doux Qui t'emportent sur d'autres planètes Qui imaginent d'autres univers En prenant les graines de la Terre Pour Fonder de nouveaux jardins Je voulais dire qu'enchantent les soupirs les lumières des étoiles Loin de tout, il ne rentrera plus chez nous Papa, le bourreau sans cœur Une pierre pour lire la vie Écraser les rires au fond de son vide Je voulais dire c'est fini Les prédateurs s'anéantissent dans leur enfer Du haut d'une tour où ils ont échoué leur humanité Ils jouent la comédie hors vie Je voulais dire un message Être la nouvelle du jour Qui traverse tous les ponts, les rivières Pour te donner les brindilles, les fleurs, les feuilles Construire le plus immense des nids Pour accueillir l'amour Je voulais dire Livrer plus qu'un message Laisser frapper les mots Sortir le beau Te montrer le plus merveilleux Ne jamais pâlir ©Fédora Hélène Avec les mots cités de @RouxCarnage

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