Le JDD publie le 15 août un article évoquant la préface du livre de Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.
Une préface qui serait passée inaperçue si elle n’était pas signée par Dupond-Moretti nouvellement nommé ministre de la Justice et avocat célèbre paraîssant souvent dans les médias.
Dupond-Moretti y exprime sa passion de la chasse et défend avec ardeur son clan et montrant du doigt ceux opposés à la chasse , les écologistes.
Les termes employés pour faire cet exercice de plaidoirie sont bien entendus pour être remarqués, soulignés, évoqués . Les propos sont dans le JDD « ayatollahs de l’écologie », les « Illuminés », « intégristes », et il répond à un « magistrat du Sud ouest » qui qualifierait les chasseurs de criminels, en écrivant que ce terme de crime est « extrémiste ».
L’impression en découvrant la pensée de Dupond-Moretti, est celle ressentie en lisant tous les commentaires lâchés contre Greta Thunberg lorsqu’avec 15 autres jeunes, elle porte plainte contre 5 pays dont la France devant le Comité des droits de l’enfant lors du Sommet sur le climat à New York le 23 septembre 2019.
Cette même année où la jeune militante suédoise reçoit le Prix Liberté en Normandie dans la ville de Caen (Calvados) le 21 juillet.
La liberté serait la meilleure réponse selon LiberTerra à faire à Dupond-Moretti. La liberté de la vie, cette précieuse vie, cette vie qui est en chacun de nous et que l’urgence climatique menace autant que la pandémie de coronavirus. Une pandémie et tous les efforts sont concentrés pour lutter contre le virus, pour défendre la vie.
Ce bouleversement planétaire qui ne cesse pas et cet été 2020, les marées noires hantent nos océans comme celle menaçant actuellement la mer au Yémen. Cette étoile Yémen qui nous appelle tous à prendre conscience que la vie est ce cœur fabuleux que l’homme n’hésite pas à mettre en détresse.
Chasse – Est-il un loisir de tuer des animaux ?
Au Moyen Âge, la noblesse en manque de guerre s’ennuie et décrète alors que la chasse qui occupe le temps devient un loisir et non une nécessité pour se nourrir surtout quand on est pauvre. De ce fait, elle est interdite aux pauvres qui dans la nature trouvaient une source d’alimentation et qui y chassaient notamment le cerf .
La possession des terres est revendiquée, il est alors la propriété privée des bois et champs voués aux seigneurs et sur ses terres se déroulaient les chasses.
La tapisserie de Bayeux révèle ces scènes de chasse où le plaisir se mèlent aux couleurs de la campagne, où l’animal est chassé, mis à mort. Il est alors le sens de « proie » pour jouer, se divertir. Celle que l’on domine car on peut la tuer quand bon nous semble. La domination fait son chemin et ce que l’homme conçoit pour la nature , il le conçoit pour ceux vulnérables où plus exactement qu’il met en situation de vulnérabilité. Les pauvres, les enfants et les femmes seront ces vulnérables. Faire bonne chère, celle que l’on tue pendant la chasse se retrouve exclusivement sur les tables de la noblesse par ce privilège de la loi.
Dejà la nourriture prend une valeur de privilège, de fortune, de chance et la naissance devient cette chance d’appartenir au bon ordre ou au mauvais, pas de chance.
Les riches propriétaires possèdent des chasses privées et on s’y amuse, s’y passionne et on y tue des animaux. Les autres seront dans la nature non « privée » et il devient très difficile de se balader dans les forêts et campagnes pendant la chasse. De nombreux accidents de chasse font que des personnes perdent la vie. Malgré cela, la chasse aura bien lieu cette année encore, que Dupond Moretti prépare sa tenue de chasseur.
Dupond-Moretti – « Quand sur un arrêt de mon setter irlandais je tue un perdreau , je n’ai pas honte ; et quand je me délecte de la chair de l’oiseau accompagnée de choux, je n’ai pas honte. »


Dupond-Moretti parle de « rassemblements »- La solidarité, la fraternité sera par l’anéantissement de la pauvreté. #JepeuxpasJaiChasse
Réguler – La chasse aiderait à l’équilibre de la nature ?
Selon les chasseurs, la chasse protège la biodiversité, régule le nombre de certaines espèces animales pour permettre que soit un équilibre.
Déjà, nous pourrions penser avoir recours s’il est une nécessité absolue à des professionnels, des fonctionnaires comme cela est dans le canton de genève où la chasse est interdite et où il est confié à des gardes-chasse de veiller à l’équilibre des espèces animales. Ce qui serait tout à fait envisageable et de ce fait l’interdiction de la chasse le serait également.
De plus, il est en 2016, une évaluation permettant la publication d’une liste rouge des espèces menacées en France concernant les oiseaux, établie par le Comité français de l’UICN et le Muséum national d’Histoire naturelle. Cette étude alerte sur le fait qu’il est « Une situation préoccupante et aggravée » pour 284 espèces d’oiseaux.
92 % de ces espèces d’oiseaux nicheurs sont menacées, soit 32 % alors qu’au niveau mondial il est 12 % des oiseaux menacés d’extinction , selon le bilan réalisé par le Comité français de l’UICN et le Muséum national d’Histoire naturelle.
Serait en cause « les pressions multiples » dont « l’intensification des pratiques agricoles » et comment ne pas penser aux pesticides qui en plus menacent l’équilibre vital des abeilles et d’autres pollinisateurs comme le bourdon, le papillon ou l’abeille sauvage.
35 % de notre alimentation est dépendante des pollinisateurs, et 80 % du végétal a besoin des pollinisateurs pour perdurer d’où la nécessité de protéger notre biodiversité, de respecter la vie, la nature et non de nuire à ce qui permet à notre humanité d’être, notre Terre.
De plus, la chasse impacte particulièrement les oiseaux, et il est le rapport de l’ONG Birdlife International de 2018 qui déclare que « la disparition des oiseaux va entre 100 et 10 000 fois plus vite que la normale », ce que reprend 30 Millions d’Amis.
« En 2017, 1 469 espèces d’oiseaux , soit 13 % du total, sont menacés d’extinction » annonce l’ONG Birdlife International.
30 Millions d’Amis indique que « La pollution, l’exploitation forestière, la chasse … » portent une responsabilité . Puis l’agriculture est une pression, par notamment les pesticides.
Le CNRS confie également en 2018 que « Deux études récentes dressent un constat alarmant : les populations d’oiseaux vivant en milieu agricole ont perdu un tiers de leurs effectifs en 17 ans ». Nos campagnes françaises souffrent du silence des oiseaux , ce ciel désespérément abandonné ne vivant plus que rarement leur vol majestueux et chants radieux. Les ballets d’hirondelles ont disparu et nos printemps ne seront plus de renaissance si nous ne protégeons pas d’urgence la nature .
Le CNRS souligne que « Toutes les espèces (d’oiseaux) sont menacées ».
Nous pouvons alors dire que la chasse aux oiseaux est la plus triste des passions, alors que la vie a besoin de toute l’attention de notre conscience , et du cœur de ceux qui se délectent de la chair d’un oiseau qui ne voulait qu’être libre car s’il l’est, nous le sommes.
Une lutte pour la liberté, chacun à sa mesure, selon ses moyens, mais bien loin de la puissance d’un fusil, mais proche de ce qui donne vie, un cœur qui bat pour respecter la vie.
Le naturaliste Pierre Rigaux, auteur de « Pas de fusil dans la nature » soulignait dans POSITIVR que « 95 % des animaux chassés n’ont « nullement besoin de régulation » ».
Sans oublier que pour l’occasion de la chasse, des animaux issus de l’élevage sont lâchés pour la « passion » des chasseurs.
L’interdiction de la chasse pour le bonheur et le respect de la vie, pour des balades heureuses en pleine nature pour les enfants sans avoir à entendre des coups de fusils, ni à craindre un accident de chasse , devient une évidence, une priorité en ce 21 ème siècle.
« Ouvrez la cage aux oiseaux » pour qu’ils soient libres et non pour les tuer. La cage aux oiseaux est notre folie à vider le ciel de leurs aîles.
© Fédora hélène
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