Conflit israélo-palestinien – Les enfants, premières victimes de l’escalade de violences

Les enfants premières victimes de guerre, quand les éclats des tirs touchent leur corps qui s’effondrent dans cette longue peine de notre humanité qui n’en finit pas de se déchirer. Leur sourire perdu dans la folie des territoires, des frontières depuis que l’homme a perçu la Terre comme celle à posséder, alors qu’il suffisait de l’aimer, de la partager.

L’UNICEF confirme le 12 mai la mort de 14 enfants palestiniens et d’une enfant israélienne. La violence a éteint leur souffle, celui qui portait la paix, celui qui nous donne la force de croire la paix possible entre les hommes, qu’ils ne blessent aucun enfant à travers le monde. Aujourd’hui, samedi 15 mai 2021 , Tor Wennesland annonce la mort brutale de 40 enfants à Gaza et de 2 enfants en Israël. L’atroce de la violence est devant nos yeux et c’est à nous tous en tant qu’être humain de donner toutes les chances à la paix de vivre, de lutter pour les droits humains, d’en faire le socle d’une société nouvelle.

Antonio Guterres se dit alors « particulièrement consterné » de constater que des enfants perdent la vie, tués par la violence des hommes. Une consternation partagée par l’ancien Coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de la paix au Moyen Orient depuis 2015, M. Mladenov ,  qui le 21 décembre 2020 rappelle, alors que l’Afrique du Sud demande  l’ouverture d’une enquête sur le meurtre d’un enfant palestinien sourd-muet dans le contexte de la pandémie de Covid, que « Tous les auteurs [de violences] doivent être tenus responsables » ; l’Afrique du Sud soulignant que « Tirer des balles n’est pas une riposte raisonnable ou proportionnelle aux lanceurs de pierres ».

Des violences et tensions qui invitent de nouveau le Conseil de sécurité à se rendre dans les territoires occupés, alors que le plan de réponse humanitaire de 2021 établi en décembre 2020, évalue à 417 millions de dollars, la somme nécessaire pour secourir 1,8 million de Palestiniens. Des chiffres officiels qui pourraient s’aggraver et rappeler celui de l’année précédente qui évaluait à 2,47 millions de Palestiniens ayant besoin d’une aide humanitaire – soit 47% de la population.

Quand la guerre menace

Nous assistons en ce moment à « l’escalade la plus grave entre Israël et des militants palestiniens depuis des années » déclare Tor Wennesland, Coordinateur de l’ONU, lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité réuni le 12 mai pour la seconde fois en 48 heures. Il rappelle que « la population civile des deux côtés porte le fardeau de la guerre », précisant que « les personnes les plus vulnérables sont celles qui risquent le plus de souffrir ».

Sur Twitter, M. Schmale adresse un message aux belligérants « Cessez de tirer des roquettes sur Israël ! Cessez de bombarder Gaza ! ce n’est pas la solution et les civils en payent le prix ! ».

De son côté, la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda, appel au calme, à la retenue et à l’arrêt des violences et rappelle que « toutes les enquêtes de mon Bureau concerneront toutes les parties en cause et tous les faits et éléments de preuve permettant de déterminer l’existence de toute responsabilité pénale individuelle au regard du Statut » de Rome.

Crise humanitaire – L’ONU alerte que sans ravitaillement, Gaza ne disposera plus de carburant dès samedi 15 mai 2021

La violence domine depuis des décennies et les États-Unis estiment en décembre 2020 que depuis 1948, les efforts de paix se sont soldés par des échecs ; ce qui laissent une population civile palestinienne grandir dans une crise humanitaire, transmettant aux enfants une mémoire traumatique qui construit un futur uni aux conflits, à la souffrance des civils et des plus fragiles, les enfants.

Des enfants qui continuent d’être les premières victimes et qui voient leur développement, leurs rêves entravés par la guerre, par la violence qui prend tout l’être. Les enfants ne peuvent définir leur Terre, leur pays par la sérénité de la paix, ne le connaissant que par les larmes brûlantes coulant de leurs yeux voyant les éclats d’obus couvrir le sol, les maisons en ruine, les écoles en poussière, et cet enfant blessé, celui tué qui hier espérait la paix pour sœur.

« Il y a des éclats d’obus dans toute l’enceinte » décrit le Directeur de l’UNRWA à Gaza, Matthias Schmale, sur Twitter. La peur qui saisit, ce bruit des bombardements, il poursuit « Après une nuit intense d’affrontement militaire, les gens de Gaza sont terrifiés »

La peur, le manque de tout, des besoins fondamentaux et la Coordinatrice humanitaire de l’ONU en Palestine, Lynn Hastings, alerte sur la hausse des besoins humanitaires dans le territoire palestinien occupé, en particulier dans la bande de Gaza qui subit depuis des années des violences récurrentes, le blocus israélien, les divisions séparant tout et tous. Comme les divisions politiques internes divisent et éloignent des accords de paix durable.

Pénurie de carburant à Gaza

Mme Hastings souligne que « les mouvements de personnel humanitaire et l’entrée des marchandises – y compris le carburant – doivent être autorisés en permanence ». Elle alerte également sur le fait que « sans autre ravitaillement, le carburant pour la centrale électrique de Gaza sera épuisé samedi, ce qui entraînera une réduction significative de l’approvisionnement en électricité ainsi que les services de santé, d’eau et d’assainissement »

Le secteur de la santé dans la bande de terre palestinienne est déjà éprouvé par la pandémie de Covid et pourrait être en difficulté pour soigner les blessés. Sans électricité de manière continue, les soins aux malades et blessés seront très difficiles à assumer.

Les enfants portent les drames de la guerre

« Nous sommes au bord d’une guerre à grande échelle » a alerté la Directrice de l’UNICEF, Henrietta Fore, qui appelle toutes les parties à mettre fin aux violences. Henrietta Fore rappelle dans un communiqué de presse que « le degré de violence et son impact sur les enfants sont dévastateurs » et que « Dans toute guerre, les enfants – tous les enfants – souffrent en premier et souffrent le plus »

En aucun cas la solution peut être celle qui conduit des enfants à souffrir, à grandir dans la peur, et la guerre est cet acte de violences qui entrave la vie dans toute sa dimension. Des conflits qui brisent les droits de l’enfant. Cette violence des hommes qui touche des civils au cœur de leur refuge : leur maison, leur ville, leurs rues, ainsi que les établissements d’enseignement. Le conflit suspend l’école apportant aux enfants la possibilité de devenir autonomes, de faire leurs choix.

C’est ce que produit la violence partout où elle agit, partout où elle domine dans le monde – elle est l’injustice, celle niant la liberté et brisant les plus fragiles, donc la paix elle-même.

La paix est essentielle pour que notre monde perdure

Le conflit israélo-palestinien s’accélère : des maisons bombardées à Gaza, les hostilités se poursuivent et font déjà, selon le dernier bulletin de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) publié le jeudi 13 mai, 83 palestiniens tués et 487 blessés à Gaza depuis le 10 mai. L’ONU réitère son appel à toutes les parties de cesser immédiatement les combats à Gaza et en Israël. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU invoque « l’esprit de l’Aïd » et déclare sur Twitter, « Trop de civils innocents sont déjà morts ».

Un 15 mai 2021 en deuil – 40 enfants tués à Gaza, 2 enfants tués en Israël

Vendredi 14 mai au soir, le porte-parole de l’ONU souligne dans une déclaration de presse que « L’escalade militaire en cours a causé de grandes souffrances et des destructions. Elle a coûté la vie à des dizaines de civils, dont, tragiquement, de nombreux enfants ».

L’UNICEF fait état vendredi 14 mai de: 31 enfants tués à Gaza et de 2 enfants tués en Israël. L’ONU alerte sur le fait que 29 mineurs ont été tués ces deux derniers jours à Jérusalem Est et que huit enfants palestiniens ont été arrêtés. Ce samedi 15 mai, ce sont 40 enfants tués à Gaza depuis le 10 mai. Quel pays peut se dire en paix quand des enfants meurent par les violences meurtrières de conflits, par la violence de la pauvreté à travers le monde qui accélérée par la pandémie de Covid et l’enrichissement des plus riches, pourrait provoquer en 2021, la mort de 6 000 enfants par jour touchés par la famine, selon le PAM.

De nombreux enfants sont tués et 8 enfants palestiniens ont été arrêtés – cette toute la communauté internationale, chacun d’entre nous qui devons ne pas accepter la violence déchirant notre humanité, faisant du cœur des hommes cet effroyable qui serait indifférent à la souffrance des enfants, à la souffrance des familles pleurant leur enfant décédé.

« L’UNICEF exhorte les autorités israéliennes à s’abstenir de recourir à la violence contre des enfants et à libérer les enfants détenus », déclare sa Représentante pour la Palestine, Lucia Elmi et son Directeur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ted Chaiban. Ils soulignent que « La détention des enfants est un dernier recours et doit être utilisée le moins possible ».

Quand il serait de dire qu’un enfant ne peut pas être arrêté. Il est victime de ce drame de la guerre qui éclate, qui est ce ciel couvrant depuis des décennies les rêves des enfants. De part et d’autre, tout des pleurs, des colères, des divisions, des haines s’inscrit dans le développement des enfants, dans leur mémoire et les pierres, les balles, les arrestations se sont eux qui les vivent, qui les subissent, ce sont eux qui en portent les traumatismes, ce sont leurs yeux qui en verseront toujours les larmes.

Les enfants de Palestine tués, arrêtés, deux enfants d’Israël tués, toutes nos sociétés voient, connaissent les drames que les enfants pris au piège des conflits vivent, et toutes les communautés à travers le monde qui subissent les crises humanitaires – celles leur interdisant d’être libres comme elles nous l’interdiront si nos voix ne s’élèvent pas contre la violence traumatisant des enfants donc notre avenir, notre monde qui demain renouvellera la peine. 

Puis, il est de prendre conscience que nos gouvernements, notre justice, une partie de la population acceptant la violence des hommes au sein de leur famille, ne peuvent penser la paix, ne peuvent construire un monde serein, quand ils acceptent que des hommes violents puissent être cruels à l’égard de femmes et d’enfants sans leur opposer la justice, son don de paix et de reconnaissance des victimes innocentes.

L’injustice est cette eau trouble s’écoulant partout dans le monde ; c’est dans aucun pays qu’elle doit perdurer, et c’est aucun enfant qu’elle doit toucher, aucune mère qu’elle doit faire pleurer.

Une crise humanitaire s’accélère par le conflit actuel

« Le coût humain de cette folie est insupportable » déclare Matthias Schmale, qui annonce sur Twitter que parmi les enfants palestiniens tués, huit d’entre eux étaient scolarisés dans les écoles de l’UNRWA. Deux des écoles de l’UNRWA, ainsi que quatre de ses bâtiments et son siège ont été touchés sans pouvoir dire s’ils l’ont été directement par des frappes, ou s’ils ont subi des dommages collatéraux. L’ONU rappelle dans un communiqué de presse que « Conformément au droit international, y compris la Convention de 1946 sur les privilèges et immunités des Nations Unies, les locaux, biens et avoirs de l’UNRWA sont inviolables ».

Ce sont 24 écoles qui ont été touchées, parmi les 31 établissements d’enseignements, dont des centres de formation professionnelle, des établissements d’enseignement supérieur qui ont subi des dommages à la suite de frappes depuis le 10 mai.

Les civils cherchent un refuge

Des centaines de personnes, dont nombreux quittent les camps de réfugiés de Gaza par peur des bombardements, cherchent un abri pour se protéger des frappes aériennes. Des infrastructures scolaires, dont des écoles gérées par l’UNRWA sont occupées par des civils, et plus particulièrement dans la partie nord de la bande de terre palestinienne.

La pandémie de Covid étant toujours présente aggrave la situation pour les personnes fuyant les bombardements et devant cohabiter dans des écoles qui l’UNRWA sait structurer les écoles en lieu d’accueil, cependant le risque de contamination demeurent majeur, selon M. Laerke, qui précise « Un autre risque majeur est que l’UNRWA n’a pas encore été en mesure de préparer ces écoles transformées en abris en raison de la restriction des déplacements du personnel au cours des deux derniers jours ».

Le 14 mai, ce sont 10 000 personnes qui ont été contraintes de quitter leur maison à Gaza. Des familles démunies qui s’abritent dans des écoles, des mosquées, et autres endroits , souligne le communiqué de l’OCHA. Puis, il est rappeler l’urgence de laisser les humanitaires travailler auprès des civils et de permettre aux marchandises essentielles et au carburant de pouvoir être acheminés en toute sécurité. Dans le cas contraire, dimanche 16 mai, marquerait une date dramatique pour les populations civiles qui subiraient une pénurie de carburant impactant les infrastructures primordiales comme les services de santé. Une dramatique escalade de violences en pleine pandémie de Covid. Le communiqué rappelle que « Les autorités israéliennes et les groupes armés palestiniens doivent immédiatement permettre à l’ONU et à nos partenaires humanitaires d’apporter du carburant, de la nourriture et des fournitures médicales et de déployer du personnel humanitaire« . 

La guerre de l’eau

Ce sont environ 250 000 personnes de la ville de Gaza, de Khan Younis au sud de la bande de terre, alerte l’ONU, qui souffrent d’un manque d’accès à l’eau potable en raison des coupures de courant affectant le fonctionnement des réseaux d’assainissement. L’usine de dessalement d’eau de mer de Gaza Nord n’est toujours pas en service, ce qui aggrave considérablement la situation pour des milliers de personnes.

De plus, des réseaux d’eaux usées sur environ 700 mètres et situés à Beit Lahia, Gaza et Khan Younis ont été endommagés, provoquant l’écoulement d’eaux insalubres dans les rues. Ce qui peut entraîner des dommages pour la santé des habitants qui vivent aujourd’hui dans un environnement meurtri par la violence des bombardements.

Les enfants ont ce chaos sous leurs yeux, la capacité qu’ont les hommes de détruire, quand la paix crie qu’elle est la solution pour que notre monde perdure et non les conflits blessant, tuant des enfants.

Ce sont ces milliers de civils qui sont les victimes des violences perpétuées par les conflits, tous les enfants qui subissent en ce moment le drame de notre civilisation concevant toujours et encore ce recommencement, la guerre en solution.

Les travailleurs humanitaires bloqués

L’ONU alerte sur le fait que depuis le 10 mai, les autorités israéliennes bloquent l’entrée dans la bande de Gaza. Les membres et bénévoles des organisations humanitaires sont confrontés à la fermeture du point de passage d’Erez entre Israël et le nord de Gaza, comme l’est celui de Kerem Shalom, au sud de la bande de terre. Des points par lesquels transitent des marchandises et le carburant venant d’Egypte et nécessaire au fonctionnement des infrastructures dépendantes de l’unique centrale électrique de Gaza.

L’ONU demande que le carburant puisse être livré car actuellement la centrale électrique de Gaza ne fonctionne qu’avec deux de ses quatre turbines, entraînant des coupures de courant quotidiennes de 8 à 12 heures.

« Si rien n’est prévu, le carburant sera épuisé dans les prochains jours ». L’ONU alerte sur la date de ce samedi 15 mai comme point de rupture de carburant.

Le fonctionnement normal de la centrale électrique permet celui des infrastructures d’assainissement et des services de santé.

L’UNFRA alerte également sur le fait qu’environ 150 femmes accouchent chaque jour à Gaza, qu’il est aussi des femmes enceintes et allaitantes qui ont un besoin urgent d’accès à l’eau potable. « Notre priorité immédiate est d’assurer un accouchement en toute sécurité pour ces femmes et leurs bébés » souligne l’UNFPA dans un communiqué.

Les aidants humanitaires mobilisés auprès des familles

Les membres, bénévoles d’associations et organisations humanitaires sont au plus proche des familles vulnérables vivant le tourment des violences et se réfugiant dans des abris. Les travailleur.es humanitaires leur apportent une aide alimentaire, des espèces dans le contexte complexe de la pandémie de Covid qui continue de sévir.  Le porte-parole d’OCHA indique que l’accès aux tests, lieux de soins et de vaccination anti-covid se trouve réduit par le fait que les personnes ne peuvent se déplacer en toute sécurité pour y accéder.

De plus, l’UNICEF indique avoir reçu des informations selon lesquelles « des ambulances ont été empêchées de se rendre sur des sites où se trouvaient des blessés pour leur venir en aide et les évacuer ». Il serait également une clinique mobile qui aurait été fouillée et frappée.

L’OMS rappelle qu’il doit être le respect du travail des humanitaires, des infrastructures et des transports sanitaires sur l’ensemble du territoire palestinien occupé.

M. Schmale rappelle à toutes les parties du conflit que « Les civils ne sont pas des cibles ! » et le responsable de l’UNRWA déclare « pour le bien de l’humanité, arrêtez de tuer et pas seulement à Gaza » 

Les enfants – sauveurs de la paix

Les enfants sont ces artisans de paix que le monde n’entend pas. Ce monde louant une économie de guerre, des politiques sourdes qui n’écoutent pas la liberté. Celle qui nous donne vie et que nous opprimons. Les peuples les uns contre les autres, cette impossibilité de réconciliation et la machine tourne, sans jamais s’arrêter, indifférente.

Le monde ne tourne pas rond, mais nos systèmes continuent cet acharnement à tuer les sourires d’enfants et ceux des enfants de Palestine, d’Israël qui rêvent éloignés des longues peines, colères et haines: de bâtir un monde en paix, le leur. Laissons l’avenir leur appartenir et naître de la puissance de leur cœur, de leur innocence.

Enfants unis – pendant que des adultes cèdent leur chance de vivre en paix à la violence qui sépare ceux qui s’aiment, enfants de tous les continents, sauveurs de la paix.

©Fédora Hélène 

  • Manifestation en soutien à la Palestine ce 15 mai à Paris, bravant l’interdiction faite de manifester. Des centaines de manifestants se sont rassemblés. Des forces de police ont été déployées. Des canons à eau sont utilisés contre les manifestants. #Palestine

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