
Les élections, en campagne, les oppositions, les programmes, les promesses, la droite et la gauche et leurs nuances quand l’humanisme se meurt sur place entre la direction des émotions des campagnes électorales en spots publicitaires qui vendent un produit et les chiffres en statistique s’invitant dans le débat en économie dévastatrice qui regarde tout ce petit monde s’agiter et se dire que tous les coups sont permis pour faire valoir son pouvoir.
Un pouvoir politique qui joue aux jeux de la démocratie comme si tout était si sincère pour servir le peuple. Les réseaux sociaux étant devenus la parole politique, la transmission du discours et les meetings s’effacent et se feront les shows des présidentiels au théâtre de nos vies, ce court passage dans un monde d’illusion et se perd l’humain dans un embourgeoisement de nos cités modernes appelées à devenir la prison idéale, la sécurité absolue.
Les politiques servent le but de gagner les élections aux promesses de vie meilleure au son trébuchant de l’argent sur nos sols arides. La pauvreté demeure la grande absente des tribunes politiques car nous savons qu’il faudrait une réconciliation durable entre les uns et les autres pour espérer lutter pour mettre fin à la pauvreté.
Ce serait un choix national à la portée internationale que de mettre en œuvre une économie en valeur de partage pour qu’émerge l’espoir se transformant en réalité de nous sauver d’un appauvrissement des plus vulnérables et populations modestes.
Ce terrible drame de mettre des êtres humains en souffrance par ce verbe survivre et de contraindre des femmes , des enfants, des hommes a donné toutes leurs forces jusqu’à l’oubli de vivre pour résister à la douleur de la misère.

Comment pouvons-nous regarder nos cités empreintes d’une urbanisation divisant les êtres humains, les séparant en beaux quartiers et en quartiers prioritaires, en croyant à un sentiment de paix ?
L’argent s’invitant à chaque acte accompli par notre humanité, elle prend elle-même cette valeur mensongère qui finit par la définir. Laisser sur le carreau des êtres humains, des enfants pauvres pour qui vivre pourrait signifier voir la vie leur échapper constamment, et leurs rêves s’éteindre car la pauvreté prendrait toute leur liberté de vivre, épuiserait la générosité de la vie faisant d’elle cette poussière avant l’heure.
Comment pouvons-nous évaluer notre progrès à l’avancée de la science, des technologies quand des enfants vivent la pauvreté ?
Nous sommes cet échec permanent et la vie qui nous offre sa patience, ce temps des siècles, ce temps en illusion et l’éclair de notre passage ne sera pas encore celui qui anéantira la pauvreté. On préfère continuer à se fabriquer des mensonges en établissant des hommes en dominant dans cet absurde du chef élu qui pourrait faire la promesse de loger le peuple, de laisser la liberté être à son épanouissement, mais alors la notion de chef n’existe plus.
Un conseil de résilience où la réconciliation n’est pas un vain mot et où les forces de tous, de chaque être humain comptent, sans qu’il soit la domination par un titre, un milieu aisé, la notion de nantis en dominant sur ceux pauvres – un conseil où les politiques ont la volonté de rejoindre les citoyennes et citoyens, être une solidarité, et de faire ainsi des droits humains dont les droits des femmes sont le socle tout comme les droits des LGBTIQA+ – aucun être humain ne peut être exclu – est ce qui bâtira une société nouvelle qui ira vers la naissance d’une civilisation libérée d’un temps révolu.
Nous devons échapper à cet ordre du pouvoir donné à l’argent qui donne à notre humanité ce sens du vide, ce sens de l’immobilisme et de n’être qu’une conception mécanique construisant des outils de plus en plus perfectionnés, mais ne voulant pas accepter au sein de nos sociétés, la liberté. La concevant comme un danger, comme celle qui ne permettrait plus d’industrialiser l’outil, de faire fonctionner la machine en synonyme de profits car chacun d’entre nous aurait la possibilité de faire ses choix, de réaliser ses rêves, et non de se soumettre à un anéantissement en ordre politique et économique.
Anéantir la pauvreté ne peut pas être uniquement à un niveau national car comment refuser la pauvreté dans notre pays et l’admettre dans les pays en développement où les populations vulnérables, ainsi que les migrants, les Sans-papiers, sont exploités pour servir un enrichissement qui permet à quelques milliardaires et puissances politiques d’emprisonner la vie de millions d’êtres humains dans la pauvreté.
Maintenir la misère pour imposer une obéissance au peuple, qui par peur de tomber, par peur d’être demain dans l’impossibilité d’assurer sa sécurité et par peur de subir la pauvreté – va accepter des conditions de travail, des salaires marquant de fortes inégalités entre les dirigeants d’entreprises et les travailleur.es sans ressource autre que celle d’un salaire. Un salaire qui signifie également pour les plus vulnérables qu’il faut s’acheter son travail pour obtenir un salaire plus élevé et vivre sans le risque de tomber dans la misère.
Le sens même de la bourgeoisie, c’est l’achat de sa condition par rapport à la noblesse où l’acquis était la totalité des ressources d’un pays. Le territoire appartient au royaume, la bourgeoisie achète les terres et devient le sens d’enrichissement, de propriété qui se transmet par héritage.
Un système qui enferme des générations à vivre dans la pauvreté et ce partout dans le monde et contraint l’humain à vouloir toujours gagner des acquis financiers amplifiés par le produit bancaire.
Un produit bancaire qui durant les Trente Glorieuses se construit avec une politique qui ouvre les vannes et permet à la population française d’investir dans la consommation bancaire. Une population qui est en pouvoir de consommer des crédits, opérer des placements, engager des plans d’épargne et permettre à un pays d’acquérir par une évolution économique au sein de la population une puissance énergétique et une forte industrie de l’armement.
Une population aujourd’hui obéissant à la domination des banques par cet art d’ouvrir une croissance et de la bloquer pour maintenir la population dans un carcan de consommation à crédit en flux tendu permanent. La création de la dette est cette invention d’un labyrinthe sans fin où les plus vulnérables ne trouveront pas d’issue. Les algorithmes verrouillant de manière accélérée les sorties possibles et changeant la donne en permanence et la loi elle-même est dépassée et deviendra soumise à ce qui la gère une économie capitaliste.
Son fonctionnement dépend d’une économie qui par principe est corrompue par l’argent, alors comment pourrait-elle être indépendante et lutter contre la pauvreté qui est la première injustice ?
« Il n’y a ni justice ni liberté possible lorsque l’argent est toujours roi ». Camus
Ce qu’il est par la volonté d’un système imposant le mensonge en ordre car faire croire que le pouvoir politique est ce règne perpétuel est cet endoctrinement que nous subissons génération après génération.
La liberté n’existe pas, pas plus que la paix, dans un pays dont l’injustice signifie que des gens ont faim. Ces gens, ce sont des familles, des enfants, des étudiants, des jeunes, des travailleurs-es, des retraités, des mères isolées et précaires dont les droits humains ne sont pas respectés.
Quel rêves demeurent quand un être humain est humilié car il est privé du droit de se nourrir normalement, de manière équilibrée pour préserver sa santé, quand il doit demander une aide alimentaire, ou s’interdit de le faire, quand la vie se définit par la pauvreté, par cette souffrance qu’impose la violence de nos systèmes et chaque jour des êtres humains l’enrichissent, le vantent, le protègent par cet argumentaire de mensonges que sont les discours politiques.

Le rêve qui demeure est celui de la liberté, de l’anéantissement de la pauvreté
On vote dans un système démocratique pour récolter la peine et élire un chef. Nous vivons dans l’illusion de la liberté, nous vivons à crédit en survivant entre la domination des banques, lobbies et affairisme des politiques prônant la règle du dominant sur le dominé et laissant à l’administration le pouvoir de cette orchestration qui peut et sait être sans limite. Quand aurons-nous la force de vivre libre, de ne plus accepter qu’un seul enfant ait faim ?
Le temps des élections, c’est le temps où il est d’oublier les Oubliés
Les mères isolées et précaires qui dépassent souvent les traumatismes des violences conjugales et qui n’ont aucun droit à la résilience, mais celui de compter pour manger.
Le triste des élections, du panache des querelles politiques, d’une droite avançant vers une extrême droite globale, ou celle dite respectable, disant porter intérêt au peuple tout en maintenant une pauvreté constante et s’aggravant, oubliant qu’il est une violence d’imposer cette peine à un être humain.
Le triste est surtout que le temps pourrait être utilisé pour savoir se réconcilier et lutter contre la violence de la pauvreté, pour arrêter une économie dévastatrice, et ne pas laisser des êtres humains sur le carreau !
Une vieille France du 19ème siècle où les politiques de droite et c’est une droite et la gauche caviar, prient pour que la misère continue à les enrichir, leurs mensonges, leurs fortunes et pouvoirs. Ils ne subissent pas les ordres qu’ils imposent à des millions d’êtres humains.
Le suffrage universel est cette très belle idée, qu’ils saccagent en établissant des promesses en programmes politiques, alors que la pauvreté est en aggravation alarmante à travers le monde, y compris en France.
Puis, l’être humain n’est pas conçu pour vivre enfermé dans une économie destructrice qui abîme la nature, autant qu’elle paralyse le cœur des hommes qui deviennent cupides. Notre humanité ne peut vivre sans ressentir la nature dont elle est un élément et en respirant du produit financier pour conception de la liberté.
Si nous voulons voir naître un avenir serein, c’est aujourd’hui que nous devons ensemble, réaliser une économie de partage qui pourra ralentir une économie de l’effondrement, celle que nous vivons actuellement. Ce n’est pas demain que des enfants meurent chaque jour de faim au cœur de crises humanitaires sans précédent, alerte l’ONU, c’est aujourd’hui sous nos yeux que se déroule des famines.
C’est aujourd’hui que la France compte plus de 10 millions de pauvres si on revient à une réalité et pas uniquement à une valeur de revenu. Les prix de l’alimentaire, des produits d’hygiène, des besoins fondamentaux ont augmenté de manière inquiétante en ayant pour conséquences d’aggraver les conditions de vie des plus vulnérables.

Le seul programme politique possible : Lutter pour réaliser l’objectif premier du développement durable – pas de pauvreté
La seule politique du gouvernement devrait être celle luttant contre la pauvreté avec en solution : la solidarité, et non de vouloir instaurer une nouvelle réforme du chômage, punissant les précaires, alors que le chômage est issu de politiques économiques pensant la mise en état de vulnérabilité par l’étau de l’emploi et la gestion des interdits par des mesures économiques, de crises qui prennent au piège des populations, pendant que des milliardaires augmentent leur fortune en quelques mois en pleine pandémie de Covid et de confinement mondial.
Pendant qu’en France quelques nantis dînent pour plus de 300 euros le menu, 10 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et pour nombreuses personnes une dépense supplémentaire même raisonnable, signifie devoir sauter des repas pour tenir jusqu’à la fin du mois, quand d’autres nous plus d’argent pour assumer des dépenses alimentaires.
Les élections occupent toute l’énergie et les vacances laisseront ce temps de la misère prendre de l’avance, oubliant que les enfants pauvres seront ceux privés de vacances, de droit au bien-être par cette économie suicidaire qui divise les enfants entre eux et des adultes satisfaits de cet état de notre fraternité en peine. La France est ce pays riche qui bascule dans l’acceptation de la grande pauvreté, alors que nous pouvons souhaiter autre chose et bâtir un avenir serein.
©Fédora Hélène
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