
La quatrième vague du Covid-19 est annoncée de manière officielle par le gouvernement et son porte -parole s’en fait de nouveau l’écho par la dominance du variant Delta qui est un variant parmi de multiples autres qu’il nous est impossible de connaître , ce qui est déterminé depuis plusieurs mois. Un effet panique suite au discours d’Emmanuel Macron sur la vaccination, qui provoque une réaction immédiate, et il est enregistré dès hier soir plus de 900 000 prises de rendez-vous pour la vaccination anti-Covid.

Lundi 12 juillet 2021, Emmanuel Macron est réapparu par une nouvelle allocution s’inscrivant dans le symbolique du 14 juillet avec cet exceptionnel de ce qui ne sera plus jamais comme avant, qui bouleverse notre monde, tout en le laissant dans un immobilisme, cette dualité du mouvement de l’être, de ce qui transforme nos sociétés et de ce qui les maintient dans l’immuable.
Ce qui est récurrent chez Emmanuel Macron, outre le fait que les politiques et leurs imitateurs sont de ce mental où il faut savoir manipuler, calculer, prévoir, est sa capacité à provoquer une situation de panique en donnant un caractère d’urgence à une situation déterminante, majeure, à la traiter comme s’il était d’un coup une sirène d’alarme se déclenchant et alertant d’un danger imminent pouvant mettre la vie en danger.
Quoi de pire qu’une telle alerte lancée par la parole de celui représentant par les siècles d’endoctrinement la parole presque divine, de ce pouvoir absolu subi par des générations et s’inscrivant dans notre mémoire collective, cet ordre politique pouvant mobiliser des générations plongeant alors dans l’atroce des guerres.
Le pouvoir politique est celui-là : ordonner la guerre. Et, si nous reprenons la conception de la pandémie qu’érige Macron, c’est celle de la guerre. Un mot qu’il répète à plusieurs reprises dans son discours annonçant la pandémie. Les mesures sanitaires s’imposant dans l’urgence sans qu’il fût le temps possible d’être dans une relation apaisée avec la population, un échange juste et raisonnable, tout cela ne pouvait avoir cours puisque nous étions dans une dominante de guerre du traitement de la pandémie de Covid-19 . Un espace civil devenant militarisé, et d’ailleurs nous avons pu assister à la sortie des drones de surveillance qui s’imposent maintenant dans la loi ou les lois sécuritaires en surabondance les unes aux autres pour marquer d’autant plus ce caractère militaire, policier de garder l’espace public , civil en ordre politique.
En tant de paix, on n’envisage pas une surveillance approfondie, lancinante, harcelante de l’espace civil, au contraire se déploie une liberté de se déplacer, une liberté de l’identité, et de tout ce qui constitue celle de l’esprit. Or, nous savons que l’espace public sera de plus en plus soumis au contrôle par ce mental répressif de l’homme qui surveille l’homme, et que dans ce concept, nous sommes tous considérés comme un coupable potentiel à chaque instant. Cela implique que tout peut alors être interprété comme étant une faute, une désobéissance, ce qui mène aux dictatures, totalitarismes qui s’installent toujours par cette domination de faire souffrir, mettre en souffrance, en culpabilité par une emprise psychologique pouvant avoir des répercussions physiques graves comme les dépressions, les chocs émotionnels, traumatismes en forte augmentation par les mois de mesures sanitaires, et ce à travers le monde, y compris en France.
Donc, l’effet panique est relativement simple à provoquer au sein de la population et à peine les paroles de Macron prononcées, les gens se sont immédiatement connectés par milliers sur le site de Doctolib pour prendre rendez-vous pour être vacciné et là où l’effet panique est renforcé, c’est que cela implique également les enfants à partir de 12 ans.
Le piège est de tomber dans le débat polémique d’être pour ou contre la vaccination, de mettre en opposition des populations. Dans le discours de Macron, le mot : vaccin, peut tout à fait être remplacé par un autre et provoquer le même effet panique comme celui « confinement » l’a provoqué au mois de mars 2020 de manière immédiate.
Il ne faut pas entrer dans cette volonté d’opposer de manière malveillante, car on peut ne pas être vacciné pour des raisons autres que d’être farouchement opposé au vaccin, en sachant que la majorité des personnes vaccinées le sont pour des raisons de pass sanitaire, notamment pour prendre l’avion, et comme le confient des jeunes vaccinés à LiberTerra : « En réalité, les gens s’en battent du Covid, ils se font vacciner pour pouvoir bouger ».
Il y a donc plusieurs éléments puisque la pandémie a un caractère multidimensionnel, donc ce qui en est issu aura cette dimension de violences multiples qui est déjà sur le plan économique et en ajoutant des traumatismes aux plus vulnérables.
Mais ce qui paraît impressionnant, c’est l’emprise politique qu’exerce Emmanuel Macron, puisque son discours déclenche une obéissance immédiate, il n’y a pas le temps du recul pour réagir de manière stable et pondérée en prenant rendez-vous pour être vacciné sans être contraint par une urgence absolue imposant de réaliser une vaccination avant début août , voire avant pour avoir accès à diverses choses comme voyager, accèder à des campings, bases de loisirs , besoin fortement présent lors des vacances d’été. Ce qui peut provoquer des difficultés supplémentaires pour les centres de vaccination porche de lieux touristiques.
Une urgence qui est d’ailleurs farfelue car les centres de vaccination ne peuvent répondre en quelques 10 à 15 jours à une telle demande et le moment des vacances est intelligemment utilisé par le gouvernement, puisque les gens sont dans une dynamique d’avoir accès aux loisirs, de partir pour prendre ce temps de loisir. Puis, à l’égard des adolescents, surtout envers ceux ne partant pas en vacances et n’ayant souvent que la piscine, une séance de cinéma pour distractions, c’est particulièrement irrespectueux, choquant et surtout quand vient le modérateur du gouvernement, lui-même expliquer, qu’il y aura une tolérance , alors que le discours de Macron était parfaitement calculé comme la réponse de modération s’en suivant et venant s’imposer comme étant : le gouvernement comprend en bon père de famille qu’il est nécessaire d’avoir une tolérance. À un moment donné, on a envie de s’écrier quel odieux cinéma politique tant la manipulation est falgrante et indécente alors qu’il est en plus l’annonce des réformes qui auront des conséquences toujours pour les plus fragiles !
Puis, il est de souligner que la voix présidentielle est immédiatement suivie par toute une administration, une technocratie qui tient le pouvoir en maître, et par les lobbies comme ceux alimentant la consommation, et de remarquer que notre liberté s’est belle et bien transformée en liberté de consommation. Ce que le gouvernement interdit aux gens non vaccinés , c’est bien de consommer, en laissant cet espace restreint du test Covid de moins de 48 heures pour accéder à , dans toute l’hypocrisie des manipulations, pour ne pas prononcer le mot « obligation » et « interdit d’accéder à ».
Ce qui est aussi choquant, c’est cette rupture de la confiance entre le pouvoir politique ordonné lui-même par ceux milliardaires, et le peuple, ce monde séparé du politique qui impose par la peur, la contrainte par une liberté restreinte, un effet panique et la sanction comme ce qui est prononcé envers les soignants non-vaccinés qui étaient pourtant hier, dans leur intégralité, les héros de la nation.
Emmanuel Macron prend des éléments de langage qu’il appuie par leur répétition. Le langage manipulé à ce fonctionnement de la répétition, du ton de la voix. On est véritablement sur toute la puissance de langage humain qui peut devenir une arme redoutable et les politiques sont souvent ces tribuns, cet art de la parole, du beau parleur, de cette mise sous emprise par le verbe persuasif, hypnotique, contrôlant la liberté de l’autre et le mettant en souffrance. Une souffrance qui crée une sensation d’être attaché, que l’on peut prendre pour de l’attachement émotionnel, d’où l’expression « être attaché à quelqu’un » mais là parce que manipulé, mis en état de vulnérabilité, de panique, d’impératif pour penser garder, protéger sa liberté.
En réalité, tout cela peut être très dangereux dans des situations politiques de crises majeures, par un bouleversement comme celui que nous vivons, et nous pouvons demander aux gens de s’apaiser, de prendre leurs distances avec un pouvoir politique, l’ordre politique et de savoir s’unir non pour refuser le vaccin, mais cette mise sous emprise.
Puis dans son discours, Emmanuel Macron dresse une vision flatteuse des actions du gouvernement que l’on peut contredire point par point. Emmanuel Macron est dans une continuation de mandat comme si l’élection de 2022 lui était acquise, comme si elle n’était pas véritablement utile tant il est évident que par le plan relance, par la poursuite de la gestion de la pandémie qui n’est pas finie, par le climat politique international conflictuel , notamment par le pouvoir de la Chine, il serait bénéfique pour la France, selon ce que pourrait souhaiter Emmanuel Macron, d’être sur une continuité du gouvernement, et de ne pas voter pour un changement radical de politique qui établirait alors une instabilité, des mesures utopiques notamment pour le climat en renforçant une politique écologique.
Emmanuel Macron c’est la prolongation du FMI, il est dans l’ordre de la croissance capitaliste, dans l’ordre bancaire international, et le seul à promettre un enrichissement certain, tout en disant « aider » les plus vulnérables. La première des choses quand on souhaite aider les plus vulnérables, ce n’est pas de commencer par les appauvrir, ni de provoquer une augmentation de la pauvreté. Je te mets à terre et je te tends la main pour que tu puisses te relever et tu m’appelles « le Sauveur ».
L’art des mots est aisé, celui de la sincérité des actes est bien différent car il faut les vivre en soi. Il ne peut pas être ce qu’il n’est pas, on ne peut pas prôner un capitalisme gigantesque et protéger la vie. C’est pour cela que l’emprise est un moteur de réussite politique qui peut être redoutable.
La division de la population est un vieux stratège politique et l’ordre de se faire vacciner ne s’adresse pas à une classe aisée et souvent déjà vaccinée car se déplaçant régulièrement à l’étranger, consommant en abondance – la vaccination obligatoire s’adresse à ceux plus modestes, où s’opposant pour diverses raisons à une mise sous cloche des libertés fondamentales qu’ils ressentent au-delà de la vaccination, ce qui occupe le terrain de réflexions, de décisions à prendre par une partie de la population s’opposant aux choix du gouvernement.
D’autre part, on peut souligner que le mouvement des Gilets jaunes a aussi été provoqué par un état de panique. Du jour au lendemain, des gens ont compris qu’ils ne pourraient pas économiquement s’en sortir, car beaucoup sont de petits artisans, commerçants, indépendants, retraités qui pour la plupart n’avaient jamais vraiment manifesté auparavant, n’étaient pas non plus politisés. Ça aussi été un élan assez incroyable contre cet ordre politique dominant qui est complètement décalé par rapport au progrès de la société. Pour la première fois de notre humanité, nous élisons un chef qui en réalité ne représente pas la majorité de la population, avec un suffrage universel particulièrement manipulé, et qui dirige une population bénéficiant de la progression démographique et qui est instruite. Si nous partons sur la référence des diplômes, il y a de nombreux jeunes adultes, plus diplômés qu’Emmanuel Macron, des universitaires plus compétents que lui dans divers domaines, et toute une population instruite capable de s’opposer intellectuellement au chef de l’État.
Or, le pouvoir politique a cet archaïsme de gouverner une population moins importante en millions d’habitants et non instruite. Nous pouvons donc en hypothèse penser que restreindre l’accès à l’université, c’est restreindre l’accès au savoir, au droit de découvrir, d’apprendre, de réaliser ses choix et d’être par obligation plutôt enclin à s’orienter pour correspondre à ce qu’attend le pouvoir politique et économique dominant, d’être toujours un outil de la machine visant à dominer le monde politique et le devenir de notre civilisation.
La mise sous emprise paraît donc une arme importante pour les gouvernements, effaçant les alternatives économiques respectueuses de l’humain et donc de la nature, car moins porteuse d’enrichissement et plus porteuse de véritable liberté, et non uniquement celle de consommation, d’achat de temps de loisir pour temps de liberté.
Le peuple est toujours face à ce choix : bâtir un chemin de paix allant vers un avenir serein et libre pour en premier nos enfants ou celui d’un capitalisme forcené, un nom donné à un système mental emprisonnant comme celui de toute dictature qui n’est pas uniquement le fait de subir la gravité extrême de ce que vivent les Ouïghours aux chaînes de ce « capitalisme-communisme ». Et, les noms perdent leur sens, puisqu’il est surtout l’humanité contre elle-même en plus juste définition, puis surtout pour notre humanité le risque de subir une perte considérable de la liberté qui est une dimension de vie et non la consommation de la vie.
Le discours d’ Emmanuel Macron est sur une voix à l’apparence posée, mais qui établit ce qui est agressif et provoque un effet d’emprise par son caractère alarmant. C’est de la manipulation, donc l’illusion et celle-ci ne conduit jamais au bonheur de la liberté. C’est à chacun de faire ses choix, d’être en conscience et de savoir que ce qui détruit ne sauve pas. La capitalisme détruit, notre Terre nous alerte, elle, en réalité – écoutons sa voix qui est celle de la vie.
Puis, il est à penser que pour de nombreuses populations en grande vulnérabilité l’accès au vaccin anti-Covid est complexe, voire impossible , d’autant pour les populations déplacées, déracinées qui représentent 80 millions de personnes à travers le monde. Et, pour ceux subissant les famines, insécurité alimentaire et manque d’accès à l’eau potable , soit plus de trois milliards de personnes. De ce fait, la vaccination obligatoire dans les pays riches , quand il n’est pas l’obligation pour des gouvernements de donner leur pouvoir pour apaiser les souffrances de notre humanité, à quelque chose de déplacée, de cet incompréhensible de dire vouloir sauver des vies quand des milliards d’êtres humains ne peuvent accéder à une eau propre, quand chaque jour des enfants meurent de faim dans une civilisation de lobbies alimentaires.
Il est une chose: les riches gouvernants ne cessent pas d’être choquants d’une manière ou d’une autre et surtout quand ils donnent des leçons à la pauvreté qu’ils ont créé !
© Fédora Hélène