8 mars – Journée internationale des droits des femmes n’est pas une fête, sauf à fêter un deuil

Le 8 mars dernier, Journée internationale des droits des femmes, Emmanuel Macron a fait une allocution à l’évènement pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en Europe.

Une journée qui n’est pas uniquement une journée féministe, mais pour toute notre humanité, il s’agit des droits humains. Un rappel nécessaire tant est un conservatisme qui surgit dans de nombreux pays et qui met les droits humains fondamentaux en danger, donc les droits des femmes.

Des femmes qui sont les premières au front des peines à subir les violences que notre société a conçu en système de pouvoir. Maltraiter son peuple, maltraiter la moitié de notre humanité, les femmes, revient à cet ordre de domination sortie de l’obscurité, sortie de la négation de notre humanité elle-même en la divisant profondément, en imposant un endoctrinement meurtrier, le patriarcat.  Il inflige l’ordre des guerres, laisse la paix dans un espace de survie, ce que la vie de millions de femmes subit par les violences, la cruauté entravant leur liberté, la traumatisant. La liberté traumatisée, ce sont les dictatures, ce sont les drames des guerres. Ce mot « guerre » qu’Emmanuel Macron a prononcé lors de son discours du 8 mars.

La guerre, des blessures de guerre causées par une arme de guerre, les violences sexuelles, c’est ce que les femmes vivent en temps de paix. Une paix qui leur est refusée, une paix blessée et aujourd’hui, sur tous les continents, y compris en Europe, les femmes subissent toujours plus lourdement les violences détruisant des vies innocentes. Ces violences globales, économiques, conjugales, sexistes et sexuelles, culturelles leur interdisant de réaliser leurs rêves, leur interdisant de vivre sereinement, en sécurité, de poursuivre des études de la même manière qu’un homme.

L’égalité bafouée, les discriminations devenant ce symbole puissant du pouvoir. Des femmes par cet endoctrinement acceptent la violence et certaines soutiennent l’élimination des droits des femmes, et non celui des violences faites aux femmes. L’endoctrinement religieux, l’ignorance dans tous les milieux, la haine de la liberté, le plaisir de cette puissance à faire souffrir une femme, cette science des violences, celle des minables, poursuit son chemin et continue dangereusement à fragiliser les droits humains.

Fragiliser les droits des femmes, c’est prendre le chemin de la guerre. C’est ne pas avoir compris la dimension de la paix. C’est accepter une humanité ne vivant qu’à moitié, dans une instabilité constante par la souffrance que traversent le plus vulnérables.

Trois milliards de personnes ne mangent pas à leur faim, non pas un accès régulier à l’eau potable. Nous sommes cette civilisation, celle qui a abandonné la moitié d’elle-même, celle acceptant de vivre qu’à moitié et refusant la liberté. La véritable liberté, nous ne la connaissons pas. Comment pourrions-nous la vivre dans ce monde inventé par l’homme, qui a décidé de faire d’un, un Dieu, et de lui accorder de décider pour le sort de millions de personnes ?

Comment les droits des femmes pourraient-ils exister dans une civilisation qui détruit, tue les plus fragiles à coup de guerres incessantes, donne le droit aux plus riches d’acheter leur liberté et aux plus pauvres d’en être privés jusqu’à leur mort ?

Comment la femme considérée comme un moyen, une utilité, un outil, un objet sexuel, pourrait-elle espérer voir le jour, autre que par l’argent ? Mais en aucun cas par le fondamental des droits humains constamment bafoués.

Les droits des femmes ne seront jamais acquis car les droits humains ne le sont pas. La justice française est le triste exemple de ce cœur de pierre qu’est notre système de société. Jamais les droits des femmes ne seront entendus dans leurs tribunaux froids s’alimentant du patriarcat. Une France enfermée dans la perversité de ses lois qui ne changeront jamais. Les politiques peuvent annoncer des millions d’euros pour la cause des droits des femmes, il n’est pas le cœur, l’envie, l’humanité de respecter les femmes victimes de prédateurs, ni les filles qui dès leur enfance vivent des violences.

La France restera ce pays où les prédateurs sont rois, où violer une femme est une valeur de puissance, puisque le corps des femmes n’est pas considéré comme humain, mais utile.  Et, qui les défendra les Survivantes ? Les avocates et magistrates sont parfois les pires à l’égard des victimes, et ont cette fascination pour des prédateurs. C’est un système destructeur et des personnes cultivent ce pouvoir de détruire, de la toute puissance de la justice qui fait d’êtres humains des Dieux vivants, au-dessus de tout.

Notre système a créé des labyrinthes où la quête du Saint Graal, la liberté, n’existe pas. Les femmes courent après une chimère et jamais la justice ne les protègera car elle est conçue pour être l’inverse et uniquement protéger le pouvoir politique, l’État. Les victimes de prédateurs sont secondaires, voire insignifiantes et considérées comme les faibles, les inutiles et celles absurdes qui croient en la justice, alors que si un homme cruel les a maltraitées en toute impunité et parfois durant des années, c’est parce que la justice n’existe pas, ne calcule pas dans ces paramètres des êtres humains, les femmes. De la même manière, les enfants victimes d’un prédateur ne sont que rarement écoutés, en général on ne les croit absolument pas et la justice peut aller jusqu’à confier un enfant au parent incestueux et en condamnant le parent protecteur.

Un système cruel qui a été construit par le droit de vie ou de mort sur une personne. Quand, les peuples auront décidé de ne plus accepter, de ne plus accepter des Dieux inventés que l’on nomme politiques, juges, police, justice, on aura peut-être une chance de voir le jour.

En attendant, les violences faites aux femmes augmentent, les différences de salaire persistent, et les entreprises ne changent pas la donne. Il faudra espérer une potentielle loi européenne dans des années comme Macron l’annoncé le 8 mars. Personne ne prend avant l’initiative de l’égalité des salaires. La France fait partie des pays au patriarcat féroce, à l’indifférence générale, où un homme peut décider de détruire une vie et de se plaindre si sa proie porte plainte, mais sans s’inquiéter puisqu’il sait que le système destructeur de la justice correspond à son mental et ira donc dans son sens.

Les femmes ont perdu avant même d’avoir déposé plainte. Une plainte prise souvent sans respect de la personne, après tout, ce n’est qu’une femme maltraitée, face à un prédateur qui a le droit de vie ou de mort sur elle. Ensuite la justice bloquera, classera sans suite, oubliera au fond d’un placard, accusera la victime et pour bonne conscience, on lui offrira le psychologue pour compensation. Le droit à la justice prôné par l’ONU reste sur les bancs des gens importants discourant, mais pas dans la réalité.

Droit de violer, de tuer, de maltraiter, de terroriser et la victime sera au silence, effacée, oubliée. L’humain a perdu. Voilà la guerre qu’Emmanuel Macron prononce de manière récurrente. La guerre, ils l’ont, le peuple sera seul à la subir et il sera comme ces millions de femmes maltraitées, face à un mur, une pierre froide, les politiques, leur pouvoir et leur justice.

 © Fédora Hélène 

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