
Engager un changement culturel dans nos sociétés et le monde du travail
La 151ème session du Conseil exécutif de l’OMS se déroulant ce lundi 30 mai, a permis à la Présidente des associations du personnel de l’OMS, IARC, PAHO et UNAIDS, Daniella Salmon, d’exprimer la nécessité de lutter contre toute forme de violence au sein de travail, à savoir : renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, contre les discriminations et le racisme au sein de l’OMS, et veiller au bien-être du personnel au sein de l’OMS, comme aux Nations Unies.
Ce sont plus de 10 000 personnes qui travaillent à l’OMS, et qui vivent parfois des conditions de travail éprouvantes, comme cela se produit au sein de toute la société. Un mondialisme qui n’épargne aucun pays soumis à une organisation imposée par un ordre des lobbies, puissances financières et politiques, par une culture ancestrale de l’exploitation des êtres humains, de la pauvreté, des réfugiés et des femmes qui subissent différents facteurs incluant la violence. Une charge inhumaine repose sur les épaules de nombreuses femmes se trouvant seules face à la violence s’imposant dans nos systèmes issus de pouvoirs autoritaires et non équilibrés par la démocratie, le partage et la justice sociale.
La lutte contre la pauvreté demande de changer profondément nos systèmes régissant l’ensemble de nos sociétés au-delà des frontières. La violence est présente sur tous les continents et l’Union européenne n’échappe pas à la règle. La culture de la violence doit être éliminée, pour établir un seul mot d’ordre, la paix.
Une paix qui ne peut être que par le respect des droits humains. C’est ce respect qui pourra éviter l’extension de guerres, leur durée, certains conflits durant des années, et ceux, comme en Ukraine, qui risquent de devenir une guerre longue.
L’épuisement de notre environnement par la pollution, est la conséquence de la violence générant un mouvement contraire à la vie qui s’exprime par l’équilibre, le bien-être et le respect de la liberté.
Ne pas pouvoir échapper à la violence et la trouver sur son chemin à un moment ou à un autre, est ce que nous devons éviter, et ne pas donner en héritage aux enfants, un monde où ils devront obligatoirement franchir les marches de la violence au cours de leur vie. Un chemin de pierre faisant entrave au bien-être de l’être humain et de la nature.
La nature qui s’invite dans nos choix de manière fracassante en nous mettant face à nos responsabilités et nous disant clairement que la violence nous met en danger, ne nous permettra pas d’accéder à un avenir serein, à un monde juste donc durable.
Le travail représente les activités humaines et la manière dont nous interprétons, la manière dont nous le vivons, la valeur que nous lui donnons à un fort impact dans l’avenir de l’humanité. De la construction des pyramides à celle des cathédrales, puis des tours de verre et de béton, l’homme est ce bâtisseur modifiant considérablement son environnement. Pour ce faire, il a émis la notion de valeur du travail en exploitation de l’être humain et des ressources naturelles.
Bâtir prend alors la définition de détruire, les capacités que l’humain a d’investir autoritairement son environnement en le soumettant à sa domination. Une alliance alors brisée avec l’harmonie s’établissant entre l’humanité et sa planète. Faire partie d’une grande famille, c’est notre lien avec la nature et l’univers. Cette union doit être pensée en valeur de paix et non de guerre. Mais, nos civilisations l’ont conçue en force de guerre. La force devenant celle du guerrier et non de la paix qui pourtant nous a permis de perdurer. Revenir à la paix, non pour un moment, mais pour l’universalité de la paix. Inscrire le chemin de notre humanité sur le chemin de la paix et écrire par ce choix la liberté universelle. Les politiques parlent de paix universelle, qui est le moyen d’atteindre un objectif, la liberté universelle.
On ne peut dissocier la paix de la liberté, ce que nos système font, et récoltent une impression de liberté, mais non une liberté véritable, comme ils font de la paix, un espace entre les guerres. La nécessité de connaître la guerre pour comprendre la valeur de la paix, quand la nature est l’identité de la paix universelle pour la création de la vie. Une vie forte et fragile car elle se brise en subissant la violence, et le bouleversement climatique marque cet avenir chaotique qui nous donne un temps accéléré à la mesure des violences commises par nos systèmes.
Changer est un impératif, sortir du déni pour ouvrir la porte du chemin de la paix. Notre humanité doit concentrer ses efforts pour la paix dans le moment difficile d’une pandémie qui semble s’achever, et qui laisse de fortes inégalités, discriminations, des conflits armés, la crise alimentaire, les violences faites aux femmes et aux enfants, la crise climatique dominer les traits de nos sociétés.
Nos sociétés manquent de justice, et la France fait partie de ces pays où la justice est blessée, mise en difficulté, par les pouvoirs dominants, par la violence qu’ils exercent et qui se produit dans les relations humaines, les différents domaines et le mental politique et économique, administratif s’inspire de la violence, des injustices, de l’absurde de la haine divisant les peuples.
Lutter pour le bien-être – Mettre fin aux Violences en différents points de la société
Le bilan dressé par Daniella Salmon se retrouve dans toute la société et nous dit encore une fois que les droits humains ne peuvent pas vivre séparés et qu’ils doivent être la règle à travers le globe.
Une lutte qui a besoin de moyens, et le Groupe de travail des États membres sur le financement durable a réalisé une augmentation historique portant les contributions fixées à 50 % du budget de base au plus tard, d’ici 2030-2031. Une augmentation qui portera les efforts et progrès pour la santé, et le personnel de l’OMS est l’atout majeur pour atteindre les objectifs de l’OMS, comme l’a précisé le Chef de l’OMS. La présidente des associations du personnel salue le dévouement du personnel de l’OMS et a déclaré que cette augmentation des moyens permettra « à l’OMS de fidéliser les talents et les connaissances au sein de l’Organisation pour des contrats stables ».
Un environnement de travail respectueux
Un personnel confronté à 7 points restants « prioritaires et préoccupants », problématique énoncée par Daniella Salmon, précisant qu’« Il s’agit là d’éléments fondamentaux ». Pour le bien-être et la santé du personnel, Daniella Salmon soulève les priorités à mettre en oeuvre et qui peuvent inspirer les gouvernements et entreprises. Le premier point évoqué sera : la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI). Puis, doit être privilégié un environnement de travail respecteux, la tolérance zéro à l’égard des discrimninations et du racisme, la prévention et la réponse à l’exploitation, aux abus et au harcèlement sexuels (PRSEAH), établir un système de justice interne protégeant les victimes, et favoriser les conditions contractuelles de travail de manière pérenne et non précaire.
La nouvelle structuration de l’OMS va conduire en une suppression de 10 % des effectifs du personnel. Des contrats précaires pourraient alors se multiplier, et la présidente du personnel souligne que la précarité fragilise la santé mentale des personnes subissant une inquiétude majeure concernant leur avenir et moyens de subsistance. D’autre part, elle invite l’OMS à mettre en place des structures pour la santé mentale accueillant le personnel fragilisé et félicite la mise en place d’une plateforme pour la santé mentale. Mais, il demeure un déficit de moyens et la prise en charge de la santé mentale reste insuffisante.
Une santé mentale fragilisée, et il est une hausse de 25 % des cas de dépression et d’anxiété dans le monde en raison de la pandémie. Un soutien psychosocial est indispensable. Mais certains pays gardent des lacunes en matière de santé mentale et des « préoccupations majeures demeurent », souligne l’ONU.
« Prendre des décisions favorables pour tous », a souligné Daniella Salmon, et mettre au cœur des choix, la culture du bien-être.
Diversité, équité et inclusion – 3 points essentiels pour l’amélioration des conditions de travail

En 2022 est établi un rapport sur la diversité et l’inclusion de l’organisation internationale du Travail (OIT). Être soi-même au travail, quitter les personnages joués pour correspondre à une norme, et s’investir dans la création, la liberté d’entreprendre pour tous dans le respect de la santé et du bien-être faisant opposition à l’épuisement, le Burn out.
Être un outil de la machine, être un matricule en insertion, entre emplois précaires et férocité de certaines entreprises favorisant la compétitivité, les profits, et considérant le personnel comme un moyen d’obtenir la réalisation d’objectifs de profits, de croissance, ne doit plus être le mental directeur de nos sociétés. Des systèmes oubliant que derrière des annonces de pourcentages, il y a des êtres humains et qui finalement aboutissent à un épuisement des personnes et de la nature.
La croissance véritable, la prospérité durable sont acquises par la générosité, le respect des droits humains et la liberté en force conductrice. Donner le choix, et la possibilité de créativité, la possibilité de créer une société sur la base d’une économie de partage en donnant du temps à chacun, il s’agit du droit de vivre.
Nous sommes très préoccupés par les maltraitances subies par les personnes âgées dans des établissements de retraite, mais nous ne donnons pas la disponibilité aux familles d’être auprès de leurs anciens, et de fidéliser la valeur du bien-être, du respect, de la santé tout au long de la vie.
Les enfants deviennent également une charge, et à l’extrême de nos systèmes les trafics d’enfants sont conçus par les violences économiques mettant des familles en état de survie. En Afghanistan, des familles subissant une extrême pauvreté vendent leur fille pour acheter de la nourriture, payer des dettes, survivre.
Ce fait atroce se perpétue dans plusieurs pays et l’enrichissement des pays riches par la production de travail ne sert pas à secourir des enfants, à protéger leurs droits humains bafoués, ne sert pas à donner par la générosité le droit de vivre en paix et sécurité pour tous, mais vise à servir l’absurde d’une économie en données bancaires, en croissance virtuelle, en dette infinie, et appauvrissant des populations vulnérables, autant que la nature est gravement devenue instable.
L’instabilité est le chaos quand elle conduit à l’état de souffrance. Le signal d’alarme est lancé et pourtant l’indifférence se perpétue et les mécanismes anciens du patronat perdurent et nuisent à l’équilibre de la vie.
Le personnel ne devrait pas être contraint d’acheter du temps libre, l’illusion de la liberté par le bénéfice d’un salaire. L’argent achète du temps de liberté, et plus on est riche, plus on acquiert le droit d’échapper à la rudesse du système, en échange de la violence économique produite et toujours plus dense contre les plus vulnérables.
Chaque citoyen accepte ces systèmes au détriment de leur propre avenir, et celui de leurs enfants. On ne doit donner en héritage un compte en banque, mais une Terre viable, une humanité réconciliée et la tâche est beaucoup plus dure à réaliser, que de continuer à faire prospérer une machine économique créant des injustices, violences et graves inégalités.

Le déni ferme les yeux et le cœur, et la vie s’arrête sans que les donneurs d’ordres, décideurs politiques, supérieurs hierarchiques en assument la responsabilité. Un monde du travail qui reste souvent sans en prendre conscience, en ayant devant les yeux ce voile des mensonges, et la peur de manquer d’argent, d’être exclu – fait que les systèmes politiques, lois travail soumettent des millions de personnes, et volent des vies, bloquent tout bien-être de vivre ensemble. Le jour où nos sociétés ont donné une valeur argent au droit de manger, les systèmes ont marqué leur corruption sans scrupule et dissociant l’humain de son humanité, en faisant qu’il accepte de dépasser toute limite, et que les schémas économiques provoquent la guerre de la faim, l’insécurité alimentaire pour des millions de personnes à travers le monde.
L’échec des gouvernements est puissant, ils ont provoqué une crise alimentaire et de l’eau qui sera sans précédent puisque les dangers de la famine peuvent toucher près de la moitié de notre humanité. La faim et la soif, l’air que nous respirons, les activités économiques ont par leur folie mis la vie en danger et pour une valeur de profits, de domination toujours plus puissante, ce système perdure. Chaque jour, des millions de gens continuent et n’élèvent pas leur voix pour la liberté.
Prisonniers de la production et de la consommation, ils ne réalisent pas l’ampleur de l’injustice qui est imposée à des enfants vendus, des enfants privés de nourriture et pouvant subir des violences multidimensionnelles.
Les citoyens doivent devancer les gouvernements ne prenant pas de décisions pour protéger la Terre en alliance avec l’humain, et gardant un cap capitaliste, autoritaire, contre tout bon sens. Le vote doit être pour la paix et le respect des droits humains, et non par rapport à des ambitions financières, spéculations boursières, égocentrique acharné, dont l’argent finira en sable.
Une culture patriarcale et colonialiste persiste et provoque une violence grave
Dans le vivre ensemble, les codes colonialistes persistants doivent être définitivement rompus pour mettre en valeur l’égalité, l’équité, la prospérité pour tous. Cette interprétation colonialiste de notre monde, la poursuite de cette culture de violences a fait resurgir l’Histoire de l’esclavage car il n’a jamais été totalement aboli. Il règne en maître sur tous les continents, y compris en Europe. Les chaînes sont invisibles, mais présentes et nous les appelons : discrimination et racisme. Les femmes réfugiées peuvent être victimes de violences graves et se trouver sans accès à la justice, sans pouvoir ne pas subir des actes impardonnables que nos sociétés admettent.
La guerre faite aux femmes, comme celle faite à la nature, est absurde et détruit toutes racines de l’arbre de la liberté nous donnant un oxygène précieux, la paix.
La diversité, l’inclusion pour lutter contre les discriminations et le racisme dans le cadre du travail
Favoriser un « environnement respectueux » au travail, mettre en application les recommandations du rapport de 2022, sur la diversité et l’inclusion de l’organisation internationale du Travail (OIT).
Travailler en accord avec la Charte des Nations Unies pour le bien-être du personnel de l’OMS, et « à montrer l’exemple » pour la diversité, l’inclusion et l’équité. « La tolérance, compréhension », « écouter, apprendre et agir ensemble », selon la circulaire à l’égard des fonctionnaires internationaux.
Tolérance zéro à l’égard du racisme et des discriminations
« La tolérance zéro à l’égard du racisme et des discriminations est indispensable », souligne la Directrice du personnel. Au sein même de l’OMS le racisme et les discriminations demeurent, et « les membres du personnel commencent à peine à se faire entendre », précise Daniella Salmon.
La racisme, la xénophobie, les discriminations continuent à être un fléau à travers le monde. Un racisme qui existe toujours « au sein des Nations Unis », précise la représentante des associations du personnel.
Toutes les entreprises devraient s’harmoniser autour des valeurs de la Charte des Nations Unies et donner la possibilité de libérer la parole, comme les membres du personnel et les responsables doivent alerter, témoigner, soutenir une personne victime de discriminations et de racisme. C’est à chacun d’être responsable, de ne pas laisser faire.
Les personnes passent la majorité de leur temps sur leur lieu de travail, c’est aussi dans cet environnement que la justice, l’équilibre peuvent se réaliser, et changer la culture de nos sociétés, ne plus accepter sa perversité et violence.
Tolérance zéro à l’égard des violences sexuelles

« Les associations de personnel condamnent résolument toute forme de harcèlement, notamment le harcèlement sexuel et la violence sexiste, et selon nous, cela est une atteinte au droit de l’homme et une attaque contre les personnes », rappelle Daniella Salmon, qui souligne l’engagement du Directeur de l’OMS pour lutter contre les abus, l’exploitation et harcèlement sexuels. L’OMS a créé des postes de Conseillers pour aider et soutenir les victimes, « mais, il est possible d’ouvrir des espaces encore plus sûrs. Grâce à des structures informelles, les victimes n’ont pas toujours le courage d’utiliser les canaux disponibles », précise la Directrice.
D’autre part, « Nous avons besoin d’une justice interne plus solide », a déclaré la représentante des associations du personnel. Des membres du personnel ont signalé craindre des « représailles », « nous sommes préoccupés par des membres du personnel qui parlent de harcèlement ou de représailles », dit-elle, d’où la nécessité d’un système interne de justice qui soit « transparent, digne de confiance, qui donne rapidement suite aux allégations, apporte une protection aux victimes, y compris par le renvoi du supérieur hiérarchique coupable de comportements abusifs », a déclaré la représentante des associations du personnel.

Une justice toujours absente dans certains pays, entreprises publiques et privées, alors qu’il est reconnu que les violences sexuelles sont une atteinte aux droits humains fondamentaux, et l’injustice déshumanise les victimes, exclut arbitrairement leurs droits humains. Cette violence impose une grande souffrance aux victimes, et témoigne d’une emprise d’un système instable et d’inversion dans nos sociétés.
Un système qui se répercute sur l’environnement qui subit cette violence surdimensionnée, bénéficiant d’une grave impunité. On ne peut pas ralentir le bouleversement climatique, si on laisse la violence dominer en roue libre, et certaine d’un système d’impunité. C’est alors la haine qui fait prospérer nos systèmes sous son influence et récoltant les fruits de son désastre.
Ainsi, le développement durable est en faveur d’une stabilité par la juste reconnaissance des compétences, du bien-être et de la santé pour tous. En étant dans une volonté de changement culturel, apportant plus de flexibilité, de respect, des contrats de travail stable et respectant une rémunération partant de la valeur du travail, et équitable permettant de vivre et non de survivre, nous aurons aussi un regard et comportement respectueux de l’environnement.
En apaisant nos sociétés, nous apaiserons la nature.
Fédora Hélène
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