
« Notre maison brûle » – Des incendies ravages des territoires en Gironde – La nature en détresse
La Gironde prise au piège d’incendies intenses, 20 300 hectares détruits au 19 juillet, 32 000 personne s ont dû partir, habitants et vacanciers. Le monde végétal et animal est en grande détresse. Ce sont des animaux du zoo du bassin d’Arcachon, à La Teste-de-Buch, qui n’ont pu survivre aux conséquences graves d’incendies inédits en Gironde.
Le ministère de la transition écologique a annoncé dans un communiqué de presse que du fait de feux intenses et persistants, il était procédé à l’évacuation en urgence du zoo du bassin d’Arcachon, en fin de matinée le 18 juillet. Une opération qui s’est poursuivie dans la nuit.
Le zoo accueillait 850 animaux et près d’une centaine d’espèces se trouvent sur les 22 hectares boisés au sud de la Teste-de-Buch. Une mobilisation majeure pour sauver un maximum d’animaux a travaillé jour et nuit pour les protéger . Près de 100 soigneurs et vétérinaires venus de différents parcs zoologiques ont uni leurs efforts avec ceux des agents de l’Office français de la biodiversité pour sans relâche évacuer le plus grand nombre d’animaux. Mais, les flammes transformant la forêt proche en arbres de feu n’a permis de poursuivre l’évacuation.
Les animaux transportables, soit 363 d’entre eux, ont été par convois spéciaux sécurisés par les forces de l’ordre, évacués sur le zoo de Pessac. Les plus vulnérables ont été accueillis dans la journée dans d’autres parcs zoologiques. Une dizaine d’animaux n’a pas survécu au stress et aux fortes chaleurs. Une tristesse multipliée quand nous comprenons que ce sont des oiseaux, des animaux des forêts qui n’ont pu survivre aux incendies, et que ce sont également les rivières environnantes fragilisées par les fortes chaleurs, la pollution générée par les incendies. Tout un monde vivant est touché et il sera de pouvoir évaluer les conséquences d’un tel drame.
L’Alliance entre la nature et notre humanité apparaît encore plus évidente, plus essentielle. Les systèmes qui mettent en péril la nature, la biodiversité, placent notre monde au bord d’une dangereuse falaise.
Plus de 7 jours de combat contre le feu, les pompiers œuvrent avec force et abnégation, et sans leur courage, le désastre serait plus grand encore. Des pompiers protègent le site du zoo proche d’une forêt en feu. Des soigneurs animaliers, le directeur du zoo prennent soin des animaux restés sur place. C’est une équipe, c’est ensemble que nous pouvons sauver des animaux et c’est tous ensemble que chaque jour, nous ne devons oublier que la nature est précieuse, que sans son équilibre le nôtre est impossible.
Les pompiers de la Gironde, et les renforts venus des départements voisins et nationaux, continuent à lutter contre le feu d’une ampleur sans précédent. Depuis plusieurs jours, des incendies détruisent des territoires du bassin d’Arcachon. Un département toujours placé en vigilance ROUGE feux de forêts.
Bordeaux – L’air est impacté par les fumées des incendies, Paris aussi !
Ce matin, LiberTerra a pu recueillir le témoignage d’une jeune habitante de Bordeaux, indiquant qu’il y avait de la fumée dans le ciel bordelais durant la nuit du 18 au 19 juillet. Une odeur de brûlé était présente durant la nuit et la matinée, et des habitants du nord Gironde ont pu également sentir cette odeur inquiétante. Ce sont des habitants de la métropole de Bordeaux qui ont ressenti ces fumées, certaines personnes ont été incommodées par l’air lourd, humide et impacté par les fumées et particules.
Des fumées visibles dans le ciel parisien mardi 19 juillet, les vents dirigeant celles-ci vers le nord. Une odeur de brûlé, des particules et fumées voyagent depuis la Gironde et s’ajoutent à celles d’un incendie en cours dans les Yvelines. La Terre sans frontières comme lors des tempêtes de sable ont eu lieu à plusieurs reprises au printemps dernier et couvrant du sable du Sahara des régions de France. Du sable du sud en Normandie et ce sont également des particules que des populations ont respiré.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a souligné que la fumée et les particules émises par les feux de forêt ont des conséquences à long terme pour la santé. Les pompiers sur le terrain, personnes évacuées ne sont pas les seuls à subir la pollution générée par les incendies de forêt, puisque les particules et la fumée peuvent se déplacer sur des milliers de kilomètres et s’ajoute à la pollution environnementale déjà présente par l’industrie, les pesticides, les énergies fossiles.
La santé des enfants, des femmes, des personnes âgées et des pauvres est touchée en premier. Ce sont les plus vulnérables victimes de la violence folle des systèmes politiques et économiques qui provoquent des violences se conjuguant entre elles.
La nature est elle aussi lourdement frappée par les feux qui mettent en danger plus de 4 400 espèces terrestres et d’eau douce, a souligné le PNUE. Les feux de forêt produisent du carbone noir et des polluants pouvant polluer les sources d’eau douce, favoriser la fonte des glaciers, la proliférations d’algues dans les océans, provoquer des glissements de terrain et pomper l’oxygène des forêts.
Des écosystèmes terrestres, aquatiques, marins sont actuellement gravement fragilisés et les fortes chaleurs, la sécheresse, les incendies augmentent les risques de perdre toujours plus du précieux de la biodiversité.
Emmanuel Macron sera en Gironde mercredi 20 juillet
Emmanuel Macron se rendra mercredi en Gironde pour saluer le courage des pompiers ne faiblissant pas devant l’ardeur du feu.
Emmanuel Macron pourra prendre conscience du drame climatique dans sa réalité, et non par les pages de discours. Les incendies frappant la Bretagne dans les Monts d’Arrée, l’incendie s’étant déclenché dans un champ à Saint Lys, près de Toulouse, et ceux touchant l’Espagne, le Portugal et le nord du Maroc, comme les incendies mettant de longues dates la forêt amazonienne toujours plus en péril, nous rappellent chaque année, l’accélération du bouleversement climatique.
Le feu ravageant 50 000 hectares de forêts en Gironde en 1949 , quand le 19 août un incendie se déclare à Saucats et provoque sur son chemin 82 décès. Mais, aujourd’hui, ces incendies gigantesques font écho au réchauffement climatique arrivant à son point de non-retour. Des « conditions climatiques dangereuses favorisant les incendies de forêt devraient devenir plus fréquents et plus intenses et durer plus longtemps, y compris dans des zones qui n’étaient pas touchées par les incendies aupravant » a alerté le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Une destruction de territoires, entre 2002 et 2016, le PNUE évalue une moyenne d’environ 423 millions d’hectares ou 4,23 million de kilomètres carré de la surface terrestre, a brûlé chaque année. En comparaison, cette superficie correspond à celle de l’Union européenne. Le continent africain est le plus touché par les incendies, et ce sont environ 67 % de la superficie mondiale annuelle qui part en fumée ! Le PNUE a attribué ces feux intenses qui se multiplient au réchauffement climatique.
La nature en grande détresse

La destruction de territoires, c’est le végétal perdu, ce sont des animaux blessés, périssant dans les flammes, c’est la pollution de l’air et de l’eau douce. Ce sont des habitants qui ont tout perdu, ce sont des territoires autochtones détruits et ce rappelle à nous par cette perte, que nous sommes dépendants de la Terre, mais que celle-ci ne nous appartient pas. Nos villages et villes, notre mémoire peuvent devenir ce sable, ces cendres si nous ne prenons pas soin de la nature, si nous oublions que nous sommes ces protecteurs et non ces consommateurs sans fin. La croissance économique n’a aucune valeur par elle-même. Elle prend à la Terre, elle prend à notre humanité pour former une virtualité, un système inventé qui devient ce réel, ce monstre pouvant détruire des territoires en quelques jours.
Un système économique qui provoque la souffrance de la nature, ne sera jamais une intelligence, une prospérité, une croissance, mais son simple contraire.
Nous ne sommes pas hors Terre, mais sur Terre et notre imagination doit penser la réalité de la liberté, de la générosité, d’une économie de partage. Les pompiers donnent toutes leurs forces pour combattre le feu, nous pouvons donner cette force pour protéger la vie, la nature, notre humanité.
1er septembre – Quel chemin allons-nous prendre ?
Le 1er septembre, nous l’aurions oublié ? Aurons-nous oublié les incendies, la sécheresse, la pollution, les centrales nucléaires non conçues pour la canicule et qui actuellement rejettent des eaux plus chaudes ? Et, avons-nous oublié les incendies gigantesques touchant l’Amazonie ?
Allons-nous tous attendre que la nature nous arrête ? Allons-nous tous attendre le clap de fin en poursuivant une économie destructrice en pensant que la vie se définit par un taux de croissance ? C’est absurde. Emmanuel Macron voulant rendre hommage aux pompiers, venant voir de ses propres yeux la catastrophe, repartira-t-il la gorge nouée, un poids sur le cœur, et se réveillera-t-il en sursaut le lendemain avec ce cri « Il a tout détruit, il a détruit la vie ». Il faudra qu’il définisse qui correspond au « il » prononcé.
Le système capitaliste destructeur conçu par un mental s’enfermant lui-même dans une autodestruction. La pauvreté croissante, la guerre de la faim, la révolution climatique s’accélérant au rythme de la croissance capitaliste, des milliardaires et lobbies murmurant à l’oreille des Chefs politiques.
Notre maison brûle, trente ans sont passés, et elle brûle. Tout est présent et notre avenir se conjugue au temps du chaos climatique. Des terres assoiffées, des enfants ne demandant qu’à vivre en paix, et l’eau douce partant en fumée, c’est l’avenir qui nous attend.
Les plus vulnérables – leur lutte est leur force de vivre
La France est un pays riche, mais ce sont des populations vulnérables à travers le monde qui ne peuvent lutter contre des années de sécheresse, des incendies, des inondations récurrentes, intenses. ils ne peuvent lutter contre la pollution des sols, de l’air, contre les épidémies évitables et maladies en résultat de la malnutrition, de la pollution de l’eau douce, de déplacements forcés dans des conditions très éprouvantes.
Le feu qui ravage des territoires en Gironde doit être vu avec le regard de l’universalité, et ne pas oublier notre fraternité. Nous partageons tous la même Terre. Il n’est pas un incendie à un endroit en juillet 2022, mais des incendies à travers le monde. Ils se succèdent d’année en année et sont toujours plus intenses. Cela a été les incendies en Australie, comme il y a eu des incendies majeurs en Afrique.
Dans cette optique, les objectifs de développement durable concernent notre humanité, et non pas un seul pays. De la même manière, l’économie mondialiste met en danger notre humanité, en blessant en premier les plus vulnérables. Pour que nous puissions être riches, il faut que d’autres soient pauvres. Les richesses ne créent rien, elles dévastent.
Et, ce qui est riche peut devenir pauvre, car il prend aux plus fragiles. Et, ce pauvre de la richesse, est ce qui détruit. Les animaux sont victimes de cet appauvrissement, n’ont aucun moyen d’enrichir leurs territoires devenus domestiqués, les enfermant dans des réserves, et tout peut basculer du jour au lendemain. Le révolution climatique surprend, frappe sans prévenir, et demain se fait toujours plus une interrogation.
Une chance – Les jeunes écologistes alertant les gouvernements
Une interrogation que posent aux gouvernements les jeunes mouvements écologistes et pacifiques. Des jeunes écologistes et militants posent cette question à Emmanuel Macron, aux décideurs politiques. Des jeunes traumatisés par les tempêtes, les incendies, les inondations et qui ne veulent plus se réveiller en sursaut avec ces mots angoissés, « Il a tout détruit, il a détruit la vie ».
Les gouvernements se doivent de répondre à toute une jeunesse, à chacun d’entre nous et mettre fin à ce « il » des systèmes économiques violents, à la folie consciente de posséder des richesses, d’augmenter la fortune de milliardaires, d’appauvrir sans cesse les plus vulnérables. L’ONU a souligné les promesses climatiques mensongères de certains gouvernements. Ce mensonge en Hydre vole notre avenir, trompe notre droit de vivre.
Travailler plus, plus longtemps dans une logique de consommation, de production pour faire perdurer l’ancien monde et ne donner aucune chance de paix à notre avenir, c’est aller droit dans le mur, c’est nier toutes les victimes de ce système provoquant la guerre de la faim, un désastre climatique.
Les sages soldats en citoyens se mettront-ils en marche au 1er septembre pour recommencer, pour faire avancer « coûte que coûte » l’infernal profit ?
Fédora Hélène