Inédit – Premier rapport mondial sur la santé des migrants et réfugiés publié par l’OMS. Une santé pour tous sans frontières

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Révolutionner nos sytèmes politiques pour créer le droit à la santé pour tous sans frontières

En France, ce mois de juillet est marqué par de violents incendies. Ce sont des populations contraintes de partir, des habitants ayant tout perdu, une activité économique paralysée par les feux, et des territoires meurtris.

Lors d’intenses incendies, la santé des personnes et en premier des enfants, des femmes, des personnes âgées et des pauvres est soumise aux conséquences du stress, des fortes chaleurs, des conditions éprouvantes, comme l’inconnu d’un accueil d’urgence, l’inquiétude d’un avenir qui s’annonce plus difficile, comme l’indique dans un rapport le PNUE.

Nous mesurons la peine de ceux quittant en urgence leur habitation, la ville ou le village où ils s’étaient installés et ne sachant quand un retour sera possible, sans compter le choc de voir son lieu de vie dévasté par le feu.    

Ce sont 32 000 personnes en Gironde qui ont dû partir, des évacuations ont été également effectuées en Bretagne, et sur tous les sites où le feu domine, les populations doivent partir sans avoir le temps de se préparer à ce départ.

Dans les zones de conflits armés confrontées à la sécheresse, à une crise alimentaire, aux catastrophes naturelles, à la violence, le risque est permanent et partir en catastrophe est souvent la seule solution. Des populations vulnérables se trouvent démunies, leurs droits humains bafoués, et parcourent les routes à pied durant de longues heures, voire des jours pour rejoindre un territoire plus sûr, mais sans aucune infrastructure, ou un campement d’urgence.    

Durant leur périple, les populations ne reçoivent pas toujours une assistance, et l’eau des rivières, des lacs environnants sera la seule source pour boire. Non potable, ces eaux représentent un danger pour la santé. Le risque d’épidémies évitables est accru et ce sont les jeunes enfants qui pourront être victimes de maladies diarrhéiques. Chaque année, 297 000 enfants de moins de cinq ans meurent à cause de l’insalubrité de l’eau. Lors de déplacements forcés, ce risque se multiplie et la santé des jeunes enfants est en danger.

Inédit – Un rapport mondial sur la santé des réfugiés et des migrants

Une étude de première importance alors que des personnes sont obligées de fuir leurs territoires en espérant trouver un refuge, un accueil, une terre d’adoption et pouvoir secourir leur famille restée au pays. Ce sont des femmes, des enfants et des hommes qui partent démunis de tout et qui vivent, en pensant rejoindre la paix, la violence de nos systèmes politiques fermant la porte aux plus vulnérables. Des migrants et réfugiés peuvent être blessés, chassés – des systèmes politiques les abandonnent dans des conditions de vie déplorables. Ce sont certains gouvernements, qui aveugles, imposent une violence en réponse à l’inévitable bouleversement climatique, aux crises planétaires, dont celle de la faim.

Notre monde a changé, est en mouvement et le rapport de l’OMS est un outil précieux informant sur l’urgence d’agir pour le droit à la santé sans frontières pour tous. Une étude qui s’adresse aussi aux gouvernements, qui est une formidable opportunité pour renforcer les systèmes de santé et ouvrir leur accès à tous.  Le rapport invite les gouvernements à faire le bon choix pour la santé, et la protection sociale, et à tenir leurs engagements pour réaliser les objectifs de développement durable, bâtir la paix universelle, un monde de vie d’ici 2030.

« Il est temps d’agir », souligne l’OMS. Le temps se précipite, la guerre en Ukraine, l’instabilité de l’Europe, les influences géopolitiques avec le Moyen-Orient et la Chine, une révolution climatique planétaire, et la France le vit, demandent des actions révolutionnaires pour transformer notre monde en un havre de paix pour tous, et lui donner ainsi la chance d’avoir un avenir radieux. 

Les gouvernements maintenant le non-respect des droits humains, tournent le dos à un avenir prospère qui n’est possible que par la générosité et le partage. Il est dommageable pour tous, que des politiques totalitaires, et les droites extrêmes, favorisent la  répression, les discriminations, les violences économiques, en ayant conscience que les plus fragiles, et les populations réfugiées n’ont pas accès à la justice, et peuvent difficilement faire valoir leurs droits fondamentaux. 

Ce droit fondamental, c’est le droit de vivre en bien-être, libre et en paix.  Si les populations les plus aisées bénéficient de liberté, de la protection de leurs droits humains, c’est le contraire que subissent les plus fragiles laissés de côté.

La douleur des plus pauvres de vivre sans reconnaissance, en étant considérés comme les Oubliés. L’impression  ne pas appartenir à nos sociétés, d’être déshumanisé par l’indifférence ! La violence de politiques qui rejettent une partie de notre humanité sous prétexte de frontières établies par les guerres, et oubliant qu’au cours de l’histoire,  les migrations ont été comprises comme un danger, vécues dans les conflits, et que le défi de notre siècle est la réconciliation de notre humanité, l’intelligence de politiques élaborées par la paix.

Notre histoire est comme un éternel recommencement car on ne change pas nos conceptions, notre interprétation du monde, et que tout est en rivalité, valeur de posséder, d’orgueil, de revanche par la haine. De puissants politiques s’attaquent, se jalousent, et prennent souvent leur détermination à faire la guerre par la souffrance qu’ils ont pu vivre dans leur enfance par les mêmes systèmes politiques, que finalement ils reproduisent, au lieu de lutter pour la paix, et ainsi y mettre fin.

Les pauvres, les migrants, les réfugiés rendent visibles un monde de chagrin qu’érigent nos systèmes. Des Chefs d’État en Chefs des armées, la paix est assurée par la force armée, la force de dissuasion en rapports de force toujours plus dangereux.

Notre présent est à cette histoire surgissant des guerres. Et, tout ce qui éveille les possibilités de paix, propose des recommandations, solutions pour le respect absolu des droits humains, de la santé, sera cet essentiel, ce cœur qui bat et sans lequel aucun de nous ne peut vivre.

Si, nous parlons de vie, nous pouvons penser à la mort, et la finalité de la vie n’est pas de mourir, mais d’aimer et par cet amour vivre. Cette dimension qu’aucun puissant ne peut maîtriser, mais qu’il peut mettre en souffrance, et c’est cela la mort, l’infini de perdre la valeur d’aimer, de partager.

Des pauvres, migrants et réfugiés en survivance, ce n’est pas vivre. Des systèmes qui volent à des êtres humains leur vie et la mettent en état de survie. Certains gouvernements ne doivent pas oublier la capacité qu’ils ont de détruire des vies en laissant sur le bord de la route les plus vulnérables.  Des gouvernements conduits par des êtres humains qui peuvent se faire cet ennemi, quand il est d’être frères.

Accueillir le rapport mondial sur la santé des réfugiés et des migrants, c’est savoir où l’on souhaite se situer. Les Chefs d’État, gouvernements peuvent se poser cette question : suis-je un frère ou un ennemi pour les plus vulnérables ?

Tous exilés sur Terre – Migrants, réfugiés sans droits sans terre

La publication de ce rapport révolutionnaire sur la santé des réfugiés et migrants rappelle que ces populations sont confrontées à de multiples difficultés dans le contexte d’un statut juridique précaire. Les barrières linguistiques, sociales, culturelles, administratives et financières se dressent contre eux et s’amplifient par le manque d’accès à l’information, à la santé, par la peur de la détention et de l’expulsion, souligne l’étude.

Le rapport, premier du genre, rapporte les preuves clé sur les multiples problèmes de santé auxquels les migrants et réfugiés sont confrontés durant tout leur voyage pour atteindre une terre d’accueil. Un voyage qui dure souvent plusieurs années. L’étude présente des informations essentielles sur les lacunes et les bonnes pratiques en matière de protection de la santé, et de la promotion du droit à la santé pour tous les migrants et réfugiés à travers le monde.

Les clés du premier rapport mondial de l’OMS sur la santé des réfugiés et migrants

2022 – « Aujourd’hui, il y a environ un milliard de migrants dans le monde, soit environ une personne sur huit. L’expérience de la migration est un déterminant clé de la santé et du bien-être, et les réfugiés et les migrants restent parmi les membres les plus vulnérables et les plus négligés de nombreuses sociétés », a déclaré le Chef de l’OMS, le Dr Tedros.

Le 21ème siècle est en mouvement permanent et s’accorde avec l’accélération du bouleversement climatique, une augmentation de la démographie dans l’instable de crises humanitaires et de conflits armés. Les migrations font partie de ce mouvement et il est important de protéger la santé soumise à de fortes pressions pour les plus vulnérables qui cheminent de territoire en territoire.

« Ce rapport est le premier à offrir un examen global de la santé des réfugiés et des migrants ; il appelle à une action urgente et collective pour leur assurer l’accès à des services de santé adaptés à leurs besoins » a souligné le Dr Tedros. C’est aussi selon l’OMS, le moment de s’attaquer de manière urgente « aux causes profondes de la mauvaise santé et de réorienter radicalement les systèmes de santé ».

L’hôpital en détresse, c’est la mise en danger de la santé, ce sont les difficultés importantes pour mettre en œuvre les progrès nécessaires pour garantir un accès aux services de santé de haute qualité pour tous.

Le rapport révèle que les réfugiés et migrants n’on pas une santé plus fragile que les autres populations, mais se sont les conditions de vie, l’impact de différents facteurs comme la difficulté d’accéder aux services de santé, à un logement, à l’éducation, à un revenu, aggravés par les discriminations, les barrières juridiques, et autres au cours de la vie, qui « sont à l’origine des pauvres résultats de santé », selon le rapport.

Des preuves réunies grâce à une méta-analyse récente de plus de 17 millions de participants de 16 pays répartis dans cinq régions de l’OMS a permis de révéler que les travailleurs migrants utilisent moins les services de santé, et étaient plus susceptibles d’avoir un accident du travail par rapport aux travailleurs non migrants.

Des preuves ont également démontré que 169 millions de travailleurs migrants dans le monde occupent des emplois « sales, dangereux et exigeants et sont plus exposés aux accidents de travail, aux blessures et aux problèmes de santé liés au travail ». De plus, il est pour ces travailleurs, un accès restreint ou limité aux services de santé.

Le rapport met également en évidence que les données, systèmes d’information sur la santé des migrants et réfugiés, même si les preuves sont abondantes, demeurent insuffisantes, fragmentées et non comparables entre le pays et dans le temps. C’est comme si les besoins et moyens pour la santé des migrants et réfugiés disparaissaient des statistiques sur la santé.

« Il est impératif que nous en fassions plus sur la santé des réfugiés et migrants, mais si nous voulons changer le statu quo, nous avons besoin d’investissements urgents pour améliorer la qualité, la pertinence et l’exhaustivité des données qui représentent véritablement la diversité de la population mondiale et l’expérience que vivent les réfugiés et les migrants dans le monde entier et qui peuvent guider des politiques et des interventions plus efficaces », a déclaré le Dr Zsuzsanna Jakab, Directrice générale adjointe de l’OMS.

La santé n’a pas de frontière, elle est une valeur d’universalité, un droit humain

« La santé ne commence ni ne s’arrête à la frontière d’un pays. Le statut migratoire ne devrait donc pas être un facteur discriminatoire mais un moteur politique sur lequel construire et renforcer les soins de santé et la protection sociale et financière. Nous devons réorienter les systèmes de santé existants vers des services de santé intégrés et inclusifs pour les réfugiés et les migrants, conformément aux principes des soins de santé primaires et de la couverture sanitaire universelle », a déclaré le Dr Santino Severoni, directeur du programme Santé et migration de l’OMS.

L’OMS rappelle que les réfugiés et migrants nous montrent le chemin et stimulent les initiatives pour la transformation économique et sociale. Le rapport souligne « les contributions extraordinaires des travailleurs de la santé réfugiés et migrants à la réponse de première ligne à la COVID-19 ». L’étude souligne également que dans certains pays, près de la moitié des soignants, médecins, infirmières sont nés à l’étranger. Leur contribution dans plusieurs pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est particulièrement importante, souligne le rapport.

Le droit à la santé pour tous s’inscrit dans la volonté d’établir la couverture sanitaire universelle pour une santé sans frontière. L’OMS exprime que « L’inclusion des réfugiés et des migrants est un investissement valable pour le développement et le bien-être des sociétés du monde entier ».

Ban Ki-moon, président de la Fondation Ban Ki-moon pour un avenir meilleur, 8e secrétaire général des Nations Unies, signataire du rapport mondial, a déclaré que « Reconnaissant que la migration et le déplacement ont un impact sur la santé du milliard de personnes en déplacement, ce rapport marque une avancée bienvenue dans la réflexion sur la migration et le déplacement à travers un verre de clarification. L’objectif est la couverture sanitaire universelle et l’idée que chacun a le droit à « un bien-être physique, mental et social complet et pas seulement à l’absence de maladie ou d’infirmité », comme l’affirme la Constitution de l’OMS en 1946 ».

 Fédora Hélène 

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