Un été au temps de l’art – Un jour, bonheur d’aimer – by Fédora Hélène

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Au fil de l’été, écrire les pages, la liberté est celle d’aimer

@liberterradaily

Un jour au bonheur d’aimer, la liberté

J’avais espéré sur le rebord de la fenêtre, voir un rayon du jour éclairer le voile blanc qui en arabesque enveloppait mon corps de douceur, ce joli reflet des jours heureux et mon visage d’enfant, ces grands yeux ouverts sur le monde. Je rêvais à demain, à l’amour.

Je pensais qu’aucun brouillard ne viendrait. Je pensais l’avoir déjà vécu, la peine au cœur, un enfant qui rêvait de s’enfuir. Je connaissais déjà que trop votre monde. Le bruit des cités et le chant de l’oiseau éteint. Attendre le matin, écouter à nouveau le froissement d’une aile, passer par-dessus les murs, traverser la cour et partir au loin, vers l’inconnu, la liberté.

Envie de liberté, envie d’aimer, de sourire, d’embrasser la paix, de consoler les peines, dépasser les murs, j’avais envie de fuir les villes prisonnières. Je voulais un jardin et jouer à sauter dans les flaques, y voir les arcs-en-ciel, renverser les couleurs au creux de mes mains, les poser sur mes yeux, tournoyer à toute vitesse, prendre mon envol, partir.

Le crayon dessinant seul le chemin, ce joli jardin, ce petit matin, et son sourire en écho du bonheur. Le trait avançait quittant la feuille, allant sur le drap blanc poursuivre sa course, il dessinait ma famille, mille papillons bleus, une silhouette, ce bal où à deux on s’unit, il avançait.

Le passé n’avait plus d’existence, il n’était que la mesure de l’histoire de l’avenir, le futur avant sa naissance, comme si tout précédait nos pas, j’arrivais après sur la feuille de papier, cette goutte de pluie et mes yeux s’ouvrent, regardent les étoiles, l’eau en transparence, je savais que la vie défilent au lueur des chagrins, la rose posée dans le vase et celle libre. Je renverserai l’eau. Je ne laisserai pas la peine gagnée. Il faudra résister à la vague, aller encore et toujours sans jamais s’arrêter. 

Les hiers, ces quelques cailloux, ces pierres pavant les rivages, et le phare au milieu des flots me rassure. Je suivrai sa lumière, compterai ses points et virgules, réciterai les légendes, serai cet air, la voile blanche bercée par le vent pour refuge. Les tempêtes seront aux adieux, pas de retour, sur la toile, les images filent, c’était une vie, il y aura d’autres souvenirs. Des pages et le livre, en témoignage, la mémoire, quelques photos, ce noir et blanc, et le soleil pour écrire les fous-rire, rien n’est oubli.

Ne pas refermer la fenêtre que partent les airs enchantés en écho d’un peu de nous, on a été un rêve écrit sur les pavés, la craie reste à l’éternité. On a été un bout de terre façonnée, cette sculpture, l’argile et l’eau à nos veines, un peu de ce temps figé, ce court instant. Je reprends le pinceau, les couleurs à l’huile se fondent en tresse légère à la rose pour courbe de mon corps. Les blessures effacées, le merveilleux de la vie, sa liberté me donne ce nouveau jour de naissance. Crois que tout est possible, l’été charmant s’invitant en hiver, la paix fidèle en survivance traverse les chemins au vent froid.

Je marcherai doucement, les fleurs sauvages en parfum sur ma route m’indiquant la bonne étoile, me disant « ne t’inquiète pas », tout est calme. Une plume tombée du nid en porte-bonheur, fine et légère, un ange, souffler sur la flamme pour allumer les lueurs d’espérance.

Adieu, je laisse la place au bon temps, j’abandonne les larmes à la joie, je place cette rivière de diamants à mon cou et les perles en cascade habillent mon corps nu, ce premier jour.

Des guerres courbant l’arbre, la paix le relève. N’aie pas peur, avance. Sèche tes larmes, donne la main à la vie. Un baiser, le mariage prononcé, tu quittes le voile blanc qui cachait tes cheveux et la lumière aux reflets d’or. Ne pleure pas, il s’est évanoui le mari dans le puits, l’amour est là au firmament, il me tend les bras, sa peau douce comme le sable, à la soie de mes lèvres. Ne pleure pas, l’amour est là au firmament, un nouvel amant contant à la lune, là-haut assis sur le fil imaginaire, d’une rive à l’autre.

Va à la voile poussée par l’air du temps, une goutte au creux de ton cou, glisse les mots à l’irréel comme bateau pour voyage le long des flots de lettres écrites au hasard de la vie, les cordes d’un violon à l’émotion vibrent. Je retiendrai un silence pour refrain aux lignes de la partition pour chanter, je t’aime. Un jour tout revient à la paix. Une rose posée sur la table, les notes subtiles embaument la pièce, c’est si simple de vivre quand il est d’aimer. 

Fédora Hélène

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Une réflexion sur “Un été au temps de l’art – Un jour, bonheur d’aimer – by Fédora Hélène

  1. Sympa super article vraiment, merci pour cette belle découverte 😀 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Mood-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😉

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