Rentrée scolaire – L’UNESCO alerte : 244 millions d’enfants non-scolarisés

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Résilience – Vers une école des futurs pour tous

Le 1er septembre a été en France la rentrée scolaire pour plus de 12 millions d’élèves des écoles, collèges et lycées. Une chance de pouvoir aller à l’école, et c’est toute la société qui doit prendre soin de l’éducation, lui donner un nouveau souffle, être celle de la résilience.

Un changement climatique, un monde bascule, les systèmes éducatifs face à d’importants défis

Le point de non-retour atteint, il n’est pas de croire pouvoir stopper, ou même ralentir une révolution climatique, mais de réaliser la résilience. Une lourde responsabilité que portent les gouvernements, mais aussi chacun d’entre nous envers la jeunesse et les générations à venir. Il est de nous donner une chance d’un avenir prospère par la générosité, ce qui est l’abondance que nous possédons.

Une école de la chance pour fonder notre avenir, une école qui saura enseigner l’avenir, et non plus répondre aux normes fixées par un capitalisme démentiel. Une école qui s’ouvre vers l’universalité de la paix, qui se fait proche de la nature, qui prend conscience d’un monde basculant dans un effondrement politique, économique par la persistance des inégalités, de l’école des pauvres et celles des riches, observant un diktat social divisant, et faisant perdurer l’enrichissement de quelques-uns dans cette course où à la fin personne ne sera gagnant, mais où tous auront perdu le précieux de la liberté qui constitue l’épanouissement d’un monde vivant, d’un monde en perpétuelle renaissance.

La renaissance, ce n’est pas l’humain qui peut la provoquer, elle est conçue par la Terre, qui est ce monde vivant renaissant sans cesse. Les activités humaines ont mis en danger la Terre en la privant de ses possibilités de renouvellement, d’un mouvement au service de la vie.

L’école confrontée aux crises humanitaires, à la crise climatique

Aujourd’hui, la question de l’école n’est pas de former à des emplois, à l’ivresse des pouvoirs, où dès l’enfance, on devient le concurrent de l’autre, son ennemi potentiel, où la vie devient un concours sans fin, où le but du jeu est que l’autre soit éliminé pour obtenir une place. Où la dimension de l’échec est centrale, et dans le même temps vendre aux enfants une réussite artificielle correspond à une société qui dévaste le vivant, met en danger la survie de l’humanité, et favorise le pouvoir de dominants devenant insensibles à la souffrance des plus fragiles, en perdant conscience des dégâts que causent le capitalisme en accélérant une extrême pauvreté, une guerre de la faim et de l’eau.

La pureté de l’eau n’existe plus sur Terre, et la pluie reverse sur les cultures la pollution qui a été semée. La fin de l’eau de pluie potable sur toute la planète est une nouvelle dramatique, et l’école doit porter un message d’espérance, et non former des enfants en adultes faisant perdurer un système qui a déjà détruit l’environnement, et qui ne fera d’amplifier les phénomènes de la crise climatique, brisant ainsi la résilience.

Le danger, aujourd’hui, est que le manque de courage de certains gouvernements ruine les chances de résilience

Comment former un enfant à devenir un outil de la machine s’engouffrant dans les embouteillages, sans plus respirer de l’air pur, mais gagnant précarité, ou fortune en fonction de son milieu social, des corruptions perdurant, et de se dire que notre société lui donne une chance, la chance d’apprendre ?

Si l’école veut être une chance pour notre avenir, elle doit enseigner la résilience, le respect des droits humains en osmose avec les droits de la nature et se séparer du capitalisme vert fabriquant le mensonge, faisant des profits avec un discours écologiste commercial dans le seul but de gagner toujours plus de profits.  

Nous avons besoin d’une école ne travaillant plus sur une société qui est déjà le passé, mais qui refuse de laisser place à la résilience permettant de créer des infrastructures innovantes pour préserver notre environnement, la vie de millions de personnes menacées par l’extrême pauvreté, ce qui est déjà, notamment en Somalie, en Afghanistan, en Éthiopie, au Yémen, avec la lourde problématique de la guerre en Ukraine, des tensions entre la Chine et l’Occident.  

L’école en bien-être, notre chance

L’école en bien-être est notre chance, et l’UNESCO exprime cette absolue nécessité de résilience, et souligne « l’accélération du changement climatique rend la fragilité de notre planète de plus en plus tangible », ajoutant que « la persistance des inégalités, les fractures sociales et l’extrémisme politique précipitent un grand nombre de société dans la crise ».

Ne voilons rien, la France subit l’extrême droite et un extrémisme de droite, un patronat cupide. Elle subit les conséquences de politiques favorisant des multimilliardaires murmurant à l’oreille de certains Chefs d’État, et devenus plus puissants qu’eux. Elle subit les pressions internationales comme celles de la Fédération de Russie, comme de la Chine, elle sait que tout peut basculer si rapidement dans la menace nucléaire, et dans celle d’un capitalisme redoublant d’effort et instaurant une surveillance toujours plus sclérosante, qui favorisera le déploiement d’une flotte de drones dans les zones urbaines, comme une économie en valeur augmentée par la technologie. La robotique IA, faisant le commerce de demain, la « police » d’un avenir proche, jusqu’aux robots infirmiers et tout à l’avenant.

L’école, issue des systèmes, subit une crise fondamentale, et se trouve dépassée par ce monde vivant une accélération des technologies, des crises et où tout devient l’urgence. L’école doit faire des choix : ou, elle choisit d’être la garante de la liberté, de l’expression libre, de l’ouverture sur les cultures, de la transmission de la mémoire par l’histoire, de la compréhension des sciences, de l’importance des arts, de l’universalité du savoir, et rappelant que tout être humain a le droit d’apprendre en toute liberté, et non sous la contrainte de dogmes fabriquant une obéissance aux systèmes, un endoctrinement faisant du capitalisme la seule solution viable – ou elle prive toute une jeunesse de posséder des clés pour bâtir un monde juste, viable, libre par la générosité .

L’école brimant, ne donnant pas aux plus pauvres, et continuant à mettre en valeur une humanité séparée, en concurrence les uns avec les autres – quand la fraternité est l’union fondatrice et devrait inspirer la création d’une société en résilience – aura une grave responsabilité concernant les difficultés innombrables que toute une jeunesse devra affronter. Et, le drame, quand la jeunesse comprendra que l’école, les adultes leur ont menti, ont préféré le déni, et les absurdes profits, à la vie de leur avenir.

L’UNESCO : « Transformer l’éducation »

L’UNESCO a publié un rapport intitulé « Transformer l’éducation » trois semaines avant un sommet qui se déroula le 19 septembre prochain, à l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies et réunira des chefs d’État, de gouvernements, sur les objectifs pour une éducation de qualité pour tous d’ici 2030, alors qu’aujourd’hui, 244 millions d’enfants âgés de 6 à 18 ans, ne sont toujours pas scolarisés.

« 244 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés. Cette situation est inacceptable. L’éducation est un droit et nous devons tout mettre en œuvre pour garantir ce droit à chaque enfant », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice de l’UNESCO, dans un communiqué de presse.

L’école, le merveilleux d’apprendre, de découvrir par ce chemin l’aventure de notre humanité créant par un bien commun, l’esprit humain, l’écriture. L’écriture est un bien universel, et aucun enfant ne peut être privé du droit d’apprendre à écrire et à lire. Il ne peut se voir priver du droit de poursuivre ses études et tout doit être mis en œuvre pour qu’il puisse accéder aux études supérieures si tel est son choix.

Ce n’est pas un système économique pervers qui doit décider de l’avenir d’un être humain, mais il doit bien être libre de faire ses choix, libre de réaliser ses rêves, de créer par notre bien commun. C’est la liberté et celle d’apprendre.

Aujourd’hui, persiste une économie aggravant les inégalités et concevant une université devenue de plus en plus fermée pour répondre à des objectifs de profits, et non permettre la renaissance de notre humanité, par la renaissance chaque jour de la liberté, dont celle fondamentale d’apprendre, de bien apprendre en vivant en bien-être, et en paix.

Une école libre pour œuvrer pour un monde libre, mettant fin aux fortes inégalités, alors qu’aujourd’hui les nouvelles estimations faites par l’UNESCO démontrent que l’Afrique subsaharienne demeure la région qui enregistre le plus grand nombre d’enfants non scolarisés, soit 40 % des enfants non-scolarisés avec 98 millions d’enfants et jeunes privés d’école. C’est également la seule région où ce nombre augmente, « Les taux de non-scolarisation diminuent plus lentement que le taux de croissance de la population d’âge scolaire », alerte l’UNESCO.

Au Nigéria ce sont 20,2 millions d’enfants qui ne peuvent aller à l’école, en Éthiopie : 10,5 millions.

Des enfants et des jeunes souffrant des conséquences de l’accélération du bouleversement planétaire en une avalanche de crises et de conflits armés persistants.

En Asie centrale et du Sud ce sont 85 millions d’enfants non-scolarisés, indiquent les estimations.

« Au vu de ces résultats, l’objectif d’une éducation de qualité pour tous d’ici 2030, fixé par les Nations-Unies, risque de ne pas être atteint. Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale pour placer l’éducation au sommet de l’agenda international », a souligné Audrey Azoulay.

L’ODD 4 vise à obtenir un taux de non-scolarisation réduit à zéro. Changer le monde par une éducation pour tous, donner à tous la possibilité de vivre et non de survivre. Cette chance peut être si chacun d’entre nous accepte que la société ne soit plus vouée à une économie absurde, mais qu’elle devienne protectrice des droits de l’homme, de la liberté, de notre droit de vivre en osmose avec la nature, qui est seule à nous donner le souffle pour vivre : l’air pur qui n’est que par la pureté de l’eau.

Quand l’élément essentiel à la vie, l’eau, perd son équilibre, nous perdons plus que le nôtre, nous réduisons nos chances de vivre. La résilience, nous ne pouvons pas nous permettre de la manquer !

L’école est une chance pour les enfants du monde entier. Mais, pour cela, elle doit devenir véritablement gratuite pour tous, équitable, libre et non plus un autre terrain de violences en reflet d’une société malade, en effondrement politique et reproduisant les fortes inégalités au sein même de sa conception.

Un enfant n’est pas en échec scolaire, c’est la société qui échoue par sa violence, sa quête de l’absurde. Un enfant a besoin d’amour. Une société où certains politiques forment des dictatures, et celles à venir, n’aime pas et ne peut offrir aux enfants toute la générosité, toute la bonté qui leur sont dues, qu’ils méritent pour grandir en paix et libres.

Une école vers la résilience pour bâtir le futur

Notre monde a changé par la crise climatique. Il a changé également par ce qui a provoqué la détresse de la nature. Une technologie qui peut être au service de notre humanité et nous accompagner pour réaliser la résilience. Mais, la technologie est aussi une lourde responsabilité quand elle sert les intérêts de superprofits, de politiques de surveillance contre les populations, une industrie de l’armement, une médecine servant les plus riches, une numérisation de nos langages, de nos systèmes se servant de l’intelligence artificielle et de Big Data dans une recherche de puissance illimitée, et avançant toujours plus loin dans les domaines de la biotechnologie.

L’éducation, le savoir, l’apprentissage sont directement concernés, avancent irrésistiblement vers la curiosité humaine, son envie de découvrir, de conquérir de nouveaux territoires, comme la mission de mettre en place une station habitée sur la lune d’ici 2026.

L’école est confrontée à un bouleversement majeur, et alors que l’on interdit les portables à l’école, les enfants sont connectés aux réseaux sociaux, le sens de vie privée disparaît au fur et à mesure, et l’incompréhension ou la peur gagnent certains, alors que notre société devient celle imposant un langage numérique dominant pour en premier servir le pouvoir politique, comme la justice le sert. Ce qui donne en résultat des discriminations toujours plus importantes, une division violente par la contrainte de classes sociales différentes.

Un accès inéquitable au savoir, et le monde se sépare de son unité, de sa cohérence, de sa fraternité. Aller à l’école, c’est une chance et celle-ci peut se transformer en souffrance, quand la violence de nos systèmes pénètre son enceinte. Ce sont les harcèlements, dont un des harcèlements sera de convaincre un enfant qu’il est en échec, car il ne correspond pas aux statistiques de performance, aux évaluations et de le punir.

Des enfants perdent confiance en eux, viennent à ne plus aimer l’école, c’est l’échec des systèmes éducatifs, ils doivent se remettre en question. Des adultes qui eux-mêmes sont perdus, d’autres qui cultivent le fait que l’école est la promesse de futurs profits, d’un enrichissement non de connaissances, mais l’assurance de ne pas subir la précarité et que l’enfant doit correspondre à ce que la société attend de lui, être dans la case où elle le place dès l’enfance.

Des adultes qui perpétuent un système éducatif qu’ils ont connu, qui a pu provoquer des traumatismes, former un endoctrinement, et faire d’eux des adultes qui ne sont pas heureux, qui n’ont pu faire leurs choix, ne sont pas à leur place, mais à celle qui finalement leur a été quelque part imposée.

L’école pour répondre aux peurs de tomber dans la pauvreté, dans l’échec, perd sa chance d’être celle donnant les possibilités de résilience à la jeunesse et aux futures générations.

Un enfant apprend à lire car c’est son droit de vivre, son droit de concrétiser ses rêves, et cet enseignement doit être celui que notre société s’applique à elle-même.

La résilience conçoit les futurs

Ouvrir les discussions sur l’école préparant le futur, sur les nouveaux objectifs de développement durable, sur le respect des droits humains. Échanger ensemble, à tous les niveaux, tracer les possibilités de futurs dans un pluriel et non un futur unique, comme le suggère l’initiative de l’UNESCO dans un projet reposant sur une conception plurielle du futur, « Les futurs de l’éducation ».

Notre monde est incertain, donnons-nous la chance du pluriel, la chance de s’enrichir de nos différences, de la multitude des idées, « mobiliser les riches et multiples manière d’être et de savoir », souligne le projet de l’UNESCO.

Multiplier les chances, « Réfléchir ensemble afin de pouvoir agir ensemble pour créer les futurs que nous voulons » a rappelé l’UNESCO par son initiative consciente du changement climatique rendant notre monde fragile, notre planète de plus en plus instable.

Le savoir c’est apprendre, transmettre, recevoir, c’est ce lien essentiel des uns aux autres, ce partage universel et les futurs qui vont naître par la richesse de nos différences, la richesse de chaque vie, des possibilités de chacun qui ne sont pas pour exister en rivalité, de détruire l’autre pour gagner, mais en fraternité pour créer l’avenir que nous façonnons de nos mains.

Si nous avons appris que la main de l’homme sert à protéger la nature, à construire l’entraide, à porter la bonté, à semer l’amour, nous pourrons offrir à notre humanité des futurs d’espérance, de bien-être en résilience. L’histoire venant à nos mémoires nous rappelle que l’apprentissage de la violence conduit aux guerres, dont celle contre la nature, qui aujourd’hui nous délivre ses conséquences pour l’avenir de tous.

Les enfants pauvres qui ne peuvent aller à l’école, apprendre à lire, à écrire, sont les victimes de ces hommes tenant dans leurs mains les armes tuant les futurs.

Liberté – Une école des possibilités, des futurs

Un engagement fondamental : l’équité, l’inclusion – pas un enfant exclu de l’école. Transformer les systèmes éducatifs à l’horizon 2030, une feuille de route établie par Éducation 2030 pour la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 4 : Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

L’universalité du savoir, une condition : être un être humain. Ouvrir les portes des universités, des savoirs, des futurs à tous et à tout âge. 

Fédora Hélène

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