
Building
Tes heures de gloire
Dans les vapes, trop d’alcool
Tu délires, défais les draps
La fille à côté sans nom
Les mêmes lèvres amères
En défilés, en boucles
Tu uses, abuses
Tes heures de gloire
Toi dans ton building
Cravaté à la cocaïne
Tu ne rêves plus
Tu n’entends plus
La pluie tombée
Ne vois plus
Le jour se lever
Toi dans ton building
Cravaté à la cocaïne
Une femme au rouge
En tâche sur ta main
Tu n’effaces plus
Tes cauchemars
Tu ne comptes plus
Tes angoisses
Défile ton décor
D’argent, d’ivresse
De conquêtes à ton chéquier
Ta signature sur les murs
De ta folie en coups de poings
Tu fissures le verre de ta vie
Toi et tes gestes déplacés
Moi, ma détresse
Pour sac Chanel
En bandoulière à la misère
Des jours en peine
Toi dans ton building
Cravaté à la cocaïne
Tu te fous de tout
Pouvoir, sexe, alcool
Tu coches les cases
À ta place, tu gères
Les politiques
La mafia du système
L’omerta aux nuits
Tu te vois au reflet
Des fumées
Glace déformée
Puis
Tu tombes comme ça
Toujours plus bas
Tu t’assassines
Silence en projecteurs
Des vies publiques
L’argent en masque
Les pauvres pleurant
Comme un maquillage coulant
Au noir sur mes joues
Des artistes au théâtre
Tu mens, tout un cirque
Toi dans ton building
Cravaté à la cocaïne
Tu ne rêves plus
Tu n’entends plus
La pluie tombée
Ne vois plus
Le jour se lever
Tu as perdu la raison
Aux cachets psychiatriques
Tu n’oses plus regarder
L’horizon en vrac
Tout se brouille
Les ondes aux vides
Il reste la colère, la haine
Les médocs et les ronds dans l’eau
Pour monde de tes abus, tu abuses
Toi dans ton building
Cravaté à la cocaïne
Tu ne rêves plus
Tu n’entends plus
La pluie tombée
Ne vois plus
Le jour se lever
Fédora Hélène

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