UNESCO – Un 1er décembre festif pour la Roumanie recevant l’ inscription de deux éléments culturels au patrimoine « vivant » de l’UNESCO

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UNESCO – La Roumaine reçoit une reconnaissance pour deux éléments culturels faisant partie de ses traditions

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Le patrimoine immatériel culturel de l’humanité, un trésor précieux pour avacer vers un avenir juste, équitable, vivant !

Le patrimoine « vivant », celui qui constitue notre richesse au-delà de toute valeur de profits, et qui s’inscrit en harmonie avec l’environnement, avec la protection de la nature pour faire perdurer notre monde par cette conscience de notre fraternité en alliance avec notre Terre mère.

Notre humanité non orpheline, et ne faisant pas du temps présent l’annulation d’un savoir acquis hier, mais au contraire bâtissant le futur par la connaissance acquise. L’humanité vit dans un mouvement où le temps ne se sépare pas en séquence, mais est un transmetteur continu, une mémoire.

Si nous perdons la mémoire de notre humanité, nous serions perdus, comme anéantis et l’UNESCO a pris conscience avec les États membres de la nécessité de préserver le patrimoine vivant, de sauvegarder la mémoire et de permettre sa transmission.

L’humanité ne peut pas avancer si elle oublie qu’elle a appris à marcher sur les chemins de paix, et qu’elle constitue elle-même un chemin par son corps formé d’une multitude de communautés, de langues, de culture, d’arts témoins de notre bien commun, l’esprit humain.

Nous empruntons chaque ce chemin que forme notre humanité par le langage, la cuisine, le costume, la connaissance de notre environnement, nos capacités de soigner, de cultiver, d’acquérir les richesses naturelles avec ce sens du vivant, du devoir de protéger ce que nous possédons, et de préserver ainsi la nature, notre santé.

C’est une dynamique de vie, une joie de vivre, un sens donné au lever du jour, où les différentes communautés vont apprendre, découvrir, créer, imaginer et avancer ensemble. Cette émotion vivante : aimer, cet essentiel pour grandir vers des futurs en paix, donnant à la liberté la main, la laissant nous emmener vers la plénitude de notre humanité.

Tim Curtis, Secrétaire de la Convention, exprime que « pour être définie comme un patrimoine culturel immatériel, une pratique culturelle doit être dynamique… une chose vivante qui respire, transmise de génération en génération et recréée en permanence pour s’adapter à l’évolution des conditions sociales et environnementales. Elle doit avoir un sens dans la vie des gens ».

Par la reconnaissance du patrimoine culturel, chacun d’entre nous à une identité, appartient à une communauté, à une famille, possède un savoir venant de ses ancêtres et qui devient nôtre, que nous pouvons faire évoluer. Nous pouvons créer notre propre identité par notre imagination. Ouvrir grand les portes des possibilités pour bâtir un futur heureux. Nous pouvons échanger, partager avec les autres et établir des dialogues de paix et de confiance en apprenant des uns et des autres.

C’est un encouragement pour avancer sans peur, en étant dans l’entraide, dans la communication et non dans l’isolement. Se rencontrer pour unir les savoir et faire vivre le sens de la culture intergénérationnelle.

Le drame des personnes âgées isolées, en détresse dans des maisons de retraite, coupées du lien et des possibilités de transmettre leur savoir. 

C’est une souffrance, une société d’exclusion qui donne en premier une valeur aux moyens financiers, à l’artificiel de relations, de concurrence entre les uns et les autres et c’est la disparition d’un patrimoine culturel inestimable. Un patrimoine culturel qui nous donne une identité, et qui nous rend également indépendant de l’ordre établi. Nous ne sommes pas sur Terre pour enfermer nos vies dans une norme de consommation et de production.

L’humain au cœur de nos sociétés, non plus en rivalité, mais dans la tolérance. Aimer nos différences, c’est cela accueillir et comment vivre en société, s’il n’est pas la valeur de l’accueil ?

Dans un système capitaliste, c’est la jungle, la loi du plus fort, c’est à celui qui sera le plus riche. Un système qui met en danger la persistance des savoirs acquis en une continuité de génération en génération, d’être ensemble. Sans la possibilité de faire lien, d’établir la confiance, nombreux ce serait déjà entretuer pour de l’argent. On tue pour de l’argent.

On tue pour le pouvoir, et une telle société ne prend sa source que dans le mensonge, la destruction de la fraternité, des cultures, des libertés pour donner aux tyrans, oppresseurs la primeur, être l’unique pensée.

Le patrimoine immatériel lutte contre les violences d’un système dominateur, contre la discrimination, le racisme, contre les politiques néfastes d’assimilation et de séparatisme, où la culture de l’autre est anéantie.

Protéger les cultures universelles – Il est important de préserver les langues, quand 25 langues disparaissent chaque année. En 2021, il a été établi que 7 000 langues sont parlées actuellement dans le monde. Le multilinguisme ancestral doit être préservé, pour ne pas finir par ne parler qu’une langue, et les plus pauvres déposséder de leur voix au profit d’une région dominante en étant une puissance financière.

Le site du CNRS Pangloss préserve les langues et constitue une archive ouverte de langues en danger.

Nous ne devons pas apprendre à dominer pour détruire, mettre des êtres humains en concurrence, mais pour protéger, et instaurer l’universalité de la paix.

Une prise de conscience du patrimoine culturel immatériel des différentes communautés est essentielle à la promotion de la diversité culturelle et du dialogue interculturel dans le monde d’aujourd’hui » souligne l’UNESCO.

Un monde qui change, où il sera toujours plus de personnes déplacées par les conséquences de la crise climatique formant des crises liées entre elles, comme la crise alimentaire, les conflits armés qui sont par cette culture de la violence, de posséder des richesses et d’anéantir l’autre pour arriver à ses fins.

La notion de réussite dans nos sociétés est corrompue et reflète un système prédateur. Réussir à être des communautés d’entraide, en confiance est important pour ne pas laisser notre monde périr.

UNESCO – Investissement pour le patrimoine immatériel

Depuis 2008 jusqu’à ce jour, ce sont environ 9,5 millions de dollars qui ont été accordés pour soutenir plus de 115 projets dans plus de 60 pays par le Fonds du patrimoine immatériel.

Ce sont plus de 3 200 personnes qui ont été formées aux compétences et aux connaissances relatives à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de plus de 300 ateliers de formation ont été organisés dans plus de 100 pays.

D’autre part plus de 3 500 personnes se sont inscrites au MOOC (Massive Open Online Course on Living Heritage and Sustainable Development) qui aide à comprendre les liens entre patrimoine vivant et développement durable.

À cette date, la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité enregistre 530 éléments provenant de 136 pays, dont 58 éléments multinationaux. Ce sont 46 nominations qui sont examinées durant le 17ème Comité de 2022.

La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été signée en 2003, et célèbrera bientôt ses 20 ans d’existence.

Roumanie – Inscription au patrimoine immatériel pour deux causes culturelles
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Ce jour, la Roumanie qui célèbre le 1er décembre sa fête nationale, le Jour de l’Union, voit deux éléments de sa culture être inscrits au patrimoine culturel immatériel.

L’art de la blouse traditionnelle avec broderie sur l’épaule (altica) est inscrit par l’UNESCO comme élément de l’identité culturelle en Roumanie et en République de Moldova.

L’art de la blouse ornée de broderies est un élément essentiel des costumes traditionnels et populaires portés par les femmes et les hommes en Roumanie.

Elle dessine une coupe ample, simple coupée dans un tissu blanc en fibres naturelles (lin, chanvre, coton) et s’ornent de broderies colorées. Les motifs sont brodés selon des techniques anciennes et complexes dessinant des lignes horizontales, verticales et diagonales pour former un motif et une texture spécifiques.

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Les formes et les couleurs varient en fonction des différentes techniques de broderie employées et selon la compétence de la brodeuse. Des blouses brodées entièrement à la main, et la tentative de mécanisation pour simplifier les ornements, s’écartent de la blouse traditionnelle.

Un artisanat exclusivement féminin, et qui se transmet généralement au sein des familles. Quelques écoles, musées, organisations proposent des programmes de formation.

Une pratique traditionnelle qui est en progression car comprise comme un loisir et comme un moyen d’affirmer son identité culturelle et de garder un lien avec le passé, l’histoire des anciens.

Le 2ème inscription de la Roumanie au patrimoine culturel mondial

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L’élevage de chevaux Lipizzans est mis à l’honneur par le Comité qui inscrit cette tradition multinationale au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Une tradition d’élevage qui était initialement réservés pour les chevaux utilisés par la cour impériale des Habsbourg à Vienne, et qui s’est étendue dans la vie culturelle et sociale quotidienne des communautés rurales. Le Lipizzan est la plus ancienne race de chevaux d’élevage d’Europe et tire son nom d’un village de Slovénie, où en 1580 a été le premier élevage de Lipizzan.

Le premier élevage de Lipizzan en France sera créé en 1960 avec des chevaux importés d’Autriche.  Il reste un cheval rare à préserver.

Des chevaux mis en valeur lors de festivités et célébrations, telles que les bénédictions des chevaux, les défilés, processions de carnaval. La Hongrie met le Lipizzan à l’honneur chaque année pour les championnats du monde d’attelages.

Un cheval aux qualités remarquables pour l’élevage et qui a figuré aux Jeux Olympiques, Championnats du monde. Un cheval magnifique aux grands yeux noirs et à la robe blanche à l’âge adulte. Proche de l’homme, il est réputé pour être un excellent sportif au caractère généreux, intelligent, obéissant, calme et gentil. Le lipizzan a une longévité supérieure à la moyenne des autres races et peut dépasser 30 ans.

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Une tradition d’élevage que partagent la Roumanie, l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Hongrie, l’Italie, la Slovaquie et la Slovénie.

Le cheval Lipizzan joue également un rôle important dans l’équitation thérapeutique, dans le tourisme, l’artisanat, des groupes de sports équestres, dans les communautés locales et pour les militaires traditionalistes.

Des élevages qui regroupent différents métiers, font vivre tout un univers, donnent lieu à des programmes éducatifs pour certaines écoles primaires locales, pour des écoles agricoles et vétérinaires. Ce sont des professionnels qui vivent de leur passion et qui transmettent un savoir-faire, des pratiques, des valeurs.

Un cheval qui fédère des communautés depuis plus de 450 ans, et qui rassemble autour d’une identité culturelle partagée.  Par ailleurs, le Lipizzan représente un lien affectif fort entre l’homme et le cheval. 

Fédora Hélène

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