
Survivante – Les chemins de paix des combattantes
Ce pas libre avançant doucement sur les chemins de liberté, faisant corps. Ce silence, et vient l’horizon bleuté aux blancheurs de l’hiver, le froid caressant le visage, épuisant les forces, le pas avance toujours au rythme de la paix.
Mille tendresses données au cœur souffrant pour en une prière sublime, tenir la corde accrochée à l’arbre, l’ancre, ses racines en veines à la terre, ne pas abandonner le souffle résistant au chagrin, ce vent cinglant enveloppant l’être.
Douce, à la flamme éclairant la nuit et filent le mots sur une page, où l’esprit vivant ressuscite des deuils, de ces morts, le passé en rêve présent, traumatisant l’instant et les mystères en notes résonnent dans la pièce accueillant la pensée libre en mémoire sur le papier.
Survivante, chante la vie. Elle si belle, si heureuse, et la peur vient en un sursaut. Les violences s’étant couchée sur son corps fragile et si fort, endormi et s’éveillant chaque jour. Combattre ces hommes de désespoir sculptés dans la roche en cœur de pierre envahissant l’aube et assombrissant l’aurore en cruel sans fin venant tuer la rose naissante à chaque jour.
Tenir l’épée à la flamme d’une plume écrivant la vie resplendissante, invincible, se penchant doucement sur nos âmes, d’une goutte de sang marqué les feuilles du temps infini de la liberté sauvant des violences. Des loups enragés chassant sans relâche une femme, et frappant, haïssant, maudissant la vie plongée au fracas du néant de ces hommes à leurs démons, à l’orage ravageant les cultures, déferlant et blessant le corps d’une femme.
Rien ne peut écrire la violence d’un homme brisant la vie en violant une femme. Traverser l’enfer, être vivante dans l’espace de deux mondes, l’espace se divisant, en couloir se succédant au sombre en ombre que portent ces loups au regard de haine, et sans voix, ils tuent à leur désastre, l’innocence brisée, une femme sans vie qui respire. Le viol est cette mort qui ôte le souffle de la vie, tombe la respiration, le corps brisé, le deuil.
Sonne les cloches en un glas sans tombe, le désespoir. Et, la force de la vie relève des douleurs, console le sourire disparu et revient le souffle doucement aux larmes. L’amour pleure.
Survivante, l’infinie douceur conte le voyage aux étoiles en lumière, des demains heureux, et va la chance de vivre la joie, les sourires et ce chant des rires. La vie en eau vive anime la danse et le corps à son innocence. Se penche la rose libre de la terre, des vases et voguant à l’air pur, ses ailes en feuilles prennent le large, la grande vague, ce mirage, les anges élisent la fleur à l’or, l’espérance.

Elle est née, vivante, à la voix parcourant le monde, bénissant chaque foyer, où une femme les lèvres closes parle de liberté. Les pleurs de souffrance en mémoire, fendant l’âme et tout en douceur secourt la dernière prière à la rose en ange gardien, l’oiseau annonce demain en salut de toutes choses. Le monde abandonne les femmes, mères tenant dans leurs mains ce bouquet de fleurs radieux porté à la vie.
Fidèle, les bras tendus l’espoir réalise la survivance en étoile appelant les artisans de paix à venir semer les graines du soleil parmi notre humanité et sauver la vie, les femmes libres.
À travers le monde, il sera ce jour apparaissant après les combats pour la vie de femmes, après que fut recouvert de sable les pas des loups, leur laissant le désert de leur perte pour cimetière. Loin de la Terre au ciel bleu, ils iront en dernier cri, n’échappant pas à l’effroi de leurs crimes. Les loups noyés, il ne sera plus jamais à l’eau gelée le reflet des violences, et libéré, le lac gelé ne reflète que la blancheur de la paix, aux sublimes teintes des aurores boréales.
Il était déjà inscrit l’infinie liberté enveloppant la Terre, l’arc-en-ciel pour paysage de nos futurs possibles. Réconciliés la nuit et le jour, en une lumière à l’étoile guidant, inspirant l’imagination, délivrant. À nos langages d’humanité, la voix portant la voie lactée en parole de l’univers à nos vies rassemblées, demain vient à cette page si sage.

Nous écrirons l’inconnu comme dimension reconnue à nos vies et resplendit le temps tournoyant autour de la Terre, comptant chaque goutte d’eau au sel de nos larmes, nos yeux, mémoire vivante. Notre histoire au fil de coton, de lin reliant les vies les unes aux autres en constellation. La Terre veille sur l’univers par son cœur battant, l’océan de toute vie.
Survivante, rencontrer la vie dans son incroyable dimension, l’immensité de la liberté. Survivante, témoin de la joie de vie.
L’injustice effondre, courtise les prédateurs, annonciateurs de mort au néant des infidèles blessant une femme. Le Terre meurtrie, il neige en été, et les champs brûlés laissent mourir le blé.
La France en peine à la violence politique faisant de la justice une arme contre l’innocence, donnant aux maltraitances toutes leurs puissances, traumatisant la liberté, la rendant prisonnière d’un système à l’absurde d’un empire fantôme, cédant tout à un mort, le bonapartisme. La vie des femmes depuis des siècles est faite esclave dans une civilisation de guerre, conquérante par la création d’armées, et c’est la guerre qui est tout entière un crime. Les hommes ont trahi la première parole, et ils ont tué. C’était déjà fini, avant le second jour.
De siècle en siècle, l’humanité porte ce fardeau des guerres, des empires, de l’État ordonnant la vie, quand la liberté est au flot des tempêtes, au sang des victimes. Des hommes ruinent la vie. Tout un peuple regarde sans se lever, laissant à l’ombre leur propre chance de vivre, et prenant toujours le verbe survivre pour fonder leur existence.
Des femmes en renaissance, des femmes et des hommes frères, il sera cette folie de laisser les injustices effondrer les chances, si le peuple ne s’éveille pas à la liberté, ne l’écoute pas.
Écoute la liberté pour qu’un monde politique prédateur comptant en argent l’humanité, ne crée plus le chaos des violences, ne donne plus à ces loups qu’ils lâchent au cœur de populations qui traumatisées éteignent elles-mêmes la douce lumière veillant sur la liberté.
Survivante pour porter la voix de la vie, lui offrir le verbe aimer. La vie ne pourra jamais être sans amour. Les hommes de violences ne possèdent pas une once d’amour, ils ne sont donc pas vivants et c’est eux qui sont dans cet espace du néant qu’ils ont inventé.
La violence ne domine que le néant qui n’existe que dans le mental d’hommes cruels, que dans l’orgueil des puissants se faisant des oppresseurs, prenant la paix en otage, la jouant en chantage aux dés qu’ils lancent à la malchance de la pauvreté qu’ils dressent en mur invisible.
Des femmes accablées par la pauvreté, emprisonnées par la violence, c’est l’amour qui est combattu par la haine d’hommes à la démence des mensonges, de politiques enfermant le monde, le condamnant à sa perte, comme ils condamnent une femme à mort par le deuil de sa propre vie qu’ils détruisent sous ses yeux.
Les violences faites aux femmes constituent un crime contre l’humanité, de celui qui prive notre humanité de l’universalité de la paix, de son identité première, la liberté.
Notre monde en déclin, lent. Nous sommes au commencement d’une nouvelle ère. Il sera de la réaliser par l’amour, ou de l’abandonner au long chagrin.
Tant que nos sociétés n’auront pas décidé d’aimer, il sera l’absurde des pauvres et des riches, la violence et la cruauté s’inscrivant en notre histoire.
La lumière est là, aux fenêtres, éclairant la nuit, ce rêve des âmes, la patience de l’espoir.
La violence semble tout dominer et vivre devient alors incompréhensible, sourire devient inimaginable, aimer est anéanti – cela n’est pas à la vie des Survivantes de violences, mais le chaos d’hommes ayant fait le choix de se déshumaniser pour y puiser le plaisir de faire souffrir, de voir souffrir car c’est la seule émotion qu’ils sont capables de ressentir. Voir la peur dans les yeux de leur proie, c’est pour eux réaliser leur mental, et sortir de leur destruction. La destruction est alors à l’extérieur d’eux-mêmes, et ils ne ressentent qu’une puissance. Ils sortent de leur enfer en faisant du mal à l’autre et ressentent à ce moment-là un bien être en pensant échapper à leur autodestruction. Puis, ils oublient leur proie, plongent dans leur néant, et reviennent inlassablement détruire. Ils calculent, préméditent tous leurs actes pour manipuler, détruire, blesser, anéantir l’autre. Les phases d’absence qu’ils ont, où ils abandonnent leur proie, l’oubli, font partie d’un processus conçu et voulu. Ils veulent dominer l’autre en le maintenant continuellement sous emprise, dans la peur, l’abandon, aux détresses.
Ils provoquent un sentiment d’abandon, provoquent une détresse, laissent leur victime blessée, en état de survie et réapparaissent sans prévenir de manière brutale en commettant des violences. Ce sont les bombardements, la phase de calme et l’intensification des attaques tombant sans prévenir.
Aimer, sourire, rire, vivre, ils copient, miment la vie, mais ne la vivent pas.
Faire souffrir l’autre, pour s’identifier à ce qu’ils ont conçu d’eux-mêmes : devenir un monstre. Un prédateur veut posséder un sentiment de puissance en détruisant comme bon lui semble sans interdit, ne se posant aucune limite et cherchant toujours à dépasser sa terreur de lui-même en maintenant sous niveau de cruauté.
Un homme cruel ne sait pas qui il est sans sa violence, tout son être est pris par sa haine, qu’il met en rage pour exister. C’est extrêmement lâche de faire du mal.
Aimer demande un don de soi, une fidélité à la vie et lui donner sa vie. Être à l’écoute de son cœur, faire corps avec le chemin de l’amour, demande le temps d’une vie et nous ne pourrons pas dire à la fin : j’ai réussi, mais être dans cette espérance. Ce qui définit que vivre est infini.
La réussite par l’argent, en détruisant l’autre, en abîmant la nature, n’existe que dans un mental : la destruction. Si nous envoyons ce message à l’univers en appauvrissant les sols, en polluant l’eau, en modifiant son équilibre, en blessant des femmes et des enfants, en divisant notre propre humanité, en utilisant la puissance d’énergies comme le nucléaire à des fins de cupidité, en faussant la paix par des manipulations politiques de guerre, en accélérant la pauvreté, nous transformeront la Terre en sable comme le cœur de l’humanité s’emplit de poussières.
La vie ne pourra jamais être sans amour.
Fédora Hélène
