
Femmes visibles, femmes en lumière
La Journée internationale est célébrée à partir de 11 heures 30 (heure de New york) aux Nations Unies par des évènements virtuels, tables rondes de haut niveau, rencontres, rendez-vous musical.
Mettre en lumière les femmes par le moyen des technologies, faire des réseaux sociaux des espaces de liberté, de réalité de la vie des femmes, des luttes, des témoignages, des initiatives – lire en lumière la parole de celles effacées, de celles à l’autre bout du monde, de femmes inconnues portant la paix, des projets, la réalisation de leurs choix, de leurs décisions.
Du 6 au 17 mars , la Commission de la condition de la femme se concentre sur la promotion de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, en prenant en compte une réalité : la fracture numérique entre les sexes.
Aujourd’hui l’information, la liberté d’expression, la possibilité d’être au cœur de la société, d’agir, passe beaucoup par les réseaux sociaux, comme l’a été #MeToo. Et, il est nécessaire de permettre à toutes les femmes d’avoir accès aux outils numériques, d’être présentes, et la Commission va étudier l’impact de l’innovation sur le genre, et transmettra des recommandations pour une évolution numérique inclusive et équitable.
En 2022, 63 % des femmes ont utilisé internet contre 69 % des hommes – rapport 2022, ITU. De plus, d’ici 2050, ce sont 75 % des emplois qui seront liés au numérique , ainsi que dans les domaines scientifiques et technologiques. Actuellement, les femmes n’occupent que 22 % des postes en intelligence artificielle.
La pandémie de Covid a également démontré l’évolution du travail par le numérique, et le réchauffement climatique va fortement influencer nos sociétés, et la valeur du travail commence une évolution vertigineuse. Tous les systèmes sont remis en question alors qu’il est de penser à la sauvegarde des ressources naturelles, de la biodiversité terrestre et marine, de penser à ne plus épuiser l’humain, d’être sur le respect des droits humains, de la liberté dont pour l’instant la majorité de l’humanité est déposséder au profit des plus riches, de ceux construisant un nouveau monde sans nous.
Les crises mondiales, la guerre de la faim, la crise climatique qui est la crise de l’eau, touchent en premier les femmes qui subissent la pauvreté, l’exclusion pour les prises de décisions qui concernent leur vie, et un débat à la hauteur des ambitions de la démocratie, prenant en compte les peuples, ne peut être que par l’outil numérique. Il est donc une urgence : que toutes les femmes puissent avoir accès à Internet de manière accessible.

Lumière sur – Stop violence
Une Journée internationale des femmes sur le thème de l’innovation et des technologies pour l’égalité des sexes : pour un monde inclusif, c’est aussi pour lutter contre les violences faites aux femmes, qui se trouvent aussi sur les réseaux sociaux, de l’importance de lutter contre les violences sexistes en ligne, l’importance de mettre en lumière les droits des femmes, souligne l’ONU. Les femmes doivent pouvoir réaliser du contenu sans subir des violences, être infériorisées.
Numérique et égalité économique
L’ONU souligne que la célébration étudiera aussi l’impact de l’écart numérique entre les femmes et les hommes, et la multiplication des inégalités économiques et sociales.
L’éducation doit favoriser l’apprentissage du numérique , donner aux filles et aux femmes de réaliser des études scientifiques et dans les nouvelles technologies donnant accès à des emplois bien rémunérés, à des opportunités « sans précédent », souligne l’ONU pour l’autonomisation des femmes. Le numérique multiplie les possibilités de création d’entreprise en ligne, de porter à la connaissance le travail réalisé, améliorer le « faire savoir ».
Aujourd’hui, les femmes sont « sous-représentées » dans l’univers du numérique, alerte l’ONU et ne dispose pas souvent des moyens financiers pour améliorer leur visibilité, augmenter les investissements pour une indépendance économique pérenne. C’ est un manque criant de soutien financier pour les femmes qui sont maintenues dans la précarité. Un système bloquant les initiatives, créations d’entreprise, la poursuite de formation, l’indépendance économique, imposant les traumatismes de la pauvreté et la violence en emprisonnant l’esprit humain, le droit de réaliser, de vivre pleinement, et non survivre dans la détresse.
Un système économique et politique violent excluant les femmes du monde numérique, ou minimisant leur travail, qui a « entraîné une réduction du PIB des pays à revenu faible et intermédiaire de 1 000 milliards de dollars », précise l’ONU.
Dans certains pays riches, comme la France, il y a une culture très sexiste qui freine le développement économique des femmes dépourvues de moyens financiers. Ainsi le pays se prive d’entreprises, de la création d’emplois, et des femmes subissent un enfermement, une exclusion ayant des répercussions globales, comme pour se loger, et sur la santé.
L’ONU pose une question face à des crises mondiales donnant qu’aux plus riches toutes les possibilités, ainsi que l’espace numérique, sera-t-il le choix politique de creuser les inégalités et « concentrer davantage le pouvoir entre les mains de quelques-uns » ou d’ouvrir le numérique pour tous, faire de la technologie un atout, et non s’en servir comme d’un outil d’enrichissement pour une minorité, de politiques en abus de pouvoir constant, et gardant les privilèges, maîtrisant le contrôle, l’information, le niveau de liberté dans une politique de « l’un peut faire et l’autre pas ».
4 points essentiels à développer
L’ONU met en avant 4 points essentiels pour l’égalité, pour lutter contre la pauvreté des femmes, toujours tenues à la contrainte du mariage pour accéder à une sécurité économique par le mari, à subir des violences en étant démunies de toutes ressources, de tout perdre en cas de séparation, quand le mariage est issu du patriarcat où la femme prend le nom de l’époux, devient celle lui appartenant, et qu’il a été confondu le verbe aimer et posséder.
Ce goût de la culture de l’esclavage et des femmes sont sans droit, réduites à la pénibilité des tâches ménagères, sans reconnaissance de leur vie, du travail qu’elles font, de l’abnégation dont elles font preuve en donnant aux enfants, malades, personnes âgées.
50 % de la population mondiale en âge de travailler sont des mères et pourtant seulement 39 % d’entre elles ont accès à un emploi, selon Oxfam. Par ailleurs, les femmes assurent plus des trois quarts du travail domestique non-rémunéré, alors que dans un rapport de 2020, l’Oxfam a établi que la valeur monétaire du travail domestique est évaluée à plus de 10 800 milliards de dollars chaque année.
42 % des femmes ne peuvent accéder à un emploi du fait de la charge des tâches ménagères et de soins, d’élever les enfants la majeure partie du temps seules. Des femmes sans droits exploitées durant des années de leur vie, et finissant dans la pauvreté avec des retraites de misère, comme si leur vie était annulée, ne représentait rien dans un système ne reconnaissant que la valeur salaire en fonction de l’outil de production que représente un être humain.
De plus, ces femmes sont des mères mises en situation de vulnérabilité, et plus exposées à subir des violences conjugales, sexuelles et sexistes. Des femmes qui n’auront pas les moyens d’accéder à la justice, à la reconnaissance, à la réparation, comme l’accès à la santé est plus difficile.
Un rapport de l’OMS a souligné que plus de 640 millions de femmes sont chaque année victimes de violences sexuelles de la part de leur partenaire. Le viol conjugal n’est toujours pas reconnu dans 43 pays, et dans des pays très sexiste comme la France, cet acte qui est un crime, est comme effacé et des prédateurs protégés.

D’autre part, un rapport de la Banque mondiale en 2022 établit que 2,4 milliards de femmes dans le monde ne possèdent pas les mêmes droits économiques que les hommes. Les femmes ne bénéficient pas des mêmes chances économiques que les hommes. Des pays favorisent les entreprises masculines, et se sont des obstacles juridiques, culturels , des préjugés sexistes, et les femmes n’ont pas un salaire égal pour un travail à valeur égale.
Des femmes privées de leurs droits de vivre libres et en paix, de réaliser leur vie en toute indépendance. C’est toujours dans le monde en 2023, y compris en Europe.
« Bien que des progrès aient été réalisés, l’écart entre les revenus attendus des hommes et des femmes au cours de leur vie s’élève à 172 000 milliards de dollars, soit près de deux fois le PIB annuel mondial », a souligné Mari Pangestu, directrice générale de la banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats. Elle a ajouté, « Les gouvernements doivent accélérer le rythme des réformes législatives pour que les femmes puissent réaliser tout leur potentiel et équitablement des fruits d’un développement vert, résilient et inclusif ».
La réforme des retraites élaborée par Emmanuel Macron est toujours plus une fracture ralentissant les progrès à réaliser pour l’égalité, et favorise toujours plus les injustices mettant en péril les droits humains des femmes.
Selon Oxfam, 61 % des personnes pauvres sont des femmes.

L’ONU propose en premier point de combler tous les fossés en matière d’accès numérique et compétences.
Le 2ème point sera l’éducation et permettre aux filles de s’engager dans des filières STEM. Des jeunes femmes âgées de 12 à 30 ans ont pu apprendre à coder et à créer des robots lors d’un atelier organisé par l’UNESCO et le Bureau régional d’ONU Femmes pour les États arabes.
Actuellement les femmes représentent 28 % des diplômes en ingénierie, et 22 % des employées dans la filière Intelligence artificielle, et moins d’un tiers des effectifs du secteur technologique dans le monde.
Le 3ème point est de créer des technologies répondant aux besoins des femmes et des filles. Les femmes étant plus invisibilisées, exclues des espaces de technologie et d’innovation, comme alerte l’ONU, les outils numériques ne répondent pas aux besoins des femmes. Il est l’absence d’investissements conséquents pour des espaces numériques sur la santé sexuelle et reproductive.
Par ailleurs, une analyse globale de 133 systèmes d’IA, entre 1998 et aujourd’hui, a révélé que 44 % étaient conçus avec des préjugés sexospécifiques, et 26 % des préjugés de genre et raciaux.
Ainsi la parole des femmes est mise de côté, les femmes vulnérables n’ont pas accès à la liberté de parole, et rencontrent l’indifférence. De même, des femmes travaillant sur les droits des femmes, sur les droits humains , celles aussi spécialistes des sciences sociales et comportementales n’auront pas accès à la liberté d’expression de la même manière qu’un homme parlant motos, par exemple.
Des femmes pourront être mises en avant car les coches les cases du patriarcat, ne dérangent pas, ne montrent pas de luttes féministes, d’expression libre sur les droits des femmes, contre les violences faites aux femmes, pour soutenir le droit humain à l’avortement, à la santé, pour l’égalité femmes-hommes.
Le 4ème point est de lutter contre la violence de genre facilitée par la technologie. L’ONU souligne que les femmes journalistes, politiciennes, défenseuses des droits des femmes, féministes, sont la cible de propos haineux, de violences , de menaces à des niveaux bien plus graves que les hommes.
Les femmes handicapées, les personnes LGBTIQ+ , les femmes de couleur, ont un risque élevé d’être victime de violences en ligne. La protection des femmes en ligne est très faible, et l’ONU souligne que « les cadres juridiques existants ne peuvent trouver à s’appliquer car inadaptés ».
L’ONU suggère d’enseigner un comportement civique et « numérique » et traiter les problèmes de la violence en ligne à la racine par l’introduction de l’enseignement de l’empathie, de l’intelligence émotionnelle, du respect des droits des femmes, et montrer « aux hommes et aux garçons comment devenir des défenseurs de l’égalité de genre ».
Vers un monde en lumière
Les femmes savent se lever, croire en elles, faire partie de la lutte, participer à la création d’une nouvelle société, poster sur les réseaux sociaux pour rendre visible les droits humains des femmes et lutter contre la cruauté des violences sexuelles et conjugales, c’est une urgence.

Agir pour que les enfants de demain n’est pas à gravir les marches de la violence, pour que les filles puissent vivre libre, ne pas subir de violences, et celle à l’encontre de leur esprit humain, en leur interdisant d’apprendre, de réaliser des projets, des rêves, de se déplacer, de devenir autonomes, en les enfermant dans un mariage où elles subissent des violences, en luttant contre le mariage forcé de filles.
Un monde en lumière, de Vie et il est alors une lutte pour la liberté. Notre monde, la nature en détresse, notre humanité ont besoin de réconciliation, de paix et de liberté pour vivre.
Fédora Hélène

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