
15 ans de négociations pour dire :
La vie de l’ océan compte.
La partie n’est pas gagnée, il faudra sa mise en œuvre, évaluer ses potentiels résultats, et savoir que depuis le début des années 70, il était des Conventions pour protéger l’océan et que nos systèmes en ont décidé autrement.
Alors, maintenant, c’est aussi à nous d’ agir ! Changer profondément les systèmes économiques, dévaloriser l’argent qui épuise l’humain et la nature, établir la gratuité quand nos sociétés sont en train de vendre l’ eau, de créer une spéculation sur l’eau potable.
L’eau payante en solution à l’ heure des sécheresses en hiver est une grave erreur.
Ne pas comprendre encore trop tard que nos systèmes économiques sont suicidaires.
La vie de l’ océan compte 💙
15 ans de négociations pour dire : la vie des océans compte
L’océan en péril au cœur d’un bouleversement climatique se traduisant par des crises mondiales, la mise en danger de la biodiversité, vient de trouver un temps de répit dans l’accord adopté leur de Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones se situant en dehors de la juridiction nationale (BBNJ).
Des négociations lancées en 2004 et donnant le jour à un Traité sur la haute mer, un engagement prenant le nom de « 30 pour 30 », visant à protéger un tiers de la biodiversité mondiale, d’ici 2030, dans une action globale Terre-Mer.
Le Chef de l’ONU, Antonio Guterres a durant la Conférence insisté sur la nécessité d’aboutir à un texte « robuste et ambitieux » , alors que « nos océans sont sous pression et nous ne pouvons plus oublier l’urgence océanique ».
Un accord de la dernière chance donnant un espoir de préserver véritablement la biodiversité marine, alors que le Chef de l’ONU a rappelé les conséquences négatives de la révolution climatique, de la pollution et de la biodiversité fragilisée et de la perte d’une partie de sa richesse.
Mieux vaut tard que jamais, pourrait résumer 20 ans d’une longue attente signifiant le temps perdu pour protéger notre planète. Il sera également le temps de rendre compte de l’efficacité du Traité de haute mer, alors que le niveau de la mer monte de vague en vague, que la crise climatique est la crise de l’eau, que l’immensité des océans symbolise l’immensité du peu que l’on maîtrise face au changement climatique, du peu de nos connaissances, même si les progrès scientifiques ont permis d’alerter depuis les années 1970 sur l’urgence climatique.
Le mot « urgence », comment est-il entendu quand sa répétition est sur plusieurs décennies. Mais, il est d’avancer vers l’espoir et de penser en partage et respect du patrimoine de la Terre et de la mer, en gardant en conscience que « l’heure tourne » ainsi que l’a souligné la Présidente de la Conférence, Mme Rena Lee (Singapour).
Des négociations du 20 février au 4 mars pour voir la lumière au bout du tunnel, et venant marquer une étape supplémentaire dans la protection de la Terre après l’adoption d’un accord résultant de la COP15 Biodiversité axée sur l’objectif « 30 pour 30 ».
Un accord s’inscrivant également dans la ligné de l’Union européenne ayant indiqué avoir pris 39 engagements en 2023 pour la protection des océans avec un financement à hauteur de 816 millions d’euros, ce à quoi le Nicaragua a répondu lors de la Conférence qu’il s’agissait d’une « goutte d’eau », et faisant remarquer que ce sont les pays les plus riches qui sont les plus gros pollueurs.
Différents points ont été évoqués durant la Conférence, des problématiques économiques et politiques dont la Terre et la mer se seraient bien passées pour ne pas mettre en danger sa biodiversité.
Un marathon pour aboutir à un accord ayant réussi à franchir la complexité d’articles répondant aux données et besoins de nos sociétés, mais qui ne sont pas du point de vue de la Terre, seule absente aux débats faisant des choix pour la survie de la nature.
Samedi soir, la Conférence intitulée « BBNJ » a pu approuver un texte se référant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. « Le navire est arrivé à bon port » a exprimé Mme Rena Lee. Un accord aboutissant après 5 cycles sur près de deux décennies. L’Onu a indiqué dans un communiqué qu’une date reste à fixer pour l’adoption officielle de l’accord.
Flexibilité et compromis ont été demandés aux délégations pour former un accord protégeant la mer par la réalisation de nouveaux actes dans un esprit de conscience internationale pour la biodiversité.
La France se félicite de cet accord et dans un communiqué commun du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du secrétariat auprès de la Première ministre, chargé de la mer.
Les initiatives prises font référence à différentes résolutions, telles que la résolution 76/296 du 21 juillet 2022, suivant la déclaration intitulée, « Notre océan, notre avenir, notre responsabilité » adoptée par les Nations Unies et visant des points essentiels, rappelant l’urgence d’agir, comme signifier le 6 juillet 2017, « L’océan, notre avenir : appel à l’action », déclaration adoptée lors de la Conférence tenue à New York du 5 au 9 juin 2017. Un long périple, un cheminement de Déclarations pour que la conscience soit un acte protégeant la survie de la biodiversité et donc de l’humanité.
Ainsi que l’ONU l’a signifié, il est urgent de protéger la mer pour sauvegarder la santé, améliorer la productivité dans le respect de l’équilibre des océans, l’utilisation durable et la résilience de l’océan et de son écosystème.
L’essentiel de lutter contre le plastique étouffant la mer, en mettant en place « un instrument international juridiquement contraignant » résolution adoptée le 2 mars 2022 et réaffirmant la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, 1992. Une pollution plastique qui n’a pourtant fait qu’augmenter, comme celle de la pollution des navires, alors qu’en 1973, il a été la Convention internationale, comme la Convention sur la prévention de la pollution des mers par l’immersion des déchets, nous étions alors en 1972. La problématique des produits chimiques était aussi déjà posée. Résulte de cette pollution une grave instabilité de notre environnement, laquelle s’est inscrite en profondeur. C’est comme une rivière rejoignant un fleuve qui rejoint la mer et tout ne forme plus qu’une unité. Une force qui produit un mouvement accéléré et amplifié puisque ratifié par les multiples instabilités provoquées par les pollutions.
C’est dès ce début des années 70 que la crise climatique a déjà des conséquences pour la planète et l’humanité, et qu’il était de résoudre les défis majeurs d’alors avant que ne soit le point de non-retour.
Les Nations Unies en prennent conscience, et ce sera la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) entrée en vigueur le 21 mars 1994, et qui aujourd’hui est considérée comme universelle, et ses conventions sœurs comme, la Convention sur la diversité biologique. Puis, dès 1972, il est acté la dangerosité de la pollution plastique en milieu marin.

Ce temps perdu
Des mesures efficaces à prendre par chaque pays, nous sommes en 2022, et la révolution climatique est irrémédiable dans le contexte d’une continuité des systèmes l’ayant provoquée.
Par ailleurs, il est la nécessité de mesures contraignantes par des obligations juridiques. Mais, les capacités juridiques demandent pour s’exercer un investissement financier, une assistance technique pour que les pays en développement et en transition puissent les mettre en place.
Une urgence, le temps perdu, ce « trop tard » qui avance à grand pas, et nous continuons à promouvoir les systèmes qui ont mis notre monde au bord du précipice.
La COP 25 a pourtant porté en lumière l’urgence de changer profondément les systèmes économiques, mais ceux-ci régissent toujours nos sociétés codifiées par le pouvoir donné à l’argent, lui donnant une dimension de vie, puisque sans moyens financiers aucune mesure peut se réaliser. La COP25 s’est alors engagée à aider les pays en développement par la solidarité internationale à hauteur de 30 milliards de dollars d’ici à 2030.
Protection de la biodiversité marine
En résonance avec la COP15 biodiversité aboutissant à un accord pour la préservation de la biodiversité au niveau mondial, prévoyant la protection de 30 % des terres et de 30 % des mers d’ici 2030, le traité historique pour la protection de la biodiversité en haute mer, signe des initiatives inédites.
. création d’aires marines protégées en haute mer
. obligation pour tous les États membres d’évaluer les conséquences environnementales concernant tous projets en haute mer.
. solidarité internationale par le partage juste et équitable des découvertes faites dans les océans et pouvant servir les sciences, la médecine, les technologies.
. améliorer les moyens des pays en développement pour la recherche scientifique et les compétences pour assurer une bonne gouvernance des aires marines.

La France souligne son engagement
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a souligné l’engagement d’Emmanuel Macron pour la protection d’un monde dans un monde, l’océan et la biodiversité marine, notamment lors du One Ocean Summit de Brest et lors de la conférence de Lisbonne pour les océans en 2022, ainsi que de la création à l’initiative de la France de la Coalition de Haute ambition pour les océans, qui aujourd’hui compte 51 membres.
Des programmes à long terme, et la France accueillera en 2025, la conférence des Nations Unies sur les océans à Nice.
Fédora Hélène

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