Face à la montée du fascisme et aux crises mondiales : urgence d’un statut international pour protéger les enfants

Une politique inhumaine qui bafoue les droits de l’enfant et la mémoire collective

France – Le gouvernement réactionnaire, avec ses mesures économiques morbides et ses propositions discriminantes, détruit les droits de la nature en prônant une écologie trumpiste. Une politique inhumaine.

Ce qui ne protège pas la nature et la biodiversité ne peut respecter l’humain.

Dans cet élan radical, le gouvernement donne des ailes à l’extrême droite lepéniste. L’UMP et l’extrême droite retrouvent leur langage commun.

Et voilà M. Bayrou qui lève la main en criant : « Moi aussi ! »

Les centristes, en bourgeois aristocrates, rejoignent la rhétorique d’une France soi-disant “submergée”, plaidant toujours plus le racisme sans le dire.

une France en déclin, marquée par la tristesse, l’autoritarisme et la corruption, où ni l’optimisme ni l’investissement ne trouvent leur place. Entre conservatisme rigide, gauche hypocrite et capitalisme dévoyé, le pays semble enfermé dans un cycle de manipulations et de pressions malsaines. La Ve République, dans sa dérive élective, renforce cet autoritarisme, soulevant une question plus large : assiste-t-on aux prémices d’une rupture de l’Union européenne ?

L’extrême droite, une menace ignorée depuis trop longtemps

Le FN aurait dû être interdit dès les années 70.

La France a cultivé l’obscurité, refusé une véritable transformation et manqué l’occasion de se réconcilier avec elle-même dans la dignité, en reconnaissant la souffrance des innocents brisés par la barbarie nazie et ceux meurtris par la guerre d’Algérie.

« Le Grand Jury de RTL dans lequel Jean-Marie Le Pen a déclaré que pour lui les chambres à gaz ne sont qu’un “point de détail dans l’histoire de la deuxième guerre mondiale”. “Ce n’est pas une vérité éprouvée à laquelle tout le monde doit croire” déclare-t-il quelque peu troublé par les questions des journalistes. Et Jean-Marie Le Pen d’ajouter : “Je n’en ai jamais vues”. » (INA)

Il y a 80 ans – la libération du camp d’extermination

Le cœur brisé – sa signification exacte est lorsque l’humain devient ce qui détruit une vie par cruauté.

La barbarie nazie a été ce qui brise le cœur de l’humanité. Les nazis ont construit l’industrie de la mort.

Faire de la mémoire un engagement : protéger les enfants, défendre le cœur de l’humanité : l’amour.

Puiser la force de dépasser la peur et la douleur, les actes cruels de celui qui brise la joie de vivre et d’aimer. Ne pas se perdre dans la haine, qui ne serait que la sienne, mais puiser cette force dans ce que l’on est et qu’il cherche à détruire : l’amour.

J’ai lu « Le Journal d’Anne Frank » à 13 ans. Avec elle, j’ai ouvert la fenêtre, celle que l’imagination dessine sur le mur. Par ses mots, elle s’adresse à notre cœur comme au sien, nous confiant l’histoire de sa jeune vie.

Anne Frank

Mais « ne jamais oublier » ne suffit pas. Il faut aller plus loin. Lutter contre le racisme et l’antisémitisme, qui sont indissociables.

Réaffirmer une volonté : faire primer les droits de l’enfant. Porter l’exigence d’un statut international de protection des enfants victimes de guerre.

On en parle dans LiberTerra et on ne cessera de le faire. Comme les mots des enfants s’écrivent et se dessinent dans les refuges mis en place par l’UNICEF, où ceux qui vivent un conflit armé trouvent un espace d’accueil et de soutien.

Le négationnisme, c’est la haine qui perdure, qui détruit. La France a traîné cette ombre durant des décennies. En 2025, racisme et antisémitisme continuent d’exister, nourris par une même racine : la haine.

L’idée que le FN aurait dû être interdit dès les années 70 pose la question de la tolérance démocratique face à l’extrémisme. Beaucoup de démocraties ont choisi d’interdire certains partis fascistes ou négationnistes, mais la France a préféré laisser ce mouvement prospérer, avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui.

L’absence de travail de mémoire approfondi, que ce soit sur la Shoah ou la guerre d’Algérie, a permis à certaines idéologies de rester en arrière-plan, puis de resurgir. La citation de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz en est l’un des symptômes : ce n’est pas un dérapage isolé, mais une volonté de réécrire l’Histoire et de relativiser l’horreur.

La dignité aurait voulu que Marine Le Pen ne fasse jamais de politique en succédant à son père au FN. Derrière le vernis de la “dédiabolisation”, il y a une continuité idéologique que trop de gens ont voulu ignorer. Aujourd’hui, les conséquences sont là : une extrême droite normalisée, qui attire un électorat élargi, y compris des jeunes.

Le retrait de l’article 21-12 du Code civil : une attaque contre les enfants

Mais l’élément majeur et profondément choquant des politiques radicales actuelles est qu’elles s’attaquent aux droits fondamentaux de l’enfant.

Face aux crises géopolitiques majeures et à la montée du fascisme dans plusieurs pays, l’instabilité s’intensifie avec la guerre en Ukraine, à Gaza, au Soudan.

Gaza ©️ UNICEF

Nous vivons dans un monde où en 2024, 52 pays connaissent une situation de conflit armé. Un rapport intitulé « le retour des armes, Caritas Italie dresse un triste bilan.

En 2023, la guerre a tué 170 700 personnes, annonce le rapport en soulignant que 11 649 ont été tués ou mutilés.

Le monde régresse dans la haine, la droite conservatrice et l’extrême droite s’unissent et agissent contre la liberté. Les politiques radicales s’imposent et augmentent les souffrances de l’exil de la paix, elle-même. Des enfants démunis marchent de longues heures, les ordres de déplacements forcés pleuvent au rythme des bombes, comme les forces israéliennes l’ont ordonné à Gaza.

« On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, de ravage ni de ruine dans ton territoire. » (Esaïe 60:18)

À cela s’ajoute l’accélération de la crise climatique, aggravant les déplacements forcés et la vulnérabilité des populations.

La faim, la pauvreté, les conflits armés, les persécutions, les catastrophes naturelles provoquent la douleur de l’exil. Devoir fuir pour survivre. L’appel de la vie, le droit de vivre en paix et en sécurité est l’affaire de tous à chaque respiration de l’humanité. La fraternité que nous formons engage cette responsabilité de considérer l’autre et d’apaiser les souffrances.

L’universalisme est ce moyen, ce devoir de solidarité, du sens d’être sur Terre, de l’empathie nous permettant de créer des sociétés, de vivre ensemble.

La culture, l’art, la science sont ce mouvement commun, ce bien de l’esprit, notre volonté de comprendre le monde, d’être aligné selon l’harmonie qui le construit.

Nous ne pouvons vivre dans le chaos, la paix nous est indispensable pour perdurer et le verbe accueillir est synonyme de cette vie que l’on reçoit.

L’immigration ne peut être un problème, elle fait partie du mouvement de l’humanité, la conscience que nous sommes tous humains et égaux, que nous vivons sur la même planète.

Concevoir l’immigration comme une cause d’effondrement, c’est propager un mensonge et par lui, la haine.

C’est la guerre, la pauvreté, les crises humanitaires infligeant tant de peines, qui ne doivent pas être, être ce contre quoi on lutte.

En 2024, 117,3 millions de personnes ont été déplacées de force.

« J’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu. » (Matthieu 25:35-36)

L’extrême droite s’inspire de la haine

. Amendement déposé le 24 janvier 2025 et rejeté le 29 janvier 2025 –

Le présent amendement vise à supprimer le droit du sol sur l’intégralité du territoire national. Dans la ligne défendue par le groupe Rassemblement National, la nationalité française s’hérite ou se mérite.

Antoine Léaument, député LFI, a alerté concernant cet amendement. La question n’est pas d’être ou pas LFI, la question est de préserver les valeurs humanistes violemment combattues par un international réactionnaire qu’Emmanuel Macron dénonce en maintenant une ambiguïté manipulatrice. Bayrou est son ami, son choix et le conservatisme devient l’ombre de l’extrême droite.

Ainsi, en Allemagne, un survivant d’Auschwitz, Albrecht Weinberg, a annoncé jeudi vouloir rendre sa décoration de l’Ordre du Mérite pour protester contre l’alliance entre les conservateurs et l’extrême droite AfD pour un vote sur l’immigration au parlement.

Il a déclaré à l’AFP, « Je crains que l’histoire ne se répète ».

Un vote ayant eu lieu mercredi au Bundestag, avant que ne soit un hommage international pour les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz.

Les extrêmes droites mettent les droits de l’enfant en danger

L’extrême droite, avec un amendement signé par Marine Le Pen et son parti, visait à retirer l’article 21-12 du Code civil, celui qui permet à un enfant étranger adopté ou recueilli depuis au moins trois ans en France d’obtenir la nationalité française.

Supprimer cet article, c’est non seulement nier à ces enfants un droit légitime à l’intégration, mais aussi fragiliser leur avenir. Car que se passe-t-il lorsqu’un enfant recueilli, élevé, aimé par une famille française se retrouve, à sa majorité, sans la nationalité du pays où il a grandi ? On le plonge dans une insécurité juridique inacceptable, on le condamne à une existence en marge, comme un étranger dans son propre foyer.

Un frein à l’adoption et un obstacle à la protection de l’enfance

Les familles pourraient hésiter à adopter des enfants étrangers, sachant qu’ils risquent de rester sans nationalité française. Moins d’adoptions, c’est plus d’enfants condamnés à grandir sans repères, dans un système d’aide sociale déjà à bout de souffle.

Un coup porté à l’intégration

Ces enfants ne pourront pas bénéficier des mêmes droits que leurs frères et sœurs français. À 18 ans, certains pourraient même être menacés d’expulsion, après avoir passé toute leur enfance en France. Une absurdité cruelle.

Une remise en cause des engagements internationaux de la France

Ce retrait va à l’encontre de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui stipule qu’un enfant a droit à une nationalité et doit être protégé de l’apatridie.

Ne pas répéter les erreurs du passé : urgence de l’action

Il est essentiel de réfléchir, d’avoir ce courage de la reconnaissance de l’Histoire, de ne pas oublier le visage des innocents pour que la France adopte une nouvelle respiration, au lieu de multiplier les groupes identitaires, soutenus par cette incompréhensible haine permanente jusqu’au sein du gouvernement et relayée par certains médias. C’est d’une gravité qui ne peut être niée.

Le fascisme signera la chute de la France et de l’Europe. Il est nécessaire de promouvoir les valeurs humanistes pour éviter une régression majeure et fortement inquiétante. Le signal d’alerte a été franchi : la pauvreté dont des enfants sont accablés sous Macron, tandis que l’extrême droite progresse de 10 % aux élections législatives.

Il est urgent d’agir pour la paix. Il y a le choix de ce qui est juste à faire, et nous ne pouvons envisager qu’il en soit autrement.

Créer un statut international de l’accueil des enfants, la reconnaissance de leur identité et droits fondamentaux

Dans ce contexte, il est indispensable d’envisager la création d’un statut international garantissant la protection des droits de l’enfant. Ce statut devrait :

• Assurer l’accueil des enfants victimes de guerre, de crises humanitaires et climatiques, ainsi que des enfants migrants et réfugiés sur tous les territoires.

• Imposer aux États une obligation stricte de mise en œuvre, afin de garantir une protection effective et pérenne.

Une telle initiative est essentielle pour répondre aux défis actuels et protéger ceux qui, aujourd’hui, sont les premières victimes des crises mondiales.

L’ONU doit revenir à son objectif d’atteindre la paix universelle, de promouvoir les possibilités de réalisation de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des droits des femmes et des droits de l’enfant dans leur intégralité.

Renforcer le rôle de l’ONU

Les Nations Unies devraient travailler pour bâtir des refuges internationaux comme ancre des droits humains pour tous sur tous les territoires.

Le rôle de l’ONU doit être renforcé, et rappeler ainsi aux États membres qu’il sont le pilier de la paix et de la démocratie, et que la géopolitique figée dans une période post-Seconde Guerre mondiale, perpétue le désastre de la guerre, de l’augmentation des armes nucléaires, d’un processus de dominant contre les plus vulnérables.

Les travailleurs humanitaires ont subi en 2024 une répression sans précédent, ont été la cible lors de conflits armés, comme à Gaza.

Gaza ©️ ONU

Depuis octobre 2023, au moins 274 travailleurs humanitaires ont été tués a Gaza. Les bombes tombent sur des civils, dont des enfants et tuent aussi les humanitaires et travailleurs de santé continuant sans relâche leur mission pour sauver des vies, porter secours aux plus fragiles au cœur du chaos.

Les travailleurs humanitaires risquent leur vie pour faire leur travail. L’UE et les États-Unis continuent des livraisons d’armes en Israël. Caritas souligne « la complicité continue de l’UE et des États-Unis dans les violations du droit international humanitaire (DIH), les doubles normes et la politisation croissante de l’aide humanitaire alimentent ce nombre croissant de décès de travailleurs humanitaires. »

L’effort de paix est crucial pour l’avenir

L’effort de paix doit venir de tous les pays, dirigeants et gouvernements, à l’heure où progresse dans le monde la montée du fascisme.

L’élan des peuples pour la paix changera tout. Il est nécessaire de se mettre en marche pour la liberté dont la respiration est la paix universelle.

Fédora Hélène

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