Coronavirus, nos milliardaires se portent bien !
Le coronavirus, la crise financière pire que celle de 2008 , notamment pour la Chine est annoncée pendant que Bernard Arnault, PDG, du groupe de luxe LVMH, déclarait être confiant fin janvier 2020 malgré l’ombrage du coronavirus sur le monde de la finance. Les chiffres et pourcentages de bénéfices se déclarent triomphant, « l’année 2019 en matière de chiffres a été excellente » a indiqué Bernard Arnault à la presse économique. Des chiffres qui s’annoncent fièrement, à 53,67 milliards d’euros, le chiffre d’affaires du Groupe a augmenté de 15 %. Puis, pour 2020 Bernard Arnault confie aux médias économiques « Comme les autres années, la conjoncture est porteuse et je pense qu’elle va le rester. À un moment ou un autre, nous n’échapperons pas à une crise, mais ce ne sera probablement pas cette année … Le mois de janvier a bien démarré globalement. » Et le coronavirus ? Le PDG de LVMH déclarait aux Échos « le virus est un peu moins agressif que le Sras. Le gouvernement chinois réagit de manière extrêmement forte et intense. Quand on les pousse encore, ils nous disent qu’ils ont le sentiment que le pic de l’épidémie devrait être atteint dans quelques semaines et que les choses seront résorbées à partir du courant du mois de mars. L’impact sur nos affaires ne sera pas terrible. Bien sûr, si l’épidémie dure deux ans, ce sera une autre histoire …»
Pendant que les milliardaires sont sereins , l’hôpital public est toujours en détresse
Le coronavirus n’affaiblira pas les gros Groupes, les lobbies continueront à progresser, et la crise sera certainement pour le peuple. Les ouvriers continueront à produire sans qu’aucune considération pour leur humanité soit. Le chiffre a plus de valeur que la vie, et l’écologie ne flatte que les candidats en recherche de voix pour les élire. Étonnant le 49.3 de Édouard Philippe en pleine épidémie et tant de milliardaires à compter les gains financiers, leur patiente attente en vue des bénéfices qui seront enregistrés en 2020.
Édouard Philippe ravi, en visite ce lundi 2 mars au CHU de Bordeaux où deux patients demeurent hospitalisés suite au coronavirus. Ravi, ne voyant pas la détresse de l’hôpital, ravi ne prenant pas conscience de la souffrance au travail des personnels soignants. Ravi, de ne plus penser aux urgences en difficulté, aux heures d’attente, aux patients stagnant dans les couloirs en étant perfusés ou y recevant un électrocardiogramme. Les urgences pédiatriques où des enfants attendent pendant des heures, où certains seront également perfusés et à attendre sur un brancard dans ces dorénavant célèbres couloirs.
Un premier ministre et Agnès Buzyn, partie filer le vent pour gagner la mairie de Paris, qui n’ont accordé aux personnels soignants que leur indifférence durant des mois de luttes et qui aujourd’hui pensent en premier à leurs intérêts politiques et électoralistes. Buzyn s’en est allée, il ne reste que le Premier ministre à faire sa visite , aux flatteries complimentant les équipes médicales très méritantes. Puis, il oublie leur combat et les démissions de chefs de services de leur poste administratif. Oubliant des mois de mobilisation, de grèves et d’actions des personnels soignants, des services d’urgence, de la guerre de l’usure que le gouvernement a observé, d’autant qu’il savait qu’il utiliserait le 49.3.
Après son déplacement de deux heures au CHU de Bordeaux et celui d’Emmanuel Macron à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en fin de semaine dernière, ne se souciant plus de ce samedi 29 février, il retourne aux précipitations politiques et langages de communication dans un Matignon devenu technocratique et absolu dans ses décisions politiques brutales et autoritaires.
Les oubliés du coronavirus, la pauvreté
Bordeaux et le furtif passage d’un premier ministre, Bordeaux et 4 000 personnes vivant à la rue.
Derrière le décor des premiers ministres et des rues bourgeoises, il y a la misère.
Bordeaux en Luttes 2020 avec Philippe Poutou, NPA, candidat aux élections municipales à Bordeaux, indique par la voix de Myrian Eckert, militante au DAL 33 et n° 4 sur la liste Bordeaux en Luttes, ainsi que par la voix de Maylis De Verneuil, avocate et n°12 sur la liste Bordeaux en Luttes, que 4 000 personnes dorment à la rue à Bordeaux alors que seraient libres plus de 10 500 logements.
4 000 personnes dont des enfants qui aujourd’hui peuvent trouver un secours grâce aux associations et Collectifs se mobilisant pour ouvrir des lieux d’accueil au risque d ‘être poursuivis et toujours sous la menace d’expulsion.
Actuellement, au moment où le coronavirus est en phase 2 , nous ne pouvons que prendre conscience de l’inhumanité de notre système, qui abandonne des gens à la rue, qui laisse des enfants grandir dans la souffrance de la misère. Des enfants et leurs parents qui ne trouvent de réconfort qu’auprès de bénévoles eouvrant chaque jour au cœur de la réalité pour soutenir les plus vulnérables, et qui pourtant ne sont pas entendus ni reconnus.
Édouard Philippe a oublié de rendre visite en ce lundi 2 mars 2020 aux familles, personnes isolées, en grande vulnérabilité . Il a oublié de venir, en personne, à leur rencontre et de leur demander s’ils allaient bien, de s’inquiéter de leurs conditions de vie, de leur fragilité, et de s’assurer qu’ils seront protéger de l’épidémie de coronavirus.
Combien de personnes à la rue dans toutes nos villes de France ? Combien du club 40, CAC 40 et 40 milliardaires français, pensent à la santé des Sans Toit, mais pas sans peine ?
Édouard Philippe et Emmanuel Macron ont oublié dans leur visite, les souffrances tenaces des familles à la rue, la santé physique et psychique abîmée des mères isolées avec leurs enfants et devant affronter une telle cruauté. Ces femmes, notamment à Paris et Île-de-France, quittant l’hôpital avec leur nouveau né , sans pouvoir espérer avoir un logement pour les accueillir et qui se retrouvent dehors en plein hiver.
Ce sont 700 enfants en 2019 qui vivent à la rue à Paris et 20 000 qui sont logés à l’hôtel avec leur famille en Île-de-France. Le 25 mars 2019, un bébé de 1 jour est mort dans la rue en Seine-Saint-Denis. En 2019, selon le Collectif des morts à la rue, huit mineurs y sont morts.
En France, combien d’enfants vivent dans le plus total dénuement ? 3 millions d’enfants pauvres. Comment l’État compte les protéger du coronavirus ? En sachant que des enfants ne rentrent pas dans les calculs des statistiques, car par peur les parents ne se signalent dans aucun lieu d’hébergement.
Le développement des enfants, leur santé psychique et physique sont tous les jours éprouvés. Mais pour ce rendre disponible pour lutter contre la pauvreté, Emmanuel Macron ne chamboule pas son agenda, comme il le fait pour la semaine en cours, afin d’être mobilisable pour le coronavirus. Il ne pense pas à sa promesse de loger toute la population. Il ne pense pas aux conséquences dramatiques de sa politique qui aggrave les conditions de vie des plus pauvres. Puis il est, tous ceux qui appliquent les algorithmes mettant des milliers de familles dans des situations de difficultés financières constantes telle que la caisse des allocations familiales le fait. Ils oublient, tous, que cette structure solidaire s’est agrandie à mesure que la misère augmentait. Oubliant , également le respect dû aux engagements pris par l’Onu d’anéantir la pauvreté pour 2030. La France en tant qu’État membre devrait se mettre à la tâche de façon urgente.
Emmanuel Macron qui par son 49.3 ne revient ni sur sa politique et ni sur celle de ses mentors, François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ils ont inculqué à l’économie ce sens prédominant de l’argent, de la rentabilité, de la compétitivité et de l’appauvrissement dramatique de la population ne vivant pas sur les acquis de familles bourgeoises.
Ils ont oublié le sens de la République qui les a nommé présidents. Celle qui est née de la pauvreté, de ceux qui ont faim et dont ils ne cessent jamais de trahir l’histoire et le combat. L’effort de mémoire serait si leur mémoire ne paraissait pas sélective.
Leur mémoire sélective mais le coronavirus comme le rappelle le Directeur de l’Organisation mondiale de la santé, «ne respecte pas les frontières. Il ne fait pas de distinction entre les races ou les ethnies. Il n’a aucune considération pour le PIB ou le niveau de développement d’un pays.»
D’ailleurs, nous pourrions nous demander, que se passe t-il pour les plus fragiles, les nourrissons en collectivité dans les crèches où les jeunes enfants en maternelle ? Cela serait un souci économique que de devoir s’occuper des enfants pour ne prendre aucun risque pour leur santé.
Puis, la concentration de population dans les différents transports en commun ne pose aucun problème ? Il faut que les centres économiques et de consommations restent à leur niveau de croissance et que l’accélération économique, la circulation de l’argent se fassent au mieux, le plus énergiquement possible et Emmanuel Macron va y consacrer tout son agenda.
Il ne va pas organiser un référendum concernant la réforme des retraites, ni entendre les personnels soignants, médecins en lutte depuis des mois, ni les familles comptant pour manger, étrangler par des charges folles, des loyers aux montants catastrophiques, ni les chômeurs toujours plus impactés par ses réformes. Emmanuel Macron va veiller à l’instable de l’argent et une fois l’épidémie de coronavirus enrayée pour le mois de mars, comme le souhaite Bernard Arnault, les chiffres d’affaires pourront contenter les milliardaires et augmenter ceux de la pauvreté.
Pour citer Bernard Arnault «Quand on les pousse encore» …
© Fédora Hélène

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Une réflexion sur “Coronavirus – Milliardaires et les oubliés”